dimanche 28 mai 2017

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 169 – L’ALCHIMIE


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 169 – L’ALCHIMIE
Mai 2017

Au sommaire :
Edito : Naissance d’un certain esprit scientifique
Actualités
En bref
- Quand la Corse sacrifiait au dieu Mithra
- Le chainon manquant
- Pueblo Bonito : une cité précolombienne matrilinéaire
- Il y a 350 ans, on apprenait déjà à lire en syllabique
- Un mystérieux royaume breton retrouvé
En question
- La France racontée par sa toponymie
Analyse
- La démagogie, un atavisme des démocraties ?
Patrimoine
- La chapelle Sixtine photographiée comme jamais
Dossier : L’Alchimie
- L’alchimie entre fantasmes et idées reçues
- Dans le creuset de l’alchimie européenne
- Les principes du Grand Œuvre
- Un art de la pratique
- Au laboratoire des magiciens de la matière
- Les matières premières et leurs transformations
- Quand l’alchimie se fait spirituelle
- Splendeurs et mystères de l’Art sacré
- De l’alchimie à la chimie
- Alchimie et sciences modernes : un héritage imaginaire ?
Interview « L’alchimie a repris sa place dans l’histoire des sciences et des idées » de Didier Kahn
En coulisses
Muséologies
- 1870-1871 : l’année terrible
- Venise en fête, de Tiepolo à Guardi
- Bistrot, une exception culturelle française
- Les trésors retrouvés de la cour de Navarre
- A table avec les romains de Massalia
Livres & Idées
- L’Empire ou la naissance de l’état policier
- Débauches ecclésiastiques
- Portraits royaux
- La préhistoire sur le vif
- Une autre histoire de l’esclavage

Mon avis : D’entrée de jeu, les choses étaient mal engagées pour moi… Il faut dire que, il y a quelques semaines, lorsque j’ai découvert le sujet du dossier principal du dernier numéro en date des Cahiers de Science & Vie, j’avais été tout sauf emballer. Car bon, comment dire, l’alchimie, bah, cela n’a rien de franchement sexy a mes yeux. Et donc, après un précédent numéro consacré aux hérésies et qui, déjà, ne m’avait pas vraiment fait sauter au plafond, force est de constater que, ces derniers temps, les Cahiers me déçoivent un peu. Mais bon, malgré mon peu d’enthousiasme, j’eu l’agréable surprise de découvrir que la première partie de cette revue, celle consacrée a l’actualité historique, n’était pas si inintéressante que cela, bien au contraire : ainsi, entre l’article consacré a la démagogie (qui tombait a pic en période électorale) et quelques autres, plus courts, il y avait de quoi faire. Puis, vint le dossier en lui-même, et là, ce fut une toute autre histoire… Bon, ne tournons pas plus longtemps autour du pot, comme prévu, je n’ai pas accroché, mais alors, presque pas : cela n’est pas forcément dut a une qualité en berne du coté des Cahiers mais davantage a un sujet, l’alchimie donc, qui n’est absolument pas ma tasse de thé. Alors bien sur, tout est une affaire de gouts et certains y trouveront sans nul doute leur bonheur, mais bon, ce ne fut pas mon cas et en dehors de quelques articles, ici ou là, qui ont éveiller mon intérêt, pour le reste, ce fut une belle déception – sur ce point, il aurait été sympa de s’attarder davantage sur les alchimistes des autres continents, bien trop mis en retrait. Bref, vous l’avez compris, un numéro qui, de mon point de vu, ne restera pas dans les annales et, sincèrement, j’espère que le sujet du prochain dossier sera un peu plus intéressant et original ; mais bon, comme je l’ai dit, c’est mon avis personnel et pour peu que vous soyez passionné par l’alchimie, vous y trouverez probablement votre bonheur…


Points Positifs :
- Ici, tout est une affaire de gouts et si l’alchimie vous passionne, alors, vous y trouverez sans nul doute votre compte. Après tout, en toute objectivité, le dossier est bien écrit et plutôt intéressant.
- La réhabilitation de l’alchimie en tant qu’ancêtre de la chimie, d’ailleurs, elle fut bien moins ésotérique que les romantiques du XIXème siècle nous l’ont fait croire.
- L’article consacré aux démagogues tombait si bien à pic en cette période électorale ; certes, c’est Trump qui est visé de nos jours, mais quand je pense à un Mélenchon, je me dis que cela lui va très bien…
- Quelques articles méritent le détour, celui sur la guerre de 1870/1871, celui sur la chapelle Sixtine, sans oublier celui – hélas trop court – qui rétablit certaines vérités sur l’esclavage.

