dimanche 1 août 2021

HELLBOY – LES GERMES DE LA DESTRUCTION


HELLBOY – LES GERMES DE LA DESTRUCTION

En 1944, sur une petite île d’Angleterre, un bataillon de soldats nazis contemple Raspoutine, un sorcier russe qui a promis à Hitler de créer des armes de destruction massives. Mais la cérémonie donne un résultat étonnant puisqu’apparaît un petit être rouge aux allures de démons. Celui-ci est recueilli par Trevor Bruttenholm, un chercheur appartenant à un petit groupe militaire qui observait en cachette les nazis. Plusieurs années passent, le petit être grandit et devient celui que l’on nomme « Hellboy », une créature aux traits humains, mais au bras droit en pierre et avec des stigmates de cornes sur le front. La créature va faire partie du B.P.R.D., le bureau de recherche sur le paranormal. Sa nouvelle mission lui permettra de revoir celui qu’il considère comme son père, Trevor, avant qu’il ne meure contaminé par de mystérieuses grenouilles. Suite à cela, son enquête le mène en Amérique dans la demeure des Cavendish. Pour mener à bien sa mission, Hellboy est accompagné de Liz Sherman, une pyrokinésiste (qui met le feu à distance) et d’Abe Sapien, un humanoïde amphibien. Arrivée au sein de la demeure, notre équipe constate que la vieille propriétaire cache un terrible secret…


Hellboy – Les germes de la destruction
Scénario : Mike Mignola, John Byrne
Dessins : Mike Mignola
Encrage : Mike Mignola
Couleurs : Mark Chiarello, Matt Hollingsworth
Couverture : Mike Mignola
Genre : Fantastique, Etrange, Aventure
Editeur : Dark Horse
Titre en vo : Hellboy – Seeds of Destruction
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 mars 1994 – 01 juin 1994
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 01 février 2002
Nombre de pages : 128

Liste des épisodes
Hellboy – Seeds of Destruction 1-4

Mon avis : Comme souvent, avec moi, j’ai le don de passer littéralement à coté de certaines œuvres cultes pendant des lustres avant de, soudainement, du jour au lendemain, me décidé finalement à tenter l’expérience, sans plus attendre et, bien évidement, être totalement conquis après coup… Donner des exemples étant trop fastidieux, autant aller droit au but et nous intéresser immédiatement a ce premier volume de Hellboy, un des comics les plus connus de ces vingt dernières années grâce a ses multiples albums et autres séries dérivées ainsi que ses adaptations cinématographiques. Bien évidement, je connaissais cette œuvre depuis ces débuts, vers le milieu des années 90, mais bon, à l’époque, étant alors a fond comics de super-héros et particulièrement Marvel, Hellboy me laissait plutôt froid. J’irais même plus loin : entre l’apparence du protagoniste principal, ce démon a la main de pierre et les dessins de Mike Mignola, franchement, tout cela ne me disait strictement rien, bien au contraire. Il faut dire que le créateur de Hellboy a toujours posséder un style plutôt particulier, aux traits assez durs et a l’encrage omniprésent, ce qui peut déplaire, ce qui était mon cas du temps de ma jeunesse où, pauvre fou que j’étais, je préférais les paillettes a l’art, fort heureusement, avec le temps qui passe et l’acquisition d’expérience, les gouts changent, évoluent, et si, lors des débuts de cette série, je n’étais pas prêt, pas assez mur en sorte pour une œuvre comme Hellboy, désormais (et probablement depuis longtemps), je n’ai plus aucun soucis, bien au contraire, au point même de me dire : mais comment ais-je put passer a coté d’une telle BD aussi longtemps ? Ainsi, et sans grande surprise d’ailleurs, ce premier volume de la saga, intitulé Les germes de la destruction, fut non seulement conforme a ce que j’en attendais mais j’irais même plus loin, il fut meilleur ; oh certes, pas au point de crier au génie ni d’élever une statue a Mike Mignola, il ne faut pas exagérer, mais bon, pas loin tout de même… Car en nous dévoilant les origines de notre héros au look si particulier, du moins, ses premiers pas dans notre monde, l’auteur, d’entrée de jeu, fait mouche, et ce, en usant de ficelles plutôt grosses – des scientifiques nazis sont derrière tout ça – mais qui n’en restent pas moins efficaces puisqu’elles collent plutôt bien a l’univers particulier créer par Mignola, un univers où les monstres indicibles de Lovecraft ne sont jamais bien loin, un univers où l’on retrouve des sorciers, de vieilles légendes et même un certain Raspoutine, un univers où, assez rapidement, le lecteur s’attend a pouvoir faire face a n’importe quelle créature ou mythe et qui, mine de rien, est plutôt cohérant dans son ensemble, bref, un univers où les possibilités sont quasiment infinies ! Un tel ressenti dès les quatre épisodes de la première mini-série de Hellboy !? Ma foi, oui, même si on se doute bien que Mike Mignola développera très rapidement tout cela pour approfondir davantage son univers, ses personnages et son intrigue, car bien évidement, comment ne pas reconnaitre, en guise de conclusion, que tout cela est fort captivant et que, une fois arrivé a la dernière page de cet album, on a qu’une seule envie… découvrir la suite, bien sur !


Points Positifs :
- Un univers original et qui, tout en mélangeant allègrement bien des genres – Lovecraft, les mythes et légendes de tous les coins du monde, les savants fous, les sorciers, les nazis, les personnages de fictions connus, les personnages historiques comme Raspoutine – s’avère être une réussite totale, surtout pour les amateurs du genre.
- Si Hellboy, le sympathique démon a la main de pierre, est le héros de l’histoire, les personnages secondaires ne sont pas en reste et, d’entrée de jeu, comment ne pas être fascinés par ses comparses, Liz Sherman et, surtout, l’intriguant Abe Sapien.
- Le chef d’œuvre de Mike Mignola, indéniablement ! Bien évidement, cela fait belle lurette que la chose est admise, mais il faut tout de même reconnaitre qu’avec Hellboy, l’auteur a sut nous offrir une série fort originale et qui sort franchement des sentiers battus ; et cela fait plus de vingt ans que cela dure !
- Le style de Mignola est ce qu’il est mais, sincèrement, autant il me rebutait lorsque j’avais vingt ans, autant je l’adore désormais. Des traits anguleux, exagérés, un encrage omniprésent et très marqué mais le rendu final est tout simplement excellent !
- Louons les éditions Delcourt pour cette belle édition plutôt complète et riche en illustrations en tous genres et qui se permet même le luxe de nous proposer deux petits épisodes bouche trous loin d’être géniaux mais assez sympathiques finalement.

Points Négatifs :
- Il se peut que certains ne soient pas attirés par le coté un peu fourre tout de l’univers de la série. Il faut dire que l’auteur se fait plaisir et inclus dans celle-ci tout ce qui l’aime, mélangeant allègrement le tout ensuite… Du coup, par moments, cela fait un peu série B, mais bon, attendons la suite et que l’univers et l’intrigue se développent davantage…
- Le style de Mike Mignola : je pense qu’on adore ou on déteste et qu’il n’y a pas de demi-mesure avec lui.

Ma note : 8/10

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