samedi 29 mars 2014

LE MANOIR DE L'ENFER


LE MANOIR DE L'ENFER

Vous avez fait la plus grande erreur de votre vie en vous réfugiant dans le Manoir de l'Enfer. La terrible tempête qui fait rage au-dehors ne représente qu'un bien faible danger, comparée aux terrifiantes aventures qui vous attendent à l'intérieur de cette demeure maléfique. Qui peut dire combien de voyageurs malchanceux, cherchant comme vous un abri, ont péri dans les murs du Manoir du Comte de Brume. Sachez que la nuit qui commence s'inscrira pour toujours parmi les plus effroyables souvenirs de votre existence... si toutefois vous vivez assez longtemps pour en garder mémoire. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, Bonne chance…


Le Manoir de l'Enfer
Série : Défis Fantastiques n°10
Auteur : Steve Jackson
Titre original : House of Hell
Illustration de la couverture : Ian Miller
Illustrations intérieures : Tim Sell
Traduction : Michel Zénon
Année de l’édition Anglaise : 1984
Sortie de l'édition Française : février 1985
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400

Mon avis : 2014 débute plutôt bien pour ce qui est des cultissimes Livres dont vous êtes le héros puisque, après vous avoir parler du plutôt moyen Le Marais aux Scorpions fin janvier dernier, j’aborde aujourd’hui, près de deux mois plus tard, Le Manoir de l’Enfer, sans nul doute l’un des titres les plus connus et le plus réussis de la série des Défis Fantastiques, voir même, du genre dans un sens plus large du terme. En effet, et trente ans après sa sortie, il apparait que ce livre jeu qui dès sa sortie, se démarquait notablement de ses prédécesseurs de par son ambiance horrifique et le genre abordé – ici, pas de Fantasy mais une intrigue de film d’horreur digne des plus grands longs métrages du genre – n’a pas perdu ne serait-ce qu’une once de son intérêt premier ; certes, pour les plus jeunes d’entre nous qui n’ont pas connus l’époque bénie des LDVELH et qui sont tombés dans les jeux vidéo étant petits, ce Manoir de l’Enfer ne leur dira pas grand-chose, mais pour les autres, tous les autres, trentenaires et quadras qui, enfants ou adolescents, ont un jour lointain, pénétrer dans le Manoir du Comte de Brume… que de souvenirs ! Avec un Steve Jackson en pleine forme et qui était absent de la série, qu’il avait lancé en compagnie de Ian Livingston, depuis une certaine Galaxie tragique, livre jeu original mais qui n’était pas resté dans les annales, Le Manoir de l’Enfer est sans nul doute l’un des plus grands Défis Fantastiques : de par son ambiance, comme je l’ai dit bien entendu, qui joue énormément dans le sentiment d’immersion du lecteur,  de par l’utilisation judicieuse de nombreux clichés du genre ainsi que par quelques coups de théâtres savamment amenés et bon nombres de scènes tout simplement cultes. Finalement, le seul défaut que l’on pourrait reprocher à ce titre est son extrême difficulté, du moins, pour un néophyte du genre : des objets indispensables à la réussite de la quête, des protagonistes à rencontrer, des pièces à visiter et d’autres, en aucune façon. Mais contrairement à un Ian Livingstone ou 9 fois sur 10, ce chemin imposé doit tout au hasard, dans Le Manoir de l’Enfer, ce dernier possède une certaine logique et n’est pas frustrant pour le joueur, ce qui, croyez-moi, change énormément la donne et apporte un plus indéniable a un titre qui le mérite bien.


Points Positifs :
- Sans nul doute l’un des titres les plus réussis du genre, ne serais ce que pour son scénario qui certes, use et abuse des poncifs du genre horrifique mais ce, de façon plutôt intelligente et non déplaisante ; en effet, le sentiment d’immersion est total et par moments, on se croirait dans un véritable film d’horreur.
- Comparer à 99% des LDVELH, au moins, nous ne nous trouvons pas dans un univers de Fantasy vu et archi-revu jusqu’à la nausée.
- Une certaine impression de liberté : certes, il existe quasiment un seul chemin pour parvenir au but mais on peut visiter, ou pas, bien des pièces de la demeure et même, si le cœur vous en dit, vous lancer dans certaines parties de celles-ci où la mort sera forcément au rendez-vous mais vu que les paragraphes pour y parvenir sont tellement bien écrits, ceux-ci valent le détour.
- Le Manoir en lui-même, le Comte de Brume, le Majordome, les adeptes du diable avec leurs têtes de boucs, le bossu. Un casting intéressant et un bestiaire fidèle au genre (goules, zombies, etc.) et qui colle parfaitement à l’ambiance.
- Les illustrations de Tim Sell collent bien à l’ambiance de l’intrigue.

Points Négatifs :
- Le Manoir de l’Enfer est tout de même un livre jeu plutôt ardu a finir, ne serais ce que pour son chemin imposé, surtout pour les néophytes, peu habituer du genre, mais même ainsi, sa difficulté n’est pas insurmontable comme dans d’autres titres et, surtout, contrairement à pas mal d’œuvres de Livingston, ce chemin imposé n’est pas entièrement illogique, bien au contraire.
- Je dois avouer que ce livre, aussi bon soit-il, fait partie de ceux que je n’ai jamais réussi à finir à la loyale ; à chaque fois, il me manquait un élément ou deux. Heureusement, il existe tant de sites qui proposent de belles et intéressantes solutions et autres cartes du manoir…

Ma note : 9/10

4 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Comme d'hab, je ne me souviens absolument plus du contenu mais alors la couv et le titre. Il m'a marqué celui-là c'est sûr.

Feanor a dit…

C'est l'un des meilleurs et des plus connus des Défis Fantastiques, un Steve Jackson en pleine forme qui nous sort un LDVELH horrifique, grandiose !

Anonyme a dit…

J'adore celui-ci, notamment pour sa fin quant on découvre que le vrai méchant n'était pas celui qu'on croyait.

Karim

Feanor a dit…

Bien évidement, la fin est un procédé vu et revu (le vrai méchant n'est pas bidule mais en fait, c'est truc) mais c'est vrai qu'ado, j'avais trouver cela génial.