mardi 30 mars 2021

LE TOMBEAU DES LUCIOLES


LE TOMBEAU DES LUCIOLES
 
Nous sommes en été 1945, au Japon, alors que la Seconde Guerre Mondiale touche à sa fin. Seita est un adolescent de quatorze ans. Sa jeune sœur Setsuko en a quatre. Leur père est un officier supérieur de la marine impériale japonaise enrôlé dans les forces navales depuis plusieurs années, ils vivent donc avec leur mère dans la ville de Kōbe. Or, les forces armées américaines réalisent à l'époque un lourd bombardement à la bombe incendiaire de cette ville portuaire. La mère n'a pas pu s’enfuir à temps du gigantesque incendie qui va survenir dans la cité. Elle est très gravement brûlée puis meurt de ses blessures. De ce fait, les deux enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes. Après avoir vainement tenté de contacter leur père, Seita et Setsuko partent habiter chez une tante éloignée. La tante, au début relativement accueillante, traite progressivement les deux enfants comme des fardeaux, volant leur nourriture, les dédaignant avec mépris. Aussi, Seita et Setsuko partent et se réfugient dans un abri désaffecté, en dehors de la ville, près d'un lac. Celui-ci est illuminé la nuit par des milliers de lucioles.
 

Le Tombeau des Lucioles
Réalisation : Isao Takahata
Scénario : Isao Takahata, d'après le roman La Tombe des Lucioles d’Akiyuki Nosaka
Musique : Michio Mamiya
Production : Studio Ghibli
Genre : Animation, Guerre, Drame
Titre en vo : Hotaru no haka
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 16 avril 1988
Durée : 90 mn
 
Casting :
Tsutomu Tatsumi : Seita
Ayano Shiraishi : Setsuko
Yoshiko Shinohara : La mère
Akemi Yamaguchi : La tante
 
Mon avis :
 Lorsque l’on entend parler de célèbre Studio Ghibli, le premier nom qui nous vient à l’esprit, pour ne pas dire, parfois, le seul, c’est celui, bien évidement, du grand Hayao Miyazaki. Certes, la chose est plutôt normale puisque cet immense nom de l’animation nippone nous aura offert, au fil des décennies, des œuvres aussi cultes que Princesse MononokéLe Voyage de ChihiroNausicaä de la Vallée du Vent, Le Château Ambulant, Le Château dans le Ciel ou Le Vent se Lève. Cependant, quelque part, la chose est plutôt injuste puisque Miyazaki n’était pas le seul à briller au sein du studio et, justement, un autre nom est pour le moins notable : celui de Isao Takahata. Cofondateur des Studio Ghibli, celui-ci aura certes moins marqué les esprits du grand public tout en livrant, au fil des années, quelques films plutôt marquants, cependant, une des œuvres les plus connues, les plus appréciées et la plus louée par les critiques et le public est de lui, vous l’avez compris, je veux, bien entendu, parler du Tombeau des Lucioles ! Ainsi, depuis sa sortie dans les salles, en 1988 – puis, au fil des ans, dans le reste du monde – ce long métrage d’animation aura sut conquérir les foules de par ses innombrables qualités qui en fond une œuvre qui n’a absolument rien perdu de sa force plus de trois décennies plus tard… Film dramatique qui nous replonge dans la fin de la Seconde Guerre Mondiale, dans un Japon au bord de la capitulation et qui ne cesse d’être bombarder quotidiennement, Le Tombeau des Lucioles est une œuvre d’une noirceur absolue, ce, malgré le coté poétique de la chose. Imaginez deux jeunes orphelins, vivant seuls et devant se débrouiller pour se nourrir alors que le pays est en déroute : un adolescent et une toute petite fille, le premier veillant du mieux qu’il peut sur la seconde. A priori, dans un film d’animation banal, nous aurions eu droit à un sympathique happy-end, or, ici, Isao Takahata ose briser un des plus grands des tabous du genre en nous montrant, à l’écran, la mort d’un enfant. Impensable, inimaginable !? Certes, je vous laisse imaginer la tronche des parents qui, à l’époque, avaient amené leurs enfants, souvent très jeunes, voir ce film… Cependant, le coté dramatique de la chose, aboutissement logique d’une intrigue dont on sait par avance qu’elle ne finira pas bien, fait du Tombeau des Lucioles une œuvre pas comme les autres et qui aura littéralement conquis un public adulte, plus mur et franchement lassé des trucs débiles que l’on trouve trop souvent dans les films d’animations. Bien évidement, l’œuvre d’Isao Takahata n’est pas fait pour tout le monde, cependant, si vous êtes réceptif au genre, si vous savez apprécier une certaine poésie – malgré la noirceur qui se dégage de ce film – et si vous n’avez pas peur de verser une petite larme à la fin, alors, Le Tombeau des Lucioles vous conviendra parfaitement. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir et apprécier une œuvre aussi excellente…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands films des Studio Ghibli et il n’est même pas d’Hayao Miyazaki ! Il faut dire que Le Tombeau des Lucioles est bien plus qu’un simple film d’animation et que nous avons davantage affaire à une œuvre d’une maturité rare comme on en voit quasiment jamais dans le genre…
- Malgré le coté dramatique de l’intrigue et une fin oh combien traumatisante pour une grande partie du public, comment ne pas reconnaitre qu’il se dégage de cette œuvre une poésie certaine et que les nombreuses scènes du quotidien – souvent misérable – des deux enfants ne vous laisseront pas indifférent.
- Un des plus grands tabous du genre est brisé ici puisque on nous y montre la mort d’un très jeune enfant ! Ma foi, c’est une très bonne chose.
- Pour ce qui est de l’animation, il n’y a rien à redire et l’on frôle avec la perfection. Petite mention pour la reconstitution de Kōbe, ravagée par les bombardements américains.
- La preuve que dans les Studio Ghibli, il n’y avait pas que Miyazaki puisque c’est son vieux comparse, Isao Takahata, qui nous livre ici sa plus belle réalisation et une des œuvres les plus marquantes du studio.
 
