lundi 15 juillet 2013

ODYSSEUS


ODYSSEUS

Dans un XIIe siècle av. J.-C. mythologique, dix ans après la fin de la Guerre de Troie, Ulysse, roi de l'île d'Ithaque, n’est toujours pas rentré parmi les siens. Seuls les membres et serviteurs de la maisonnée d'Ulysse persistent à le croire encore en vie : Pénélope, sa fidèle épouse, son fils Télémaque, qui ne l'a pratiquement pas connu, Laërte le vieux père d'Ulysse et quelques-uns des plus fidèles, principalement Mentor, précepteur de Télémaque. Les parents et serviteurs fidèles d'Ulysse se battent pour maintenir l’ordre sur l’île fragilisée et envahie par les prétendants de Pénélope, qui comptent forcer la reine à se remarier et ainsi à désigner un nouveau roi. Pénélope se demande si elle doit renoncer à Ulysse pour le bien d’Ithaque. Télémaque lui, subit les brimades des prétendants et peine à s'affirmer comme un vrai guerrier. Les prétendants eux-mêmes ont pris le parti de s'unir dans leurs revendications contre Pénélope, mais leur union est fragile, chacun ambitionnant de devenir le futur roi. Parmi les serviteurs du palais se trouvent des esclaves troyens dont Eurynomé, qui faisait partie de la famille royale, et est tentée de tirer parti des tensions sur l'île pour venger la mort de ses proches et la destruction de sa cité. Pour Cléa, fille d'Eurynomé, Troie n'est qu'un vague souvenir de sa petite enfance, et elle s'obstine dans un amour dangereux pour Télémaque.


Ne vous ai-t-il pas déjà arrivé, au cours de votre vie, de vous retrouver devant une œuvre, et d’avoir l’impression d’etre le seul, ou presque, à y avoir trouvé une quelconque qualité ? Ne vous ai-t-il pas déjà arrivé d’avoir cette impression d’etre dans une minorité, d’etre quasiment seul contre tous, et de trouver du positif là où la grande majorité ne voit que médiocrité ? Ne vous ai-t-il pas déjà arrivé, du coup, d’avoir envie, justement, de défendre cette œuvre, d’expliquer à la face du monde que non, ce n’est pas parce que la plus part des gens vont dans le même sens, vous devriez faire de même ? Et puis, pour quelle raison après tout ? N’avons-nous plus le droit d’avoir nos propres opinions personnelles, n’avons-nous plus le droit d’avoir nos gouts, qui ne sont pas forcément ceux des autres, n’avons-nous plus le droit d’affirmer que cette œuvre sur laquelle il est si facile de taper, eh ben, nous, nous ferons le contraire ? Ce droit, et au risque de passer pour quelqu’un qui « a des gouts de chiottes » aux yeux de la majorité, je le prends, et d’ailleurs, avec un grand plaisir, car oui, aujourd’hui, j’ai envie de défendre une œuvre qui a mon avis, le mérite.


Vous l’avez compris, il s’agit de la dernière série en date de nos amis d’ARTE : Odysseus, une vision moderne et accessoirement, assez éloignée du texte d’Homère et qui fut diffusée, chaque jeudi soir, chaque semaine depuis le mois de juin dernier. Alors bien sûr, des versions de l’Iliade et de l’Odyssée, au bout de quasiment trois mille ans, nous en avons eu des tas, et que celles-ci soient fidèles à l’œuvre originale ou pas, tout a chacun, ou presque, est familier avec des événements légendaires comme la Guerre de Troie, l’amour entre Paris et Hélène, le combat à mort entre Achilles et Hector, le Cheval de Troie, le retour semé d’embuches d’Odysseus a Ithaque, les Sirènes, Circé, Pénélope et les ses prétendants etc. Ce qui fait aussi que, du coup, il n’est pas évidant, devant une œuvre qui fait indubitablement parie du patrimoine culturel européen pour ne pas dire mondial, de crée quelque chose de véritablement original et qui se démarque de ce qui a déjà pu etre fait auparavant, souvent de fort bonne manière au demeurant. Ici, Frédéric Azémar, le maitre d’œuvre de cette série, eu l’excellente idée de s’intéresser à ce qui se passait a Ithaque, avant le retour du messie – Odysseus ou Ulysse si vous préférez – de mettre en avant des personnages comme Pénélope, Télémaque et Laërte, par exemple, puis, une fois Odysseus de retour, se démarquer grandement du texte d’Homère, et de nous montrer un homme brisé par la guerre, les atrocités, la perte de son innocence mais aussi, par un retour tout aussi horrible, un homme absent pendant vingt ans, qui découvre que pendant qu’il courait l’aventure, sa patrie a appris à se passer de lui, mais surtout, un fils entretemps devenu homme et qui n’est pas forcément ce à quoi il s’attendait. Ce postulat de départ, ma foi, est sans nul doute le grand point fort de cette série et même si j’étais légèrement un peu dubitatif au départ, je dois reconnaitre que non seulement, j’ai assez rapidement accrocher à celui-ci et que, épisodes après épisodes, j’appréciais de plus en plus cet Odysseus.