Points Négatifs :
- Un dossier sur l’alchimie !? Franchement, ce n’est pas original pour un sou et cela sent le vu et le déjà-vu…
- Dommage que l’alchimie et les alchimistes des autres continents brillent par leur quasi-absence. Une fois de plus, tout cela est beaucoup trop autocentré sur l’Europe.
- Même la couverture ne donne pas envie…

Ma note : 6,5/10

LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE – TOME 11


LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE – TOME 11

Le courage de Hyoga et son éveil au 7ème sens lui donnent la victoire face à Milo. Les chevaliers réunis dans la maison du Sagittaire font le serment de protéger Athéna coûte que coûte. C'est Shiryu qui s'en va le premier, s'envolant vers les étoiles en emportant Shura du Capricorne. Dans la maison du Verseau, Hyoga retrouve son maître et les deux hommes s'éteignent après un combat héroïque. Seiya et Shun arrivent à la dernière maison où Aphrodite des Poissons les y attend.


Les Chevaliers du Zodiaque – Tome 11
Scénariste : Masami Kurumada
Dessinateur : Masami Kurumada
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Aventure, Action, Fantastique, Mythologie
Titre en vo : Saint Seiya vol 11
Parution en vo : 08 juillet 1988
Parution en vf : 22 août 1998
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kana
Nombre de pages : 169

Mon avis : Après deux volumes qui n’étaient pas loin de l’excellence scénaristique, le neuvième – où nos héros affrontaient le Cancer et le Lion – et le dixième – Shaka de la Vierge – force est de constater que ce nouveau volume de ce cultissime manga qu’est Les Chevaliers du Zodiaque est un poil inférieur a ses prédécesseurs immédiats. Alors certes, il faut relativiser les choses, puisque ce dernier, malgré ce constat, n’en reste pas moins excellent et riche en scènes cultes, cependant, non seulement il est difficile de passer tout juste après l’inoubliable affrontement entre Shaka et Ikki, mais aussi et surtout, car Kurumada use et abuse un peu trop de certaines ficelles récurrentes pour les dernières Maisons du Sanctuaire avec ces sacrifices successifs : d’abord Shiryu face a Shura du Capricorne, dans un combat qui, certes, marque les esprits, ensuite Hyoga face a son maitre, Camus du Verseau, cet affrontement étant moins marquant par certains cotés. Du coup, et même si le procédé est toujours aussi efficace, l’effet de surprise n’est plus là et on devine d’avance que dans le prochain volume, Shun y passera face au Chevalier d’Or des Poissons. Finalement, l’un des meilleurs moments de ce onzième tome reste encore le combat entre Hyoga et Milo du Scorpion, dans les premières pages, où ce dernier finit par comprendre que Saori est la véritable réincarnation de la déesse Athéna et se décide à sauver son adversaire… Mais bon, n’allez pas croire que ce onzième volume des Chevaliers du Zodiaque soit mauvais ou déçoive, ce n’est absolument pas le cas, bien au contraire, disons juste que quelques petits défauts l’empêchent d’atteindre l’excellence, et de très peu…


Points Positifs :
- Le combat entre Shiryu et Shura du Capricorne est l’un des plus marquants de la Bataille du Sanctuaire, quand au sacrifice final, disons qu’au moment où celui-ci arrive, le lecteur est encore surpris. De plus, Shura n’étant pas mauvais en soi, cela apporte une petite touche dramatique du plus bel effet.
- L’affrontement entre Milo du Scorpion et Hyoga, particulièrement pour son final où le Chevalier d’Or comprend que Saori est en fait Athéna et où il finit par sauver la vie de son adversaire.
- Le duel a mort entre le maitre et son élève : Camus du Verseau et Hyoga.
- Une fois de plus, Kurumada est au top de sa forme lorsqu’il dessine les Chevaliers d’Or et, graphiquement, il faut reconnaitre que le bougre a fait d’énormes progrès depuis ses débuts.

