J'AI
TUÉ – FRANÇOIS-FERDINAND ARCHIDUC D'AUTRICHE
Belgrade,
mars 1914. Gavrilo et Cabrilnovic, deux camarades de classe, se retrouvent au
café, quand ils découvrent dans les journaux la future visite à Sarajevo de
l’Archiduc François-Ferdinand d’Autriche. Fervents patriotes et militants pour
une union des slaves du sud, ils ne supportent plus le joug de l’empire
austro-hongrois sur la région des Balkans. L’héritier vient assister aux
manœuvres autrichiennes sur le territoire bosniaque. Il fera sa visite dans la
ville de Sarajevo le jour de la date anniversaire de la défaite Serbe à Kosovo
Polje. Les jeunes gens y voient une provocation intolérable. Gavrilo propose à
son ami de se joindre à lui afin d’assassiner l’archiduc. Dans son complot, il
ajoute un autre camarade de chambrée, Trifko. Ensemble, ils commencent à
organiser leur assassinat. Pour ce faire, ils ont besoin d’armes et de bombes
afin de mettre toutes les chances de leur côté. Commence alors un travail en
réseau dans lequel chacun à son rôle à jouer. Gavrilo demande de l’aide à un
camarade sur Sarajevo afin qu’il lui trouve d’autres frères d’armes pouvant les
aider le jour J. Afin d’être reconnu dans leur initiative, ils doivent tout les
trois se rendre devant le comité des esprits vengeurs de Kosovo Polje…
J'ai tué – François-Ferdinand archiduc d'Autriche
Scénario
: Michaël Le Galli
Dessins
: Héloret
Couleurs : Héloret
Couverture : Héloret
Editeur
: Vents d'Ouest
Genre : Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 02
septembre 2015
Nombre
de pages : 56
Mon avis :
Aimer l’Histoire est une chose, l’apprécier sous tout un tas de formats, dans
le cas présent, dans celui de la bande dessinée en est une autre et ce n’est
pas parce que je suis un passionné que, forcément, j’accrocherai a une BD, même
si celle-ci propose un synopsis pour le moins accrocheur puisque nous narrant
le destin du meurtrier de l’Archiduc François-Ferdinand, ce triste nationaliste
qu’était Gavrilo Princip et de ses complices, de la préparation de l’attentat
jusqu’au succès de celui-ci, ce qui, accessoirement, et pour ceux qui l’auraient
oublier, aura été la goutte d’eau qui fit déborder le vase, le coup de pistolet
le meurtrier de l’Histoire comme on le dit par la suite, puisque déclencheur,
quelques semaines plus tard, de la première Guerre Mondiale, conflit qui causa
des millions de morts sur le continent européen, la fin de la prédominance des
empires et, mine de rien, entraina, deux décennies plus tard, une autre guerre,
encore plus meurtrière… Et tout ça pour une histoire de nationalisme a deux
balles de quelques jeunes serbes qui rêvaient encore de la grande Serbie et souhaitaient
s’émanciper de la mainmise de l’Empire Austro-hongrois. Un synopsis et une
toile de fond intéressants, je ne le nie pas, surtout que l’histoire de Gavrilo
Princip et de ses complices reste mal connue du grand public, alors, si
certains ont put la découvrir ou en apprendre davantage par le biais de cette
bande dessinée, ma foi, fort bien documentée et intéressante, pourquoi pas, je
pense que c’est une bonne chose… même si je me doute bien qu’aussi bon soit ce
tome de la collection J’ai tué, ce n’est
pas par son biais que ce fameux grand public va découvrir qui était Gavrilo
Princip ainsi que les conséquences de ses actes. Mais bon, si certains ont put
y trouver leur bonheur, si cela a put apprendre des choses a quelques uns, c’est
déjà une bonne chose surtout que le produit, comme je l’ai dit, est de qualité.
Après, pour ce qui est de mon avis personnel quand a cette œuvre… j’ai
franchement souvent du mal avec le genre historique en bande dessinée, parfois
ça passe, parfois pas vraiment et là, même si je reconnais qu’historiquement,
la chose est juste et précise, même si pour ce qui est des dessins et plus
particulièrement des couleurs, tout cela est assez agréable a la vue, a aucun
moment, je n’ai été vraiment emballé par cette BD, me disant, au fil des pages,
que j’aurai préféré un bon petit documentaire voir un article dans une revue
spécialisée, médias que je trouve tout de même plus appropriés pour le genre
historique…
Points
Positifs :
- Historiquement,
il n’y a rien à redire et tout cela est assez juste. Bien évidement, il y a un
sacré travail de documentation en amont, que ce soit pour le scénario ou les
dessins et il faut louer les auteurs pour cela.
-
Les néophytes pourront apprendre pas mal de choses sur ce fameux coup de
pistolet le plus meurtrier du monde, sur ce Gavrilo Princip, petit nationaliste
serbe sans grande envergure, qui par son double meurtre, entraina le monde dans
un premier puis, à terme, un second conflit mondial, en quelque sorte, une
guerre civile européenne qui débuta en 1914 et ne s’acheva véritablement qu’en
1945, entrainant des millions et des millions de morts.
-
L’un des intérêts de cette œuvre, et de l’événement qu’elle met en avant, c’est-à-dire,
l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand, c’est que parfois, dans l’Histoire,
un petit événement apparemment insignifiant peut entrainer des conséquences
bien plus graves qu’on pourrait le penser. A méditer…
Points
Négatifs :
- Ce
n’est jamais facile de retranscrire les événements historiques dans une bande
dessinée et s’il y a parfois de fort belles réussites, je ne le nie pas, ici,
je serais plut dubitatif quand au résultat final. Il faut dire qu’on se
contente de suivre les pérégrinations de Princip et de ses complices au cours
de leur petite excursion qui mes mènera jusqu’à Sarajevo et que l’intrigue s’y
attarde énormément tandis que l’attentat en lui-même est trop rapidement
expédié au vu du reste.
-
Même si ce sont des événements historiques qui sont au cœur de cette BD, encore
faut-il rendre la chose captivante, scénaristiquement parlant, ce qui, de mon
point de vu, ne fut pas vraiment le cas, l’intrigue ne décollant jamais
véritablement, sauf vers la fin…
-
Les dessins ne sont pas mauvais, loin de là, après, il faut apprécier ce style
réaliste un peu particulier, ce qui ne fut pas vraiment mon c as.
Ma
note : 6,5/10
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