Mais tout n’est pas parfait non plus dans cette série et s’il elle a été autant critiqué, c’est qu’il y avait bel et bien raison à cela : tout d’abord, comment ne pas souligner le manque de moyens de cette production franco-italo-portugaise ? Un budget global égal à celui du premier épisode de la série Rome, c’est tout de suite un monde d’écart mais explique surtout, du coup, les décors plutôt simplistes et un nombre de figurants peu importants – ce qui se remarque surtout dans les scènes de batailles, l’ultime de celles-ci étant l’exemple parfait. Mais des moyens inférieurs à ceux des habituelles séries américaines font-il que cela en soit une raison pour décrier une œuvre ? Selon moi, non car à mes yeux, l’essentiel était ailleurs : les relations entre les personnages, l’avancée de l’intrigue et des enjeux avec un coté plus théâtral qui en aura choqué plus d’un mais qui ne me déplu guère. Et sur ce point, du moins c’est mon avis, les acteurs sont plutôt crédibles voir plutôt bons dans leurs rôles et si, bien évidemment, Alessio Boni se démarque grandement en Odysseus/Ulysse, les autres, Niels Schneider (excellent Télémaque), Caterina Murino ou Karina Testa, pour ne citer que les plus importants, s’en sortent fort bien. Alors bien sûr, sur le net, l’on trouve bon nombre de critiques plutôt négatives quant au jeu des acteurs, mais cela n’a-t-il pas davantage à voir avec le fait que ceux-ci soient européens, méconnus et que la langue soit le français… sans oublier, une fois de plus le manque de moyens ? Après tout, et je le reconnais, moi-même, je n’ai pas pu m’empêcher de le faire, lorsque l’on est habituer à des séries comme Game of Thrones, The Tudors ou Rome, comment ne pas les comparer à cet Odysseus qui ne joue décidément pas dans la même catégorie ? 


Mais une fois de plus, est-ce vraiment un mal ? Selon moi, pas le moins du monde. Alors certes, avec quelques millions de plus au budget, je ne nie pas que cet Odysseus ait eu davantage de gueule, mais bon, dans l’ensemble, et en faisant avec les moyens du bord, je trouve que finalement, ils s’en sont plutôt bien sortis et ce, même si tout n’est pas parfait. Bien évidemment, cette critique ne changera rien au fait que la plus part de ceux et celles qui auront regardé cette série n’en garderont pas un grand souvenir et que bon nombre d’entre eux l’auront critiquer et moquer allègrement, mais bon, comme il est coutume de dire, tous les gouts sont dans la nature et dans mon cas, j’ai plutôt bien aimé Odysseus ; alors oui, ce n’est pas le truc du siècle non plus, il y a quelques défauts et le manque de moyens est évidant, mais dans l’ensemble, j’ai plutôt apprécier cette nouvelle vision de l’Odyssée, une version éloignée de l’originale, certes, mais qui n’en possède pas moins un certain intérêt, ne serais ce que pour cet Odysseus tellement éloigné de celui auquel on ait habituer et finalement, tellement plus récent. 

jeudi 11 juillet 2013

LE FLÉAU


LE FLÉAU

Il a suffi que l'ordinateur d'un laboratoire ultrasecret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaîne de la mort se mette en marche. Le Fléau, inexorablement, se répand sur l'Amérique et, de New York à Los Angeles, transforme un bel été en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99,4 %.Dans ce monde d'apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés. Ils ne se connaissent pas, pourtant chacun veut rejoindre celle que, dans leurs rêves, ils appellent Mère Abigaël : une vieille Noire de cent huit ans dont dépend leur salut commun. Mais ils savent aussi que sur cette terre dévastée rôde l'Homme sans visage, l'Homme Noir aux étranges pouvoirs, Randall Flagg. L'incarnation des fantasmes les plus diaboliques, destinée à régner sur ce monde nouveau. C'est la fin des Temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer.

Il y a de cela un mois, je publiais sur ce blog la critique de ce qui est, à mes yeux, le chef d’œuvre de Stephen King, ce véritable monument d’horreur qu’est Ça, un roman que j’avais lu pour la toute première fois à la fin de mon adolescence, il y a de cela deux décennies environ, et que, vingt ans plus tard, avait garder toute son intensité au point que je le considère encore – et malgré toutes mes nombreuses lectures faites au cours de ma vie – comme l’un des meilleurs bouquins qu’il m’ait été donné de lire jusqu’à maintenant. Et donc, le fait de relire Ça m’avait donné envie de me replonger dans l’œuvre d’un écrivain que j’appréciais fortement étant plus jeune, et que j’avais franchement mis de côté depuis quasiment vingt ans, et pour cela, deux choix se présentaient devant moi : soit relire certaines œuvres que je possédais déjà comme Simetière, Charlie ou Carrie, soit m’attaquer à d’autres titres du maitre, particulièrement ceux reconnus par la critique et les fans comme étant les meilleurs de King : Le long cycle de La Tour Sombre et donc, Le Fléau dont je vais vous parler aujourd’hui. Car même si à la base, j’étais parti pour me lancer dans La Tour Sombre (deux volumes achetés déjà), la longueur de celle-ci fit pencher la balance pour ce fameux Fléau, une œuvre dont j’avais entendu énormément de bien à son sujet, une œuvre que je connaissais bien évidement depuis longtemps, du moins, pour ce qui était de sa trame générale, cette fameuse super grippe qui, s’échappant d’un laboratoire secret de l’armée américaine, allait ravager l’espèce humaine, l’annihilant quasiment totalement… Bref, un synopsis de départ plus qu’alléchant et qui promettait énormément. Mais le résultat final allait-il etre à la hauteur de mes espérances, c’est ce que je vais vous expliquer ci-dessous :

