LES DRUIDES – IS LA BLANCHE
LES
DRUIDES – IS LA BLANCHE
Nous
sommes à l'aube du Moyen-âge dans les régions celtes. Le Christianisme
progresse sous la pression romaine. La lutte entre les anciennes religions des
forêts et la religion monothéiste est engagée. Les druides celtes et leur
tradition orale contre les moines chrétiens et leur tradition écrite et
l'obscurantisme religieux qui est une valeur largement partagée. L'enquête du
druide Gwenc'hlan progresse lentement. Il n'est pas facile de démêler les fils
de l'histoire et les preuves se contredisent… La vindicte populaire n'arrange
rien et le druide, suivi de son apprenti Taran, craignent pour leur sécurité. Les
voici convoqués à Is la blanche, somptueuse cité côtière où règne Dahud, fille
des fées, incomparablement belle et rebelle, fervente ennemie de la religion
chrétienne. Ils vont y rencontrer d'influents membres de la chrétienté et
découvrir des secrets particulièrement dérangeants… L'enquête avance, mais si
lentement… Et le temps est d'importance lorsque le génocide a commencé… Les druides
commencent même à coucher leur savoir si le papier, quel hérésie!
Les Druides – Is la Blanche
Scénario
: Jean-Luc Istin, Jigourel
Dessins
: Jacques
Lamontagne
Couleurs : Jacques
Lamontagne
Couverture : Jacques
Lamontagne
Editeur
: Soleil
Genre : Historique,
Aventure, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 27
septembre 2006
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Je ne vais pas
vous mentir, je n’avais pas vraiment été emballé par le premier volume des Druides,
œuvre semi-historique du duo composé de Jean-Luc Istin pour ce qui est du
scénario et de Jacques Lamontagne pour ce qui est des dessins. Trop conventionnel
dans son traitement, bourré de clichés, rempli par un casting de protagonistes
stéréotypés, l’ensemble, scénaristiquement parlant, ne volait pas bien haut et
était uniquement réservé à un certain public amateur de légendes celtiques et
autres joyeusetés du même genre. De plus, la partie graphique n’avait vraiment
rien d’exceptionnelle et si, dans pas mal de critiques, j’ai put lire que
certains s’extasiaient devant le travail du sieur Lamontagne, pour ma part, j’ai
trouvé celui-ci sans charme, sans âme, bref, trop passable pour me plaire. Du
coup, forcément, ce n’était pas avec un grand enthousiasme que je me suis plongé
dans la lecture de Is la Blanche,
second volet des aventures du druide Gwenc’hlan et de son apprenti Taran, ce,
davantage par curiosité qu’autre chose… Alors, le résultat fut-il meilleur ?
Eh bien ma foi, on aurait presque put dire que oui, sauf que, en fait, pas
vraiment, hélas… Bon, passons rapidement sur les dessins puisque, en dehors d’une
ou deux planches où Jacques Lamontagne fait quelques efforts pour nous proposer
des décors spectaculaires, le reste est du même niveau que précédemment et ne
ravira que les amateurs purs et durs de BD franco-belge – et encore, parmi celle-ci,
on trouve infiniment mieux. C’est plutôt du coté du scénario que les choses
deviennent un peu plus intéressantes puisque l’enquête progresse petit à petit
et que l’on commence à avoir quelques suspects. Certes, rien de folichon, mais
bon, à présent que les personnages sont connus, les enjeux posés, il n’est pas
déplaisant de suivre l’enquête de ce bon vieux Gwenc’hlan. Curieusement, alors
que l’on aurait put croire que les auteurs allaient nous proposer une BD qui tenait
davantage du genre historique qu’autre chose, ce second volet nous entraine
petit à petit dans le fantastique et les traditionnelles légendes celtiques, l’exemple
le plus évidant étant, bien entendu, la spectaculaire cité d’Is où se rendent
nos héros – la fameuse Ys des légendes bretonnes – et qui possède une
architecture improbable qui tient davantage de la Fantasy pure et dure qu’autre
chose… Bref, vous l’avez compris, ce n’est pas avec ce second volet que Les Druides décollera vraiment : l’ensemble
se lit toujours sans grand enthousiasme, n’est certes pas mauvais mais reste
tellement conventionnel et sans surprise que cette BD fait partie de ce genre d’œuvres
vite lues, vite oubliées et là aussi, je ne vais pas vous mentir, je ne vois
pas par quel miracle les choses s’amélioreraient dans le troisième tome !?
Points
Positifs :
- Si
vous avez accroché au premier volet des Druides,
si vous êtes un fanatique des légendes bretonnes et si vous ne jurez que par la
bande dessinée franco belge actuelle, alors, se second tome vous conviendra
parfaitement. Ce n’est certes pas un incontournable absolu mais bon, vu que les
éléments qui vous plaisent sont au rendez vous…
-
L’enquête en elle-même reste plutôt intéressante et il faut reconnaitre que l’on
aimerait connaitre le fin mot de l’histoire.
-
Même s’il n’est pas vraiment original, je l’aime bien Sean Connery, euh,
pardon, Gwenc’hlan.
-
Une couverture qui ravira les adolescents boutonneux et puceaux qui pourront se
palucher devant la sensuelle Dahut…
Points
Négatifs :
-
On nous présentait Les Druides comme
étant une œuvre historique, or, si l’on pouvait avoir quelques doutes dans le
premier volume, ici, celles-ci sont plus que flagrantes avec la fameuse cité d’Is
– ou Ys – la légendaire ville légendaire de Bretagne, qui aurait été engloutie
par l'océan suite à la colère de Dieu.
- Bon,
si l’enquête est plutôt intéressante, tout cela reste beaucoup trop
conventionnel dans son traitement pour, vraiment, marquer les esprits.
-
Le style de Jacques Lamontagne est toujours trop simpliste et sans la
moindre once d’originalité. C’est un artiste correct mais sans plus et si vous
aimez les dessinateurs qui possèdent un style plus marqué, les planches de cet
album vous laisseront pour le moins dubitatif.
-
Bien évidement, Dahut est une chaudasse qui passe son temps à se balader dans
le plus simple appareil. Il faut bien faire du fan service, histoire d’attirer
un certain public.
-
Une couverture trop aguichante pour être honnête si vous n’êtes pas un
adolescent boutonneux et puceau…
Ma
note : 6,5/10
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