THE
PLOT AGAINST AMERICA
Lorsque
le célèbre aviateur Charles Lindbergh battit le président Roosevelt aux
élections présidentielles de 1940, la peur s'empara des Juifs américains. Non
seulement Lindbergh avait, dans son discours radiophonique à la nation,
reproché aux Juifs de pousser l'Amérique à entreprendre une guerre inutile avec
l'Allemagne nazie, mais, en devenant trente-troisième président des États-Unis,
il s'empressa de signer un pacte de non-agression avec Hitler. Alors la terreur
pénétra dans les foyers juifs, notamment dans celui de la famille Roth.
The Plot Against America
Réalisation
: Thomas Schlamme et Minkie Spiro
Scénario
: Ed Burns, Philip Roth, David Simon et Reena Rexrode
Musique : Martin
Ahlgren
Production : Annapurna
Pictures, Blown Deadline Productions, RK Films
Genre : Uchronie,
Drame
Titre
en vo : The Plot Against America
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : HBO
Diffusion
d’origine : 16 mars 2020
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 6 x 58 minutes
Casting :
Winona
Ryder : Evelyn Finkel
Anthony
Boyle : Alvin
Zoe
Kazan : Elizabeth Levin
Morgan
Spector : Herman
Michael
Kostroff : Shepsie
Tirchwell
David
Krumholtz : Monty Levin
Azhy
Robertson : Phillip Levin
Caleb
Malis : Sandy
Jacob
Laval : Seldon Wishnow
John
Turturro : Rabbin Lionel
Bengelsdorf
Ben
Cole : Charles Lindbergh
Caroline Kaplan :
Anne Morrow Lindbergh
Billy Carter :
Walter Winchell
Ed Moran :
Henry Ford
Daniel O'Shea :
Burton K. Wheeler
Orest Ludwig :
Joachim von Ribbentrop
Kristen Sieh :
Selma Wishnow
Lee Tergesen :
Agent Don McCorkle
Mon
avis : Ce qui est évidant, après le
visionnage de ce The Plot Against America,
mini-série de chez HBO et tirée du
roman éponyme de Philip Roth – Le Complot
contre l’Amérique comme il est connu de par chez nous – c’est que, en
regardant celle-ci, je me suis souvenu pourquoi je n’avais jamais souhaité lire
l’œuvre originale… Cela peut paraitre singulier dit ainsi, surtout qu’il est
toujours hasardeux d’emmètre un avis sur un roman qu’on n’a pas lu et en se
basant uniquement sur son adaptation, cependant, là n’est pas mon propos… En
effet, ce Complot contre l’Amérique,
malgré un postulat de départ pour le moins intéressant – et si Charles
Lindbergh se présentait et remportait les élections présidentielles américaines
en 1940, que ce serait-il passer par la suite ? – et qui avait de quoi
nous offrir une bonne uchronie, m’avait rapidement rebuter pour une simple et
bonne raison : ici, Philip Roth nous livre davantage un roman
autobiographique avec un ou deux soupçons d’uchronie qu’une véritable uchronie
a part entière et, sincèrement, la vie quotidienne d’une famille juive dans le
Newark de l’époque, je m’en moque un petit peu pour ne pas dire beaucoup… Or,
une bonne partie du propos de ce roman et, donc, de cette série, c’est de nous
montrer la vie de la famille Levin, ses
états d’âmes, ses discussions, ses problèmes avec le fils ainé, le neveu à
moitié voyou, etc. Bref, alors que j’étais en droit de m’attendre a une œuvre
aussi marquante que Fatherland,
un des maitres étalons du genre, je me suis retrouver devant une mini-série
certes loin d’être mauvaise, j’en conviens, mais plus ennuyeuse, dans
l’ensemble, que véritablement marquante… Reste une reconstitution historique
sans faute, des acteurs inspirés et une thématique non dénuée d’intérêt :
suffisant pour nous faire regarder les six épisodes de cette série, insuffisant
pour faire de celle-ci un incontournable absolu. Mais bon, quelque part, vu que
le roman original était loin de faire l’unanimité, pourquoi en aurait-il été
autrement de son adaptation !?
Points
Positifs :
-
Un postulat de départ plutôt intéressant même si, il faut le reconnaitre, il n’est
pas vraiment original – dans le genre uchronique, tout ce qui a trait, de près
ou de loin, à la Seconde Guerre Mondiale, est la thématique la plus utilisée. Cependant,
cette idée comme quoi Charles Lindbergh président en 1940, non seulement les
Etats-Unis seraient restés neutres mais auraient, en plus, été plus ou moins
bienveillants à l’égard de l’Allemagne, est plutôt bonne.
-
The Plot Against America mérite le
détour pour la manière dont, démocratiquement, un parti extrême peut prendre le
pouvoir et comment les libertés des minorités, quel qu’elles soient, sont
rapidement attaquées…
-
Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, ceux-ci sont plutôt bons
dans l’ensemble. Petite mention, bien entendu, aux vieux fans de The
Big Lebowski qui auront le plaisir de retrouver John Turturro dans un rôle
innatendu.
-
Une excellente reconstitution – décors, costumes – de l’Amérique des années 40.
-
Un générique haut en couleur et terriblement entrainant… hum, qui a dit qu’il
fait fasciste à souhait !?
Points
Négatifs :
-
Un résultat final loin, très loin d’être à la hauteur de ce que l’on était en
droit d’attendre de son postulat de départ. Il faut dire que, plus qu’une
uchronie, nous avons affaire aux états d’âmes d’une famille juive qui subit
moult soucis : ces derniers sont bien entendus compréhensibles, mais bon,
a quoi bon nous pondre une uchronie, il aurait suffit de délocaliser tout cela
en Europe…
-
Que de longueurs tout au long de ces six épisodes… Il faut dire que le roman, lui-même,
est très critiquer pour ces mêmes raisons, du coup, ce n’est pas vraiment une
surprise que son adaptation souffre de ce manque de rythme évidant et de cette
mise en avant de scènes et de dialogues sans importance tandis que ce que des
événements majeurs, eux, sont presque occultés.
-
Attention spoiler énorme : ah, c’est pour cela que Lindbergh agit de la
sorte, mais en fait, il est… Non, désolé, c’est complètement con ! Il
aurait mieux valut rester sur l’idée de départ et en faire un véritable salaud !
-
Hum, sans l’aide matérielle des Etats-Unis, je ne suis pas sur que la Grande-Bretagne
aurait résisté encore de la sorte en 1942. Enfin bon…
-
Une conclusion auquel on ne comprend pas grand-chose et qui apparait comme
étant le coup de poignard final a une série qui n’en demandait pas tant…
Ma
note : 6,5/10
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