THE
TUDORS – SAISON II
Afin
d'accéder à une totale indépendance à la tête du royaume, le roi Henry VIII
prend une décision sans précédent dans la Chrétienté. Il décide de se nommer
lui-même chef suprême de l'Eglise et du clergé d'Angleterre. C'est là le seul
moyen à sa disposition pour émanciper la couronne anglaise de la tutelle de
l'Eglise catholique. Mais sa motivation principale est toute personnelle, car
le pape demeure inflexible quant à l'annulation de son mariage. Déterminée et
passionnée, Anne Boleyn demande avec insistance à Henry de couper tous les
liens avec la reine Catherine. A la surprise de la noblesse, l'épouse du
souverain est alors bannie de la cour...
Ceux
et celles qui suivent régulièrement, ou de façon occasionnelle ce blog auront
bien évidement remarquer que, depuis la rentrée, une série revient
régulièrement sous les feux des projecteurs, je veux bien évidement parler des Tudors, dont ARTE à diffuser la quatrième
et dernière saison de la série tandis que, de son coté, NRJ12 rediffusait l’intégralité de celle-ci, ce qui m’avait ainsi
permis de voir, pour la première fois, la première
saison dans sa totalité. Et comme, en début d’année, la chaine
franco-allemande avait déjà diffusé la troisième
saison, désormais, je peux dire que j’aurais vu, et apprécier, l’intégralité
de cette excellente série qu’est les Tudors.
Mais tout cela, si vous êtes un fidèle du Journal
de Feanor, vous le savez déjà, bien entendu, et, plutôt que de m’attarder
sur des choses déjà dites et redites, autant m’intéresser plus particulièrement
au contenu de cette seconde saison ; surtout que, sincèrement, celle-ci vaut
largement le coup tant elle fourmille de moments forts et marquants.
Ainsi,
comme les fidèles de la série le savent bien, cette deuxième saison des Tudors débute avec la disgrâce de la
reine Catherine et le remariage si contesté du roi Henry VIII avec la si
décriée Anne Boleyn. Cependant, et comme il fallait s’y attendre, une fois
parvenus à leurs fins, les deux amants royaux vont bien vite déchanter car la
lune de miel, tant attendue, ne durera pas bien longtemps ; quelque part,
juste le temps qu’Anne soit enceinte puis, terrible désillusion, accouche d’une
fille – la future et célèbre Elisabeth qui fut, accessoirement, probablement la
plus grande souveraine britannique. Déçu de ne toujours pas avoir d’héritier mâle,
ce sacré Henry retombe donc très rapidement dans ses travers, court les jupons,
prends des maitresses et voit de plus en plus d’un mauvais œil son épouse, qu’il
compte bien remplacer. Anne, de son coté, de plus en plus jalouse et piquant
des colères incroyables (on la comprend tout de même un peu), à force de se
faire des ennemis puissants, et de déplaire au roi, ne constate pas que son
heure est venue et que tout cela finira bien mal. Sa chute, et les accusations
qui auront pesé quant à sa disgrâce et sa condamnation a mort auront longtemps
diviser les historiens, mais la plus part, de nos jours, estiment que celle-ci était
innocente de tous les crimes qu’on lui reprochait – ce qui est le point de vue
de la série – faisant d’elle, finalement, une bien pauvre victime d’un roi obnubilé
par sa descendance et par des intrigues qui la dépassaient. Bien évidemment,
avec un tel synopsis historique, il était normal que cette seconde saison des Tudors possède un matériel scénaristique
de premier ordre, quoi que, certains, en d’autres temps et d’autres lieux, s’y
soient cassé les dents (voir Deux
sœurs pour un roi) ; mais ici, point de déception, bien heureusement :
cette saison est fort probablement la meilleure, tout simplement.
Car
aux déboires d’Anne Boleyn, il ne faut pas oublier ceux de l’ancien conseiller
et ami d’Henry VIII, le philosophe Thomas More ; d’ailleurs, il est
amusant de constater que les deux moments les plus marquants de cette saison
soient tout bonnement les exécutions de ces deux personnages. Tout d’abord,
celle de l’auteur de L’Utopie, vers
le milieu de celle-ci, puis, bien entendu, celle de la reine à la fin. A chaque
fois, tant les scénaristes que les acteurs se sont surpassées et nous avons eu
droit à des mises en scènes tout bonnement somptueuses qui rivalisent de
concert de par les sentiments que l’on ressent lors de ces deux exécutions :
dramatique, tristes, fatalistes, Anne Boleyn et Thomas More, lors de leurs
morts, sont tout bonnement extraordinaires et ses deux scènes, marquantes au
possible, resteront longtemps dans les mémoires des amoureux de la série.
Bien
évidemment, cette seconde saison ne se limite pas à cela : ainsi, entre un
Henry VIII de plus en plus paranoïaque et toujours aussi bien interprété par un
Jonathan Rhys-Meyers a qui le rôle va décidément bien à ravir (pourtant,
physiquement, ce n’était pas du tout ça) et surtout, la montée en puissance de
l’un de mes personnages préférés, Thomas Cromwell, qui prend ici une dimension
supérieur – franchement bon ce James Frain tout de même – tout serait quasiment
parfait si, d’un autre côté, notre beau gosse de Duc de Suffolk n’apparaissait
un peu trop en retrait. Ajoutons à cela la formidable performance d’actrice de
Nathalie Dormer, actrice que je ne connaissais pas du tout et qui se révèle
tout simplement bluffant, de mon point de vue, en Anne Boleyn : à la fois
rieuse, inquiète, épanouie, dévastée, sensuelle, colérique, Nathalie Dormer
survole et marque littéralement cette saison de son empreinte – du coup, je
suis curieux de voir ce qu’elle donnera en Margaery Tyrell dans Game of Thrones ? Bref, vous l’avez
compris, j’ai tout bonnement adoré cette seconde saison des Tudors, indéniablement, et, jusqu’à maintenant,
la série, pour moi, de cette année 2012 (même si elle est plus ancienne) ;
et, maintenant que j’ai vu tous les épisodes de cette série, et comme NRJ12
poursuit ses rediffusions, je vais en profiter pour me retaper la saison III !
C’est que, après tout, il ne faut pas bouder son plaisir après tout !
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