jeudi 30 avril 2020

LES PRISONNIERS DU TEMPS


LES PRISONNIERS DU TEMPS

Vous êtes Loup Solitaire, seul et dernier Maître Kaï du Sommerlund. Votre ennemi irréconciliable, le Seigneur des Ténèbres Gnaag de Mozgôar, vous a fait tomber dans un piège de sa façon : un puits de ténèbres, une porte d'ombre qui vous a précipité tout droit dans le monde de Daziarn. C'est là que sont dissimulées les deux dernières Pierres de la Sagesse de Nyxator, qui vous permettront de rendre l'Ordre du Kaï à sa gloire première. A moins que vous ne restiez à tout jamais prisonnier des espaces hors du temps... Vous seul prendrez les décisions utiles au succès de votre mission, et, pour mener les combats, vous n'aurez besoin que de la Table de Hasard figurant dans cet ouvrage.


Les Prisonniers du Temps
Série : Loup Solitaire n°11
Auteur : Joe Dever
Illustrations intérieures : Brian Williams
Illustration de la couverture : Donald Grant
Titre original : The Prisoners of Time
Traduction : Nicolas Grenier
Année de l’édition Anglaise : 1987
Sortie de l'édition Française : septembre 1989
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 350

Mon avis : Onzième volume de Loup Solitaire, sans nul doute une des séries de Livres dont vous êtes le Héros parmi les plus réussies et connues des amateurs du genre, Les Prisonniers du Temps est, sans aucune discussion possible, le volet le plus étonnant de la saga depuis ses débuts. Déjà et, principalement, pour ce qui est du lieu où se déroule l’action de ce tome : Daziarn, un monde parallèle qui nous fait quitter le Magnamund pour une autre Terre qui, par bien des cotés, est fortement inspirée des œuvres de Michael Moorcock – Elric, Corum, etc. – tant il est évidant que Joe Dever y a puiser tout ce qui a trait au Chaos et a la Loi, pour ne citer que les exemples les plus évidents. Cette inspiration, plutôt bienvenue pour les fans du Champion Eternel, nous entraine donc dans une aventure aux antipodes de celles auxquels ont était habituer jusqu’alors et, ma foi, un peu de nouveauté, cela ne fait pas de mal vu que ce second cycle de la saga avait un peu tendance à tourner en rond par moments… Mais en dehors du coté exotique de cette aventure, il y aussi le fait, non négligeable, que celle-ci est longue, nettement plus longue que d’habitude, ce, que ce soit par le biais des événements et des rencontres que l’on fait au cours de celle-ci mais aussi par des paragraphes plus longs encore qu’en temps normal – en sachant que Joe Dever a toujours été doué pour la narration, c’est pour dire. Bref, un volet étonnant, original et qui s’avère être bourré de surprises tout en nous proposant – petite cerise sur le gâteau – un casting qui, ma foi, marque les esprits entre nouveaux protagonistes charismatiques et vieilles connaissances. Vous l’avez compris, Les Prisonniers du Temps est un bon, que dis-je, un très bon volet de Loup Solitaire et, selon moi, le meilleur depuis des lustres, ce qui, franchement, est une très bonne nouvelle avant que, enfin, on en finisse avec ce second cycle dans le prochain tome, mais ceci, bien entendu, est une autre histoire…


Points Positifs :
- Le volet le plus original de Loup Solitaire depuis le début de la série. Il faut dire que la délocalisation de l’aventure dans un univers parallèle y est pour beaucoup et apporte nettement une touche de renouveau dans une intrigue qui, sincèrement, commençait un peu à tourner en rond avec cette lutte éternelle contre les Maitres des Ténèbres.
- Bien entendu, les fans de Michael Moorcock auront remarque où Joe Dever à puiser son inspiration pour écrire ce livre-jeu. Le monde de Daziarn nous renvoi évidement à ceux où luttent le Chaos et la Loi et, quelque part, Loup Solitaire apparait ici, au vu de son importance, comme un avatar du Champion Eternel.
- Une aventure longue, très longue en comparaison des volets précédents, ce, tout en maintenant le même nombre de paragraphes. Qui plus est, tout cela est franchement bien écrit, les descriptions sont nombreuses et l’on n’a guère le temps de s’ennuyer, bien au contraire.
- Un casting haut en couleur dans ce onzième volet avec pas mal de petits nouveaux charismatiques. Grosse surprise avec le retour de Vonotar, perdu de vu depuis le troisième tome de la saga, Les Grottes de Kalte.
- Pour ce qui est des dessins, Brian Williams livre une fort belle prestation.