Points Négatifs :
- L’auteur abuse un peu trop des mêmes grosses ficelles – affrontement, sacrifice – et, du coup, au bout d’un moment, il n’y plus aucun effet de surprise. Alors certes, le procédé est efficace, mais bon, quand on en est à deviner ce qui arrivera à Shun…
- Un grand bof pour le passage dans la Maison du Sagittaire, mais le plus drôle, c’est qu’on se demande comment les Chevaliers de Bronze y passent une heure ?!
- Une faute de traduction culte dans les dernières pages de ce volume avec le célèbre : Andromède, Chevalier d’Or des Poissons !

Ma note : 8/10

samedi 27 mai 2017

THE AUTHORITY – LES ANNÉES STORMWATCH – TOME 2


THE AUTHORITY – LES ANNÉES STORMWATCH – TOME 2

Marchant dans la rue, Jenny Sparks est agressé par un homme au visage caché par un masque dissimulant ses yeux. Il la frappe à plusieurs reprises et lui plante plusieurs aiguilles dans le dos, immobilisant celle que l'on surnomme l'Esprit du XXème siècle et lui bloquant ses pouvoirs électriques, avant de partir. Jenny parvient in extremis à briser une aiguille puis les autres. Elle prévient Stormwatch et demande un entretien immédiat avec Weatherman. Ce dernier est indisponible, il est en train d'annoncer à Stormwatch Prime leur prochaine mission. Un super héros surnommé le Très Haut est resté pendant 10 ans immobile sur son trône. Il a soudainement disparu et ses intentions n'étant pas vraiment très claires, Weatherman souhaite que son équipe le retrouve au plus vite. Ancien membre de Stormwatch, Malcolm King est conduit dans une base secrète où il se retrouve en face du Très Haut et d'autres surhumains. Le frère de Jackson, qui est toujours présent au sein de Stormwatch, a l'intention de leur confier des informations tenues secrètes afin que ces héros s'en prennent à ses anciens partenaires...


The Authority – Les années Stormwatch – Tome 2
Scénario : Warren Ellis
Dessins : Tom Raney, Bryan Hitch, Oscar Jimenez, Michael Ryan, Chris Sprouse
Encrage : Chuck Gibson, Luke Rizzo, Jason Gorder, Mark McKenna, Eduardo Alpente, Homage Studio, Scott Williams, JD, Kevin Nowlan
Couleurs : Gina Going, Laura Depuy, Mike Rockwitz
Couverture : Bryan Hitch
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Stormwatch – Volume 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 22 mai 1997 – 01 septembre 1998
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 28 avril 2017
Nombre de pages : 432

