dimanche 30 août 2009

BABEL


BABEL

En plein désert marocain, un coup de feu retentit. Il va déclencher toute une série d'événements qui impliqueront un couple de touristes américains au bord du naufrage, deux jeunes Marocains auteurs d'un crime accidentel, une nourrice qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une adolescente japonaise rebelle dont le père est recherché par la police à Tokyo. Séparés par leurs cultures et leurs modes de vie, chacun de ces quatre groupes de personnes va cependant connaître une même destinée d'isolement et de douleur...

Ah, quel dommage que j’ai été si fatigué ses derniers jours, au point, alors que je regardais ce magnifique film qu’est Babel hier soir, je me sois lamentablement endormi à un moment donné et ait eu le plus grand mal à suivre la fin. Pourtant, cette œuvre du réalisateur Alejandro González Iñárritu, que je ne connaissais pas le moins du monde mais dont ma femme me dit le plus grand bien, ne méritait pas que je tombe dans les bras de Morphée, bien au contraire, mais bon, que voulez vous, si cela m’est arrivé, ce n’est sûrement pas en raison de la médiocrité du film, loin de là mais tout simplement parce que à un moment donné, le corps ne suit plus. Pourtant, j’ai lutté, car incontestablement Babel méritait de repousser le sommeil de toutes mes forces.

Il existe plusieurs catégories de films, mais en gros, on pourrait, après moult regroupements et simplifications, en choisir deux : ceux au scénario simple et grand public, et les autres, plus compliqués et soit disant réservés a une élite. L’un comme l’autre est faux, après tout, dans les premiers, il existe d’excellentes œuvres, voir de véritables monuments du cinéma alors que dans la seconde catégorie, sous couvert de ce que les bobos appelleront l’Art, l’on trouve parfois d’indicibles horreurs irregardables, voir carrément de belles bouses. Quant à cette histoire d’élites et de beaufs, sincèrement, c’est ridicule : si les deux genres sont réels, l’ont peut parfaitement aimer la filmographie de Bergman et rigoler devant Fantomas. Bref, tout ceci pour vous dire que Babel, malgré la présence accrocheuse d’un Brad Pitt et d’une Cate Blanchett, les deux plutôt synonymes de grosses productions américaines, rentre plutôt dans la deuxième catégorie citée plus haut, de part la complexité de son scénario, mais que ceux qui en temps ordinaire, n’aiment pas trop réfléchir devant un film, feraient mieux de réfléchir à deux fois et de ne pas se passer d’un excellant moment. Mais bon, je plaide dans le désert et j’en suis conscient : les amateurs de bourrinages tout azimut n’apprécieront pas Babel et l’on n’y changera rien.

Enfin, je parle, je parle, de tout et de rien, mais pas du film, alors que bon, c’est tout de même le sujet de cet article à la base ! Franchement, comme dit en préambule, si je ne connaissais pas du tout Alejandro González Iñárritu jusqu’à hier soir, sincèrement, il va falloir que je me plonge dans sa filmographie car, au vu de cet excellent Babel, je serais curieux de voir ce que valent ses précédentes œuvres qui, en l’apprenant en farfouillant sur le net, semblent toutes construites sur le même procédé : des individus réunis par le destin a la suite d’un événement, véritable nœud gordien de l’intrigue. Dans Babel, l’élément déclencheur, c’est une simple balle, tirée par un petit berger marocain par vantardise qui va lier, aussi incroyable que cela puisse paraître, son sort et celui de sa famille, mais aussi celui d’un couple de touristes américains, d’une nounou mexicaine se rendant au mariage de son fils en compagnie des deux enfants dont elle à la garde et, pour finir, d’une jeune japonaise sourde muette, visiblement perturbée après la mort de sa mère et dont les relations avec les autres ne sont pas simples. Et c’est là qu’est tout le génie de ce film : ces différentes histoires, qui a priori, n’ont pas grand-chose a voir (franchement, bien malin celui qui devinera ce que la jeune japonaise à a voir avec le reste) entre elles vont se mêler, au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue jusqu’au dénouement final, ou plutôt devrais je dire, les dénouements, car malgré le fait qu’un lien existe entre les quatre récits, ceux-ci gardent toujours leurs particularités et leur fil conducteur. A la fois dramatiques, sombres et pessimistes, ces quatre récits, indépendants et liés, sauront transporter le spectateur dans une œuvre franchement réussie et captivante, qui restera longtemps dans les annales, et qui fait de Babel, un superbe film à voir absolument. Dommage que le sommeil…

jeudi 20 août 2009

LE FLEUVE DE L’ÉTERNITÉ : LE NOIR DESSEIN


LE FLEUVE DE L’ÉTERNITÉ : LE NOIR DESSEIN

Long de trente millions de kilomètres, le Fleuve de l'éternité serpente sur une planète qui semble avoir été spécialement conçue pour accueillir les quarante milliards d'humains - célèbres ou obscurs - tous ressuscités aujourd'hui. Qui les a fait revivre et dans quel dessein ? Des esprits curieux s'interrogent, notamment Ulysse, Mark Twain, Cyrano de Bergerac... Apparaît alors à quelques-uns des ressuscités un mystérieux inconnu. Selon lui, la clé de l'énigme se trouve dans une tour géante, au pôle Nord. C'est là que les maîtres de la planète préparent leur effrayant projet... Décidés, intrépides, les hommes partent à l'assaut de la tour, remontant le fleuve sans fin. Parviendront-ils à empêcher la mise en oeuvre du noir dessein ?