Points Négatifs :
- Un des volets parmi les plus durs de la série. Il faut dire que notre héros rencontre quelques adversaires de tailles dans ces pages et que, sans les bonnes armes, c’est tout bonnement impossible. Mais bon, d’un autre coté, si vous avez fait tous les livres précédents, normalement, au vu de votre puissance, cela devrait passer.
- Il y avait peut-être de quoi faire prolonger un peu plus les péripéties de notre héros dans le monde de Daziarn au vu de la richesse de celui-ci.
- Une couverture plutôt moche, il faut en convenir…

Ma note : 8/10

mercredi 29 avril 2020

LA LÉGENDE DE MARCHE-MORT


LA LÉGENDE DE MARCHE-MORT

Suite à un concours de circonstances Druss et Sieben participent aux Jeux de Gulgothir. Mais le Roi-Dieu gothir est fou, et son Premier Ministre chiatze éprouve les plus grandes difficultés à maintenir l’ordre établi. Dans le même temps les feux de la révolte couvent dans les steppes nadires : les rumeurs parlent du retour de l’Unificateur. Alors que les troupes impériales font route vers le Tombeau d’Oshikaï pour s’emparer des légendaires Yeux d’Alchazzar, le Capitaine à la Hache en quête d’un remède pour un ami doit s'allier avec le jeune révolutionnaire nadir Talisman.


La Légende de Marche-Mort
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : avril 1996
Edition Française : 20 octobre 2011
Titre en vo : The Legend of Deathwalker
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Alain Névant
Editeur : Milady
Nombre de pages : 480

Mon avis : Si, indéniablement, parmi tous les personnages crées par le regretté David Gemmell au cours de sa carrière, Druss ne fut pas le plus réussi (oui, avec lui, on est plus dans le « moi voie, moi tue »), il faut reconnaitre qu’il n’en fut pas moins le plus célèbre, celui qui aura le plus marquer les esprits, et ce, dès Légende, le tout premier roman de Gemmell et, accessoirement, roman où Druss, vieillissant, trouvait la mort face aux nadirs en défendant les murailles de Dros Delnoch. Mais par la suite, l’auteur eu la bonne idée de réutiliser son personnage fétiche et, que ce soit en tant que compagnon du charismatique Oleg Skilgannon dans Loup Blanc et Les Epées de la Nuit et du Jour – je vous en parlerais, bien entendu, à l’occasion – ou pour nous narrer la jeunesse de Druss dans Druss la Légende, les fans du personnage auront eu bien des raisons de se réjouir de le retrouver au fil du Cycle de Drenaï… Mais si le vieux guerrier a la hache était un acteur récurent des œuvres de Gemmell, ce dernier n’en avait pas tout a fait fini avec lui puisque, dans La Légende de Marche-Mort, nous avons droit, pour la énième fois, a une aventure de notre bon vieux Druss… Bon, ici, ce dernier se trouve mêlé aux destinées du peuple Nadir, peuple qui, accessoirement, aura sa peau dans Légende, ce qui est pour le moins singulier surtout que, comme on le voit en lisant ce roman, le rôle jouer par Druss dans la montée de l’unificateur, Ulric, est plus que primordiale. Mais bon, les lecteurs de Légende ne sont pas vraiment surpris vu l’immense respect d’Ulric pour son adversaire et, ma foi, il est toujours agréable de découvrir comment ce dernier a pris le pouvoir chez les nadirs… D’ailleurs, sans être méchant, c’est le principal intérêt de ce roman un peu curieux qui, s’il possède des qualités indéniables et quelques bonnes idées – l’opposition entre nadirs et gulgothirs inspiré de celle entre les américains et les indiens, Klay, un lutteur exceptionnel au destin tragique, Niobe, personnage féminin haut en couleur – sans oublier les traditionnels thèmes de prédilection de l’auteur – personnages tourmentés, bataille a un contre dix perdue d’avance – aura finit par me laisser une impression plus que mitigée : au bout d’un moment, devoir se retaper un siège, ça finit par lasser surtout qu’ici, nous sommes a mille lieux de celui de Dros Delnoch, le Deus ex machina final tombe vraiment comme un cheveu dans la soupe quant au passage de Druss dans le royaume des démons, euh, comment dire qu’il y avait déjà fait un tour dans Druss la Légende !? Bref, et pour la première fois depuis… bah que j’ai découvert Gemmell avec Le Lion de Macédoine, je peux dire qu’une de ses œuvres m’a déçu, ce qui me navre un peu mais bon, disons que malgré quelques bonnes idées, je n’aurai guère été inspiré par cette Légende de Marche-Mort… après tout, ce sont des choses qui arrivent…