Liste des épisodes
Stormwatch 48-50
Stormwatch vol.2 1-11
WildCATS/Aliens

Mon avis : Prenant le train en marche de Stormwatch au trente-septième épisode, le britannique Warren Ellis avait fort habilement relancé la saga de Jim Lee et de Brandon Choi en recomposant l’équipe, en ajoutant des nouvelles figures a celle-ci et, accessoirement, en modifiant de fort belle manière l’intrigue scénaristique, cette dernière devenant bien plus intéressante avec ces histoires de nouvel ordre mondial et d’une Amérique présentée, il faut le reconnaitre, comme l’une des plus grandes menaces pour la paix dans le monde. Tout cela, nous avions put le découvrir, ou le redécouvrir, dans le premier volume de The Authority – Les années Stormwatch, en fin d’année dernière, véritable petit bijou offert par les éditions Urban a tout amateur de comic digne de ce nom – surtout que, pendant 20 ans, les publications françaises furent pour le moins aléatoires. Du coup, c’était avec une hâte certaine que je me suis lancé dans ce second et dernier volume de Stormwatch, un véritable pavé de plus de 400 pages, ce qui, ma foi, est plutôt imposant ! Et d’entrée de jeu, le plaisir fut une fois de plus au rendez vous : il faut dire que découvrir cette série des années 90, peu connue sous nos lattitudes et porteuse en elle de quelques défauts des comics de l’époque – surtout pour ce qui est des dessins – mais qui n’en vaut pas moins le coup, de part l’originalité d’un Warren Ellis loin des carcans réducteurs de Marvel et de DC, est un pur régal ! Certes, tout n’est pas parfait et comme je l’ai dit, pour ce qui est des dessins, si l’on retire les épisodes de Bryan Hitch qui sont une pure merveille graphique, le reste fait un peu mal aux yeux – d’ailleurs, sur ce point, dommage que le sieur Hitch soit si peu présent. Mais coté scénario, force est de constater que l’on ne s’ennui pas une seconde et que les événements se bousculent, tous plus étonnants les uns que les autres : Ellis oppose son équipe a d’anciens super-héros surpuissants, fait disjoncter le Weatherman, relance une fois de plus la série avec une « seconde saison », crée pour l’occasion deux nouveaux personnages fortement inspirés de Superman et de Batman, nous montre une Terre parallèle, fait intervenir les WildCATS et commet un véritable massacre en règle, histoire de ne laisser que quelques survivants qui formeront le noyau dur de sa prochaine création, The Authority. Bien évidement, Stormwatch pourrait être critiquable sur bien des points, comme ce massacre final qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, mais bon, dans l’ensemble, les nombreux épisodes qui composent ce second volume nous démontrent fort bien qu’a son époque, cette série n’avait pas a rougir de la concurrence des deux grosses maisons d’éditions, bien au contraire, et que, accessoirement, le meilleur était encore a venir, mais ceci est déjà une autre histoire…


Points Positifs :
- Non seulement Warren Ellis aura bouleversé la série en profondeur, mais surtout, comme on peut le constater dans ce second volume de Stormwatch, il l’aura entrainé très loin, cela, par le biais de scénarios pour le moins originaux, qui nous surprennent encore, vingt ans plus tard, et où on ne s’ennui pas une seconde !
- Des super-héros cachés qui souhaitent changer le monde, Weatherman qui perd les pédales et qui s’en prend a son équipe, Midnighter et Apollo, tous deux fortement inspirés de Batman et de Superman, l’arc de la Terre parallèle, les WildCATS et les Aliens (oui, les mêmes que celui du film), ces derniers massacrant l’équipe… Que d’événements dans ce second tome de Stormwatch !
- Tous les épisodes dessinés par Bryan Hitch sont une pure merveille ! Quel dommage que celui-ci n’ai pas été aux crayons sur l’ensemble de la série…
- Les nombreux clins d’œil a l’Histoire des comics, a d’autres séries, etc.
- Warren Ellis est sans pitié vis-à-vis de l’administration américaine, et quelque part, cela a un petit coté jouissif.
- Un sacré pavé que se second volume de Stormwatch et, accessoirement, un grand merci aux éditions Urban Comics pour avoir publié cette série culte de la fin des années 90 !

Points Négatifs :
- Je n’ai rien contre un bon petit massacre qui laisse sur le carreau tout un tas de personnages, or, celui qui nous est proposé ici par Warren Ellis est plus que bancal : déjà, la plupart des protagonistes sont tués sans qu’on le voit, les WildCATS découvrant leurs corps au fur et a mesure de leur avancée, ensuite, les hauteurs de ce massacre, certes, ce sont les fameux Aliens, mais bon, comment dire, c’était Stormwatch en face ! Bref, on sent que Ellis était surtout pressé d’en finir avec tout ce petit monde, au mépris des personnages et, quelque part, des lecteurs.
- Coté dessins, en dehors des épisodes de Bryan Hitch, force est de constater que cela reste moyen voir très moyen par moments ; typique des années 90, le style de la plupart des artistes a terriblement mal vieillit.
- Euh, Rose Tattoo meurt un peu trop facilement, non !?
- Mouais, je pense que les éditions Urban Comics auraient put nous trouver une autre couverture que celle avec Midnighter en gros plan…

Ma note : 8/10

jeudi 25 mai 2017

LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE – TOME 10


LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE – TOME 10

L’heure tourne, mais les voilà dans la maison de la Vierge. Ikki entre en scène et se sacrifie pour venir à bout de Shaka. La mort dans l’âme, les chevaliers arrivent dans la maison de la Balance vide… ou presque, puisque c’est là que repose Hyoga dans son cercueil de glace. Grâce à l’armure de la Balance, Shiryu en sort Hyoga et Shun le ramène à la vie grâce à son cosmos. Milo du Scorpion est leur prochain adversaire. Hyoga, encore fragile, décide de l’affronter.


