dimanche 21 octobre 2012

THE TUDORS – SAISON II



THE TUDORS – SAISON II

Afin d'accéder à une totale indépendance à la tête du royaume, le roi Henry VIII prend une décision sans précédent dans la Chrétienté. Il décide de se nommer lui-même chef suprême de l'Eglise et du clergé d'Angleterre. C'est là le seul moyen à sa disposition pour émanciper la couronne anglaise de la tutelle de l'Eglise catholique. Mais sa motivation principale est toute personnelle, car le pape demeure inflexible quant à l'annulation de son mariage. Déterminée et passionnée, Anne Boleyn demande avec insistance à Henry de couper tous les liens avec la reine Catherine. A la surprise de la noblesse, l'épouse du souverain est alors bannie de la cour...


Ceux et celles qui suivent régulièrement, ou de façon occasionnelle ce blog auront bien évidement remarquer que, depuis la rentrée, une série revient régulièrement sous les feux des projecteurs, je veux bien évidement parler des Tudors, dont ARTE à diffuser la quatrième et dernière saison de la série tandis que, de son coté, NRJ12 rediffusait l’intégralité de celle-ci, ce qui m’avait ainsi permis de voir, pour la première fois, la première saison dans sa totalité. Et comme, en début d’année, la chaine franco-allemande avait déjà diffusé la troisième saison, désormais, je peux dire que j’aurais vu, et apprécier, l’intégralité de cette excellente série qu’est les Tudors. Mais tout cela, si vous êtes un fidèle du Journal de Feanor, vous le savez déjà, bien entendu, et, plutôt que de m’attarder sur des choses déjà dites et redites, autant m’intéresser plus particulièrement au contenu de cette seconde saison ; surtout que, sincèrement, celle-ci vaut largement le coup tant elle fourmille de moments forts et marquants.

Ainsi, comme les fidèles de la série le savent bien, cette deuxième saison des Tudors débute avec la disgrâce de la reine Catherine et le remariage si contesté du roi Henry VIII avec la si décriée Anne Boleyn. Cependant, et comme il fallait s’y attendre, une fois parvenus à leurs fins, les deux amants royaux vont bien vite déchanter car la lune de miel, tant attendue, ne durera pas bien longtemps ; quelque part, juste le temps qu’Anne soit enceinte puis, terrible désillusion, accouche d’une fille – la future et célèbre Elisabeth qui fut, accessoirement, probablement la plus grande souveraine britannique. Déçu de ne toujours pas avoir d’héritier mâle, ce sacré Henry retombe donc très rapidement dans ses travers, court les jupons, prends des maitresses et voit de plus en plus d’un mauvais œil son épouse, qu’il compte bien remplacer. Anne, de son coté, de plus en plus jalouse et piquant des colères incroyables (on la comprend tout de même un peu), à force de se faire des ennemis puissants, et de déplaire au roi, ne constate pas que son heure est venue et que tout cela finira bien mal. Sa chute, et les accusations qui auront pesé quant à sa disgrâce et sa condamnation a mort auront longtemps diviser les historiens, mais la plus part, de nos jours, estiment que celle-ci était innocente de tous les crimes qu’on lui reprochait – ce qui est le point de vue de la série – faisant d’elle, finalement, une bien pauvre victime d’un roi obnubilé par sa descendance et par des intrigues qui la dépassaient. Bien évidemment, avec un tel synopsis historique, il était normal que cette seconde saison des Tudors possède un matériel scénaristique de premier ordre, quoi que, certains, en d’autres temps et d’autres lieux, s’y soient cassé les dents (voir Deux sœurs pour un roi) ; mais ici, point de déception, bien heureusement : cette saison est fort probablement la meilleure, tout simplement.


Car aux déboires d’Anne Boleyn, il ne faut pas oublier ceux de l’ancien conseiller et ami d’Henry VIII, le philosophe Thomas More ; d’ailleurs, il est amusant de constater que les deux moments les plus marquants de cette saison soient tout bonnement les exécutions de ces deux personnages. Tout d’abord, celle de l’auteur de L’Utopie, vers le milieu de celle-ci, puis, bien entendu, celle de la reine à la fin. A chaque fois, tant les scénaristes que les acteurs se sont surpassées et nous avons eu droit à des mises en scènes tout bonnement somptueuses qui rivalisent de concert de par les sentiments que l’on ressent lors de ces deux exécutions : dramatique, tristes, fatalistes, Anne Boleyn et Thomas More, lors de leurs morts, sont tout bonnement extraordinaires et ses deux scènes, marquantes au possible, resteront longtemps dans les mémoires des amoureux de la série.


