THORGAL
– LA BATAILLE D'ASGARD
Thorgal
poursuit sa route à la recherche des kidnappeurs d’Aniel. Il accoste de nuit,
dans un petit port, dans lequel mouille le drakkar de son clan. Il tente une
approche par le village, mais se fait surprendre par les villageois qui le
capturent. Le chef du village, Sourkov, l’interroge pour connaître la raison de
sa visite. Thorgal explique qu’il recherche les hommes qui ont enlevé son fils.
Le drakkar de son village est l’indice qui lui laisse penser que les
kidnappeurs sont encore ici. Un des hommes du chef réalise qu’il s’agit d’un
quiproquo. Sourkov explique donc pourquoi il possède le drakkar volé. Les
hommes rouges ont volé leur navire est laissé celui-ci à la place. Au même
moment, Manthor explique à Jolan le contenu de sa future mission. Il va mener
son armée dans le royaume d’Asgard afin de rapporter une pomme du jardin de la
déesse Idun. Seul ce fruit est capable de rendre l’immortalité à Vylnia, la
mère de Manthor. Afin de mener sa mission à bien, Manthor explique à Jolan
comment il va pourvoir pénétrer dans le royaume des Dieux. Son « armée qui vît », composée de chiffon
et de métal, va l’accompagner et le protéger. Le moment venu, ils prennent la
route en direction de la porte Thorlock, l’unique passage en Asgard…
Thorgal – La bataille d'Asgard
Scénario
: Yves Sente
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 19
novembre 2010
Nombre
de pages : 48
Mon avis : Cela
fait désormais deux albums, depuis Moi,
Jolan en fait, que non seulement, Yves Sente a remplacé le sieur Jean
Van Hamme parti prendre une retraite bien méritée mais aussi, ne l’oublions
pas, que dans ce classique de la bande dessinée franco-belge, c’est le fameux
Jolan, le fis de Thorgal donc, qui a pris le premier rôle, les feux des
projecteurs étant désormais braqués sur lui. Ainsi, après Moi, Jolan puis Le
Bouclier de Thor, nous suivons pour la troisième fois le jeune Jolan toujours
sous la houlette du mystérieux Manthor le demi-dieu, le fils d’une déesse
mineure d’Asgard et d’un mortel, un certain… Kahaniel de Valnor, qui oui, comme
son nom l’indique, possède bien des liens avec la célèbre et badasse Kriss… Troisième
album, donc, « nouvelle génération »
de Thorgal et sur lequel je fondais
de grands espoirs vu que, il faut le reconnaitre, les deux précédents avaient
été franchement bons, et, ma foi, si dans cette Bataille d’Asgard, nous n’atteignons pas les sommets qualitatifs de
Moi, Jolan et du Bouclier de Thor, force est de constater que dans l’ensemble, ce
trente-deuxième volume de la saga n’en reste pas moins plutôt bon. Ainsi, si je
passerai rapidement sur les dessins, ou plutôt devrais-je dire les peintures de
Grzegorz Rosinski, tout bonnement magnifiques – je l’ai déjà dit mais depuis
que le maitre à changer son style, cela à redonner un second souffle a celle-ci
– pour ce qui est de l’intrigue en elle-même, si celle-ci n’est que la suite
logique et attendue des péripéties de Jolan sous la houlette de Manthor, force
est de constater qu’elle est toujours aussi captivante : désormais
considéré comme étant l’élu, l’adolescent et son armée de chiffons sont envoyés
a Asgard, le domaine des dieux, afin d’en ramener une pomme d’éternité destinée
a rendre la jeunesse et la vie éternelle a la mère de Manthor. Une quête qui s’annonce
a priori compliquée pour le jeune homme qui aura tout de même a faire aux
dieux, Loki étant, bien évidement, son principal opposant. Cependant, si Jolan
connaitra bel et bien quelques difficultés afin de parvenir à réussir sa
mission, on peut trouver pour le moins singulier que les choses ne soient pas…
comment dire… légèrement plus compliquées – mine de rien, ce sont des dieux
tout de même ! De plus, la déesse qui déniaise Jolan nous renvoi forcément
au paternel qui, tout au long de ses aventures, avait fait fondre bien des cœurs
et tout cela sent un peu la réédite… Au fait, puisque je parle de Thorgal, ce
dernier, sorti de sa courte retraite dans le tome précédant et parti sur les
traces des ravisseurs de son autre fils, Aniel, reprend petit a petit une place
plus importante au sein de l’intrigue ; les prémices de son retour au
premier plan tandis que Jolan redeviendrait un protagoniste secondaire ?
Allez donc savoir ?!
Points
Positifs :
-
Indéniablement, l’intrigue de ce troisième volume scénarisé par Yves Sente est
toujours aussi prenante : un séjour dans le royaume des dieux, a Asgard,
cela n’est pas pour me déplaire, surtout que le panthéon nordique – Thor, Loki,
Odin – est présent et qu’accessoirement, cela nous change un peu de la vision Marvel de celui-ci est que je connais
depuis des années. En tous cas, une aventure sympathique et qui ne manque pas
de quelques coups d’éclats de la part de notre nouveau héros.
-
Une fois de plus, les dessins (peintures) de Grzegorz Rosinski que je ne
qualifierai pas de magnifiques mais tout simplement d’extraordinaires – et pourtant,
j’étais tellement du style précédant du maitre que je craignais fortement ce
changement, d’où mon agréable surprise.
-
J’ai bien apprécié le look de bon nombre de protagonistes de cet album : l’armée
de chiffons, que l’on connaissait déjà, les géants, colorés et franchement
neuneus, mais aussi, Loki, plus proche du monstre que dans sa version Marvel mais qui n’en reste pas moins
réussi.
-
Les fans de Thorgal apprécieront de voir ce dernier sortir de sa retraite, et,
ma foi, je ne suis pas contre les deux quêtes en parallèle.
-
Une belle couverture.
Points
Négatifs :
- Curieusement,
les aventures de Jolan ressemblent de plus en plus a celles de son père :
ainsi, il s’en sort surtout par son astuce et la parole, il est, lui aussi, un
sacré bourreau des cœurs – mine de rien, il perd son pucelage avec une déesse –
c’est quelqu’un de droit, etc. Dommage tout de même de ne pas avoir marqué des différences,
surtout que le fils possède des pouvoirs que le paternel n’a pas.
-
Il est sympa l’affrontement entre les armées de Jolan et de Loki, cependant, le
problème, c’est qu’il est plus amusant qu’épique – la faute a des géants qui
font vraiment bouffons, même si la chose peut passer – et que l’on trouve que
tout cela est un peu trop facile ; après tout, Loki reste un dieu, non ?!
-
Thorgal est sorti de sa retraite et reprend, petit à petit, une place
importante au sein de l’intrigue. Au point de reprendre le premier rôle ?
Espérons que non car cela me plaisait bien de suivre Jolan en tant que
protagoniste principal. Et puis bon, Thorgal a son coté vertueux, sa morale
lassante, est-ce une bonne idée de le remettre trop en avant ?
Ma
note : 7,5/10
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