THE
AFFAIR – SAISON I
Un
beau jour, au début de l'été, Noah, un homme marié et père dévoué de quatre
enfants, fait la rencontre d'Alison, une femme mariée elle aussi, qui pleure la
mort récente de son enfant. Dès le premier regard échangé, le coup de cœur est
instantané et partagé. Commence alors une relation adultérine qui détruira
leurs mariages respectifs et aura des conséquences dramatiques pour chacun des
membres de leurs familles...
The Affair –
Saison I
Réalisation
: Sarah Treem,
Hagai Levi
Scénario : Sarah Treem, Hagai Levi
Musique : Marcelo Zarvos, Fiona Apple
Production : Showtime
Networks
Genre : Drame,
Romance
Titre
en vo : The Affair – Season I
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : Showtime
Diffusion
d’origine : 12 octobre 2014 – 21 décembre 2014
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 10 x 60 minutes
Casting :
Dominic West : Noah Solloway
Ruth Wilson : Alison Lockhart
Maura Tierney : Helen Solloway
Joshua Jackson : Cole Lockhart
Julia Goldani
Telles : Whitney
Solloway
Jake Siciliano : Martin Solloway
Jadon Sand : Trevor Solloway
Leya Catlett : Stacey Solloway
Victor Williams
: Inspecteur
Jeffries
John Doman : Bruce Butler
Kathleen
Chalfant : Margaret
Mare Winningham
: Cherry
Colin Donnell : Scotty Lockhart
Danny Fischer : Hal
Michael Godere : Caleb
Kaija
Matiss : Mary-Kate
Lynn
Cohen : La grand-mère d'Alison
Deirdre
O'Connell : Athena
Josh
Stamberg : Max
Nicolette
Robinson : Jane
Darren Goldstein
: Oscar
Stephen Kunken : Harry
Mon
avis : Dans le genre dramatique, je dois reconnaitre
que je ne suis pas un fan absolu des séries américaines, leur préférant, et de
loin, leurs homologues européennes ou d’ailleurs, cependant, étant d’un naturel
curieux et ayant lu bon nombre d’excellentes critiques au sujet de The
Affair, je me suis dit que le jeu pouvait en valoir la chandelle – après
tout, que pouvais-je risquer surtout qu’il n’y avait que dix épisodes pour
cette première saison ? Il faut dire que le synopsis de départ, même s’il
sentait le réchauffé à plein nez, n’en restait pas moins fort alléchant :
d’un coté, un couple de quadra avec quatre enfants passent leur vacances dans
une station balnéaire réputée de la cote est, de l’autre, un autre couple au
bord de la rupture et qui ont connus un drame horrible, la mort de leur jeune
enfant. Bien évidement, il y aura rapprochement entre le père de famille et la
mère éplorée avant qu’il n’y ait une liaison qui causera bien des dégâts.