Attention ! Que tous ceux qui, dans le Bateau fabuleux, avaient été surpris par la multiplication des intrigues et l’arrivée massive de nouveaux protagonistes venus remplacés les anciens se préparent car une fois de plus, Farmer complexifie son intrigue et c’est donc à une véritable avalanche de nouvelles tètes et d’histoires secondaires liées à celles ci que le lecteur fera face. Au point que, bien souvent, la trame narrative s’écarte du fil principal pour se perdre, parfois, dans des sujets un peu trop éloignés du départ, ce qui, indéniablement, pourrait en rebuter certains, attirés par le postulat de base du cycle, mais qui, a force de voir de nouveaux personnages faire leur apparition et reléguer dans un quasi anonymat les anciens, pourraient commencer à avoir un certain sentiment de lassitude. Surtout que, pour ce qui est des réponses aux questions posées depuis les toutes premières lignes du début de la saga, il faut avouer que ce troisième tome n’apporte guère d’éclaircissements (mais pour cela, il faut attendre le final, forcement) ; au contraire, si certaines petites avancées dans la résolutions de quelques énigmes mineures ont lieux, de nouveaux mystères font leurs apparitions (comme par exemple le fait que les résurrections n’aient plus lieux) et l’on ressort au final avec davantage de questions que de solutions à ces diverses énigmes. Bref, vous l’aurez compris, le Noir dessein, troisième tome du Fleuve de l’éternité, est un petit pavé qui complexifie l’intrigue de façon peu commune entre ces nouveaux personnages, le retour des anciens, les rebondissements littéralement inattendus qui laissent pantois le lecteur, et de nombreuses digressions et de longs passages qui n’ont parfois pas grand-chose à voir avec l’histoire principal.

Alors, est ce que tout cela signifierait que le Noir dessein marque un coup d’arrêt dans la qualité intréseque de la saga ? Franchement, à mes yeux, ce n’est pas mon avis. Certes, je conçois que de nombreux lecteurs pourront trouver lassant toutes ces multiplications de protagonistes a n’en plus finir et d’histoires secondaires, surtout que, du coup, l’on n’avance pas des masses dans l’intrigue principal. Cependant, passé un petit tant d’adaptation dans le tome deux, où Clemens remplaçait Burton comme tète d’affiche, ce fut donc le tout naturellement du monde que je ne fut pas surpris de voir arriver de nouveaux personnages principaux, et ce, en grand nombre d’ailleurs (a ce propos, de mémoire, j’ai rarement lu une œuvre comportant autant de ce que l’on pourrait qualifier de « héros », ou de protagonistes principaux, si l’on préfère ce terme a l’autre, plus manichéen). Et qui dit nouvelles tètes, dit forcement nouvelles intrigues, nouveaux buts, nouvelles idées pour essayer de parvenir a cette fameuse et mystérieuse Tour Noire (désormais, c’est par la voie des airs, par le biais d’un dirigeable que certains vont se lancer dans ce voyage digne des Argonautes). Et c’est là qu’a mon avis, s’opère une sélection parmi les lecteurs de la saga : soit l’on accepte cela et l’on accroche, soit l’on commence à trouver que l’on tourne un peu trop en rond et l’on commence à trouver toute la chose fort lassante, ce qui est dommage mais fort possible… Personnellement, donc, je fais parti de la première catégorie et donc, forcement, mon avis sur la saga n’a pas changé d’un iota au bout de trois tomes : l’œuvre est culte !