Points Négatifs :
- Attention aux cœurs sensibles car Le Tombeau des Lucioles est une œuvre dramatique qui va très loin dans l’horreur. Bref, à déconseiller aux jeunes enfants ainsi qu’a ceux qui ne supportent pas les histoires qui finissent mal…
 
Ma note : 8,5/10

dimanche 28 mars 2021

MOI, TONYA


MOI, TONYA
 
Tonya Harding raconte son histoire... En 1974, à Portland, elle commence le patinage artistique à seulement quatre ans, sous la pression de sa mère violente, LaVona Golden. Alors que ses parents se séparent, elle arrête l'école pour s'entraîner à plein temps, sous la houlette de Diane Rawlinson. Tonya devient rapidement une des meilleures patineuses artistiques des États-Unis. Cependant, sa personnalité agressive, son langage, ses costumes de piètre qualité et les musiques populaires sur lesquelles elle patine n'attirent pas la sympathie des juges. Cela l'empêche d'atteindre le sommet. À 15 ans, elle rencontre Jeff Gilloly et lorsqu'ils se marient, il devient rapidement violent. Ils finissent alors par se séparer. Plusieurs fois.
 

Moi, Tonya
Réalisation : Craig Gillespie
Scénario : Steven Rogers
Musique : Peter Nashel
Production : LuckyChap Entertainment, Clubhouse Pictures
Genre : Biographie, Comédie Dramatique
Titre en vo : I, Tonya
Pays d’origine : États-Unis
Parution : 08 décembre 2017
Langue d'origine : anglais
Durée : 121 min
 
Casting :
Margot Robbie : Tonya Harding
Sebastian Stan : Jeff Gillooly
Allison Janney : LaVona Fay Golden, la mère de Tonya Harding
Julianne Nicholson : Diane Rawlinson, la première entraîneuse de Tonya Harding
Bojana Novakovic : Dody Teachman, la seconde entraîneuse de Tonya Harding
Paul Walter Hauser : Shawn Eckhardt
Caitlin Carver : Nancy Kerrigan
Bobby Cannavale : Martin Maddox, un journaliste sensationnaliste de Hard copy
Mckenna Grace : Tonya Harding, enfant
 