Points Positifs :
- L’intérêt principal de ce roman est bien entendu de savoir comment Ulric a fait ses débuts, comment il a commencé à unifier les tributs nadires, quels sont ses liens avec Druss, bref, tout un tas de choses sous-entendues auparavant et principalement dans Légende et qui nous sont enfin dévoilées.
- L’opposition nadirs/gulgothirs fortement inspirés de celle entre amérindiens et américains.
- Que l’on veuille ou pas, et même dans le cas présent, David Gemmell a sut rendre son récit captivant et l’intrigue possède quelques moments plutôt intenses.
- Quelques personnages sortent franchement du lot : Talisman, bien sur, quoique ce dernier est plutôt convenu, Niobe, une femme nadire qui apporte une touche spéciale au récit et, la plus belle réussite de ce roman, Klay, un lutteur exceptionnel au tragique destin.
- Le plaisir de retrouver Druss, bien entendu !

Points Négatifs :
- Bon, sincèrement, ce roman sans le déjà-vu ; certes, c’est souvent le cas chez Gemmell mais ici, c’est trop flagrant et certaines situations, certains événements, ont déjà eu lieu dans d’autres romans de l’auteur… encore un siège perdu d’avance mais où on sait que les gentils finiront par l’emporter !? Oh non !!!
- Un grand bof pour le Deus ex machina… vraiment trop facile quant à la crédibilité, ce n’est pas vraiment ça…
- Druss retourne faire un tour chez les démons !? Encore ! Et on se tape une fois de plus le Démon Ours ! Euh, il ne pouvait pas changer deux ou trois éléments Gemmell sur ce coup là !?
- Finalement, Druss n’est pas très important dans cette histoire…

Ma note : 6,5/10

mardi 28 avril 2020

HOKUTO NO KEN – TOME 5


HOKUTO NO KEN – TOME 5

A la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles et les sans défense. Ken ne comprend pas pourquoi il ne parvient pas à battre Raoh qui lui explique alors qu’il n’y a qu’une seule chose qu’il craint et qu’il s’agit de l’art de Toki. Ce dernier, aidé de Mamiya, se rend tant bien que mal au village où s’affrontent les deux frères. Toki est convaincu qu’il est trop tôt pour que Ken affronte Raoh et qu’un duel maintenant ne pourrait que conduire à leur anéantissement mutuel. Tandis qu’un sbire de Raoh se dresse face à Toki pour le ralentir, Raoh décide de tuer Ken tant qu’il en est encore temps et fonce vers lui. Rei intervient pour sauver Ken de justesse et tenter de le convaincre de cesser le combat. Ken refuse mais Toki arrive à ce moment...