Bien évidemment, cette seconde saison ne se limite pas à cela : ainsi, entre un Henry VIII de plus en plus paranoïaque et toujours aussi bien interprété par un Jonathan Rhys-Meyers a qui le rôle va décidément bien à ravir (pourtant, physiquement, ce n’était pas du tout ça) et surtout, la montée en puissance de l’un de mes personnages préférés, Thomas Cromwell, qui prend ici une dimension supérieur – franchement bon ce James Frain tout de même – tout serait quasiment parfait si, d’un autre côté, notre beau gosse de Duc de Suffolk n’apparaissait un peu trop en retrait. Ajoutons à cela la formidable performance d’actrice de Nathalie Dormer, actrice que je ne connaissais pas du tout et qui se révèle tout simplement bluffant, de mon point de vue, en Anne Boleyn : à la fois rieuse, inquiète, épanouie, dévastée, sensuelle, colérique, Nathalie Dormer survole et marque littéralement cette saison de son empreinte – du coup, je suis curieux de voir ce qu’elle donnera en Margaery Tyrell dans Game of Thrones ? Bref, vous l’avez compris, j’ai tout bonnement adoré cette seconde saison des Tudors, indéniablement, et, jusqu’à maintenant, la série, pour moi, de cette année 2012 (même si elle est plus ancienne) ; et, maintenant que j’ai vu tous les épisodes de cette série, et comme NRJ12 poursuit ses rediffusions, je vais en profiter pour me retaper la saison III ! C’est que, après tout, il ne faut pas bouder son plaisir après tout !

samedi 13 octobre 2012

PROMÉTHÉE – ATLANTIS



PROMÉTHÉE – ATLANTIS

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
Alors que partout, les avions s’écrasent et que l’apocalypse s’abat sur la planète entière, le futur de l’humanité semble soudain dans les ténèbres, présageant le pire pour notre civilisation.

Dans la mythologie grecque, le Titan Prométhée favorisa l’Homme en lui donnant non seulement un aspect proche de celui des Dieux, mais en lui remettant le feu et lui apprenant à l’exploiter. Fautif d’avoir transmis toutes ses connaissances et, par la même, affaibli la toute-puissance des Dieux, Zeus ordonna qu’on l’enchaîne nu à un rocher et qu’un aigle vienne lui dévorer le foie qui repousserait perpétuellement. Ce mythe grec, bien connu, aura donc donner le titre a cette série paru aux éditions Soleil, toujours en cours au jour d’aujourd’hui, et œuvre d’un certain Christophe Bec, scénariste et dessinateur de talent, au trait fin et réaliste et qui, depuis quelques années, a su ravir son petit lot de fan qui lui est totalement acquis. Personnellement, si je connaissais le bonhomme de par mes fréquentations sur les sites dits spécialisés, ce premier tome de Prométhée est une première pour ce qui est de cet auteur, et encore, il me fallut un certain temps avant de me décider à me lancer dans cette série. La faute, bien évidemment, et surtout, a une parution de bande dessinées plutôt importante depuis quelques années et qui, que l’on veuille ou non, fait que l’on ne peut forcément tout lire, tout découvrir ; l’argent et le temps manquant souvent pour satisfaire ses envies. Cependant, il y a quelques semaines, alors que, comme souvent, je trainais sur le site des éditions Soleil pour voir les dates de sorties d’autres séries, je suis un peu tombé par hasard sur le visuel de ce premier tome, eu la curiosité de me renseigner sur cette série, qui ne m’était pas forcément inconnue, et, finalement, après lecture de quelques critiques positives ainsi que du synopsis qui m’intriguait, me suis décidé à tenter l’expérience Prométhée. En cette fin d’année assez fournie en nouveautés, c’était peut-être un pari pour le moins risquer, mais, fonctionnant depuis toujours aux coups de cœur, je dois reconnaitre que, la tentation étant trop forte, je n’ai pas trop réfléchis quant au fait de me lancer, pour la énième fois, dans une nouvelle série.