Mon avis :
 Comme il est de coutume dans mes critiques cinématographiques depuis que ce blog existe, à chaque fois que j’ai l’occasion de vous parler d’un biopic, je ne peux pas m’empêcher de vous souligner que, décidément, je n’apprécie guère le genre. Cependant, comme chacun sait, il y a de mauvais biopics – selon moi, les plus nombreux – et les bons biopics – plus rares, donc – et même quelqu’un qui n’apprécie franchement pas le genre peut le reconnaitre sans problème, surtout lorsque l’on à affaire à une petite merveille comme ce Moi, Tonya… Il faut dire qu’à l'époque, en 1994, l'affaire a fait les choux gras de la presse et pas que la sportive. Pensez, à quelques mois des Jeux Olympiques de Lillehammer, une patineuse américaine, Nancy Kerrigan, est agressée physiquement par l'entourage de l'une de ses concurrentes, Tonya Harding, avec la suspicion que cette dernière était au courant du projet. Quelle histoire  qui m’avait plutôt marqué à l’époque vu que, plus jeune, j’avais l’habitude de regarder toutes les compétitions sportives y compris le patinage artistique féminin et que je me souviens très bien des protagonistes que j’avais suivis à Albertville, en 1992, puis, donc, à Lillehammer, en 1994. Bref, de quoi faire un bon film ? Sans nul doute que oui, cependant, plutôt que revenir uniquement sur l’agression de Nancy Kerrigan ou de se contenter d’opposer les deux patineuses, Moi, Tonya, d’une manière fort judicieuse, préfère s’intéresser à la vie de Tonya Harding, le vilain petit canard de l’Amérique, la plouc – selon les médias et le public – qui, fatalement, ne pouvait que déplaire dans ce milieu si formater du patinage… Un bon, que dis-je, un très bon choix puisque, en choisissant de mettre ainsi en avant la méchante de l’histoire, du moins, telle que vue par les médias, le réalisateur, Craig Gillespie, nous offre une histoire oh combien sombre où l’on suit, depuis sa plus tendre enfance, le destin d’une jeune femme qui aura tout fait pour réussir malgré le désamour du public, des médias, du milieu, mais aussi et, surtout, malgré une mère complètement indigne, un mari violent et un entourage tout aussi débile. Avec un tel postulat, dans un film hollywoodien classique, Moi, Tonya se serait achevé avec une somptueuse victoire de la jeune femme aux Jeux Olympiques qui aurait été une belle revanche sur le sort. Cependant, comme nous sommes dans un biopic et que l’on connait les événements, il n’y a pas de happy-end, bien au contraire, tout juste la chute, fatalement attendue, tragi-comique – au vu des événements – d’une jeune femme qui, décidément, ne pouvait pas réussir… Bref, vous l’avez compris, j’ai grandement apprécié ce Moi, Tonya : terriblement captivant, possédant une mise en scène du tonnerre et n’hésitant jamais à flirter avec la comédie, voilà un long métrage comme je les aime qui me réconcilierait presque avec les biopics, sauf que, comme chacun sait, le genre est nettement moins audacieux que ne peut l’être ce film, mais ceci, bien entendu, est une toute autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Un film génial – et je pèse mes mots – qui revient de fort belle manière sur ce qui fut un des plus gros scandales du patinage artistique féminin, la fameuse affaire Harding / Kerrigan qui fit tant parler d’elle en 1994, lors des Jeux Olympiques de Lillehammer, en Norvège. Captivant de bout en bout, il ne pourra que ravir celles et ceux qui sont suffisamment agés pour se souvenir de ces événements et qui y replongeront avec plaisir !
- Ici, plus que de s’intéresser uniquement à l’affaire en elle-même, c’est la vie de Tonya Harding, le vilain petit canard, qui nous est proposé et, ma foi, force est de constater que ce choix est oh combien judicieux surtout que ce partit pris du réalisateur, tout en nous permettant de mieux connaitre la vie de la patineuse, nous amène a découvrir cette affaire d’un autre œil.
- Coté casting, il faut reconnaitre que Margot Robbie est parfaite dans son rôle de Tonya Harding. Petite mention, bien entendu, à Allison Janney qui interprète ici la mère de la jeune femme et qui est, peut-être, une des mères indignes les plus marquantes de l’histoire du cinéma !
- Une mise en scène parfaite voir même impressionnante lorsque l’on nous montre les scènes de patinage sur la glace.
- Curieusement, Moi, Tonya est un film très drôle car l’humour n’est jamais bien loin, ce, malgré la gravité du propos…
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, si vous êtes trop jeune pour avoir connu ces événements ou si, à l’époque, le patinage artistique féminin vous laissait de marbre, vous serez nettement moins sensible au propos de ce film qui ne vous intéressera probablement guère.
- Certains fans absolus de Nancy Kerrigan risquent de tiquer grandement devant un film mettant en vedette Tonya Harding…
 