Alors, comme dans ma précédente critique du tome précédant, tout n’est pas parfait et l’on retrouve certaines imperfections déjà entraperçues auparavant dans ce Noir Dessein : quelques lapsus de l’auteur, certains événements trop vites expédiés alors qu’ils méritaient que l’on s’y attarde davantage alors que, contrairement, d’autres sont un peu longs. Mais tout ceci n’entache en rien l’excellente qualité du cycle, que l’on peut qualifier sans exagération de chef d’œuvre absolu dans la production de Farmer. D’ailleurs, ce qui me gène le plus dans tout ceci est d’un tout autre ordre et est plus lié a l’égocentrisme habituel du peuple américain qui ont un peu trop l’habitude de ne voir que par leur trop courte Histoire personnelle, un peu comme si le reste du monde était négligeable. Alors certes, des personnages comme Burton ou Cyrano de Bergerac (qui prend ici toute son ampleur, enfin !) sont là, mais parmi les protagonistes principaux, combien de citoyens américains ou nord américains ? Clemens, Jack London, Firebass, un cow boy, un trappeur, Frigate et bien autres sont un peu trop omniprésents, a mon goût, alors que, en étant objectif une minute, l’on se rend compte que la très longue Histoire de l’Humanité aurait put nous proposer une flopé de protagonistes autrement plus intéressants qu’un homme des bois canadien ou qu’un acteur de western du début du siècle. Ce petit défaut, propre à bon nombres d’œuvres nord américaines n’enlève rien à la qualité du cycle de Farmer, mais me laisse, néanmoins, un petit goût amer…

Enfin, malgré ces quelques petits défauts sans grande conséquences, le lecteur pourra se rattraper en se passionnant pour une intrigue, certes de plus en plus complexe mais toujours aussi bonne, et sera heureux d’apprendre que Burton et ses compagnons seront de retour et que Clemens et les siens, désormais séparés, seront toujours présents. Entre eux et les petits nouveaux, bien nombreux, l’équilibre n’est pas toujours respecté mais pour ce qui est des rebondissements et des moments de bravoure, soyez rassurez car ils seront légions. De plus, que le lecteur se prépare à sortir son mouchoir car de premiers drames vont faire leurs apparitions (alors que désormais, apparemment, nul ne peut plus renaître à la vie ?!). Alors, entre intrigues multiples mais qui s’emboîtent finalement diablement bien, des coups de théâtres en tout genres, des trahisons, des rencontres assez « chaudes » et une intrigue qui monte, certes lentement mais sûrement, le lecteur ne restera pas insensible au charme de cette saga, qui voit, avec ce troisième tome, l’annonce d’alléchantes et futures révélations tant attendues. Et pour ceux qui aiment les moments épiques, qu’ils relisent donc l’arriver du dirigeable à la Tour Noire et les événements qui s’ensuivent, ou bien, l’action commando de Cyrano dans le navire du Prince Jean : deux points d’orgue d’un tome riche, complexe et qui fait honneur à la série et qui ne donne qu’une seule et unique envie, de s’attaquer le plus rapidement possible à la suite, afin que les mystères du Monde du fleuve nous soient enfin dévoilés…

LE FLEUVE DE L’ÉTERNITÉ : LE BATEAU FABULEUX


LE FLEUVE DE L’ÉTERNITÉ : LE BATEAU FABULEUX

Vous souvenez-vous de ce fleuve immense sillonnant une planète inconnue ? Sur ses rives se sont retrouvés des milliards d'humains ressuscités. Et parmi eux, il y a des "noms" : Cyrano de Bergerac, Tom Mix, Ulysse, Hermann Goering, Mark Twain... Bref, des gens dynamiques, désireux de comprendre et d'agir. Alors Mark Twain (qui n'a pas oublié son cher Mississippi) décide de construire un navire pour remonter aux sources du fleuve. Il serait tout à la joie de la folle entreprise si sa femme ne le chagrinait : elle s'est éprise de Cyrano ! Autre ennui : Goering, devenu un non-violent, s'oppose à l'aventure... Mark Twain est têtu et le bateau fabuleux sera achevé. Pour voguer sur quelles eaux tumultueuses et maléfiques ?

Le premier volume du Fleuve de l’éternité s’était achevé alors que Richard Burton et ses compagnons se préparaient, une fois encore et après maintes péripéties, a partir en quête de la mystérieuse Tour noire, ce monument semi légendaire où vivraient les responsables de la résurrection générale de l’humanité toute entière sur le monde du fleuve, les non moins étranges Ethiques. Ainsi, après avoir suivi Burton, Alice, Frigate et les autres dans leur exploration de cette planète, ou, plus précisément, de ce long et sinueux fleuve sur les rives duquel, l’Homme commençait, au fil des années, a bâtir de nouvelles nations et, bien trop souvent, a retomber dans ses travers, je m’attendais à les retrouver dans ce deuxième tome. Ainsi, tel ne fut pas ma surprise (et je dois reconnaître que je ne m’y attendais pas le moins du monde) en constatant assez rapidement que ceux-ci seraient tout simplement absents dans ce volume, a part, pour Burton, quelques allusions lointaines. Alors certes, je savais pertinemment que de nouveaux personnages allaient faire leur grande entrée dans le récit, mais au point de bouter dehors les « héros » auxquels l’ont s’était attaché, je dois avouer que cela m’a causer un léger choc (et ce, même si je me doutais bien que ceux-ci reviendraient tôt ou tard dans le cycle). Quoi qu’il en soit, ce simple constat signifiait bel et bien deux choses : nombreux seront les protagonistes de cette œuvre et, surtout, malgré les préférences de untel sur un autre, mieux vaut se préparer a se passer de ses « poulains » pendant de longs moments, en commencent par ce tome deux du cycle, qui en est le parfait exemple.