Hokuto no Ken – Tome 5
Scénariste : Buronson
Dessinateur : Tetsuo Hara
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre en vo : Hokuto no Ken vol.5
Parution en vo : 10 janvier 1986
Parution en vf : 02 juillet 2014
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kazé Manga
Nombre de pages : 368

Mon avis : Le tome le plus triste de toute la saga, le plus touchant, le plus à même de nous faire couler une larme et, accessoirement, celui qui aura le plus marquer les esprits… La raison pour cela ? En fait, elle est toute simple : comme je vous l’avais déjà dit, au cours de mes critiques précédentes de Hokuto no Ken, si Kenshiro, le héros, est plutôt réussi et que l’on suit ses pérégrinations avec un certain plaisir, force est de constater que, parmi tous les seconds rôles de la série – si l’on met de coté Raoh et Toki, bien entendu – un autre protagoniste marque tout autant les esprits de par son charisme fou, son style de combat et son sort oh combien dramatique, Rei. Bien entendu, au vu de ce qui lui était arrivé dans le tome précédent, sa mort était attendue, cependant, il faut tout de même noter que, au-delà du coté dramatique de celle-ci, au-delà du triste sort et de la souffrance incommensurable d’un personnage que bien des fans auront apprécié, il y à le fait que, dans l’ensemble de la saga, aucune mort ne marquera autant les esprits que celle de Rei. Premier compagnon de Ken a passé de vie à trépas, il annonce bien d’autres morts, bien d’autres drames, fatalement, moins marquants surtout que, assez rapidement, le lecteur aura compris qu’il n’est pas vraiment bon d’être un compagnon de Kenshiro et que, tôt ou tard, ceux-ci finissent par y passer… Mais bon, nous n’en sommes pas encore là et, dans ce cinquième volume de cette réédition, savourons donc ces ultimes instants du charismatique Rei, son combat face à Yuda, son amour pour Mamiya, sa souffrance et puis, bien entendu, comme il faut bien poursuivre l’intrigue, profitons également pour faire la connaissance avec deux nouvelles figures oh combien marquantes du Nanto : Shu et Souther, deux maitres en arts martiaux diablement charismatiques et qui vont nous occuper un petit peu, en attendant de passer à d’autres…


Points Positifs :
- Le tome le plus triste, le plus touchant, celui qui en aura fait pleurer plus d’un… bah quoi, Rei meurt dans ces pages et puis bon, comment dire… ce n’est pas n’importe qui tout de même ! Eh oui, l’un des protagonistes les plus charismatiques de toute la série nous fait ses adieux dans ce volume et, en toute franchise, même une trentaine d’années plus tard et en sachant ce qui allait lui arriver, sa mort fait toujours son petit effet pour moi…
- L’affrontement entre Rei et Yuda, son amour pour Mamiya, son indicible souffrance, ses adieux… que de scènes marquantes et tristes dans ces pages.
- Grands débuts de deux autres maitres du Nanto qui vont marquer les esprits : Shu et Souther, ce dernier étant le premier personnage de la saga a vraiment battre Ken, c’est pour dire !
- Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara livre une prestation magnifique et même si ce n’est plus vraiment une surprise, il ne faut pas hésiter à le rappeler.
- Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous serez nettement plus réceptif à ce manga.
- Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins respectueuses du matériel originel.

Points Négatifs :
- Ambiance post-apocalyptique à la Mad Max et tellement utilisée dans les années 80, des méchants très méchants, un héros solitaire et peu expressif, des histoires de vengeances : tout cela n’est pas original pour un sou, bien entendu… Bref, si vous n’avez pas accroché à ce manga depuis le début, ce n’est pas ce tome qui vous fera changer d’avis…

Ma note : 8,5/10

lundi 27 avril 2020

ALBEDO 0.39


ALBEDO 0.39

Vangelis

1 - Pulstar (Vangelis) 5:45
2 - Freefall (Vangelis) 2:20
3 - Mare Tranquillitatis (Vangelis) 1:45
4 - Main Sequence (Vangelis) 8:15
5 - Sword of Orion (Vangelis) 2:05
6 - Alpha (Vangelis) 5:45
7 - Nucleogenesis (Part 1) (Vangelis) 6:15
8 - Nucleogenesis (Part 2) (Vangelis) 5:50
9 - Albedo 0.39 (Vangelis) 4:30