Ma note : 8/10

samedi 27 mars 2021

DAWN OF X – TOME 3


DAWN OF X – TOME 3
 
X-Men 3 : Le portail Krakoan situé en terre sauvage voit apparaître un groupe de quatre agresseurs vêtus d'étranges combinaisons. Mais derrière les inquiétants masques à gaz, se trouvent en fait une équipe de mamies qui ont la dent dure (ou plutôt le dentier) !
Maraudeurs 3 : trois forteresses situées sur l'île des mutants forment la baie des damnés. La forteresse rouge, Blackstone, et le palais blanc. C'est un grand jour pour Sébastien Shawn, le roi noir, car il venu assister à la résurrection de son fils.
Excalibur 3 : Brian Braddock est toujours retenu prisonnier par la fée Morgane. Afin de le sauver, une équipe hétéroclite composée de sa sœur Betsy, de Gambit, de Jubilé accompagné de son fils Shogo, pénètre dans l'Outremonde.
New Mutants 3 : En s'intéressant aux mutants absents de Krakoa, Armor réalise que Bec, sa compagne Angel et leurs enfants n'ont pas rejoint la communauté. Elle décide donc de partir à leur rencontre.
X-Force 3 : Wolverine et Quentin Quire, alias Kid Oméga, sont parvenus à retrouver Domino mais la pauvre a été sauvagement charcutée par ses ravisseurs. En ces lieux, d'autres horreurs les attendent...
Fallen Angels 3 : L'enquête sur le mystérieux Apoth menée par le trio Psylocke, X-23 et Cable, se complique vivement lorsqu'ils se retrouvent confrontés à une dangereuse machine bien décidée à les exterminer.
 

Dawn of X – Tome 3
Scénario : Jonathan Hickman, Gerry Duggan, Tini Howard, Ed Brisson, Benjamin Percy, Bryan Edward Hill
Dessins : Leinil Francis Yu, Gerry Alanguilan, Michelle Bandini, Elisabeta D’Amico, Marcus To, Flaviano, Joshua Cassara, Szymon Kudranski
Encrage : Leinil Francis Yu, Gerry Alanguilan, Michelle Bandini, Elisabeta D’Amico, Marcus To, Flaviano, Joshua Cassara, Szymon Kudranski
Couleurs : Sunny Gho, Federico Blee, Erick Arciniega, Carlos Lopez, Guru eFX, Frank D’Armata
Couverture : Leinil Francis Yu
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel Comics
Titre en vo : Dawn of X – Volume 3
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 24 mars 2020
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 16 novembre 2020
Nombre de pages : 264
 
Liste des épisodes
X-Men 3
Marauders 3
Excalibur 3
New Mutants 3
X-Force 3
Fallen Angel 3
 
Mon avis :
 Après avoir redonner ses lettes de gloire et ce, de fort belle manière, à la franchise mutante par le biais de l’excellent House of X / Powers of X, Jonathan Hickman, sans nul doute un des meilleurs auteurs de comics actuel s’est atteler à la mise en place de la relance des diverses séries mutantes, celle-ci étant, désormais, sous sa houlette – même si, en fait, il ne s’occupe personnellement que de la principale, X-Men, et, de temps en temps, de X-Force. Et donc, après une entrée en matière plutôt sympathique comme on avait put le voir dans le premier numéro de Dawn of X, dès le second tome, il était évidant que même le lecteur le moins médisant se devait de reconnaitre que, malgré toute la meilleure volonté du monde, malgré l’enthousiasme de l’ensemble du projet de Hickman, celui-ci possédait bien des défauts… En effet, six séries, c’est un peu trop surtout lorsque l’on se rend compte que, en fait, seul une d’entre elle tient la route, c’est-à-dire, X-Men. Le reste ? Eh bien, disons que X-Force est une bonne surprise mais sans plus, New Mutants tout juste acceptable, Maraudeurs et Excalibur trop moyens pour être honnêtes et Fallen Angels, ma foi, inintéressant au possible ! Bref, un ensemble trop bancal pour pouvoir être qualifier de réussite incontestable, ce qui est dommage car je reste persuader que le postulat de départ de Jonathan Hickman est plutôt bon – hélas, à force de trop se disperser… Et donc, quid de ce troisième tome ? Je pense que vous l’avez compris, je n’ai absolument pas changer d’avis dans l’ensemble et, mine de rien, cela commence à poser problème car il est tout de même problématique que Dawn of X ne tienne la route que grâce a une seule série – voir deux si l’on compte X-Force qui n’est pas non plus un chef d’œuvre. Bref, vous l’avez compris, sans vraiment être mauvais car ce n’est pas le cas, pour le moment, j’ai le plus grand mal à être conquis par Dawn of X : cela fait bien entendu plaisir de voir la franchise X-Men relancée après tant d’années catastrophiques, il y a de bonnes choses mais aussi, hélas, des mauvaises, alors, j’espère que par la suite, il y ait une nette amélioration, car bon, cela serait tout de même dommage qu’après tants d’espoirs, je ne finisse par être déçu…
 

