LA
LÉGENDE DE HAWKMOON – LA QUÊTE DE TANELORN
Hawkmoon
rencontre le Congrès des Sages, les émissaires de la Loi en guerre contre le
Chaos. Il doit trouver Tanelorn pour libérer ses enfants. Il lui faudra
embarquer sur une bien étrange nef, prête à partir pour la cité perdue où se
prépare l'affrontement suprême entre l'Epée Noire et le Bâton Runique. Hawkmoon
va-t-il mourir, comme toutes les incarnations du Champion Eternel ?
Retrouvera-t-il ses enfants captifs dans les replis du multivers ? Est-ce
enfin la mort pour les dieux et la vie pour les hommes ?
La Légende de Hawkmoon – La quête de Tanelorn
Auteur
: Michael
Moorcock
Type
d'ouvrage : Fantasy, Dystopie
Première
Parution : 12 avril 1975
Edition
Française : 11 février 2008
Titre en
vo : The
Quest for Tanelorn
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Gérard
Lebec
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 150
Mon
avis : Finalement, nous voilà arriver au
bout de La
Légende de Hawkmoon, avec ce septième tome, La quête de Tanelorn, la mythique citée, havre de paix qui existe
sur tous les plans d’existence à la fois et que l’on retrouve dans les divers
cycles du Champion Eternel. Que de chemin parcouru depuis les débuts, la lutte
contre l’Empire Grandbreton, que je croyais au début occupée l’ensemble de la
saga, puis la suite, plus onirique, plus en rapport avec la cosmologie du
Multivers où bon nombre de questions restées en suspens, y compris dans
d’autres cycles comme Elric
par exemple, trouveront enfin leurs réponses. Car, avec La quête de Tanelorn, Moorcock trouve un final au destin du
Champion Eternel (et cela, je ne m’y attendais pas) ; cela ne l’empêchera pas
par la suite d’y revenir à de multiples reprises, mais au moins, le dernier
tome de La Légende de Hawkmoon clôt
les débats, et rien que pour cela, il mérite amplement d’être lu ! Maintenant,
la question qui prime sur toutes les autres est bien entendu de savoir si le contenu
est finalement à la hauteur des événements ? Et là, la réponse est loin d’être
aussi simple. Incontestablement, le septième tome de La Légende de Hawkmoon est indispensable, ne serais ce que, une
fois arrivée a ce point de la saga, il serait dommage, pour ne pas dire idiot,
de ne pas savoir comment tout cela va s’achever. De plus, comme je vous l’ai
déjà dit, ce final ne se limite pas uniquement à celui de la série en cours,
mais, dans un ensemble bien plus large, regroupe Elric, Corum, Erekosë et tous les autres avatars du
Champion Eternel. Alors, forcement, il en devient du coup indispensable. Cependant,
qui dit indispensable ne signifie pas forcement que la qualité sera exceptionnelle,
et sur ce point, et par exemple, l’on se retrouve à milles lieux du mythique Stormbringer
qui clôturait Elric. Ainsi, même si les révélations finales quand au destin du
Champion, l’identité de l’Epée Noire et du Bâton Runique et la conjonction d’un
millions de sphères sont tout bonnement époustouflantes et raviront le fan, le
reste est loin de marquer autant les esprits. Ainsi, le début apparait comme
étant un peu poussif et il faut attendre que Hawkmoon soit arraché pour la
énième fois à sa douce Yisselda pour que, enfin, les choses sérieuses
commencent enfin ! D’ailleurs, la scène où Hawkmoon est arrachée a son
monde, sous les yeux d’une étrange entité dont les plus perspicaces devineront
l’identité réelle, est a mon avis assez bien réussie, de même que la suite, lorsque
le Duc de Köln se retrouve dans une curieuse dimension et qu’il à a faire à
douze sages qui lui enjoignent de trouver Tanelorn. Malheureusement, la suite