Les Chevaliers du Zodiaque – Tome 10
Scénariste : Masami Kurumada
Dessinateur : Masami Kurumada
Genre : Shōnen
Type d'ouvrage : Aventure, Action, Fantastique, Mythologie
Titre en vo : Saint Seiya vol 10
Parution en vo : 10 mai 1988
Parution en vf : 13 juin 1998
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kana
Nombre de pages : 169

Mon avis : Après un neuvième tome qui s’était avéré être tout bonnement le meilleur de la série depuis ses débuts et où nos héros affrontaient quelques Chevaliers d’Or pour le moins charismatiques comme Aiolia du Lion ou Masque de Mort du Cancer, le dixième volume des Chevaliers du Zodiaque poursuit sur la même lancée et est même, presque, encore meilleur ! Il faut dire que dans celui-ci, nous avons droit au combat le plus spectaculaire et le plus réussi de toute la Bataille du Sanctuaire, et, accessoirement, de toute la série dans son ensemble : celui qui oppose Ikki a Shaka, le Chevalier d’Or de la Vierge et l’homme le plus proche de Dieu. Cet affrontement, entre le Chevalier de Bronze le plus badass et le plus charismatique, quasiment invulnérable de par ses pouvoirs (le Phénix renait toujours de ses cendres) et le Chevalier d’Or le plus puissant de sa caste aura, indéniablement, marquer toute une génération de fans des Chevaliers du Zodiaque. Il faut dire que jamais combat n’aura été aussi disproportionné, jamais un Chevalier n’aura eu des pouvoirs aussi puissants et originaux, quand au final, avec le sacrifice apparent d’Ikki, disons qu’a l’époque, j’étais vraiment persuadé que les deux adversaires étaient mort… Un must, donc, mais qui du coup, dessert fortement le second Chevalier d’Or qui apparait dans ce volume, Milo du Scorpion : certes, je l’aime bien (bah, c’est mon signe), mais franchement, avec son Aiguille Ecarlate, passer après la Vierge, ça n’aide pas trop – surtout que Kurumada ne fait pas grand-chose pour le mettre en valeur… Quoi qu’il en soit, un dixième tome tout simplement excellent et qui nous démontre, une nouvelle fois, que cette fameuse Bataille du Sanctuaire est le point d’orgue de cette série !


Points Positifs :
- L’affrontement entre Ikki et Shaka, le Chevalier d’Or de la Vierge : tout simplement le combat le plus marquant de toute la série, rien que ça ! Il faut dire qu’entre le Chevalier du Phénix qui est presque invulnérable de par ses pouvoirs et celui de la Vierge qui est le Chevalier d’Or le plus puissant, on ne s’ennui pas une seule seconde !
- Les pouvoirs de Shaka, justement, une probable réincarnation de Bouddha, cette puissance quasiment infinie, la facilité avec laquelle il peut envoyer ses adversaires dans l’autre monde, etc. La classe, tout simplement !
- Le sacrifice d’Ikki qui oblige son adversaire à le priver de ses cinq sens afin d’augmenter son cosmos et le battre.
- Milo du Scorpion entre enfin en piste !
- Kurumada est une fois de plus au top pour ce qui est de ses dessins des armures des Chevaliers d’Or. Et puis, son travail sur certaines planches de l’affrontement entre Ikki et Shaka est tout simplement magnifique !
- Le retour des autres Chevaliers de Bronze : cela fait plaisir de revoir la Licorne, le Loup et les autres…