Et donc, hier soir (ah, rien de tel que de lire une bonne BD pour bien débuter son week-end), j’ai donc lu ce premier tome de Prométhée, intitulé Atlantis et qui, dès les premières pages, promettait énormément. Avant toute chose, je dois avouer qu’avant même que ne débute l’histoire, les nombreuses « inspirations » de l’auteur m’ont bien plu : ouvrages consacrés aux mystères – disparitions en particulier – documentaires, films, pour la plus part des titres cités dans la liste du sieur Bec, soit, je les connaissais de nom, soit, tout bonnement, je les avais lus ou vus, a un moment ou un autre. Du coup, et connaissant par avance le synopsis de la série, je n’ai pas pu m’empêcher, avant même de lire la toute première case, de me dire que tout cela risquait fort de me plaire. Et, assez rapidement, je dois avouer que je ne m’étais pas trompé. Digne d’un épisode de X Files de la grande époque et usant et mélangeant de tout un plan de la culture alternative du paranormal de la grande époque (ah, les ouvrages d’un Jimmy Guieu, d’un Erich von Däniken ou d’un Jacques Bergier, que de souvenirs) avec ses disparitions mystérieuses, ses hypothèses plus ou moins loufoques et ses noms qui ne cessaient de revenir sans cesse – Atlantide, Mu, Triangle des Bermudes, Lémurie, Paléocontact, etc. – le scénario de Prométhée démarre sur le chapeaux de roues et ne peut, forcément, que plaire à l’amateur du genre. Bien évidemment, l’on pourrait me rétorquer que tout cela sent allègrement le réchauffer et qu’il n’y a rien de bien neuf là-dedans, pourtant, force est de constater que, malgré les mêmes ficelles usées jusqu’à la corde, malgré l’impression tenace de « déjà-vu », le scénario tient la route, et, au demeurant, plutôt bien d’ailleurs.

Pourtant, que c’est complexe que tout cela ! Et oui, cet Atlantis, premier tome d’une énième longue série, peut parfaitement en rebuter plus d’un de par sa mise en scène : ainsi, comment ne pas etre dubitatif par le fait que, pendant tout l’album, l’on passe allègrement, et sans transition, d’un groupe de conquistadors qui tombent sur un vaisseau spatial échoué en pleine forêt amazonienne, a une navette spatiale qui disparait littéralement avant de réapparaitre de façon tout aussi stupéfiante, ses membres d’équipages, sauf un, massacrés, puis, pendant que toutes les montres et systèmes de mesures de la planète s’arrêtent et que le célèbre Mécanisme d'Anticythère se met en route, ce sont toutes les épaves de navires, dont le Titanic, sous-marins, voiliers, disparues depuis des lustres qui refont surface, et ce, avant que, sans transition, tous les avions en vol, partout sur Terre, ne s’écrasent tous au même moment ! Pourquoi, comment ? bien entendu, dans ce premier tome, on n’en saura rien, comme il fallait s’y attendre, le seul point commun étant que, tous ces incidents (derrière lequel, certains voient la « main de Dieu », faute d’explication plus rationnelle) ont lieu, quotidiennement, a la même heure : 13h13. Ajoutons à cela le mythe de Prométhée, bien entendu, histoire de nous rafraichir la mémoire, ainsi que quelques personnages dont on devine rapidement qu’ils auront un quelconque rôle a jouer par la suite (et ce, même si, pour le moment, tout cela reste encore plutôt obscur) et vous aurez, il me semble, un résumé assez complet et fidèle de ce premier tome.



Etonnant, complexe, partant dans tous les sens, débordant d’explications assez pointues et nous présentant tout un tas d’événements qui se succèdent, apparemment, sans liens entre eux, Atlantis, premier tome de Prométhée, m’aura, indéniablement… intriguer, certes, mais surtout… plu. Lançant parfaitement bien la série et promettant, selon moi, monts et merveilles, j’aurais passé non seulement, un fort bon moment, mais me suis pris parfaitement au jeu d’une intrigue pour le moins singulière ; ainsi, tant de par son scénario complexe et ses dessins, je ne peux que louer le travail de Christophe Bec et ne peux m’empêcher de me dire que, décidément, mon impression de départ était la bonne et que j’ai bien fait de me laisser tenter par cette série dont j’ai, forcément, hâte de découvrir la suite. Par contre, attention, celle-ci n’est décidément pas à mettre entre toutes les mains et son style narratif, pour le moins singulier, et son scénario, en rebutera plus d’un ; ainsi, avant de vous lancer là-dedans, sachez où vous mettez les pieds : Prométhée n’est pas destiné à tout lecteur, bien au contraire. Fort heureusement, pour moi, ce fut un régal – et puis, pendant que j’y suis, comment ne pas louer cette couverture fort réussie – mais les gouts et les couleurs, comme chacun sait…