Après coup, il apparait que Le Fléau peut parfaitement se diviser en deux parties distinctes et qui, de mon point de vu, n’ont pas le même intérêt, même s’il faut tout de même relativiser mes propos comme vous le verrez plus tard. Tout d’abord, le meilleur du récit selon moi, là où Stephen King s’en sort le mieux, c’est avec le déclenchement de cette fameuse super grippe et la propagation de cette pandémie qui, pour rappel, est mortelle à 99,4% : bref, une fin du monde comme on les aime, cette fois ci par le biais d’un virus, qui plus est, fabriqué par la main de l’homme, ici, le gouvernement américain dans un contexte de Guerre Froide – pour rappel, Le Fléau fut écrit à la toute fin des années 70, à l’époque de l’URSS, et même si la version que j’ai lu est celle de la fin des années 80 (King republia le roman dans sa version d’origine), à cette époque, le bloc soviétique était toujours d’actualité. Et donc, cette première et très longue partie de l’œuvre est tout bonnement exceptionnelle en soit, et même si certains pourront trouver que tout cela est d’une longueur peu commune, que King aurait pu faire l’impasse sur bien des événements décris dans ces pages (ne connaissant pas la première édition du Fléau, je ne pourrais pas faire les comparaisons), personnellement, j’étais tellement captiver par le récit que cela ne m’a en aucune façon gêner. D’ailleurs, j’irais même plus loin : à mes yeux, la partie la plus intéressante du roman, la plus réussie, celle qui m’aura le plus marquer, c’est cette lente description de l’avancée de la Super Grippe et de la fin d’une civilisation, avec, comme il fallait s’y attendre, le ressenti de très nombreux protagonistes, survivants malgré eux d’un monde qui s’effondre a une vitesse folle autour d’eux. Ajoutons à cela une description à faire froid dans le dos (mais tellement plausible) des manipulations d’un gouvernement américain qui préfère mentir jusqu’au bout et qui, voyant sa fin, décide de ne pas tomber seul, les ravages non dissimulés de la maladie – comme d’habitude chez King, personne n’est à l’abris et les descriptions sont souvent horribles – et vous comprendrez les raisons qui ont fait que j’ai tout bonnement accrocher à cette première partie.


Pourtant, je serais légèrement moins ditirambiques pour ce qui est de la suite. Certes, les premiers pas de la communauté à Boulder sont plutôt bien réussis et une fois de plus, il est fort intéressant de voir comment King nous présente la reconstruction d’une communauté humaine avec tous les aléas et les problèmes qui se posent, surtout lorsque celle-ci commence  à prendre de plus en plus d’importance. Par contre, je n’en dirais pas autant de ce qui est l’un des autres points majeurs de cette œuvre, je veux bien évidement parler de l’opposition entre la représentante du bien, Mère Abigaël, une vieille noire de 108 ans qui possède indéniablement des dons de prophétie, et son penchant maléfique, le charismatique Randall Flagg, qui lui aussi, et à sa manière, a réuni autour de lui sa propre communauté. Car si en fait, l’opposition entre les deux communautés, les deux façons de pensée, pouvaient etre intéressantes en soit – surtout que, comme le dit l’un des protagonistes, le vieux sociologue, Glen Bateman, les affrontements entre communautés survivantes seront un passage obliger, la fameuse nature humaine – le fait que Stephen King y ait mêlé mysticisme, magie et religion (un peu trop à mon gout) gâche un peu l’ensemble ; et le récit post-apocalyptique du départ de se transformer en Seigneur des Anneaux moderne où Las Vegas serait le Mordor et Randall Flagg, Sauron. Alors certes, ce choix scénaristique aura certainement plu à bon nombre de lecteurs – du moins, c’est ce qu’il m’a semblé en lisant les diverses critiques de l’œuvre – mais personnellement, et même si j’ai apprécié Mère Abigaël et Randall Flagg (tous deux plutôt intéressants en soit et fort charismatiques), la fin du roman, trop fantastique à mon gout, sera venu gâcher mon appréciation finale.


Alors du coup, et alors que tout cela était très bien parti, au final, j’aurais été finalement un peu déçu par Le Fléau, du moins, pour ce qui est du dernier tiers du roman, trop fantastique à mon gout. Alors bien sûr, et ceux qui me connaissent le savent bien, j’aime le fantastique, la science-fiction, la Fantasy, sauf qu’ici, à la base, nous avions un formidable récit post-apocalyptique qui aurait quasiment put se suffire a lui-même, sans qu’on lui ajoute une touche de fantastique et ce côté de lutte éternelle entre le bien et le mal, surtout que, comme on le voit a un moment donné du récit, finalement, si l’on prend les gens individuellement, il n’y a guère de différences entre les habitants des deux communautés ; sauf que King ne s’attarde guère sur le sujet et préfère expédié tout le monde au diable dans un final pour le moins explosif et meurtrier… Ce qui me fait penser à un autre défaut, toujours selon moi, du roman : le fait qu’ici, les morts des personnages, et elles sont nombreuses, ne sont pas toujours à la hauteur de nos espérances voir de l’importance de certains. Oui, dommage là aussi surtout quand je repense à certains d’entre eux. Bref, quelques défauts pour le moins majeurs à mes yeux mais qui, malgré tout, ne me font pas oublier toutes les qualités qu’il y a par ailleurs dans ce roman, surtout dans la première moitié de celui-ci, quasiment un modèle du genre, mais ces défauts, donc, auront fait que, pour moi, au lieu d’etre un chef d’œuvre, Le Fléau n’est qu’un fort bon roman, enfin, c’est déjà pas mal… 

