lundi 29 juin 2009

AFTER THE GOLD RUSH


AFTER THE GOLD RUSH

Neil Young (1970)

1-Tell Me Why - 2:54
2-After the Gold Rush - 3:45
3-Only Love Can Break Your Heart - 3:05
4-Southern Man - 5:41
5-Till The Morning Comes - 1:17
6-Oh, Lonesome Me (Don Gibson)- 3:47
7-Don't Let It Bring You Down - 2:56
8-Birds - 2:34
9-When You Dance I Can Really Love - 3:44
10-I Believe in You - 2:24
11-Cripple Creek Ferry - 1:34

Sacré Neil Young, toujours, malgré le temps qui passe et qui ne semble pas avoir de prise sur lui, a su rester fidèle à sa légende, celle d’un vieux baroudeur solitaire, alternant les divers styles musicaux avec autant de talent, que cela soit en solo, ou avec les divers groupes dont il s’est entouré au cours d’une longue et fructueuse carrière ; Crazy Horse bien sur, compagnons fidèles, mais aussi Crosby, Stills & Nash voir Pearl Jam, en 1995. Bien évidemment, ceux qui suivent ce blog depuis un certain temps auront compris que je suis fan du loner, une petite passion qui dure depuis une quinzaine d’années déjà et dont je ne me lasse pas, comme cet After the gold rush, troisième album du canadien et véritable petit bijou dont je vous parle aujourd’hui.

Tout d’abord, à l’époque ou sorti cet album, il est amusant de rappeler que Young était engagé auprès de son vieux compère, Stephen Stills dans le super groupe CSN&Y (le Y s’étant logiquement ajouté), tout en ayant souhaité conservé son indépendance (on ne se refait pas lorsque l’on est un solitaire) afin de pouvoir poursuivre une carrière solo qui s’annonçait plus que prometteuse mais également (et surtout), pour ne pas tomber dans le piège d’appartenir à un groupe dont il ne serait que l’un des membres. A l’époque, en 1969, 1970, cela aurait put paraître être un pari osé, cependant, très rapidement, l’avenir donnera raison à Young qui poursuivra son envol tandis que ses « collègues » resteront sur le bas coté… Et justement, After the gold rush sorti au même moment que Déjà Vu, nous montre que le Loner avait bien vu son coup. En effet, si dans l’album de CSN&Y, il était évidant que Young était au-dessus du lot, avec ce troisième LP, c’est encore plus flagrant ; a croire qu’il gardait ses meilleures productions pour lui (ce dont il n’avait pas forcement tord au vu du résultat).

Car After the gold rush est incontestablement un excellent album, riche, complet, pourvu de très bons titres où l’on retrouve un Neil Young en grande forme, que cela soit sur des chansons qui tendent vers la country, le rock, voir même la pop comme le décallé When You Dance I Can Really Love qui me donne toujours, a chaque fois que je l’écoute, une folle envie de danser (moi qui suis un gros navet question danse). Et si, dans un registre différent, des titres comme Tell Me Why, After the Gold Rush ou I Believe in You sont parmis mes préférés de l’album, il est incontestable que le grand moment de celui-ci est le fantastique et rageur Southern Man, véritable brûlot contre le sud profond, l’esclavage et la ségrégation qui est tout bonnement, a mon avis, l’un des rocks les plus réussis de l’Histoire de la musique, un vrai chef d’œuvre. Bref, vous l’avez compris, pour son troisième essai, Neil Young nous offre là un sans faute quasi parfait, que tout amateur de rock se doit d’écouter, au moins une fois dans sa vie.

dimanche 28 juin 2009

EVERYBODY KNOWS THIS IS NOWHERE


EVERYBODY KNOWS THIS IS NOWHERE

Neil Young (1969)

1-Cinnamon Girl - 2:58
2-Everybody Knows This Is Nowhere - 2:26
3-Round & Round (It Won't Be Long) - 5:49
4-Down By The River - 9:13
5-The Losing End (When You're On) - 4:03
6-Running Dry (Requiem For The Rockets) - 5:30
7-Cowgirl In The Sand - 10:06

Avec ce deuxième album, tous ceux qui pouvaient encore douter du talent indéniable de Neil Young seront fixés : le bestiau était sacrément doué (comme on s’en doutait déjà, à l’époque du Buffalo Springfield, et sur son premier LP) et les années a venir verraient la confirmation de celui-ci (au point, d’ailleurs, que le magazine Rolling Stones, le considéra, une décennie plus tard, comme l’artiste des années 70, ce qui est amusant lorsque l’on sait que le canadien ne connu qu’un unique numéro un dans les charts dans sa carrière, Heart of Gold). Mais en 69, lorsque paru Everybody Knows This Is Nowhere, le loner était encore loin de tout ça et avait encore beaucoup à prouver. Avec cet album, pourtant, tout était déjà dit en quelque sorte puisque des celui-ci, on possède le matériau que l’on retrouvera par la suite : LP très épuré avec des mélodies admirables et ce son brut qui sera désormais la "marque de fabrique" de Neil Young & Crazy Horse. Tient, justement, la rencontre de Young et de ce qui deviendra son groupe fétiche, ex-Rockets, sera primordiale dans la carrière de celui-ci est des leur premier album en commun, on comprend tout de suite que leur rencontre apportera énormément au canadien (même si celui-ci, fidèle à sa légende, altérera régulièrement tout au long de ses nombreux albums, il reviendra toujours a son « Cheval fou »). Du coup, loin d’un premier essai en solo assez moyen (la faute surtout a un son véritablement exécrable, malheureusement), ce deuxième album nous propose immédiatement trois titres qui deviendront immédiatement des standarts du maître : Cinnamon Girl, Down By The River, et Cowgirl in The Sand. Personnellement, je ne me lasse pas, près de quinze ans après avoir découvert cet album, des deux premiers, que j’écoute toujours avec autant de plaisir, tout comme le reste d’un excellant album, décidément inoubliable et qui défie les générations. Une vraie petite perle a écouté encore et encore…