jeudi 11 octobre 2012

LE TRÔNE DE FER – INTÉGRALE II



LE TRÔNE DE FER – INTÉGRALE II

Après la mort du roi Robert Baratheon, le royaume des Sept Couronnes a sombré dans la guerre. Le fils putatif du roi Robert, le roi Joffrey Baratheon siège sur le Trône de Fer, conseillé par sa mère, la reine régente Cersei Lannister. Il est toujours promis en mariage à lady Sansa Stark, fille aînée de feu lord Eddard Stark, ancienne Main du Roi, convaincu de trahison et exécuté sur le parvis du Grand Septuaire de Baelor. Le fils aîné de lord Eddard, Robb Stark, vient d'être couronné roi du Nord et du Trident par ses vassaux nordiens et ceux de la lignée de sa mère, lady Catelyn Stark. Après avoir remporté de brillantes victoires dans le Conflans contre les Lannister, principaux soutiens au roi Joffrey, le Jeune Loup doit choisir avec précaution ses prochains mouvements. Ceci d'autant plus qu'à Hautjardin, lord Renly Baratheon, le plus jeune frère de feu le roi Robert, vient de se couronner roi avec le soutien unanime du Bief et des terres de l'Orage. Mais, alors que trois rois se préparent à l'affrontement, nul ne sait ce que trame lord Stannis Baratheon, l'héritier légitime du Trône de Fer, dans sa forteresse de Peyredragon. Pendant ce temps, la Garde de Nuit lance la plus grande expédition qu'elle ait jamais entreprise de mémoire d'homme en s'enfonçant en force dans la forêt hantée pour découvrir quels périls menacent le royaume. Mais, par-delà le détroit, la princesse Daenerys Targaryen, désormais veuve de son époux Khal Drogo et mère de trois dragons, doit entamer un long périple afin d'échapper à nouveau à ses ennemis...


Fin septembre dernier, il y a tout juste quelques semaines, je m’extasiais (et je pèse mes mots) au plus haut point lors de l’écriture de ma critique du premier volume de l’une des sagas les plus réussies de ces dernières années, je veux bien évidement parler du Trône de Fer, de l’inimitable et touche à tout Georges RR Martin, écrivain américain de fort talent que certains comparent tout bonnement au maitre Tolkien – n’en déplaisent aux inconditionnels de celui-ci, dans un genre différent, je suis parfaitement d’accord avec cela, même si, pour moi, je préfère comparer ce qui est comparable. Et donc, dans ce premier volume, proposé par les éditions J’ai Lu dans un format semi-poche et qui reprenait enfin la publication originale (pour la petite histoire, pendant des années, nous autres pauvres français, avons eu droit uniquement a une œuvre publiée de façon hasardeuse par les éditions Pygmalion qui se plaisaient à découper chaque tome original en deux, trois voire quatre volumes, ce qui est hautement contestable même si je comprends parfaitement que, comme dirait l’autre, il faut bien vivre), j’avais pu vous montrer mon fort enthousiasme envers une œuvre que je n’avais pas hésiter, d’ores et déjà, à considérer comme étant l’une des meilleures qu’il m’avait été de découvrir au court de ma vie. Exagération toute latine ? Que nenni ! Le Trône de Fer méritait amplement les forts nombreux louanges que je lui avais adressé, et cette suite, ce deuxième tome de la saga, n’est venu, finalement, que le confirmer.


