LES
LIVRES DE CORUM – LA REINE DES ÉPÉES
Après Le
Chevalier des épées, nous retrouvons le prince Corum, le dernier des
Vadhaghs, confronté de nouveau aux forces du Chaos. Mais cette fois, Corum est
accompagné de la femme qu'il aime, une Mabden, la Margravine Rhalina
d'Allomglyl. Un long voyage commence pour eux, semé d'embûches mais également
de belles rencontres : Jhary-a-Conel devient un compagnon de route vers les
royaumes de la Reine des épées, Xiombarg. Corum a tué son frère Arioch, le
Chevalier des épées, et celui-ci veut revenir d'entre les morts pour se venger
du Prince à la robe écarlate. Il faut maintenant que Corum et ses compagnons
retrouvent la Cité dans la Pyramide, seule ville qui ait résisté à la
toute-puissante Reine des épées, afin de déjouer les puissances maléfiques du
Chaos. Le Champion éternel est de retour et il a déclenché la fureur de
Xiombarg.
Les Livres de Corum – La Reine des épées
Auteur
: Michael
Moorcock
Type
d'ouvrage : Fantasy
Première
Parution : 02 juillet 1971
Edition
Française : 13 novembre 2003
Titre en
vo : The
Queen of the Swords
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Gérard
Lebec
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 190
Mon
avis : Dans la ligne droite du premier
tome, Le
Chevalier des épées, la suite, intitulée La
Reine des épées, malgré une petite baisse de régime, reste assez bonne
dans l’ensemble. Incontestablement, sur ce point, il n’y a rien à redire, avec Corum, Moorcock tient là une œuvre de
qualité incontestable qui, par certains points est peut être supérieure à celle
de son personnage le plus célèbre, Elric.
Voilà, c’est dit, j’ai osé, et personnellement, je le pense réellement.
Entendons nous bien, quoi qu’il arrive, le Prince Albinos l’emporte sur son
avatar Vadhagh, mais cela, il le doit surtout a un charisme incomparable, à une
classe phénoménale, a un destin tourmenté au possible et a une épée,
Stormbringer, aussi charismatique que lui. Cela et, bien sur, toute la légende
qui s’est crée autour d’une figure qui, il faut bien l’admettre, fait partie
des plus belles créations de la Fantasy. Cependant, si l’on doit comparer les
deux œuvres, Elric et Corum, il est évidant après
lecture que la deuxième est bien plus cohérente dans son ensemble, mais cela
s’explique assez facilement : d’un coté, nous nous trouvons devant un ensemble
de textes écrits dans le plus parfait désordre sur plusieurs décennies, de
l’autre, un cycle de six volumes avec un début et une fin. Question cohérence
et ligne narratrice, Corum l’emporte donc logiquement haut la
main. Et comme en plus, les péripéties du dernier des Vadhaghs sont
passionnantes et que, question charisme, Corum en a également à revendre, il me
semble évidant que bien que moins connu qu’Elric, Corum vaut largement que l’on
s’attarde sur lui. Alors, comme je suis un grand sentimental, mon cœur penche
indéniablement pour le Melnibonien, mais franchement, Corum, à mes yeux, est
tout juste en dessous et mériterait une place plus importante au firmament des
œuvres de Fantasy. Mais je parle, je parle et je ne vous ais toujours pas
aborder ce deuxième tome qui nous intéresse aujourd’hui. Souvenons nous, nous
avions laissé, a l’issu du premier volume, Corum vivre des jours heureux avec
se douce Rhalina après sa victoire contre le Seigneur Arioch du Chaos. Or, la
sœur de celui-ci, la belle et terrifiante Xiombarg souhaite se venger du
dernier des Vadhaghs et rétablir la main mise du Chaos sur les cinq plans tout
justes perdus. Rien de bien original a première vu, d’ailleurs, c’est l’un des
reproches que l’on pourrait faire au cycle puisque a chaque fois, Corum se voit
imposer un nouvel adversaire, une quête destinée a le vaincre où il doit
retrouver un objet, des alliés etc. mais malgré ce coté un peu répétitif, cela
fonctionne assez bien dans l’ensemble et c’est ce qui compte. Accompagné de
Rhalina, de l’extravaguant Jhary-a-Conel et de son petit chat ailé, l’avatar du
compagnon des héros (Jhary, pas le chat) qui fait là sa première apparition
dans le cycle et qui apporte une fraîcheur non négligeable a celui ci, Corum va
partir une fois de plus a l’aventure, afin de sauver les humains (qui, rappelons
le, lui causèrent tant de torts) en quête de la mystérieuse Cité dans la Pyramide.
Et pour cela, les trois compagnons devront traverser tout bonnement le domaine
de la Reine des épées, un lieu épouvantable digne de L’Enfer de
Dante et qui donnera lieu à des passages mémorables. Alors, dans ce deuxième
tome, on ne s’ennuie pas une seconde, les coups de théâtre et les situations
désespérées sont légions et ont lit le tout d’une traite, sans temps morts. A
cela s’ajoute une ambiance fascinante, de nouveaux personnages charismatiques
(Jhary bien sur mais aussi Gaynor le Damné, déjà entraperçu du coté d’Elric
dans La revanche de la Rose)
et, bien entendu dans une œuvre de Moorcock, tout un ensemble d’explications
sur le Multivers comme on a l’habitude, font de cette Reine des épées,
deuxième volume du cycle de Corum, une petite réussite a ne pas
manquer.
Points
Positifs :
-
Malgré une légère baisse de régime, ce second volume des Livres de Corum réussi à maintenir un certain niveau de qualité
pour le fan du dernier des Vadhaghs ; il faut dire que notre héros et ses
compagnons voient du pays, font un long détour dans un des royaumes du Chaos et
que, vue le nombre de péripéties qu’ils subissent, le lecteur ne s’ennuie pas
une seule seconde !
-
Si Tristelune est le plus connu et le plus apprécié des avatars du compagnon du
Champion Eternel, d’un point de vu personnel, je préfère le sympathique Jhary-a-Conel,
dandy, ironique, plutôt classe et qui, entre son chat ailé qui l’accompagne
partout et le fait qu’il se souvient partiellement de ses anciennes
incarnations, possède un charisme fou !
-
L’odyssée de nos héros dans le Royaume de la belle et terrifiante Xiombarg a,
par moments, des petits airs de L’Enfer
de Dante.
-
Le chat ailé de Jhary-a-Conel.
-
Un petit coté SF avec des vaisseaux volants.
Points
Négatifs :
-
Le coté aventure a peut-être pris un peu trop d’importance sur le reste dans ce
second volume des Livres de Corum. Du
coup, le récit en lui-même est plus simple et l’on s’attarde moins sur la
psychologie des protagonistes.
-
Gaynor le Damné est un personnage possédant un potentiel et un charisme non
négligeable, malheureusement, il est sous-exploité dans ce roman.
-
Encore une fois, je trouve que la fin est un peu trop rapide au vu de tous les
événements survenus auparavant ; je n’aurais pas été contre quelques pages
supplémentaires.
Ma
note : 7,5/10
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