mercredi 10 juillet 2013

PROMÉTHÉE – NECROMANTEION


PROMÉTHÉE – NECROMANTEION

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
2019.
25 ans avant les premiers « événements de 13H13 », Hassan Turan assiste attentif à l’étrange rituel auquel se prête son père. Ils sont en Grèce, à Epire, au sud de Parga, et le père du futur archéologue pénètre nu le sanctuaire du Necromanteion accompagné d’un mouton. Tels les anciens, il s’apprête à emprunter la « route » d’Hadès et traverser symboliquement trois portes en fer pour entrer dans le royaume des morts. Répétant les mêmes rites que ses ancêtres, il arrive au bout de son périple devant une « porte liquide » qu’il traverse. Lorsqu’il retrouve son fils quelques jours plus tard, il a vieilli de 20 ans… Aujourd’hui prisonnier avec quelques compagnons dans la ville de Providence, à une période indéterminée, Hassan cherche le moyen de regagner « leur réalité ». Ayant réussi à trouver à Springfield, Massachussetts, un avion capable de rallier l’Europe, l’équipage prend le cap vers la Grèce. Hassan est persuadé qu’en revivant l’expérience vécue par son père, ils ont une chance de sortir de leur drôle de prison… Pendant ce temps, tandis que Spaulding apprend les pouvoirs miraculeux que possède le cube trouvé au fond du sinkhole de Maracaibo, la Présidence américaine organise la survie de ceux qu’elle a décidé de sauver…


Comme je vous le disais pas plus tard que samedi dernier, lors de ma critique de  La théorie du 100eme singe, septième tome de cette excellente série qu’est Prométhée, il n’aura pas fallu bien longtemps pour que je vous propose celle du huitième volume, Necromanteion, sortit il y a tout juste quelques semaines à peine et qui est, au jour d’aujourd’hui, le dernier tome paru dans le commerce – mais comme les fans de cette série de science-fiction le savent bien, c’est loin d’etre finis. Etant en vacances et disposant de suffisamment de temps libre devant moi, mais aussi, en ayant un peu marre d’attendre entre chaque volumes alors que ceux-ci étaient tous sortis, je m’étais dit que ce mois de juillet serait parfait pour me mettre à jour pour ce qui est de cette série, ne serais ce que pour, en attendant que ne paraisse la suite dans quelques mois, je puisse également passer à autre chose et découvrir d’autres bandes dessinées. Et donc, quid de ce huitième tome, de ce Necromanteion où cette Porte des Enfers dont le nom renvoi curieusement a une découverte effectuée il y a de cela quelques mois et dont je vous avais parlé sur ce blog comme on peut le voir ici : La porte des enfers découverte en Turquie.

Eh bien, déjà, que dire de plus au sujet de ce huitième opus de Prométhée, que pourrais-je ajouter de nouveau à tout ce que j’ai bien put vous dire précédemment ? En toute sincérité, pas grand-chose et plus le temps passe, plus je découvre, dévore et prend un grand plaisir à la lecture de chaque nouvel album, je me dis que cette série, de par sa structure, est plus à prendre dans son ensemble que séparément : ainsi, quelque part, Prométhée fait partie de ces bandes dessinées qui méritent une critique globale, qui ne peuvent se comprendre et apprécier qu’avec son début et sa fin, et ce, même si chaque album est un régal, je ne le nie pas. Car une fois de plus, et l’on commence à avoir l’habitude depuis le temps, ce huitième album ne déroge pas à la règle vis-à-vis de ses prédécesseurs et une nouvelle fois, nous suivons la suite du déroulement de l’intrigue, ou plutôt des diverses intrigues avec tous ces protagonistes principaux qui, chacun de leurs côtés, poursuivent leur chemin : et même si le groupe de l’archéologue Hassan Turan, pour rappel, bloqué dans une dimension parallèle ou dans le futur, est ici mis en avant – particulièrement au vu de son lien avec cette fameuse Porte des Enfers ou Necromanteion – la place qu’occupe la journaliste, qui, à peine engagée par le Président des Etats Unis, découvre effrayée quels sont les plans de celui-ci face à la menace extraterrestre, ainsi que celle de notre ancien dirigeant de la NASA, toujours uniquement préoccupé par la volonté folle de sauver son épouse, condamnée sur un lit d’hôpital, n’est pas négligeable. Mais ces destins parallèles, ainsi que ceux des autres personnages, qui se lient ou pas pour le moment, tous plus passionnants les uns que les autres, ne sont que l’un des centres d’intérêts de ce huitième opus où, une fois de plus, l’on retrouve pêle-mêle : religions, mythologies, sciences, théories fumeuses, complot d’envergure, interventions Aliens, réalité parallèle, continuum espace-temps, faits avérés, l’ensemble s’entrechoquant de fort belle manière… une nouvelle fois pourrait-on ajouter.