Intitulé A Clash of Kings, qu’ici, en France, on a traduit par La bataille des rois (mouais, pourquoi pas), ou, plus simplement, dans le cas présent, c’est-à-dire, par le bouquin, que dis-je, le pavé qui m’a accompagner ces dernières semaines, sobrement par le titre d’Intégrale II – ce qui, accessoirement, est assez osé de la part des éditeurs français, mais bon, passons – le deuxième tome de la saga du sieur Martin vient confirmer, en effet, tout le bien que l’on pouvait penser de celle-ci et le lecteur, ravi et émerveiller par le style particulier, ma mise en scène, les personnages et le développement de l’intrigue de la première partie du Trône de Fer, replongera donc avec plaisir, comme si de rien n’était, dans un univers désormais familier et captivant au possible. Bien évidemment, dans mon cas présent, comme je m’attaque à cette saga volume après volume, c’était un peu comme si je lisais un immense bouquin d’un seul coup, surtout que, a bien y réfléchir, dès les premières pages de ce A Clash of Kings, rien de bien différent n’est franchement a noter ; oh, certes, quelques personnages ne sont plus présents (bien entendu, j’éviterais de citer des noms, histoire de ne pas gâcher l’effet de surprise pour les futurs lecteurs de cette saga) tandis que d’autres, font leur apparitions ; de même, certaines figures sont davantage mises en avant tandis que d’autres, du moins, pour le moment, sont un peu en retrait. Cependant, dans l’ensemble, ce second tome de la geste pour la conquête de ce fameux – et si inconfortable – Trône en fer est la parfaite continuation de son prédécesseur : l’intrigue poursuit tranquillement son court, l’on a toujours droit aux points de vues de tout un tas de personnages, les rebondissements et autres coups de théâtre sont légions, les seconds, pour ne pas dire, troisièmes couteaux sont encore plus nombreux, et, bien entendu, tout cela est toujours aussi passionnant au demeurant.

Du coup, me voilà bien embêter car je ne sais pas trop quoi vous dire au sujet de ce second tome du Trône de Fer ? Répéter ce que j’ai pu écrire lors de ma première critique serait une bonne solution de facilité, mais, de mon point de vue, parfaitement inutile ; dire, pour la énième fois, que j’ai trouvé cela génial ? Oui, c’est le cas, mais cela ne fera pas avancer le Schmilblick. Par contre, vous parler de mes moments préférés, vous dire en quoi je trouve que le travail de Martin, sur cette œuvre, est tout bonnement exceptionnel, là, c’est forcément plus intéressant il me semble. Tout d’abord, et sans rentrer dans les détails car sinon, je n’en finirais plus : les nouveaux protagonistes. Vous trouviez qu’il y en avait trop déjà, rassurez-vous, ce diable de Martin nous en sort toute une nouvelle flopée de son chapeau de magicien ; ainsi, que ce soit le peu aimable Stannis Baratheon, son âme damnée, Mélisandre d'Asshaï, aussi inquiétante qu’attirante, mais aussi, Ser Davos, ancien contrebandier devenu l’homme de confiance de son roi, ou Brienne de Torth, une guerrière peu gâtée par la nature et bourrée de complexes en société, pour ne citer que les plus marquants, force est de constater que Martin a fait fort. Et si l’on ajoute à cela d’anciens personnages qui prennent davantage d’importance, l’exemple parfait étant bien entendu Theon Greyjoy qui occupe ici une place de choix dans l’intrigue, tandis que les… comment dire… principales figures du premier tome, elles, sont toujours présentes et toujours aussi marquantes (en tête de lice, l’inimitable et finalement attachant Tyrion, protagoniste que l’on suit le plus dans ce tome) et vous comprendrez à quel point il va falloir s’accrocher à la lecture de ce A Clash of Kings. Car oui, encore plus que dans le premier tome, il ne sera pas évidant de se souvenir de tous ces noms, de savoir qui a fait quoi a tel moment, quels sont les enjeux entre personnages ; en effet, si les principaux sont bien évidement facilement parfaitement identifiables, j’avoue avoir, une nouvelle fois bien galéré pour ne pas me perdre dans les patronymes des troisièmes couteaux de l’histoire au point que, parfois, j’en étais à me demander comment Martin parvenait à s’y retrouver !?