Albedo 0.39
Musicien : Vangelis
Parution : 1976
Enregistré : 1976
Durée : 42:30
Genre : Rock Progressif, New Age, Musique électronique, Ambient
Producteur : Vangelis
Label : RCA, Windham Hill

Musiciens :
Vangelis : synthétiseurs, claviers, guitare basse, percussions, gamelan, arrangements
Keith Spencer-Allen : voix sur le titre Albedo 0.39, ingénieur du son

Mon avis : Je ne vais pas vous mentir, si je connais depuis ma petite enfance le sieur Vangelis, si bon nombre de ses compositions me sont familières, je veux bien évidement parler de ses contributions a des bandes originales de films a succès – qui a dit Blade Runner, pour ne citer qu’un exemple – si j’ai eu l’opportunité, il y a une éternité, d’écouter la BO des Chariots de Feu (mon père la possédait en K7) ce n’est qu’avec cet Albedo 0.39 que, enfin, je me suis véritablement attaqué au bonhomme. Pourtant, et comme vous avez put le comprendre, celui-ci n’est pas n’importe qui, mais bon, dans le genre musique électronique, pour la part, autant j’ai suivis la carrière de Jean Michel Jarre depuis les années 80, autant avec Vangelis, eh bien, comment dire, c’était de loin, de très loin même… Mais bon, comme dirait l’autre : mieux vaut tard que jamais et, justement, voilà que la chose est faite avec cet album qui, sans être le meilleur de la longue discographie du magicien des synthés, n’en reste pas moins emblématique de son travail et de son talent. Car oui, incontestablement, Albedo 0.39 est un bon album, du moins, pour tout fan de musique électronique qui se respecte et son écoute, pour des oreilles familières du genre, sonnera de manière fort agréable. Pourtant, par certains cotés et malgré la qualité générale de l’ensemble, certains morceaux, certains passages, certains sons, semblent un peu datés : certes, c’est un peu le lot de bien des albums de musique électronique de l’époque mais, a titre de comparaison, Oxygène, du sieur Jarre, s’en sort bien mieux et conserve encore de nos jours ce coté quasiment parfait qui en fait un incontournable. Bref, un bon opus dans l’ensemble que cet Albedo 0.39, un disque qui, sans nul doute, ravira les amateurs du genre mais qui, a mes yeux, est loin d’être un chef d’œuvre... Alors peut-être ne suis-je pas suffisamment connaisseur du sieur Vangelis, je ne le nie pas, peut-être que cet opus mérite plusieurs réécoutes pour que l’on se fasse une meilleure opinion de lui – d’ailleurs, sur ce point, dès la seconde, j’ai put entrapercevoir pas mal de ses qualités – mais quoi qu’il en soit, à mes yeux, Albedo 0.39 est un bon disque, c’est un fait, pas un chef d’œuvre mais une bonne entrée en matière dans l’univers de Vangelis, musicien oh combien talentueux et qui, dans son genre, aura indéniablement marquer son époque…


Points Positifs :
- Un ensemble de titres cohérents et qui nous invitent, parfois de fort belle manière, a un magnifique voyage dans l’espace. La thématique, présente de bout en bout, est pour beaucoup pour la réussite de l’album.
- Contrairement a un Jean Michel Jarre qui, dès la même année, nous sortait un disque purement électronique – Oxygène – dans Albedo 0.39, Vangelis use encore d’instruments traditionnels et ne reste pas limité a un genre, ce qui n’est pas désagréable.
Pulstar pour son dynamisme ainsi que les titres les plus longs, plus aboutit.
- Albedo 0.39 est un bon opus et, accessoirement, une bonne entrée en matière pour celles et ceux qui aimeraient connaitre les productions de Vangelis un peu moins connues que ses titres cinématographiques…