Points Positifs
 :
- Pas de surprises, ce troisième volet reste est dans la lignée de ses prédécesseurs même s’il tout de même largement supérieur à la quasi-totalité des productions mutantes de ces dix dernières années. Bref, tout n’est pas parfait, ici, cependant, pour le moment, on a toujours envie de croire aux plans de Jonathan Hickman pour la franchise mutante surtout que celui-ci semble savoir où il veut aller.
- X-Men tient naturellement le haut du pavé et nous propose ici un très bon épisode qui met en avant le Club des Damnés et nous fait découvrir de nouveaux antagonistes pour nos héros, une bande de vieilles chimistes nettement plus dangereuses qu’on pourrait le penser.
- X-Force reste une série plutôt bonne dans l’ensemble même si elle n’est pas parfaite.
- Un sympathique clin d’œil au New X-Men de Grant Morrison avec le retour de Bec et Angel dans New Mutants.
- Pour ce qui est des dessins, Leinil Francis Yu, artiste dont je ne suis pas vraiment fan, livre une prestation correcte. Quand à Joshua Cassara sur X-Force, disons que j’apprécie plutôt son style.
 
Points Négatifs :
- Objectivement, les problèmes que l’on avait déjà devinés dans les deux premiers volets de Dawn of X sont de plus en plus flagrants et il est difficile d’espérer une quelconque amélioration par la suite car je ne vois pas comment certaines séries pourraient, subitement, s’améliorer !?
- Même si je garde une certaine confiance en Jonathan Hickman, je dois reconnaitre que les X-Men n’ont jamais été aussi bons que lorsqu’un auteur se limitait à une, voir deux séries grand maximum. S’éparpiller reste une chose dangereuse !
- Hélas, Rod Reiss est aux abonnés absents sur New Mutants
Excalibur et Maraudeurs commencent à devenir de plus en plus problématiques et je doute franchement de leur intérêt. Histoire d’enfoncer le clou, elles ne sont pas aidées par leurs dessins.
Fallen Angels est vraiment le très gros point faible du lot et reste une série qui ne sert à rien du tout !
- Pour ce qui est des dessins, si certains artistes nous livrent de belles prestations, ce n’est pas le cas de tout le monde. D’un autre coté, cela fait longtemps que les grands artistes ont quitté Marvel
 
Ma note : 6,5/10

vendredi 26 mars 2021

MEDUSA


MEDUSA
 
Annie Lennox
 
1 - No More I Love You's (Joseph Hughes, David Freeman) 4:51
2 - Take Me to the River (Al Green, Mabon Hodges) 3:31
3 - A Whiter Shade of Pale (Keith Reid, Gary Brooker, Matthew Fisher) 5:17
4 - Don't Let It Bring You Down (Neil Young) 3:36
5 - Train in Vain (Mick Jones, Joe Strummer) 4:38
6 - I Can't Get Next to You (Norman Whitfield, Barrett Strong) 3:09
7 - Downtown Lights (Paul Buchanan) 6:42
8 - Thin Line Between Love and Hate (Richard Poindexter, Robert Poindexter, Jackie Members) 5:53
9 - Waiting in Vain (Bob Marley) 5:40
10 - Something So Right (Paul Simon) 3:54
 

Medusa
Musicien : Annie Lennox
Parution : 06 mars 1995
Enregistré : Janvier 1994 – Mai 1994
Durée : 47:11
Genre : Pop, Rock, Electronique, Dance
Producteur : Stephen Lipson
Label : RCA
 
Musiciens :
Annie Lennox : chant, claviers, flûte
Stephen Lipson : programmation, guitare, claviers, basse
Martin De Vries : claviers, programmation
Peter-John Vettese : claviers
Andy Richards : claviers
Mathew Cooper : claviers
Tony Pastor : guitare
Doug Wimbish : basse
Luís Jardim : basse, percussions
Dan Gillen : batterie
Neil Conti : batterie
Judd Lander : harmonica
Mark Feltham : harmonica
Pandit Dinesh : tablas
Kirampal Singh : santoor
James McNally : accordéon
Anne Dudley : arrangements des cordes, cuivres et orchestraux
 