Mais, si l’on peut parfois etre perdu au milieu de tous ses personnages et de enjeux d’une intrigue oh combien complexe, comment ne pas louer, justement, le travail de l’auteur à rendre celle-ci oh combien passionnante !? Une fois de plus, il me fut quasiment impossible de décrocher la lecture et seul la fatigue et le manque de temps aura fait que celle-ci aura duré environ deux semaines et demie. Car plonger dans l’univers du Trône de Fer, dans ce jeu d’alliances qui se font et se défont, dans cette multitudes de points de vues qui font que, finalement, l’on s’attache au moindre protagoniste et que chacun a, quelque part, non seulement sa place mais aussi son importance, c’est tout simplement un véritable plaisir. Bien évidemment, la longueur de la chose (cette fois ci, presque mille pages) fait qu’il s’en déroule des événements dans ce second tome, mais quand on voit comment tout cela est amené, on ne peut que saluer bien bas le formidable boulot de Georges Martin sur cette œuvre. Captivant, époustouflant, impossible à lâcher tant qu’on ne la pas finis, ce second tome, encore plus riche de par ses protagonistes et les événements décris, sublime encore plus une œuvre décidément incomparable. Alors certes, le Trône de Fer n’est pas le genre de bouquin à mettre entre toutes les mains, certes, il faut s’accrocher et je pense, sur ce point, que jusqu’au bout, ce sera mon cas, mais pour la richesse de son univers, pour son style d’écriture (je suis absolument fan de ce côté point de vue des personnages) mais aussi pour son coté feuilletonesque parfaitement assumé et réussi et pour ses multiples rebondissements, cette œuvre est tout bonnement un monument. Et ses personnages, ses personnages… Si Tyrion remporte largement la palme pour le moment, petite mention particulière de ma part a Theon Greyjoy pour ce second tome, protagoniste oh combien intéressant de par ses choix et ses échecs… mais bon, ils mériteraient tous que je parle d’eux : tenez, même Sansa que je trouvais fadasse juste là commence à me plaire, comme quoi… En tout cas, vivement le troisième tome !

samedi 6 octobre 2012

THE TUDORS – SAISON IV



THE TUDORS – SAISON IV

Henri VIII, l’homme le plus puissant au monde, a tout pour le combler mais cela ne lui suffit pas. Dans la dernière saison, Henri devient de plus en plus obsédé à l’idée de laisser son empreinte dans l’Histoire. Conduit plus que jamais par sa soif de succès dans le domaine privé ou politique, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer de rester à jamais l’Homme qui a changé le monde. Alors que l’Angleterre et l’Espagne entrent en guerre contre la France, Henri se remarie pour la cinquième fois avec Catherine Howard, alors âgée de 17 ans. Très belle jeune fille, elle va faire tourner la tête à de nombreux courtisans. Ses indiscrétions vont la mener sur l’échafaud. Henri épouse alors en sixième et dernière noce Catherine Parr, protestante revendiquée, qui sera une excellente belle-mère pour Mary, Elizabeth et Edward. Malgré de terribles souffrances qui l’affaiblissent de jour en jour, Henri espère toujours un héritier.


Dimanche dernier, je vous parlais ici même de la première saison de la série historique par excellence de ces dernières années, je veux bien évidement parlé des Tudors, reconstitution flamboyante du règne de l’un des rois les plus célèbres outre-manche, le gargantuesque Henri VIII, plus connu sous nos vertes contrées pour ses six mariages (et le sort peu enviable que connurent certaines de ses épouses) que pour les conséquences religieuses de son tumultueux règne qui firent que l’Angleterre rompit alors avec Rome, a une époque où se propageaient les thèses protestantes d’un certain Martin Luther et que le faste et le scandale des prélats catholiques furent mis bien a mal un peu partout sur le vieux continent. Un peu plus tôt, cette année, j’avais eu l’occasion de vous parler également de la troisième saison de cette série, celle qui me la fit découvrir, lors de sa diffusion sur ARTE, c’était en janvier dernier, comme on peut le voir ici même. Et donc, aujourd’hui, c’est au tour de l’ultime saison des Tudors d’etre mis à l’honneur, sa diffusion étant arrivé à son terme ce jeudi, sur la chaine franco-allemande. Bien évidemment, vous pourrez trouver curieux que je vous propose ainsi les critiques consacrées à cette série dans un parfait désordre, cependant, et comme je le soulignais la semaine passée, ces billets sont écris dans l’ordre où je découvre les différentes saisons : la troisième, sur ARTE, pour commencer, la première, sur NRJ12, maintenant, la quatrième, de nouveau sur ARTE et bientôt, la seconde, toujours sur NRJ12. Désordre donc, mais peu importe : ce qui compte, à mes yeux, c’était de voir dans son intégralité cette série, et par le biais de ces deux chaines, j’y suis arrivé ; même si, je l’avoue, ce ne fut pas toujours évidant d’alterner entre un Henri VIII vieillissant le jeudi et sa version juvénile le samedi soir.