Points Négatifs :
- Shaka écrase tellement ce volume de sa puissance et de sa classe que, du coup, le pauvre Chevalier du Scorpion apparait bien fade à coté. Et comme en plus, Kurumada ne l’aide pas vraiment en l’opposant a un Hyoga très sur de lui, je ne peux que ruminer le sort du pauvre Milo…
- Une belle incohérence tout de même : Shiryu affirme que même tous les Chevaliers d’Or réunis ne peuvent détruire un cercueil de glace crée par Camus, or, deux pages plus loin, avec l’une des armes de l’armure de la Balance, il brise le cercueil comme si de rien n’était…

Ma note : 8,5/10

mercredi 24 mai 2017

LES LIVRES DE CORUM – LE ROI DES ÉPÉES


LES LIVRES DE CORUM – LE ROI DES ÉPÉES

Mabelode est peut-être le plus puissant des Maîtres de l’épée. Sa longue robe laisse apparaître une peau blanche et lisse, un corps parfait. Mais ses longs cheveux blonds encadrent une tête sans visage. Il émane de lui une puissance terrifiante et mauvaise. Entouré de ses Ducs d’Enfer au rire bestial, il a décidé de venger la mort d’Arioch et de Xiombarg. C’est ce dieu que Corum va devoir combattre et terrasser. L’Éternel Champion ne connaîtra nulle sérénité. Mais l’espoir se trouve peut-être sur un autre plan, dans la cité bleue, Tanelorn.


Les Livres de Corum – Le Roi des épées
Auteur : Michael Moorcock
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 11 octobre 1971
Edition Française : 13 novembre 2003
Titre en vo : The King of the Swords
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : Gérard Lebec
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 190

Mon avis : Pour rappel, Les Livres de Corum sont en fait composés de deux cycles distinct, composés chacun de trois volumes, le premier qui s’achève donc avec Le Roi des épées qui nous intéresse maintenant, est intitulé La trilogie des épées (oui, je sais, ce n’est pas très original), le second, dont je vous parlerais par la suite, Les chroniques de Corum. Il existe une différence notable entre les deux, ne serais ce que par l’ambiance, mais il sera temps par la suite d’y revenir. Pour le moment, nous nous trouvons donc devant le dernier volume nous narrant les aventures du dernier des Vadhagh, le Prince Corum Jhaelen Irsei contre les seigneurs du Chaos et, autant mettre les choses au point d’entré de jeu, la qualité, déjà présente dans les deux premiers volumes est toujours au rendez vous pour le plus grand plaisir du lecteur. Cependant, avant d’aller plus loin, je tenais à revenir sur un point précis qui englobe plus l’œuvre de Moorcock dans son intégralité et qui ne se limite pas uniquement à Corum. Un point dont je vous ais déjà parler ultérieurement mais qui me semble assez important pour y revenir : bon nombre des détracteurs de l’écrivain britannique mettent en avant le style parfois limite d’écriture des œuvres de celui-ci, et ils n’ont pas forcement tort. Effectivement, a de multiples occasions, et quelque soit l’œuvre (Elric, Corum, Hawkmoon etc.), l’on sent bien que certains textes sont écrits à la va-vite, sans relecture, directement de la machine à écrire a l’éditeur. D’ailleurs, Moorcock ne s’en est jamais caché, reconnaissant que bon nombre de ses romans étaient surtout destinés à un but alimentaire. Cependant, même si l’on peut regretter parfois, que du coup subsistent quelques incohérences ou que tel détail ne soit pas forcement développé davantage, voir, également, que bien souvent, l’auteur use et abuse de situations dangereuses récurrentes et d’interventions providentielles par des sortes de Deus Ex Machina, l’on ne peut pas mettre de coté que la qualité intrinsèque des œuvres en elles mêmes ne peuvent être mises en causes, car, incontestablement, les divers cycles du Champion Eternel figurent parmi les plus grands classiques de la Fantasy, et leurs personnages, charismatiques pour la plupart, sont des réussites inoubliables. De plus, prenez par exemple un roman comme ce Roi des épées au contenu si riche et au multiples rebondissements incessants et imaginez qu’il ait été écrit par un auteur dit « plus moderne » (du style Robert Jordan, pour ne citer qu’un exemple, je n’ai rien de personnel contre lui) et l’on aurait eu, a la place d’un volume de 180 pages environ, trois tomes de 1500 pages où les descriptions et les bavardages incessants auraient noyer le nœud de l’intrigue. Avec Moorcock, on va droit au but et l’on ne s’attarde pas sur les détails : c’est l’aventure qui prime avant tout, dans la lignée d’un auteur comme Howard ; peut être même un peu trop, je le reconnais, mais au moins, on n’a pas l’impression de perde son temps devant des pavés tout simplement inutiles pour l’intrigue en elle-même. Bien entendu, comme l’on dit, chacun ses goûts et ses préférences, mais il me semblait important de revenir sur ce « détail » primordial. Car oui, bien souvent, il se passe beaucoup plus de choses en moins de deux cent pages qu’en huit cent et des poussières… Et des événements, il y en a des tonnes dans ce Roi des épées, car cette fois ci, le Chaos, sous les ordres de son plus puissant représentant, le terrifiant Mabelode, jette toutes ses forces contre le monde de Corum. Et une fois de plus, le Prince à la robe écarlate, accompagné de Rhalina et du fantasque Jhary-a-Conel, se voit partir dans une quête insensée pour essayer de contrer les seigneurs du Chaos, retrouver la cité mythique (mais non moins réelle) Tanelorn. Le monde devenu fou, humains et Vadhaghs s’entretuant par le biais d’un sortilège des seigneurs de l’entropie, les trois amis vont parcourir les plans, arriver sur une planète qui pourrait fort bien être la notre, au temps de l’inquisition religieuse (et où l’on reparle du lien entre Vadhaghs et Elfes, dans un passage assez émouvant) puis, rencontrer deux autres avatars du Champion Eternel, Elric et Erekosë, dans une réminiscence d’une aventure déjà connue et datant de La Sorcière dormante du Cycle d’Elric, avant de, une fois parvenu à Tanelorn, demander l’aide d’anciens Dieux, encore plus puissants que les seigneurs de la Loi et du Chaos, pour un final, alors que la conjonction du milliers de sphères débute, tout bonnement apocalyptique. Et le tout, toujours aussi passionnant, se lisant d’une traite en moins de 200 pages comme je vous l’avais dit en préambule de cet article et qui fait que l’on se retrouve avec un excellent final qui clôt magistralement le premier cycle des Livres de Corum. Une réussite, indéniablement.


