OSS 117 – ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE
OSS
117 – ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE
En
janvier 1981, Hubert Bonisseur de La Bath est retenu prisonnier en Afghanistan.
Ses ravisseurs exigent de la France des armes en échange de leur célèbre
espion. Il parvient finalement à s'échapper. De retour à Paris, il rencontre
Serge, alias OSS 1001, un tout jeune agent bien différent de lui. Alors que
Serge est envoyé en mission en Afrique de l'Ouest pour aider le dirigeant
Koudjo Sangawe Bamba à mater des rebelles, Hubert Bonisseur de La Bath est
assigné au traitement informatique des dossiers de l'agence. Mais lorsqu'OSS
1001 disparait, on envoie OSS 117 poursuivre la mission. Son nom de couverture
sera Émile Cousin, un homme d'affaires. À son arrivée, il est accueilli comme
un chef d'état....
OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Réalisation
: Nicolas Bedos
Scénario
: Jean-François Halin, d'après l’œuvre de Jean Bruce
Musique : Anne-Sophie
Versnaeyen, Nicolas Bedos
Production : Mandarin
Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie,
Espionnage
Titre
en vo : OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Pays
d’origine : France
Parution
: 04
août 2021
Langue
d'origine : français, allemand, russe, dialectes
africains
Durée
: 116
min
Casting :
Jean
Dujardin : Hubert
Bonisseur de La Bath / OSS 117
Pierre
Niney : Serge / OSS 1001
Fatou
N'Diaye : Zéphyrine Bamba
Natacha
Lindinger : Micheline
Pierson
Wladimir
Yordanoff : Armand
Lesignac
Gilles
Cohen : Roland Lépervier
Habib
Dembélé : Koudjo Sangawe Bamba / les
3 sosies
Ivan
Franek : Kazimir
Emil
Abossolo-Mbo : Pamplemousse
Ibrahim
Koma : Promedi
Brice
Fournier : le broussard
Christelle
Cornil : Josie Ledentu
Karim
Barras : Jacky Jacquard
Bruno
Paviot : Roger Moulinier
Jean-Édouard
Bodziak : Jean-René Calot
Martial
Courcier : Jean-Loup
l'informaticien
Anne-Charlotte
Pontabry : Annie
Marie-Philomène
Nga : la femme de Léon
Ricky
Tribord : le serveur de l'hôtel
Luc
Antoni : Roussel
Nicolas
Bedos : l'homme au bar avec Micheline
Mon
avis : C’était un des gros événements de
cet été 2021 dans les salles obscures en France – oui, il faut savoir
relativiser les choses – surtout pour ce qui est de ce retour au cinéma après
la fermeture de ces derniers pendant de longs mois – le fameux Covid qui est
toujours, hélas, notre compagnon de route depuis bien trop longtemps – je veux,
bien évidement parler de la sortie du troisième volet des aventures de l’inénarrable
et inimitable Hubert Bonisseur de La
Bath, plus connu du grand public par son matricule, OSS 117. Et oui, après Le
Caire, Nid d’Espions, en 2006, puis Rio
ne répond plus en 2009, il aura donc fallut patienter douze longues
années pour retrouver le meilleur agent secret français dans de nouvelles
aventures. Une attente trop longue, aux yeux des fans, au point même qu’on
pouvait même penser que celle-ci ne verrait jamais le jour… et puis, après
tout, était-elle vraiment nécessaire vu que celle-ci, fatalement, serait moins
réussie que les deux premiers volets qui, eux, avaient fait la légende de la
franchise !? De plus, il y avait de quoi être pour le moins dubitatif vu
que le maitre d’œuvre des deux premiers films, Michel Hazanavicius, n’était
plus aux commandes et que son successeur, Nicolas Bedos, n’était pas vraiment
connu pour avoir le même talent pour ce qui est de la mise en scène. Mais bon,
rien que pour le plaisir de retrouver Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si
bien, rien que pour le bonheur de le voir s’empêtrer, une nouvelle fois, dans
une aventure loufoque où on allait bien rigoler, pourquoi ne pas tenter l’expérience ?