Après ce petit préambule, rentrons donc dans le vif du sujet et intéressons nous donc à ce fameux Bateau fabuleux. Car une fois l’effet de surprise passé et après avoir compris que l’on ne verras pas une seule seconde Burton et ses compagnons tout au long du deuxième tome, l’on finit, au bout d’une période d’adaptation plus ou moins longue suivant le lecteur (le temps de se faire aux nouveaux protagonistes et a l’intrigue principale), irrémédiablement, par retrouver les grandes trames du cycle du Fleuve de l’éternité et en particulier les grandes questions que tout a chacun se posent : mais pourquoi une telle résurrection, comment et dans quel but, qui sont ces mystérieux Ethiques, comment accéder à cette mystérieuse Tour noire et, quel sera le sort de l’humanité ? Car nombreux sont ceux qui se posent ces questions et, parmi eux, un certain Sam Clemens (alias Mark Twain), un autre « contacté », comme Burton, par le mystérieux inconnu, le soit disant rebelle des Ethiques. Et alors que l’on aurait put s’attendre, comme dans le premier volume, a une succession de voyages au court du fleuve (c’était un peu ce à quoi je m’attendais), l’on se rend assez rapidement compte qu’en fait que Farmer nous entraîne tout au long du récit, dans la description de toute la mise en place nécessaire à la construction de ce fameux bateau fabuleux. Et là, tout y passe : création d’un Etat, enjeux politiques internes et relations avec les voisins, quelles soient houleuses ou amicales, trahisons et manœuvres politiques diverses, commerce, logistique, longs descriptifs de l’industrie et des moyens nécessaires à l’accomplissement du but ultime de ce deuxième tome : la construction du plus grand bateau à aubes de l’Histoire, qui permettra à Clemens et ses compagnons, de partir en quête de la Tour noire. Du coup, l’on se retrouve, tout en étant dans le même univers et que les objectifs n’ont pas changés d’un iota (oui, il s’agit bien d’une suite), avec un récit bien différent que dans le Monde du fleuve, peut être moins romanesque mais tout autant passionnant et captivant. Alors oui, l’action est moins présente (mais non absente, rassurez vous), et ce, au détriment de la psychologie des personnages, mais la force de Farmer, est de maintenir le niveau de qualité de l’œuvre et l’intérêt du lecteur pour celle-ci à un haut degré, et ce, malgré tant de changements.

L’on avait aimé la bravoure de Burton ? On se passionnera pour ce raleur de Clemens, a la personnalité bien trouble, parfois peu reluisante et jusqu’au boutiste. L’on avait aimé les voyages du premier tome ? La gérance d’un Etat et ses relations avec ses voisins nous passionnerons. L’on avait aimé la présence d’un homme de neanderthal et d’un extraterrestre dans le premier tome ? Les protagonistes de la suite seront plus conventionnels, si l’on fait abstraction du peu conventionnel « géant préhistorique », l’attachant Joe Miller, mais tout autant, voir plus charismatiques : n’est ce pas Cyrano de Bergerac, Jean sans Terre ou Eric la Hache, pour ne citer que trois exemples parmi une foule de petits nouveaux tout autant indispensables que captivants. Et, bien sur, on avait adoré tous les mystères entourant la résurrection de l’humanité, le sort à plus moins longue échéance de celle ci et les Ethiques ? Rassurez vous, ceux-ci sont toujours présents et s’en trouvent mêmes sublimés car plus l’on avance dans l’œuvre, plus de nouveaux indices nous sont donnés, plus nos certitudes et nos hypothèses volent en éclat, car, alors que les dernières pages de ce Bateau fabuleux s’achèvent, une chose est certaine, la route sera encore longue pour nos protagonistes et bien malin sera celui qui peut prétendre connaître la solution de toutes les énigmes, qui ne cessent de croîtrent…

Bref, un deuxième tome a la fois différent mais tout aussi passionnant que son prédécesseur, qui réussit à se renouveler tout en maintenant la qualité du cycle et qui donne envie de se plonger dans la suite. Malheureusement, malgré tous les louanges déjas cités, je ne peux passer sous silence quelques incohérences, dues la plupart du temps à des oublies, un peu trop nombreuse à mon goût qui ne remettent pas en cause la cohésion du récit mais qui peuvent parfois apparaître gênantes au lecteur. Enfin, malgré celles-ci, le Bateau fabuleux vient confirmer ce que son prédécesseur promettait : le Fleuve de l’éternité est un excellant cycle. Puisse la suite être du même acabit.