Ceci étant dit, que pouvons-nous retenir de cette ultime saison des Tudors ? Tout d’abord, la qualité et tout ce qui avait fait la force de celle-ci était toujours au rendez-vous ; ainsi, tant par les décors, parfaitement réussis, les costumes, le jeu des acteurs, franchement excellents et crédibles, force est de constater que l’amateur d’histoire que je suis ne pouvait qu’etre aux anges. Bien évidemment, entre la réalité historique en elle-même et sa reconstitutions a l’écran, il y a un pas et celui ou celle qui souhaiterait en connaitre davantage sur cette période de la royauté britannique se tournera vers des ouvrages spécialisés, bien plus détaillés. Cependant, et même si le scénario prend parfois quelques libertés avec la réalité, si certains faits furent plus ou moins modifiés ou romancés, dans l’ensemble, les Tudors restent une reconstitution assez crédible, ce qui est, de mon point de vue, un point plus que positif. Hein, comment, Henri VIII n’était pas aussi svelte que ce beau gosse de Jonathan Rhys Meyers ? Oui, on le sait mais je ne vais pas non plus vous en parler à chaque fois non plus !?


Mais dans cette quatrième saison, ce qui m’aura le plus marqué, c’est indéniablement cette impression de fin de règne qui prime sur tout le reste : tant le roi que ses compagnons ne sont plus de prime jeunesse, les rides se creusent, barbes et cheveux deviennent grisâtres, les faiblesses se font de plus en plus jours et les fastes d’antan, la vigueur de la jeunesse et les rêves d’alors ne sont plus que lointains souvenirs et regrets éternels. Alors, par son mariage avec la très jeune et insouciante Catherine Howard, ce sacré coureur de jupons d’Henri croyait bel et bien retrouvé une seconde jeunesse ; las, assez rapidement, la très imprudente nouvelle reine tomba sous les charmes d’une version plus jeune de son époux, l’un de ses fidèles servant, le peu sympathique, certes, mais amoureux Thomas Culpepper. Les deux, forcément, finiront mal, très mal, comme de coutume pourrions-nous ajouter quand on voit le sort d’une bonne partie des protagonistes de cette série – qui y va fort dans les scènes de tortures et de mises à mort, mais bon, l’époque était ainsi – et pour Henri VIII, ce ne sera qu’une désillusion de plus qui n’ira pas pour arranger sa propre santé mentale, qui n’ira qu’en se dégradant dans ses dernières années.


Sa dernière épouse, la sobre Catherine Parr, s’en sortira à bon compte, et ce, même si ses opinions religieuses auraient pu lui couter très cher, restera alors un homme, un roi, Henri VIII, seul comme jamais, qui, après une campagne militaire a la victoire sans lendemain, verra ses compagnons disparaitre les uns après les autres, jusqu’à ce que son vieux complice de toujours, Charles Brandon, enfin en paix avec lui-même et ayant trouvé l’amour, ne meure lui aussi à son tour. Une ambiance triste, très sombre, parfois féerique avec ces apparitions successives de ses anciennes épouses venues régler leurs comptes avec ce pauvre Henri VIII, décidément bien mal en point, et cet étrange rêve, empreint d’un onirisme inquiétant, qui clôt la série, tandis que le roi, ayant perdu jeunesse, espoir, vitalité, santé et toute illusion sur le monde, s’apprête à perdre la vie.


Un final qui, en toute franchise, m’aura tout bonnement stupéfait, avec son inquiétant questionnement, propre à tout homme qui sent la fin venir : que laissons-nous derrière nous une fois notre dernière heure survenue ? Bien évidemment, mais il ne pouvait pas le savoir, Henri VIII laissera une image, pas franchement notable en raison de ses nombreux excès, mais également, trois enfants, un fils et deux filles, qui régneront tous ; d’ailleurs, l’importance de ceux-ci, et plus particulièrement Marie dite « la sanglante » et Elisabeth dite « la reine vierge », aurait presque mérité que l’on donne une suite à cette série. Ce ne fut pas le cas, dommage pour nous, mais quoi qu’il en soit, avec ce final somptueux, sombre, assez triste et rempli de désillusions, s’achève sans nul doute l’une des séries qui m’aura le plus marqué ces dernières années, une série comme je les aime et que je ne suis pas prêt d’oublier, une série qui aura mis à l’honneur un roi et une dynastie qui auront marquer l’histoire, les Tudors !

mardi 2 octobre 2012

VERY BAD TRIP



VERY BAD TRIP

A deux jours de se marier, Doug file à Las Vegas enterrer sa vie de garçon avec ses trois meilleurs copains. Les joyeux drilles se promettent une fête inoubliable, mais le lendemain, les trois garçons d'honneur se réveillent avec une phénoménale gueule de bois... et pas le moindre souvenir de leur nuit d'enfer. Que fait donc ce tigre dans la salle de bain de leur suite ? Et ce bébé dans l'armoire ? Et, surtout, qu'est devenu Doug ? Les trois fêtards n'auront que quelques heures pour résoudre l'énigme, récupérer le futur marié et l'amener dare-dare à l'église.