Bref, vous l’avez compris, j’ai une nouvelle fois accroché à ce nouveau tome de Prométhée, et, quelque part, ce n’est plus une surprise pour personne au vu de tout le bien que j’ai pu dire, au cours de ces derniers mois, au sujet de cette série : Pionner 10 réapparait mystérieusement sur Terre, tel un prophète de mauvaise augure, l’humanité n’en a plus pour très longtemps avant l’invasion Alien, deux jours, de nouveaux phénomènes paranormaux et légendes sont mis en avant, comme cette fameuse Porte des Enfers (curieux tout de même de retrouver cette ziggourat mésopotamienne qui me fait bigrement penser à celle d’Ur en Grèce, mais bon) et les amateurs de complots en tous genres se raviront en entendant parler du fameux et mystérieux projet HAARP … et pendant ce temps-là, le gouvernement américain, fidèle à lui-même, poursuit ses mensonges, et devant la catastrophe et génocide à venir, se prépare à sauver une certaine élite de l’Humanité… je vous laisse deviner qui en fait partie… Excellent tome, une fois de plus, pour une excellente série, sauf que… sauf que, désormais que j’ai rattraper mon retard et que je possède l’intégralité des volumes parus à ce jour, et bien, désormais, je vais devoir faire comme tous ceux qui suivent cette série, c’est-à-dire, attendre patiemment la sortie du prochain tome de Prométhée, et ça, ce n’est malheureusement pas pour tout de suite… mais quelque chose me dit que pour ce qui est de Christophe Bec, je n’ai pas à attendre bien longtemps !

lundi 8 juillet 2013

ASSASSIN'S CREED II


ASSASSIN'S CREED II

Le récit reprend exactement là où le premier Assassin's Creed s'est arrêté : Desmond est face à des inscriptions étranges écrites en sang sur le mur de sa chambre qu'il voit grâce à la « vision d'aigle ». Lucy entre et lui demande de rentrer à nouveau dans l'Animus. Il assiste alors à la naissance d'un certain Ezio Auditore da Firenze. Les deux fuient ensuite rapidement le bâtiment d'Abstergo. Arrivé à un entrepôt qui semble être la cachette des Assassins, Lucy explique qu'elle voudrait avoir Desmond dans leur camp. Elle lui propose de s'entraîner rapidement grâce à l'effet secondaire de l'Animus qui lui permettra d'acquérir l'expérience d'Ezio, son ancêtre. Desmond accepte et rencontre le reste de l'équipe : Rebecca Crane qui s'occupe de l'Animus 2.0 des Assassins, et Shaun Hastings, tacticien et historien sarcastique. Desmond ne tarde pas à rentrer dans la machine… Desmond se retrouve donc à Florence, en 1476, dans la peau d'Ezio, un jeune noble séducteur de 17 ans. On découvre sa famille, sa petite amie et ses ennemis. Un jour, sa famille est accusée de trahison, victime d'une conjuration. Son père et ses deux frères sont exécutés devant ses yeux. Il doit quitter la ville avec sa mère et sa sœur, se réfugiant dans le village de Monteriggioni où son oncle Mario tient une villa. Il lui révèle que le jeune homme est un Assassin, tout comme son père qui a été tué par les Templiers. Il débute alors sa quête de vengeance contre ceux qui ont tué les membres de sa famille.


Il y a de cela un an environ, à quelques jours près, j’avais enfin, après bien des années d’attente, une Playstation III, ce qui allait me permettre de remiser ma bonne vieille PS2 au placard et pouvoir finalement jouer a des jeux dits « nouvelle génération » ; d’ailleurs, et dès un certain Dante’s Inferno, premier jeu auquel je jouais, je ne pouvais que constater la différence graphique qui s’était faite entre les deux générations de consoles. Pourtant, dès le troisième volet de God of War, je ne pouvais que constater que, aussi beaux soient ces premiers jeux auxquels j’avais eu le plaisir de jouer (l’on peut ajouter une énième version de FIFA), quelque part, il me manquait encore le jeu qui me ferait rentrer dans une nouvelle ère vidéoludique : après tout, qu’est donc God of War III si ce n’est qu’une version plus belle que son prédécesseur mais moins réussie, selon moi, dans l’ensemble. Et ce jeu, celui qui m’aurait fait aller bien plus loin dans mon expérience vidéoludique, cela aurait pu etre le grandiose Skyrim, sauf que, malgré des mois à y jouer, occasionnellement, je ne l’ai jamais achevé – et a l’occasion, il faudra que je revienne dessus afin d’expliquer le pourquoi du comment. Puis, vers le mois de février de cette année, l’envie me pris de me lancer dans un jeu dont j’avais entendu parler depuis longtemps, un jeu dont j’avais entendu bien des louanges à son sujet : le second volet d’Assassin’s Creed.


Dans les grandes lignes, cela faisait quelques années que je connaissais plus ou moins le synopsis de la saga Assassin’s Creed : ici, on était dans la peau d’un assassin (forcément) a diverses périodes de l’Histoire (Croisades dans le premier, Italie de la Renaissance dans le second, Guerre d’Indépendance Américaine dans le troisième et Pirates pour le quatrième, à sortir vers la fin de l’année) et qui était en conflit contre les Templiers – oui je sais, dit comme cela, le scénario a l’air de tenir sur un timbre-poste, pourtant, il n’en est rien. Et si j’avais hésité quelques temps, après son achat, à me lancer dans ce jeu, c’est qu’en fait, je savais parfaitement qu’une fois plonger dedans, j’aurais bien du mal à le quitter, et sur ce point, je ne me suis pas tromper le moins du monde : je voulais un jeu qui ne soit pas un simple énième épisode d’une saga débutée sur PS2 et aux graphismes améliorés ? Alors Assassin’s Creed était bel et bien ce qui me fallait ! Et si je m’attendais à un grand jeu, ce que je ne savais pas, c’est que celui-ci allait dépasser toutes mes espérances !