Points Positifs :
- Dans la lignée de ses prédécesseurs, ce troisième volet des Livres de Corum est toujours aussi captivant à lire : il faut dire que notre héros et ses compagnons subissent encore moult péripéties et autres obstacles avant de parvenir à leur fin, c’est-à-dire, l’éradication du dernier des Seigneurs du Chaos, l’inquiétant et charismatique Mabelode.
- Une bonne conclusion pour ce premier cycle des aventures du dernier des Vadhaghs avec ce final apocalyptique où entrent en scène Kwll et Rhynn !
- Une fois de plus, Corum et ses compagnons vont voir du pays et naviguer entre divers plans d’existence : ceux du Chaos, bien sur, mais aussi un qui pourrait fort bien être le notre, au Moyen-âge.
- Jhary-a-Conel est toujours égal à lui-même : il faut dire que celui-ci est tout bonnement l’un de mes personnages préférés du Cycle du Champion Eternel.
- La rencontre entre Corum, Elric et Erekosë qui nous renvoi a la même dans La Sorcière dormante dans le Cycle d’Elric.

Points Négatifs :
- Moorcock use une nouvelle fois des mêmes ficelles pour ce roman : ainsi, Corum et ses amis on affaire à une menace, ils doivent parcourir divers plans pour trouver de l’aide tout en échappant à leurs poursuivants et, a la fin, un des Seigneurs du Chaos est vaincu. Mouais, un peu répétitif tout cela…
- Vu que Mabelode, le plus puissant des Seigneurs du Chaos, passe de vie a trépas a la fin de ce volume – et d’ailleurs, il n’est pas le seul – il est plutôt dommage que tout cela soit expédié a la va-vite. Arioch et Xiombarg avaient eu droit a un tout autre traitement, eux…

Ma note : 8/10