est un peu difficile a lire puisque ce n’est qu’une réédite d’une nouvelle du Cycle d’Elric paru dans Le
Navigateur sur les mers du destin, où les quatre plus célèbres avatars
du Champion Eternel, Elric, Hawkmoon, Corum et Erekosë, se retrouvent pour
affronter deux sorciers issus d’un autre univers et qui menacent de détruire
celui-ci. La seule et unique différence, celle-ci est écrite du point de vu de
Hawkmoon (logique), mais sinon, c’est strictement la même chose. Bon, cela se
comprend vu que ce sont les mêmes événements mais tout de même, lorsque l’on à déjà
lu Elric, difficile de s’intéresser
pour ceux-ci sans avoir l’impression de perdre sans temps et d’avoir droit à un
certain remplissage. Heureusement, le final est là pour relever le tout et là,
je vous assure que celui-ci vaut largement le détour comme je vous le laissais
déjà entendre. Je ne tiens pas trop à spoiler celui-ci mais sachez seulement
que Erekosë sera présent, que Stormbringer fera son grand retour, que bon
nombre de disparus également, que ceux que l’on nomme les Dieux disparaîtrons,
que la Conjonction d’un millions de sphères aura bel et bien lieu et que toutes
les réponses que l’on pouvait se poser, ou presque, trouveront leurs réponses… Au
final, malgré quelques réticences quand à ce dernier tome de La Légende de Hawkmoon, La quête de Tanelorn comporte énormément
d’éléments positifs, intéressants et, surtout, conclue de fort belle manière l’intégralité
du Cycle du Champion Eternel – et ce,
dès 1975 ! Du coup, il apparait qu’il est préférable de mieux lire Hawkmoon en dernier – pour une
relecture, comme c’est le cas, ce n’est pas grave mais la première fois, cela
nous fait passer a coté de pas mal d’éléments et on ne comprend pas tout. Enfin
bon, j’ai put être, au fil de mes critiques, assez négatif à l’encontre des différents
tomes de La Légende d’Hawkmoon mais
dans l’ensemble, ce cycle reste plutôt plaisant et ravira les fans de Moorcock ;
bien entendu, il reste inférieur a celui de Elric
ou celui de Corum, véritable petit
bijou pour ce dernier, mais bon, rien que pour l’empire Grandbreton, ses
protagonistes hauts en couleur et cette superbe conclusion, le jeu vaut
largement la chandelle, et pas qu’un peu !
Points
Positifs :
-
Plus que la conclusion de La Légende de
Hawkmoon, La quête de Tanelorn
conclue en fait l’intégralité de tous les cycles consacrés au Champion Eternel,
quels que soient les diverses incarnations de celui-ci au fil du temps et des dimensions.
Bref, un incontournable pour tout fan de Moorcock qui se respecte !
-
Ici, l’auteur nous révèle tout, absolument tout : ce qu’il advient des
dieux, les origines de la Balance Cosmique, ce qu’est véritablement la Conjonction
d’un millions de sphères, le sort de tous les Champions, de leurs compagnes, de
leurs compagnons, mais aussi et surtout, ce qu’est véritablement Stormbringer
et ses divers avatars.
-
Le plaisir d’avoir les quatre plus charismatiques Champions agissant de consort :
Hawkmoon, bien sur, mais aussi Elric, Corum et Erekosë !
-
Un happy-end pour un avatar du Champion Eternel, la chose est suffisamment rare
pour ne pas le signaler !
Points
Négatifs :
-
Un bon quart de ce roman n’est que la réédite d’une nouvelle paru dans Le Navigateur sur les mers du destin, un
volume du Cycle d’Elric. Certes, cela
est plutôt logique et d’ailleurs, c’est écrit du point de vu de Hawkmoon, mais
bon, rien de nouveau là-dedans…
-
Un petit peu dommage tout de même que ce roman ne soit pas un peu plus long ;
après tout, c’est la conclusion finale de l’intégralité des divers cycles
écrits par Moorcock !
Ma
note : 8/10
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