Liberté totale ou presque, sentiment d’immersion comme au bon vieux temps (je parle de certains grands jeux de l’époque bénie de la première Playstation), graphismes tout bonnement somptueux et grandioses avec ces villes – Florence et Venise surtout – tout bonnement monumentales, sublimement bien reconstituées et où l’on prend un plaisir fou à parcourir de long en large, scénario de folie et captivant au possible, apparition de toute une foule de personnages historiques, ce qui ne peut que ravir un amoureux de l’Histoire comme moi, bref, les superlatifs et les qualités de ce jeu sont telles qu’il me serait fastidieux de toutes les nommées ; disons surtout qu’avec Assassin’s Creed, j’atteignais enfin une autre dimension vidéoludique, j’avais enfin ce que je voulais… tenez, un simple exemple : cette liberté quasi-totale ! Mais quel plaisir de faire ce que l’on veut, de se balader ou bon nous semble, de jouer les touristes dans des villes comme Florence, Venise, de parcourir la campagne Romagne, de monter à cheval, prendre des gondoles, grimper sur les toits et jouer les casses cous, se mêler a la foule, de jour, de nuit, mais aussi, de constater que telle église ou monument que l’on a escalader (avant de réaliser un spectaculaire « saut de la foi ») existe bel et bien, que quelque part, c’était presque comme si l’on avait effectué un voyage dans le temps et que l’on se trouvait dans cette magnifique Italie de la Renaissance !


Mais Assassin’s Creed, second du nom (puisque, comme ce fut le cas il y a bien des années pour Tomb Raider ainsi que pour God of War, tous deux de grands jeux, je me suis lancer dans ces sagas par le biais du second épisode) c’est également un scénario en béton, un scénario avec un protagoniste principal, Ezio, bonne petite tête a claque au début avec ses nombreux « Va benne » mais qui, assez rapidement et au fil du déroulement de l’intrigue, prend une sacrée consistance et s’avère etre, au final, charismatique en diable. Un scénario dont le postulat de départ, la vengeance, est loin d’etre original, mais qui s’avère diablement bien ficelé et plein de rebondissements, surtout que les auteurs du jeu ne se sont pas privés pour nous en faire voire des vertes et des pas mures : survol de Venise sur une aile volante fabriquée par Léonard de Vinci, séquences a la Prince of Persia afin de retrouver l’armure du héros du premier volet, missions diverses et variées avec tout un tas de possibilités pour y parvenir, énigmes à gauche et à droite et bien sûr, en trame de fond, cette lutte sans fin contre les Templiers qui vous mènera même jusqu’au… mais chut, autant préserver la surprise pour ceux qui n’auraient jamais jouer à ce jeu. Surtout que la fin, stupéfiante de par son contenu, vaut franchement le détour ! 


Bref, vous l’avez compris, je n’ai pas aimé Assassin’s Creed II, je l’ai adoré ! Et si God of War avait été, pour moi, le jeu de l’année 2012, nul ne doute que je tiens d’ores et déjà celui de 2013, au point même que je me suis empressé, dès ce matin (je l’ai achever hier soir), de passer commande du premier volet et que, même le troisième, qui se déroule dans une période historique qui ne m’intéresse pas le moins du monde – la Guerre d’indépendance américaine, franchement, ce n’est pas ma tasse de thé – eh bien, je pourrais fortement me laisser tenter, c’est pour dire ! Alors bien sûr, cet Assassin’s Creed II date déjà de 2009 et certains pourront sourire en me voyant m’extasier pour un jeu qui n’est plus tout jeune, mais peu importe, un grand jeu, ça n’a pas d’âge, surtout que là, ce n’est même pas un grand jeu mais quasiment un chef d’œuvre ! Comment, j’exagère ? Sincèrement, pour le concept, l’histoire, les graphismes et le personnage principal, je pense que non. 

samedi 6 juillet 2013

PROMÉTHÉE – LA THÉORIE DU 100EME SINGE


PROMÉTHÉE – LA THÉORIE DU 100EME SINGE

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
2019.
Alaska, chaîne de montagnes de Brooks, 1943. A bord de leur « snowcat », Joe Dunn et son ami Henry entrent dans un petit village de pêcheurs habituellement grouillant de vie. Pourtant cette fois, ils font le constat amer de l’incroyable disparition des 600 habitants. L’endroit est désert. Seule présence : un gouffre circulaire immense au fond duquel un gros cube en métal intrigue les deux amis. Aussitôt prévenu par Joe, l’Eielson Air Force Base envoie plusieurs dizaines de militaires. L’armée récupère le cube fait d’un métal inconnu et entre en « contact » avec des entités Aliens. Tout cela ne sera évidemment jamais révélé. D’autant qu’il restera du contact un grand flash lumineux et des dizaines de corps sans vie. D’autre part, le cube mystérieux sera confié pour livrer ses secrets aux unités scientifiques stationnant dans la fameuse zone 51, dans le désert du Nevada. Zone dans laquelle aujourd’hui et depuis le 21 septembre (jour où les catastrophes de 13h13 ont débuté), on est capable de lire dans l’avenir. Et le constat est on ne peut plus inquiétant : la fin humaine est proche. Ce n’est d’ailleurs pas faute d’avoir été mis en garde depuis bien longtemps. Reste quelques singes pour montrer la voie et quelques aventuriers perdus dans une improbable ville de Providence…


Et c’est reparti pour un tour ! De quoi, mais de Prométhée bien évidement, la série qui sera fort probablement la BD de l’année – a moins d’une incroyable surprise d’ici les mois qui viennent, cela sera le cas, surtout que je m’en serais taper des tomes de cette bande dessinée. Et donc, après le sixième tome, L’Arche, en juin dernier, juillet et les vacances voient venir le septième volume de la saga, sorti par ailleurs en début de cette année, et intitulé La théorie du 100eme singe, et au point où j’en suis – car de toutes façons, si je n’avais pas accroché à l’intrigue et au concept, je ne serais pas là à vous proposer cette critique – vu tout le bien que je pense de cette bande dessinée, vous pouvez imaginer qu’elle ne fut pas ma joie de me replonger, une fois de plus, dans ce qui est, à mes yeux, l’une des intrigues parmi les plus captivantes qu’il m’ai été donné de connaitre depuis quelques années. Ainsi, hier soir, histoire de bien fêter le début de mes congés estivaux, je me suis confortablement installé dans le canapé et ai pu découvrir ce que ce diable de Christophe Bec nous avais réservé.