Mon avis :
 En décembre dernier, j’avais eu l’immense plaisir de vous parler de A Christmas Cornucopia, formidable disque de reprises de chants de Noël par la nom moins sublime Annie Lennox, sans nul doute, une des chanteuses les plus fascinantes de l’histoire de la musique populaire. Cependant, au vu de sa thématique pour le moins singulière, cet opus aura put en troubler plus d’un, y compris parmi les fans de l’écossaise qui, pourtant, y livre tout simplement une prestation pour le moins fascinante alors que le pari était, pour le moins, casse gueule… Autres temps, autres lieux et si l’on remonte au milieu des années 90 et, plus précisément, en 1995, année faste pour ma part, nous retrouvons une Annie Lennox nettement plus jeune qui, après le gros succès de son tout premier opus solo, le très bon Diva, revenait se rappeler à notre bon souvenir avec Medusa, un album de reprises qui, accessoirement, est peut-être le plus connu de la chanteuse… Chose curieuse que ce soit un disque de reprises qui trône, ainsi, au firmament de la carrière de l’écossaise, ce serait pourtant oublier, un peu trop rapidement l’immense talent de cette dernière et son don, certain, pour se réapproprié n’importe quelles chansons, y compris parmi les plus connues, et leur redonner un second souffle et donner l’impression que celles-ci ont été écrites pour elle ! Car bon, comment dire, dans Medusa, s’il n’y pas la moindre création originale d’Annie Lennox, comment ne pas reconnaitre, malgré tout, que nous avons affaire, non seulement, à un album majeur de celle-ci, mais aussi, que cet opus fut un des plus marquants de son époque, glanant, au passage, moult récompenses. Bien évidement, pour cela, il y a la voix de l’écossaise, inimitable et qui transforme, de fort belle manière, des titres d’artistes aussi variés que The Clash, Neil Young, Procol Harum, Bob Marley, Paul Simon ou Al Green, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus évidents. Et, justement, quand on connait les versions originales, le style de celles-ci et qu’on les retrouve dans ce Medusa, métamorphosées et magnifiées par une Annie Lennox en état de grâce, comment ne pas s’incliner bien bas devant cette dernière et reconnaitre, une fois de plus, que des chanteuses comme elle furent rarissimes dans l’histoire de la musique, voir, quasiment inexistantes à notre époque, mais ceci, bien évidement, est un autre problème qui ne nous empêche nullement d’apprécier, encore et encore, jusqu’à l’extase, ce Medusa qui reste, au bout d’un quart de siècle, toujours aussi sublime…
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des tous meilleurs albums d’Annie Lennox, si ce n’est, en tous cas, son plus connu. Immense succès lors de sa sortie, en 1995, Medusa, album de reprises, est un opus quasiment parfait de bout en bout et qui nous prouve, définitivement, l’incontestable talent de l’écossaise qui, ici, réussit le tour de force de se réapproprié moult titres majeurs et de les sublimer…
- Il est tout de même incroyable de constater comment Annie Lennox alterne entre des genres aussi diverses que le rock, la soul, le progressif, ce, sans que le résultat final ne dénote nullement.
- Pas de points faibles dans cet opus, c’est un fait, mais il faut admettre que deux titres se démarquent nettement du lot : le sublime No More I Love You's et, bien entendu, l’intemporel A Whiter Shade of Pale de Procol Harum.
- S’il y a une chose que l’on ne peut enlever à Annie Lennox, c’est sa voix : une pure merveille qui nous fait ressentir bien davantage d’émotions que tant d’autres chanteuses qui, bien entendu, ne lui arrivent nullement à la cheville.
- Une pochette sobre, en noir et blanc, avec une Annie Lennox dénudée mais qui n’en reste pas moins fort réussie.
 
Points Négatifs :
- Bien entendu, celles et ceux qui n’apprécient guère les reprises risquent de tiquer devant cet opus, ce qui est dommage tant le jeu en vaut, malgré tout, la chandelle…
- Suivant vos gouts musicaux, il se peut que vous soyez plus sensibles à certains titre au détriment d’autres, ce qui est plutôt compréhensible.
 
Ma note : 8,5/10

PENGUIN BLOOM


PENGUIN BLOOM
 
En 2013, Samantha Bloom, son mari Cameron et leurs trois fils voyagent en Thaïlande. Sur place, alors que la tribu familiale profite de la vue sur un toit-terrasse, Sam fait une terrible chute à cause d’une rambarde pourrie et se brise les vertèbres. Paralysée du nombril aux jambes, Samantha, pourtant sportive férue de surf, de plein air et d’expéditions, voit sa destinée bouleversée. Durant de longs mois, elle ne parvient à remonter la pente, pleine de chagrin et de rancœur, et incapable de saisir l’aide et l’amour que lui prodigue sa famille. Jusqu’à ce qu’elle prenne sous son aile une pie blessé rapidement surnommé Penguin…
 

Penguin Bloom
Réalisation : Glendyn Ivin
Scénario : Shaun Grant, Harry Cripps, d’après le roman de Cameron Bloom
Musique : Marcelo Zarvos
Production : Screen Australia, Endeavor Content, Create NSW, Made Up Stories Jam, Tart Films, Broadtalk
Genre : Biographie
Titre en vo : Penguin Bloom
Pays d’origine : États-Unis, Australie
Parution : 12 septembre 2020
Langue d'origine : anglais
Durée : 95 min
 