Et oui, le cinéma, c’est aussi ce genre de films : humour pipi/caca, franchement débile, vulgaire, et avec un risque plus que notable de perte importante de neurones après visionnage de la chose, oui, le cinéma, ce n’est pas uniquement que de purs chef d’œuvres, des films notables et qui marquent l’histoire, des œuvres intemporelles, inimitables, non, le cinéma, ce n’est pas uniquement des films dont on est fier, des films dont on n’a pas honte de devoir écrire une critique sur son propre blog, des films dont on préférait taire le nom, de peur de passer pour un beauf monumental, car oui, mille fois oui, le cinéma, c’est également des films comme ce Very Bad Trip (The Hangover en version original), un truc dont dès l’affiche, et sans avoir à passer par la bande annonce, on devine tout de suite que le synopsis de la chose ne volera pas bien haut, que le scénario, s’il existe, tient sur un timbre-poste et que de toutes façons, cela n’est pas destiné aux intellectuels. Oui, le cinéma, c’est aussi ce genre de choses, et bien entendu, c’est de ce genre de cinéma, donc, que je vais vous parler aujourd’hui.

N’y allons pas par quatre chemins, Very Bad Trip n’est de toutes façons pas un grand film, d’ailleurs, il n’eut jamais prétention à l’être : produit uniquement commercial destiné à la rentabilité à tout prix, cette… euh… œuvre… décliné depuis en franchise (car comme chacun sait, quand quelque chose marche un tant soit peu, autant exploiter le filon jusqu’au bout) est destinée avant tout aux amateurs de cinéma dans le sens le plus large possible qui existe et qui a depuis longtemps abandonner toute idée de se prendre la tête dans les salles obscures. Formatée au possible, sans aucune surprise, parfaitement calibrée pour un public qui, de toutes façons, une fois celui-ci vu, passera rapidement à autre chose, Very Bar Trip fait indéniablement partie de ce genre de productions dites « grand public », a milles lieux de toute prises de risques mais qui n’en marche pas moins, genre que, comme chacun sait, nos amis américains ont le don de nous pondre de leurs usines à gaz en quantité industrielle. D’ailleurs, prenez le synopsis de base : un groupe d’amis part à Las Vegas (déjà, quand on part là-bas, il ne faut pas s’attendre à grand-chose) histoire de fêter comme il se doit l’enterrement de vie de garçon de l’un d’entre eux et vont se prendre la biture de leur vie, bref, pas de quoi sauter au plafond niveau scénario. Ajoutons à cela des personnages stéréotypés au possible et sans surprise comme le beau gosse, le pauvre gars martyrisé par sa femme et le gros mec un peu bizarre (là-dedans, le futur marié ne sert pas à grand-chose) qui vont, après avoir tout oublié de leur folle nuit, tenter de retrouver le futur marié et l’on se retrouve, vous l’avez compris, davantage avec un produit qu’un film.


Pourtant, ce Very Bad Trip que j’ai allègrement descendu depuis le début de ce billet, et bien, dans son genre… n’est pas forcément le truc le plus nul qu’il m’ait été donné de voir. Surprenant ? Pas forcément en fait, alors certes, toute scène est fortement exagérée, c’est du grand n’importe quoi et a aucun moment, il n’y a d’effet de surprises, tout étant trop convenu pour cela, pourtant, je me suis surpris, alors que je n’attendais strictement rien de cette chose, a rigoler (du moins, au début) et à me laisser entrainer à voir ce film en entier alors qu’au début, je ne souhaitais regarder que quelques minutes, histoire de voir le début. Suis-je finalement bon public, ne suis-je, malgré tout ce que j’ai dit, moi aussi, qu’un vulgaire gros beauf qui se fend la poire devant une telle débilité ou est-ce cette indéniable façon de faire qu’on les américains de réussir à nous pondre des trucs d’une nullité affligeante mais que l’on regarde tout de même ?! Hum, probablement un peu de tout cela à la fois, mais bon, avoir regarder cette chose une fois me suffit plus qu’amplement…