Arrivé a ce point de ma critique, il me semble évidant que tout cela n’a pas
l’air très original et que certains d’entre vous pourraient trouver, a juste
raison, que tout cela n’est qu’un énième histoire d’adultère comme on en a déjà
vu et revu des milliers, or, assez rapidement, on se rend compte, avec un plaisir
certain, que la chose va être un peu plus compliquée. Déjà, pour le traitement
de l’intrigue : dans chaque épisode, nous avons droit au point de vu des
deux amants sur les mêmes événements. Une bonne idée surtout que ce choix
narratif nous permet de découvrir des scènes légèrement soit complètement
différentes, l’explication étant finalement assez simple : d’un coté,
chacun fabrique, en quelque sorte, ses propres souvenirs (d’où les
différences), d’un autre, reconnaissons que l’on a souvent l’habitude de
glorifier nos faits et gestes, de nous mettre en avant d’où un enjolivement de
nos souvenirs. Du coup, a chaque épisode, c’est un véritable régal que de voir
nos deux amoureux se souvenir ou raconter les mêmes scènes d’une manière
parfois fort différentes – chacun se souvient d’avoir sauvé lui même la jeune
enfant de l’étouffement, chacun narre le début de leur relation comme si
c’était l’autre qui l’avait allumé, etc. – ce qui nous entraine dans un beau
petit florilège de mensonges éhontées et d’une vérité qui est bien difficile a
cernée. Mais bien sur, The Affair, c’est aussi et surtout
l’histoire de deux couples qui vont exploser en pleine vol, de deux individus
qui vont se rencontrer et tout briser autour d’eux ; amour, tromperie,
égoïsme, cette liaison entrainera bien des drames surtout que l’on s’attache
très rapidement aux personnages secondaires, les conjoints trompés –
formidables Maura Tierney et Joshua Jackson – qui, accessoirement, devraient
prendre davantage d’importance lors de la seconde saison. Bref, pour tous les
éléments cités précédemment, The Affair serait déjà une bonne
série mais ajoutons y une enquête criminelle en filigrane tout au long de la
saison – car l’un des protagonistes est décédé de façon suspecte – avec un
inspecteur pour le moins ambigu qui ne cesse de tourner autour de nos deux héros
et vous obtiendrez le petit plus qui en fait une excellente série dont,
désormais, on n’a qu’une seule hâte, découvrir la suite lors de la seconde
saison…
Points
Positifs :
-
D’entrée de jeu, le synopsis de départ pourrait nous faire croire que tout cela
n’est pas très original, or, assez rapidement, on se rend compte qu’il n’en est
rien, bien au contraire et l’on se retrouve devant une fort belle histoire
d’amour mais aussi, dans un sens plus large, sur l’amour en général et la vie
de couple.
-
Histoire d’amour, de tromperie, donc, mais aussi de la lassitude de la vie de
couple, du ressenti vis-à-vis de l’autre, de choix égoïstes ou pas. Bref, une
belle palette de sentiments humains qui toucheront tout a chacun.
-
Bien entendu, le traitement de la série avec ces épisodes divisés a chaque fois
en deux parties, chacune nous proposant les points de vus des deux
protagonistes principaux.
-
Ces fameux points de vus sont parfois si différents, certaines scènes semblent
montrer des événements tellement aux antipodes les uns des autres que l’on ne
peut que se réjouir de ce parti pris scénaristique : après tout, l’on a
souvent tendance, parfois inconsciemment, a se fabriquer ses propres souvenirs,
mais aussi et surtout, a se les enjoliver afin de se mettre en valeur.
-
Une belle petite flopée d’acteurs au jeu plutôt juste et impliqué. Petite
mention spéciale, selon moi, aux conjoints trompés.
-
L’intrigue prend son temps et ce n’est pas plus mal ; pas d’esbroufe
inutile, une intrigue qui avance et se dévoile petit à petit.
Points
Négatifs :
-
Bon, je sais que je risque d’en faire hurler plus d’un mais je n’ai absolument
pas aimé le personnage interprété par Dominic West : bon, déjà, l’acteur
en lui-même, je n’accroche pas du tout, mais dans le genre lâche qui se la joue
moralisateur et qui ne pense qu’a lui, reconnaissons qu’il est pas mal…
-
Si les différences, parfois notables, entre les points de vus sont l’un des
points forts de cette série, il y a tout de même quelques fois où celles-ci
sont franchement exagérées pour ne pas dire peu crédibles, l’exemple le plus
flagrant étant la scène où Cole Lockhart pointe son arme sur Noah
Solloway ; un truc aussi marquant, comment en avoir des souvenirs aussi
différents ?
-
Dommage que les personnages secondaires et plus précisément les conjoints
trompés n’aient pas un rôle plus marquant à l’écran. On espère du changement
pour la seconde saison.
-
Je ne suis pas prude et je n’ai rien contre les scènes de sexe de temps en
temps, mais là, il y a des moments (surtout quand les deux héros débutent leur
liaison) où il n’y a quasiment que cela.
Ma note : 8/10
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