Casting :
Naomi Watts : Sam Bloom
Andrew Lincoln : Cameron Bloom
Griffin Murray-Johnston : Noah Bloom
Felix Cameron : Rueben Bloom
Abe Clifford-Barr : Oli Bloom
Jacki Weaver : Jan
Rachel House : Gaye
Leeanna Walsman : Kylie
Lisa Hensley : Bron
 
Mon avis :
 Parfois, les choses les plus simples sont les meilleures… Bon, pas que ce Penguin Bloom, long métrage diffusé chez nous par Netflix soit un quelconque chef d’œuvre, bien au contraire, d’ailleurs, ce n’est même pas un grand film, mais plutôt que, parfois, il suffit d’une œuvre sans la moindre prétention, possédant une intrigue simple, avec des protagonistes basiques et plein de bons sentiments pour que, au final, on se retrouve, face à notre écran, à passer un bon moment. Pourtant, tout cela, mis bout à bout, devrait me faire fuir en temps normal, or, dans le cas présent, cela à parfaitement fonctionner. La raison ? Peut-être un ensemble d’éléments – situation actuelle liée à la crise du Covid-19 et à ce gouvernement français que l’on peut qualifier d’incapables a force de les voir s’autoglorifier de prendre, sans arrêt, aucune décision logique – qui m’avaient mis dans les dispositions parfaites pour que ce film me convienne en cette période de l’année décidément bien morose ? Peut-être aussi pour la simple et bonne raison que ce genre de sympathiques histoires, sans prétentions, ne sont pas tout le temps déplaisantes ? Peut-être, également, parce que tout cela n’est pas si mauvais que cela et que, ma foi, Naomi Watts est plutôt touchante ? Peut-être, finalement, en raison de la pie, volatile hautement sympathique et que, ma foi, étant ce que je suis, je préfère les animaux aux humains… Bref, vous l’avez compris, sans être un grand film, Penguin Bloom se sera avéré être, à mes yeux, une bonne surprise et m’aura fait passer un bon moment, me permettant, au passage, d’oublier un peu les soucis du quotidien et de penser à autre chose, ce qui, ma foi, est la définition parfaite du cinéma…
 

Points Positifs
 :
- Une femme brisée par le sort, qui tombe dans la dépression et qui, petit à petit, va reprendre gout à la vie suite à sa rencontre avec une jeune pie blessée trouvée par ses enfants. Une histoire simple, basique même, mais terriblement efficace et, accessoirement, plutôt bien ficelé dans ce long métrage.
- Un film sympathique, sans grande prétention et qui vous fera passer un bon moment, pour peu, bien entendu, que vous soyez réceptif au genre et que vous n’en n’attendiez pas monts et merveilles.
- Si les fans de The Walking Dead seront ravis de retrouver Andrew Lincoln, c’est bien évidement Naomi Watts qui crève l’écran ici et on ne peut que reconnaitre que sa performance est plutôt notable.
- La pie, bien évidement !
 
Points Négatifs :
- Bon, même si j’ai bien aimé Penguin Bloom, il faut reconnaitre que celui-ci n’est pas un grand film, loin de là. Disons juste que nous avons affaire à un sympathique long métrage qui ne vous laissera pas indifférent.
- En dehors de Naomi Watts, la pie est la meilleure actrice, ce qui est tout de même problématique quand on y pense…
- Si vous êtes totalement allergique au genre, si vous ne supportez pas ces étalages de bons sentiments, si vous prenez la poudre d’escampette devant ces films mélodramatiques, alors, passez votre chemin, c’est mieux pour vous !
- La sensation d’avoir déjà vu ce genre d’histoires une bonne centaine de fois…
 
Ma note : 7/10

mercredi 24 mars 2021

LAST HERO INUYASHIKI – TOME 5


LAST HERO INUYASHIKI – TOME 5
 
Depuis qu'il a récolté ses nouvelles capacités, Hiro Shishigami n'en a pas forcément fait bon usage. Il a d'abord tué plusieurs personnes puis s'est servi de sa faculté à manipuler les machines pour détourner de l'argent et donner une vie de rêve à sa maman. Seulement, rien n'est éternel et son identité a été divulguée aux forces de l'ordre et aux médias. Recherché par le pays tout entier, il a trouvé refuge chez une camarade de classe, Shion, qui vit avec sa grand-mère. Hiro ne sort pas et scrute les différentes chaînes de télévision. Très vite, les médias interviewent la mère du meurtrier. Celle-ci se confond en excuses et ne comprend pas pourquoi il a pu faire ça. Sur le net, de nombreuses personnes trouvent Hiro très beau et le soutiennent dans ses crimes. Hélas, le pire arrive lorsqu'il apprend que sa mère s'est suicidée. Hiro fond en larmes. Un internaute aurait donné l'adresse de celle-ci sur un forum, provoquant la colère du jeune homme. Il utilise alors ses capacités pour retrouver l'individu...
 