Points Négatifs :
- Un son un peu daté par moments, dans certains morceaux, ce qui nuit un peu a l’appréciation de ces derniers. Bien évidement, c’est un problème plus ou moins récurant avec bon nombre de genres musicaux de l’époque, particulièrement pour ce qui est du progressif et de la musique électronique.
- Incontestablement, Vangelis est un grand, je le conçois, et certaines de ces bande originales sont là pour le confirmer, cependant, avec Albedo 0.39, nous sommes encore a milles lieux de ce qu’il fera par la suite…
- Une pochette un peu bof, il faut le reconnaitre. En tous cas, je ne suis pas fan…

Ma note : 7,5/10

dimanche 26 avril 2020

BATMAN – THE KILLING JOKE


BATMAN – THE KILLING JOKE

La pluie tombe à tout rompre sur Gotham alors que Batman se rend à l'asile d'Arkham cette nuit-là. Le commissaire Gordon l'attend mais n'a le temps de ne rien dire au Dark Knight que ce dernier fonce vers les geôles. Il entre dans celle du Joker et s’assoit en face de son fidèle ennemi. Batman en a plus qu'assez du petit jeu que lui et le Joker pratiquent depuis des années, mais alors qu'il souhaite mettre les choses au point, le justicier constate que son vis-à-vis n'est pas le bouffon mais un de ses sbires grimés à l'identique. Le Joker est en réalité dans les rues de Gotham et s'est trouvé une nouvelle passion : l'acquisition d'un parc d'attractions laissé à l'abandon. Le criminel décide ensuite de kidnapper le commissaire Gordon à son domicile mais là-bas, c'est Barbara qui lui ouvre la porte. Le Joker lui tire une balle en plein ventre et neutralise Jim. Le commissaire se réveille attaché, au milieu du parc d'attractions...


Batman – The Killing Joke
Scénario : Alan Moore
Dessins : Brian Bolland
Encrage : Brian Bolland
Couleurs : Brian Bolland
Couverture : Brian Bolland
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : Batman – The Killing Joke
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 mars 1988
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 mars 2014
Nombre de pages : 72

Liste des épisodes
Batman – The Killing Joke

Mon avis : Parmi les titres majeurs qui auront marqué les années 80 et qui, sans exagération aucune, auront révolutionné les comics, Batman – The Killing Joke apparait en bonne position et, depuis sa sortie en 1988, que de louanges n’avons-nous pas entendue a son sujet… Il faut dire, à raison, que ce one-shot des sieurs Alan Moore pour le scénario et de Brian Bolland pour les dessins aura marquer les esprits, ce, pour de multiples raisons : premièrement, par le choix même d’un récit assez court, qui s’auto-suffit à lui-même – quelque part, ce qui convient peut-être le mieux a pas mal de récits superhéroique, surtout avec un personnage comme Batman – ensuite, par la mise en avant de la némésis habituel du Chevalier Noir, le Joker, bien entendu, plus fou et cruel que jamais, il suffit, pour s’en convaincre, de voir ce que subit la pauvre Barbara Gordon… Mais ce n’est pas tout : comment occulter les origines du Joker, tellement bien trouvées – et que Moore n’a pas inventé, l’auteur s’étant contenté de piocher dans le passé des publications DC pour cela – et ce final, ouvert, a priori, quoi que l’on se doute bien que Batman brise la nuque du Joker… Ajoutons à cela les dessins d’un Brian Bolland en état de grâce – et magnifiés, depuis, par une nouvelle colorisation de l’artiste, il y a quelques années – et l’on pourrait se dire que Batman – The Killing Joke est un véritable chef d’œuvre ?! Cela aurait put être le cas, certes, si celui-ci aurait été plus long car bon, comment dire… si, graphiquement parlant, il n’y a rien à redire, si, effectivement, le postulat de départ de Killing Joke est excellent, on sent, on aurait aimer, que ce one-shot soit un poil plus long, que le scénario soit davantage développé. Si cela avait été le cas, indéniablement, nous aurions eu affaire a un chef d’œuvre, a la place, donc, nous avons un superbe récit de super-héros et une excellente historie de Batman, ce qui, ma foi, est déjà pas mal…