Mais alors, pour un résultat acceptable ou pas ? Bon, je passerais
rapidement sur la pseudo polémique absurde qui colle si bien à l’air du temps :
non, OSS 117 n’est pas un film
raciste, malgré les hurlements ridicules des indigénistes et de l’extrême gauche
qui, une fois de plus, se fourvoient totalement. Non, OSS 117 – Alerte
Rouge en Afrique Noire est avant
toute chose, comme ses prédécesseurs, un film comique, une parodie de ces vieux
films d’espionnage à succès et qui, forcément, à pour héros un individu plus bête
que raciste, un homme de son temps, avec ses idées reçues et ses certitudes
qui, certes, ne sont pas politiquement correctes, mais qui font, finalement,
tout le sel du personnage. Car ce qui compte, avant toute chose, ici, c’est de
savoir si ce troisième volet de OSS 117 est une réussite et, ma foi,
dans l’ensemble, c’est le cas même si, bien entendu, nous avons là le film le
moins bon de la saga : comme je l’avais dit, Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius, il n’a pas sa culture
cinématographique, sa vision et cela ce sent. Cependant, c’est tout de même un
pur plaisir que de retrouver notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath,
désormais vieillissant et un peu mis sous la touche, dans une nouvelle aventure
qui l’envoie dans ce que l’on appelait alors la Françafrique – les plus agés
savent de quoi je parle, comme le dictateur local qui est, bien entendu, une
copie conforme de Bokassa – et qui se voit affublé d’un comparse, Pierre Niney,
plus jeune, plus arrogant, plus en forme, et qui pourrait bien le remplacer. Du
coup, sans être aussi bon que ses prédécesseurs, OSS 117 – Alerte
Rouge en Afrique Noire s’avère
être, néanmoins, une sympathique comédie, plutôt drôle et qui réussi son but
premier : faire revenir à l’écran notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath, ce, pour notre
plus grand plaisir. Alors, mission réussie ? Ma foi, dans les grandes
lignes, oui et, quelque part, c’est le principal !
Points
Positifs :
-
Le plaisir, bien évidement et alors que l’on y croyait plus, de retrouver Hubert
Bonisseur de La Bath, alias, l’agent OSS 117, alias, l’agent secret le plus
incompétent des services secrets français, ce, dans une nouvelle mission qui le
voit plonger au tout début des années 80, juste avant l’élection de François
Mitterrand. Le voilà désormais vieillissant, un peu mis sur la touche et
ringard aux yeux des plus jeunes, mais bon, notre agent si spécial n’a pas dit
son dernier mot, pour notre plus grand plaisir !
-
Une suite, si longtemps après, avec un autre réalisateur que Michel Hazanavicius, le pari était plutôt casse
gueule. Eh bien, disons que si je ne suis pas le plus grand fan de Nicolas
Bedos, bien au contraire, je reconnais que celui-ci s’en sort plutôt bien dans
l’ensemble et nous livre ici une sympathique comédie et, surtout, une suite
plus qu’acceptable.
- Pour ce qui est du casting, on retrouve avec
plaisir Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si bien, quand à Pierre Niney, en
jeune rookie, disons qu’il est plutôt bon et que si le procédé est connu depuis
longtemps, il n’en reste pas moins efficace.
- Même si on rigole peut-être moins dans ce
troisième volet, il reste suffisamment bourré de scènes coquasses pour nous
faire passer un bon moment.
- Un générique d’anthologie qui parodie à merveille
les vieux James Bond !
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius et que, qualitativement parlant, cela se ressent.
Moins fin, plus provocateur, ce troisième volet de OSS 117 est un film sympathique, plaisant, mais pas aussi bon que
ses devanciers.
- Un film plus long que ses prédécesseurs mais,
curieusement, moins drôle. Certes, les occasions de rigoler sont encore
nombreuses mais nettement moins qu’auparavant, ce qui est dommage.
-
Comme je l’ai dit dans mes critiques précédentes, si vous êtes un indécrottable
bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou
de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – et,
surtout, à notre époque, si vous faites partit d’un mouvement indigéniste,
alors, vous allez détester cet Alerte Rouge en Afrique Noire et vous allez le
hurler sur les toits !
Ma
note : 7/10
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