Comme je le soulignais dans la critique du tome précédant, L’Arche, a force, on pourrait légitimement se montrer agacé de voir l’intrigue de cette excellente série d’anticipation nous mener par le bout du museau : sept opus millimétrés autour d’une série d’événements pré-apocalyptiques énigmatiques (chaque jour à 13h13…) et toujours rien de suffisamment copieux à se mettre sous les crocs pour en révéler le pourquoi du comment. Or, une fois de plus, mais je n’en doutais pas le moins du monde, il est fort difficile de ne pas se laisser happer par ce scénario terriblement addictif et inventif en diable, qui fourmille de théories scientifiques en tous genres, de manipulations gouvernementales dignes de X-Files et de tout un tas d’événements paranormaux qui ne peuvent que ravir les amateurs du genre. Surtout que, pour une fois (alléluia), dans sa grande mansuétude, Christophe Bec daigne nous livrer quelques petites révélations ; oh, rien de grandiose en soit, le mystère reste quasiment en l’état, cependant, même ces quelques gouttes de révélations tombent parfaitement à pic et ne donnent qu’une seule envie : découvrir la suite ! Et quand on comprend que celles-ci, comme on s’en doutait, annoncent une destruction prochaine de l’espèce humaine, on ne peut que se ravir de la tournure des événements. De plus, pour ce qui est de ces fameuses catastrophes qui ont lieu chaque jour à 13 heures 13, dans cet album, notre ami Bec y va fort : vous ne saviez pas ce qu’était un sinkhole ? Désormais, vous serez incollable sur le sujet ; et ces impressionnants trous dans le sol, qui peuvent surgir du jour au lendemain (pour info, voir le billet publié sur ce blog il y a de cela trois ans : Un trou géant au Guatemala) touchent des lieux emblématiques un peu partout sur Terre. Ajoutons à cela la suite des destins croisés des nombreux protagonistes, un petit cour de médecine sur la vision antipodique,  ainsi que, pour finir, la fameuse Théorie du 100éme singe (probablement l’une des clefs de la série) et vous comprendrez à quel point ce septième tome de la saga est tout bonnement excellent.


Bref, vous l’avez compris, non seulement, mon avis au sujet de cette série n’a non seulement, pas changer d’un iota, mais qui plus est, après lecture de cette Théorie du 100éme singe, je suis encore plus fan qu’avant. Alors certes, souvent, face à la longueur de l’intrigue ainsi qu’à sa complexité, on s’impatiente, on se demande si tout cela ne pouvait pas etre plus court, mais sincèrement, quand on y réfléchit, que c’est bon tout de même ! Et puis, pour une fois, je ne devrais pas patienter quelques semaines puisque j’ai eu la bonne idée de me procurer le huitième tome au même temps que celui-ci, ce qui fait que, normalement, dans quelques jours, vous aurez droit à une nouvelle critique de cette excellente série qu’est Prométhée

vendredi 5 juillet 2013

GREY'S ANATOMY – SAISON VIII


GREY'S ANATOMY – SAISON VIII

Meredith fait face aux conséquences de la falsification de l'essai clinique de Derek. En parallèle, elle affronte une période difficile avec Derek. Le couple se partage désormais la garde de la petite Zola. De son côté, April se bat pour se faire accepter par ses collègues comme chef des résidents. Elle espère être à la hauteur, mais ne parvient pas à imposer son autorité. Cristina et Owen sont toujours en désaccord au sujet de la grossesse de Cristina. Celle-ci souhaite avorter, alors qu'Owen désire garder l'enfant. Ce dernier doit partir avec Callie en urgence sur le lieu d'un accident : une route de Seattle s'est fendue, laissant un gouffre immense. Plusieurs victimes sont recensées...

Ah, Grey’s Anatomy, toute une histoire ! Comme les plus attentifs – et ils ne doivent pas etre nombreux – l’auront peut-être remarqué, c’est la toute première fois que je vous en parle sur ce blog, et ce, alors que la huitième saison vient tout juste de s’achever dans nos vertes contrées – toujours en retard sur les autres, mais bon, on a l’habitude a force. Car bon, en toute logique, et même si lors des débuts du Journal de Feanor, je n’avais pas pour habitude de vous proposer des critiques des quelques séries que je regardais, j’aurais pu, comme ce put etre le cas, pour ne citer que l’exemple le plus flagrant, pour le Dr House, vous en parler, mais non, jusqu’à cette année, le néant total. Mais en fait, c’est que Grey’s Anatomy et moi, c’est un peu une vieille et longue histoire d’amour/haine, les deux sentiments s’étant mêlé pendant des années et ce, jusqu’à il y a très peu de temps ; pour etre précis, jusqu’à la fin de la septième saison où je dus rendre les armes et admettre que, finalement, je l’appréciais cette série. Car oui, pendant de longues années, qu’est-ce que j’ai pu déblatérer au sujet de Grey’s Anatomy : c’est nul, il ne se passe rien, on se fait chier, je n’aime pas les acteurs et autres joyeusetés du même acabit, mais, car il y a un mais et il est de taille, tout en regardant. En effet, « Mr je critique mais je regarde » n’attendit pas cette huitième saison pour regarder, voire parfois apprécier cette série ; alors certes, en comparaison avec le cynisme d’un Dr House, Grey’s Anatomy ne faisait pas le poids, pourtant, et pour je ne sais quelle raison, malgré tout le mal que je pensais et disais au sujet de cette énième série médicale, je ne pouvais pas m’empêcher, dès que j’en avais l’occasion, de la regarder… Pour quelle raison ? Excellente question en fait.