Points Positifs :
- Un des récits les plus connus et les plus importants de la mythologie Batman, une œuvre qui, lors de sa sortie, aura marqué son époque et inspirer pas mal d’autres titres et divers auteurs par la suite. Bref, si vous êtes fans du Chevalier Noir ou, dans un sens plus large, de comics en général, vous ne pouvez pas passer à coté de ce Killing Joke.
- Graphiquement, Batman – The Killing Joke est une pure merveille et il faut reconnaitre que Brian Bolland livre, ici, une prestation magnifique. De plus, la nouvelle colorisation de cette œuvre, par l’artiste, il y a quelques années, apporte un plus indéniable a l’ensemble.
- Le plaisir de découvrir les origines du Joker – en faite, Moore a été les piochées dans un vieux récit et, ma foi, il a fort bien fait !
- Un Joker plus brutal et sans limite que jamais. Il faut dire que, ici, Barbara Gordon et son père prennent très cher – d’ailleurs, pour ce qui est de Barbara, cet événement n’est pas anodin et elle deviendra, par la suite, Oracle.
- Même si Alan Moore n’a pas livrer ici son meilleur travail – et il le reconnait lui-même – on ne peut nier que, scénaristiquement parlant, tout cela est plutôt bien trouvé et que les dialogues sont de qualités. A comparer, bien entendu, avec la concurrence bien enfantine chez Marvel voir chez DC aussi…

Points Négatifs :
- Malheureusement, Batman – The Killing Joke souffre d’un énorme défaut : il est trop court ! Une quarantaine de pages, sincèrement, ce n’est pas assez pour que le scénario soit suffisamment développé, ce qui est dommage au vu du contenu et de toutes les bonnes idées de celui-ci…

Ma note : 8/10

samedi 25 avril 2020

LES INDES FOURBES


LES INDES FOURBES

Pablos de Ségovie grandit en Castille au sein d’une famille de gueux particulièrement doués pour les arnaques, le système D profitable et l’enfouissement de tout scrupule. En clé de voûte de son éducation, l’adolescent retient un précepte paternel fondamental : tu ne travailleras point. Après bien des escroqueries, il se retrouve un beau jour à (fuir) embarquer sur un galion à destination des « Indes », en passant par l’Ouest – soit vers l’Amérique du Sud. A ce qu’il parait, c’est en cette terra incognita que se nichent l’aventure (donc la gloire) et l’Eldorado promis par des cités d’or (donc un enrichissement rapide et fastueux). Mais après une énième tricherie aux cartes lors d’une partie avec les marins, il est fichu par-dessus bord sans autre forme de procès. Il dérive plusieurs jours accroché à morceau de bois et accoste finalement sur un rivage tropical. Les africains qui l’accueillent sont des esclaves rescapés d’un naufrage. Ils hésitent un temps à zigouiller cet hidalgo, spécimen d’une race qui les a asservis… puis étant donné la capacité du zigue à les faire rire avec ses pitreries, ils le laissent finalement en vie. Deux bras de plus ne sont pas négligeables pour construire la petite communauté libre à laquelle ils aspirent. Mais Pablos a d’autres ambitions. Il les quitte en pleine nuit et longe la côte, espérant tomber sur un établissement de compatriotes. Et c’est ce qui se passe : il finit par être recueilli par des espagnols qui ont traversé l’Atlantique pour « défricher » dans le sang la vermine indienne…


Les Indes Fourbes
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Juanjo Guarnido
Couleurs : Juanjo Guarnido
Couverture : Juanjo Guarnido
Editeur : Delcourt
Genre : Histoire, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 28 août 2019
Nombre de pages : 160

