GANGS
OF NEW YORK
1846
: lors d'un affrontement entre un groupe d'Américains de souche anglo-saxonne
et d'immigrés irlandais, Williams Cutting, dit Bill le Boucher, chef des
Natifs, gang américain, tue le Prêtre, chef des Lapins-Morts, gang irlandais.
Amsterdam Vallon, fils du Prêtre, se promet alors de venger son père. 1862 :
Amsterdam devenu jeune adulte, sort enfin de la maison de correction où Bill
l'avait enfermé. Alors que l'Amérique est déchirée par la guerre civile, le
quartier de Five Points est tombé sous la coupe de Bill. Même les Irlandais lui
obéissent. Amsterdam passe alors à son service jusqu'à devenir son principal
lieutenant. Il ira même jusqu'à lui sauver la vie. Il découvre alors que Bill
vit dans le souvenir du Prêtre, le seul homme qu’il n’ait jamais respecté.
Gangs of New York
Réalisation : Martin
Scorsese
Scénario : Jay
Cocks, Kenneth Lonergan et Steven Zaillian
Musique : Howard
Shore
Production : Miramax
Films, Alberto Grimaldi Productions et
Initial Entertainment Group
Genre : Drame
historique
Titre
en vo : Gangs of New York
Pays
d'origine : États-Unis, Italie
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 20 décembre 2002
Durée : 167
mn
Casting
:
Leonardo
DiCaprio : Amsterdam
Vallon
Daniel
Day-Lewis : William
Cutting, dit "Bill le
Boucher"
Cameron
Diaz : Jenny Everdeane
Liam
Neeson : Priest Vallon, le père
d'Amsterdam Vallon
Brendan
Gleeson : Monk McGinn, dit "le Moine"
John
C. Reilly : Happy Jack
Henry
Thomas : Johnny Sirocco
Jim
Broadbent : Boss Tweed,
chef du parti Tammany Hall
Roger
Ashton-Griffiths : Phineas Taylor
Barnum
Stephen
Graham : Shang
Gary
Lewis : McGloin
Lawrence
Gilliard Jr : Jimmy Spoils
Alec
McCowen : le révérend Raleigh
David
Hemmings : M.
Schermerhorn
Barbara
Bouchet : Mlle Schermerhorn
Michael
Byrne : Horace Greeley
John
Sessions : Harry Watkins
Richard
Graham : Harvey
Leo
Burmester : Le premier
télégraphiste (voix-off)
Iain
McColl : Seamus, le condamné
Mon
avis : Dans la série des films que j’avais
déjà vu mais qui n’avaient jamais eu droit a leur critique sur ce blog, il me
semble évident que Gangs of New York
est un peu un cas a part : en effet, ici, et contrairement a d’autres
longs métrages dont l’absence de critique était presque une insulte, au vu du
nombre incalculable de visionnages, je n’avais eu l’occasion de voir ce film de
Martin Scorsese qu’une seule et unique fois, il y a de cela un peu plus de dix
ans. Du coup, revoir Gangs of New York
fut un peu particulier puisque, si dans les grandes lignes, je me souvenais de
la trame général, j’avais oublié pas mal de choses quant a son contenu et le développement
de l’intrigue, ce qui, ma foi, n’était pas plus mal. Bien entendu, les
premières minutes avec ce spectaculaire affrontement sanglant entre deux bandes
rivales ne fut pas une surprise, cette scène, d’ailleurs, étant quelque par l’un
des grands moments de ce long métrage, mais pour le reste… Bon, certes, tout
cela ne reste qu’une vulgaire histoire de vengeance comme il en existe tant et,
dans l’ensemble, il y aurait a redire quant au coté hollywoodien de la chose –
sans oublier quelques petites coquilles comme un Leonardo DiCaprio défiguré
dans une scène et qui, quelques minutes plus tard, est toujours aussi beau… a
croire qu’il ne fallait pas toucher a son visage d’ange. Mais là où Gangs of New York se démarque un peu, c’est
pour le coté spectaculaire de l’ensemble, le sieur Scorsese maitrisant la
caméra comme jamais, le coté historique qui ravira un peu les amateurs – oui,