Déjà, et même si, effectivement, Grey’s Anatomy est bel et bien une énième série médicale, ce qui en fait la grande force, ce n’est pas tant le fait que l’intrigue se déroule dans un hôpital, mais davantage que celle-ci est principalement centrée sur les relations entre les nombreux protagonistes de celle-ci. Alors oui, la Meredith Grey (Ellen Pompeo), je ne peux toujours pas la voir et je peux affirmer sans crainte que je déteste cordialement le personnage : imbu de sa personne, toujours à se lamenter, les pires moments de la série, selon moi, sont ceux où elle apparait (et ils sont plutôt nombreux) et pire, quand elle se met à penser – alors, imaginez quand il survient un événement grave, et ils sont nombreux, qu’elle n’est pas concernée, mais que, pour la énième fois, tout est centrée sur elle, que l’épisode s’achève sur ses petites préoccupations égoïstes et vous comprendrez à quel point je donnerais chère pour la pendre haut et court la mère Meredith ! Mais en dehors de celle-ci, les autres, que ce soit des protagonistes majeurs ou pas, possèdent tous un petit quelque chose qui font que je réussi à m’y attacher, qu’ils sont intéressants, bref, qu’ils donnent envie qu’on les suivent et qu’on les apprécie. Et d’ailleurs, si certains comme Callie, Alex, Teddy Altman, Jackson et même, forcément, l’inimitable et terrible Cristina Yang, m’ont d’emblée été sympathiques, même ceux qui, au départ, je n’aimais pas forcément, comme Owen (devenu depuis l’un de mes personnages préféré), Miranda Bailey (chiante au début, marrante au final) et Mark Sloan (le trouvais con au début alors qu’il est, lui aussi, marrant), et bien, j’ai finis par les apprécier au fil du temps, chacun étant indispensable, a sa façon, au bon déroulement de la série.


Alors oui, Grey’s Anatomy est avant toute chose un Soap, mais est-ce une tare de dire cela ? Je ne le pense pas – pour la petite histoire, dans les comics, les X Men, dans leur meilleur période, c’était également un sacré bon soap… Ouh, je sens que je vais en faire crier plus d’un en disant cela. Oui, un feuilleton sentimental dans le milieu médical mais également une sacrée bonne comédie car, aussi incroyable que cela puisse paraitre, et je pense que les fans de la série ne me contrediront pas, malgré les maladies, les horreurs, les nombreux drames et décès qui touchent les protagonistes principaux, on rigole beaucoup dans Grey’s Anatomy, énormément même ; autre bon point à ajouter à une série qui, vous le voyez, commence à en avoir pas mal… Tout cela, au final, expliquant pour quelle raison, au fil des années et des saisons, j’ai finis par changer d’avis et apprécier, pour ne pas dire fortement aimer cette série.


Mais au fait, quid de cette huitième saison ? Forcément, comme je ne vous avais jamais parlé de Grey’s Anatomy sur ce blog, cette critique aura pris un sens plus large, cependant, avant de conclure, je ne pouvais pas passer sous silence les déroulements d’une saison, ma foi, plutôt bonne – et dire cela alors que la série en est à sa huitième année est chose plutôt peu commune. Disons, pour faire rapidement (car bon, si vous êtes fans, vous l’avez forcément regardé), que comme d’habitude, l’on retrouve dans les grandes lignes, tout ce qui a fait la valeur de Grey’s Anatomy, c’est-à-dire, ces relations décidément bien compliquées entre les divers protagonistes, ces histoires d’amour parfois contrariés, mais aussi, d’un point de vu de l’intrigue en elle-même, cette saison est la dernière pour nos étudiants qui, en fin d’année, passeront enfin le fameux examen qui feront d’eux, ou pas, des médecins. Ajoutons à cela une relation pour le moins orageuse entre Owen et Teddy, suite à… je vous le donne dans le mille, un énième drame, le couple Owen (encore lui, le pauvre)/Cristina qui subit une crise a n’en plus finir, la montée en puissance de personnages comme Jackson et April ainsi qu’un événement plutôt fort et dramatique lié à Alex, notre bad boy préféré, sans oublier un épisode spécial plutôt marrant à la sauce « et si ? » (après le chantant de l’année dernière) et vous comprendrez pourquoi j’ai fortement apprécié cette huitième saison de Grey’s Anatomy. Ah, bien sûr, reste le final, celui dont on a tant parlé, cet accident d’avion (je pense, au moment où j’écris ces lignes, ne plus faire de spoilers) qui restera dans les annales de la série et où un personnage, encore un, va y passer… pour commencer (oups, j’en ai trop dit), mais ceci est déjà une autre histoire et il sera toujours temps de revenir dessus pour la neuvième saison…