Mon avis : Ce fut, bien entendu, une des bande dessinées les plus marquantes de l’année 2019, une de celles qui connu le plus gros succès, succès, il faut le reconnaitre, attendu et oh combien mérité. Car bon, comment dire, avant même que ne paraisse Les Indes Fourbes, prétendre que cette BD était attendue au tournant aurait été tout sauf une exagération. La raison ? En fait, elle est toute simple… Alain Ayroles et Juanjo Guarnido, les deux auteurs. Le premier, scénariste, aura marqué le petit monde de la BD par son excellent De Cape et de Crocs, sans nul doute une des œuvres françaises les plus jouissives de ces deux dernières décennies. Le second, dessinateur et espagnol d’origine, est connu pour son excellent Blacksad, œuvre animalière – avec un chat détective – digne des meilleurs polars. Bref, une réunion de deux grands noms de la bande dessinée européenne qui laissait présager du meilleurs et, ma foi, le meilleur fut au rendez vous… ou presque ! Car bon, comment dire… si, indéniablement, Les Indes Fourbes est une belle réussite, si nous passons un très bon moment de lecture et d’évasion avec cette BD, si les mésaventures de cette fripouille de Pablos est terriblement jouissive et si, oui, indéniablement oui, cette œuvre fourmille de moult bonnes idées a toutes les pages, bref, si nous avons bel et bien affaire a une des meilleures bande dessinées de l’année et que la réunion de ces deux auteurs fut fort fructueuse, force est de constater que nous restons, qualitativement parlant, un poil en dessous de ce que les deux hommes nous avaient proposer dans De Cape et de Crocs et Blacksad. Bien entendu, la valeur de ces deux sagas y est pour beaucoup et, par la force des choses, il est difficile de passer après de telles réussites, de plus, comparer un one-shot a deux cycles, ce n’est pas évidant. Mais bon, quoi qu’il en soit et en sachant rendre à César ce qui lui appartient, reconnaissons donc que oui, mille fois oui, Les Indes Fourbes est une excellente BD, un sympathique récit d’aventure qui nous fera passer un très bon moment et que l’on peut qualifier, sans exagération, d’incontournable. Qui plus est, il confirme tout le bien que l’on pouvait penser d’Alain Ayroles et de Juanjo Guarnido, deux grands noms de la BD européenne et qui nous prouvent à merveille, ici, que lorsque l’on s’en donne les moyens, créer de véritables petites pépites est chose possible, ce qui, hélas, n’arrive pas trop souvent…


Points Positifs :
- Une fort belle réussite que cette réunion entre Alain Ayroles et Juanjo Guarnido, le premier, scénariste fort doué et auteur en son temps de l’excellent De Cape et de Crocs, le second, artiste talentueux qui nous a donner un certain Blacksad. Le résultat de cette rencontre ? Tout simplement une magnifique BD qui nous plonge dans les récits d’aventures d’autrefois, dans ce Nouveau Monde où tout était possible, sur les traces d’une fripouille qui ose tout, qui n’a guère de morale mais qui n’en reste pas moins attachante finalement…
- Il est évidant que Les Indes Fourbes fourmille de bonnes idées, quasiment à chaque page et que c’est un pur régal que de se plonger dans ce récit haut en couleur et qui s’avère, lorsque l’on approche de la conclusion, bien plus étonnant qu’on aurait put le penser de prime abord. Bref, on ne s’ennui jamais ici et c’est tant mieux !
- Captivant, donc, l’intrigue des Indes Fourbes, mais également drôle tout en nous faisant réfléchir par moments. N’oublions pas les multiples hommages, bien entendu, qui parsèment les pages de cet album…
- Bien entendu, on connaissait davantage Juanjo Guarnido pour son Blacksad, œuvre animalière s’il en est. Pourtant, ici, si l’artiste espagnol dessine de véritables humains, force est de constater que ce n’est nullement un problème et qu’il livre, une fois de plus, tout l’étalage de son talent.
- Une couverture réussie pour ne pas dire magnifique, un produit de qualité. Bref, on ne prend pas les lecteurs pour des pigeons ici !

Points Négatifs :
- Bon, cela reste inférieur à De Cape et de Crocs et Blacksad, mais bon, c’est juste histoire de titiller un peu et de trouver quelque chose à redire quand, en fait, il n’y en a pas…
- Bon, si vous n’aimez pas la BD…

Ma note : 8,5/10