il y eut bel et bien, a l’époque, des révoltes populaires contre la
conscription, révoltes, bien entendu, matées dans le sang – mais, et surtout,
la stupéfiante performance d’un Daniel Day-Lewis au sommet de sa forme :
le bougre, oscillant sans arrêt sur le fil du rasoir, possédant suffisamment de
talent pour éviter de sombrer dans le ridicule tout en campant un personnage
excessif dans tous les sens du terme, d’une cruauté rare mais qui, malgré le
fait qu’il s’agit d’un beau salaud, n’en reste pas moins, par certains coté, plutôt
attachant – en tous cas, bien davantage que ce pauvre falot d’Amsterdam
interprété par un DiCaprio efficace mais sans génie. Bref, ne serais ce que
pour Daniel Day-Lewis, Gangs of New York
vaut le détour et même si ce long métrage est, de mon point de vu, tout sauf un
chef d’œuvre (il possède trop de défauts pour cela), il n’en reste pas moins un
sacré bon film qu’il serait dommage de ne pas regarder, ne serais-ce qu’une
seule fois, vous ne le regretterez surement pas…
Points
Positifs :
- On
a parfois tendance à l’oublier mais Daniel Day-Lewis est un sacré grand acteur
et, d’ailleurs, bien souvent, les films où il joue valent le coup en raison de
sa présence. Il faut dire qu’en plus de ses qualités intrinsèques de comédien,
dans le cas présent, le personnage qu’il interprète, le Boucher, lui va
franchement à ravir. Un pur régal !
-
La reconstitution du New-York de l’époque, des vêtements, du parler de la rue
(a voir en VO, forcément) et tout un tas de petits détails font que, par
moments, on s’y croirait presque.
-
L’intrigue n’est pas originale pour un sou mais on y accroche tout de même. Il
faut dire qu’elle est un peu sauvée par la trame générale qui transparait au
final, ce coté fin d’une époque où, de toute façon, les gangs, malgré leur
puissance et leurs anciens coups d’éclats n’ont plus vraiment leur place.
-
L’amateur d’Histoire y trouvera éventuellement son compte pour le coté
historique de la chose ; et oui, il y eut bel et bien des révoltes
sanglantes a l’époque.
-
L’extraordinaire plan-séquence où l’on voit les immigrés débarquer d’un navire,
avancer tranquillement en fil indienne, s’engager dans l’armée, s’habiller
puis, monter a bord d’un autre navire, militaire celui là, tandis que des cercueils
sont évacués de celui-ci. Un pur régal !
-
Les scènes d’actions, spectaculaires.
Points
Négatifs :
- Un
manque flagrant d’originalité : le père du héros est tuer par un méchant,
le fiston revient incognito quelques années plus tard pour se venger, il se lie
avec le méchant, réussit à être très proche de se dernier, conspire pour le
tuer, est découvert, de manière incompréhensible, échappe a la mort, et ce,
pour mieux se venger puis partir avec la belle a la fin. Du vu, de l’archi-vu
un nombre incalculable de fois.
-
J’aime bien DiCaprio mais je le trouve franchement fade dans ce film ; il
faut dire que le personnage qu’il interprète n’aide pas vraiment.
-
Il faut croire que DiCaprio se devait de conserver son visage de beau gosse :
ainsi, lorsque Daniel Day-Lewis le
défigure (bruler au visage, il semble même perdre un œil), quelques jours suffisent
pour le remettre d’aplomb et ce, sans marques apparentes ! La magie du
cinéma américain !
-
Il fallait une amourette au héros et du coup, on a droit a Cameron Díaz, mais
bon, en toute objectivité, elle n’apporte strictement rien a l’intrigue… hein,
quoi, cela motive le traitre !? Allons bon, il y a toujours un traitre
dans les films !
Ma
note : 7,5/10
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