Last Hero Inuyashiki – Tome 5
Scénariste : Hiroya Oku
Dessinateur : Hiroya Oku
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Anticipation
Titre en vo : Inuyashiki vol. 5
Parution en vo : 20 novembre 2015
Parution en vf : 07 juillet 2016
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Ki-oon
Nombre de pages : 202
 
Mon avis :
 Malgré un sursaut qualitatif plutôt intéressant dans le volume précédent, il est évidant que, jusqu’à présent, Last Hero Inuyashiki, œuvre du sieur Hiroya Oku, est un manga qui est loin de me convaincre totalement pour le moment. D’ailleurs, à présent que j’en suis à la moitié de celui-ci, je pense ne pas me tromper en affirmant que celui-ci, à mes yeux, ne restera pas dans les annales… ou alors, c’est que les tomes restants atteindront des sommets insoupçonnés qui changeront la donne. Mais bon, je n’y crois guère, car bon, comment dire… si, scénaristiquement parlant, le tome précédent valait son pesant de cacahouètes avec la mise en avant de l’inquiétant Hiro, de la mise en avant de sa relation avec ses proches, de l’impression que celui-ci pouvait, finalement, trouver le bonheur avec sa mère et que le final qui bouleversait tout cela était plutôt bien trouver, ce nouveau volet de Last Hero Inuyashiki renoue un peu avec ce qu’est ce manga depuis ses débuts, c’est-à-dire, un truc plus ou moins sympathique et pas forcément déplaisant à suivre mais loin, très loin de sortir des sentiers battus et qui ne nous propose, en aucune façon, un scénario original et des protagonistes charismatiques. Ainsi, ce cinquième tome, quasiment consacré à Hiro – Ichiro Inuyashiki brille par sa quasi-absence – reprend, grosso modo, la même formule que son prédécesseur et, après une première partie où l’inquiétant jeune homme risque de basculer dans l’extrémisme absolu, l’impression qu’il pourrait changer et trouver, finalement, le bonheur et une échappatoire se fait jour, ce, jusqu’à une dernière planche qui nous fait comprendre que cela ne sera pas le cas et que la suite, forcément, sera nettement plus sombre pour le jeune tueur. Bref, au final, ce cinquième tome de Last Hero Inuyashiki apparait comme étant le moins aboutit de la saga depuis ses débuts et, en toute franchise, à présent que nous en sommes à la moitié du manga, je ne vois pas ce qui pourrait venir sauver ce dernier et en faire un incontournable. Alors certes, parfois, il y a des surprises, mais bon, dans le cas présent, il en faudrait une grosse, une très grosse…
 

Points Positifs
 :
- Une fois de plus, c’est Hiro Shishigami, le jeune psychopathe, qui est mis en avant et, ma foi, même si ce volume n’est pas le plus réussi du manga, force est de constater que suivre l’évolution du jeune homme n’est pas inintéressant : d’abord amorphe puis au fond du trou suite au suicide de sa mère, ce dernier disjoncte littéralement et tombe dans une rage meurtrière avant de, finalement, sembler trouver une échappatoire où il semble vouloir faire le bien… jusqu’à un nouveau retournement de situation ?!
- Le passage où Hiro s’en va trucider des pauvres types qui se cachent dans les réseaux sociaux afin d’harceler autrui a, il faut le reconnaitre, un petit coté jouissif !
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a pas grand-chose à redire et dans l’ensemble, Hiroya Oku livre une prestation impeccable.
 
Points Négatifs :
- Après un sursaut qualitatif dans le volet précédent, il faut reconnaitre que ce cinquième tome de Last Hero Inuyashiki est loin d’être une grande réussite. On a un peu de mal en la rédemption d’Hiro qui semble changer d’avis et de comportement comme de chemise, de plus, le final fait un peu réédite avec le quatrième volet…
- Une pseudo histoire d’amour pas vraiment crédible pour un sou, il faut le reconnaitre.
- Ichiro Inuyashiki brille par son absence et n’apparait que dans quelques cases.
- L’auteur use peut-être un peu trop de montages photos pour ses planches. Parfois, cela fonctionne plutôt bien, mais ce n’est pas toujours le cas.
- Comme je le dit à chaque fois, il faut reconnaitre que tout ce joli monde ne brille pas forcément par une grande originalité, bien au contraire.
- Franchement bof la couverture !
 
Ma note : 6,5/10