lundi 22 mai 2017

LES LIVRES DE CORUM – LA REINE DES ÉPÉES


LES LIVRES DE CORUM – LA REINE DES ÉPÉES

Après Le Chevalier des épées, nous retrouvons le prince Corum, le dernier des Vadhaghs, confronté de nouveau aux forces du Chaos. Mais cette fois, Corum est accompagné de la femme qu'il aime, une Mabden, la Margravine Rhalina d'Allomglyl. Un long voyage commence pour eux, semé d'embûches mais également de belles rencontres : Jhary-a-Conel devient un compagnon de route vers les royaumes de la Reine des épées, Xiombarg. Corum a tué son frère Arioch, le Chevalier des épées, et celui-ci veut revenir d'entre les morts pour se venger du Prince à la robe écarlate. Il faut maintenant que Corum et ses compagnons retrouvent la Cité dans la Pyramide, seule ville qui ait résisté à la toute-puissante Reine des épées, afin de déjouer les puissances maléfiques du Chaos. Le Champion éternel est de retour et il a déclenché la fureur de Xiombarg.


Les Livres de Corum – La Reine des épées
Auteur : Michael Moorcock
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 02 juillet 1971
Edition Française : 13 novembre 2003
Titre en vo : The Queen of the Swords
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : Gérard Lebec
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 190

Mon avis : Dans la ligne droite du premier tome, Le Chevalier des épées, la suite, intitulée La Reine des épées, malgré une petite baisse de régime, reste assez bonne dans l’ensemble. Incontestablement, sur ce point, il n’y a rien à redire, avec Corum, Moorcock tient là une œuvre de qualité incontestable qui, par certains points est peut être supérieure à celle de son personnage le plus célèbre, Elric. Voilà, c’est dit, j’ai osé, et personnellement, je le pense réellement. Entendons nous bien, quoi qu’il arrive, le Prince Albinos l’emporte sur son avatar Vadhagh, mais cela, il le doit surtout a un charisme incomparable, à une classe phénoménale, a un destin tourmenté au possible et a une épée, Stormbringer, aussi charismatique que lui. Cela et, bien sur, toute la légende qui s’est crée autour d’une figure qui, il faut bien l’admettre, fait partie des plus belles créations de la Fantasy. Cependant, si l’on doit comparer les deux œuvres, Elric et Corum, il est évidant après lecture que la deuxième est bien plus cohérente dans son ensemble, mais cela s’explique assez facilement : d’un coté, nous nous trouvons devant un ensemble de textes écrits dans le plus parfait désordre sur plusieurs décennies, de l’autre, un cycle de six volumes avec un début et une fin. Question cohérence et ligne narratrice, Corum l’emporte donc logiquement haut la main. Et comme en plus, les péripéties du dernier des Vadhaghs sont passionnantes et que, question charisme, Corum en a également à revendre, il me semble évidant que bien que moins connu qu’Elric, Corum vaut largement que l’on s’attarde sur lui. Alors, comme je suis un grand sentimental, mon cœur penche indéniablement pour le Melnibonien, mais franchement, Corum, à mes yeux, est tout juste en dessous et mériterait une place plus importante au firmament des œuvres de Fantasy. Mais je parle, je parle et je ne vous ais toujours pas aborder ce deuxième tome qui nous intéresse aujourd’hui. Souvenons nous, nous avions laissé, a l’issu du premier volume, Corum vivre des jours heureux avec se douce Rhalina après sa victoire contre le Seigneur Arioch du Chaos. Or, la sœur de celui-ci, la belle et terrifiante Xiombarg souhaite se venger du dernier des Vadhaghs et rétablir la main mise du Chaos sur les cinq plans tout justes perdus. Rien de bien original a première vu, d’ailleurs, c’est l’un des reproches que l’on pourrait faire au cycle puisque a chaque fois, Corum se voit imposer un nouvel adversaire, une quête destinée a le vaincre où il doit retrouver un objet, des alliés etc. mais malgré ce coté un peu répétitif, cela fonctionne assez bien dans l’ensemble et c’est ce qui compte. Accompagné de Rhalina, de l’extravaguant Jhary-a-Conel et de son petit chat ailé, l’avatar du compagnon des héros (Jhary, pas le chat) qui fait là sa première apparition dans le cycle et qui apporte une fraîcheur non négligeable a celui ci, Corum va partir une fois de plus a l’aventure, afin de sauver les humains (qui, rappelons le, lui causèrent tant de torts) en quête de la mystérieuse Cité dans la Pyramide. Et pour cela, les trois compagnons devront traverser tout bonnement le domaine de la Reine des épées, un lieu épouvantable digne de L’Enfer de Dante et qui donnera lieu à des passages mémorables. Alors, dans ce deuxième tome, on ne s’ennuie pas une seconde, les coups de théâtre et les situations désespérées sont légions et ont lit le tout d’une traite, sans temps morts. A cela s’ajoute une ambiance fascinante, de nouveaux personnages charismatiques (Jhary bien sur mais aussi Gaynor le Damné, déjà entraperçu du coté d’Elric dans La revanche de la Rose) et, bien entendu dans une œuvre de Moorcock, tout un ensemble d’explications sur le Multivers comme on a l’habitude, font de cette Reine des épées, deuxième volume du cycle de Corum, une petite réussite a ne pas manquer.


Points Positifs :
- Malgré une légère baisse de régime, ce second volume des Livres de Corum réussi à maintenir un certain niveau de qualité pour le fan du dernier des Vadhaghs ; il faut dire que notre héros et ses compagnons voient du pays, font un long détour dans un des royaumes du Chaos et que, vue le nombre de péripéties qu’ils subissent, le lecteur ne s’ennuie pas une seule seconde !
- Si Tristelune est le plus connu et le plus apprécié des avatars du compagnon du Champion Eternel, d’un point de vu personnel, je préfère le sympathique Jhary-a-Conel, dandy, ironique, plutôt classe et qui, entre son chat ailé qui l’accompagne partout et le fait qu’il se souvient partiellement de ses anciennes incarnations, possède un charisme fou !
- L’odyssée de nos héros dans le Royaume de la belle et terrifiante Xiombarg a, par moments, des petits airs de L’Enfer de Dante.
- Le chat ailé de Jhary-a-Conel.
- Un petit coté SF avec des vaisseaux volants.

Points Négatifs :
- Le coté aventure a peut-être pris un peu trop d’importance sur le reste dans ce second volume des Livres de Corum. Du coup, le récit en lui-même est plus simple et l’on s’attarde moins sur la psychologie des protagonistes.
- Gaynor le Damné est un personnage possédant un potentiel et un charisme non négligeable, malheureusement, il est sous-exploité dans ce roman.
- Encore une fois, je trouve que la fin est un peu trop rapide au vu de tous les événements survenus auparavant ; je n’aurais pas été contre quelques pages supplémentaires.

Ma note : 7,5/10

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