mardi 27 décembre 2011

LA PIEL QUE HABITO



LA PIEL QUE HABITO

Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau : sensible aux caresses, elle constitue néanmoins une véritable cuirasse contre toute agression, tant externe qu’interne, dont est victime l’organe le plus étendu de notre corps. Pour y parvenir, le chirurgien a recours aux possibilités qu’offre la thérapie cellulaire. Outre les années de recherche et d’expérimentation, il faut aussi à Robert une femme cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. Les scrupules ne l’ont jamais étouffé, il en est tout simplement dénué. Marilia, la femme qui s’est occupée de Robert depuis le jour où il est né, est la plus fidèle des complices. Quant à la femme cobaye…

Ce n’est certes pas la première fois que je vous le dit en écrivant une critique (qu’elle soit d’un film, d’un roman ou d’une BD) mais je vais le refaire car cela me semble nécessaire de me répéter : il m’est décidément bien plus difficile d’écrire une critique positive d’une œuvre qu’une négative. Pour quelle raison ? Peut-être tout simplement parce que pointer les doigts les défauts d’une œuvre, en dire du mal, la descendre allègrement est chose aisée, surtout quand cela est fort méritée. Cependant, et je regrette de ne pas avoir le talent pour, louer les qualités comme, dans le cas présent, d’un film réussi, m’est bien plus difficile. Peut-être qu’avec le temps, j’y parviendrais plus facilement, du moins, je le souhaite, mais quoi qu’il en soit, pour le moment, je tiens à m’excuser par avance si la critique suivante n’est pas à la hauteur de ce que j’aurais souhaité, surtout qu’elle méritait bien mieux.

Ceci étant dit, il est temps de s’attaquer au nœud du problème, je veux bien évidement parler de la dernière œuvre de l’inimitable réalisateur espagnol, le célèbre Pedro Almodovar, La piel que habito. J’ai eu l’occasion, au cours de ma vie, de voir bon nombre de films de celui-ci mais assez curieusement, sur ce blog, je ne vous avais proposé jusqu’à maintenant qu’une seule et unique critique de l’une de ses œuvres, Etreintes brisées il y a de cela près de deux ans déjà. Pourtant, j’aime bien les films d’Almodovar, et ce, même si comme cela m’arrive souvent, il m’aura fallu bien des années pour savoir en apprécier toute les subtilités de ceux-ci. Mais désormais, je suis toujours partant pour voir, ou revoir, n’importe laquelle de ses œuvres et, accessoirement, il faudra bien qu’un de ces quatre matins, je me retape La mauvaise éducation, acheté il y a déjà quelques mois et que j’avais particulièrement bien apprécié lorsque je l’avais vu la première fois. Mais là n’est pas la question puisqu’il est temps de découvrir ce que vaut vraiment ce fameux La piel que habito.

La peau que j’habite, traduction en français du titre de ce film (d’où l’intérêt de le garder en version originale) est probablement l’une des œuvres d’Almodovar qui aura fait couler le plus d’encre parmi ses nombreux fans : en effet, depuis sa sortie, c’est fou le nombre d’avis contraires que j’ai pu lire à son sujet entre ceux qui adorent, le portant aux nues, et les autres que le descendent allègrement – et je ne prends pas en compte les avis des non connaisseurs du maitre, sinon, on n’en sort pas. Bref, cela pour vous dire que La piel que habito est tout sauf une œuvre consensuelle. Pourtant, de prime abord, l’on retrouve dans ce film tout ce que j’appellerais être le « folklore » ou plus exactement la matière commune au réalisateur espagnol : rapport compliquer a la mère, sexualité ambivalente, personnages tourmentés au possible et brisés par le destin, ce qui fait qu’immédiatement, l’on se trouve en territoire connu. De même, comme à chaque nouveau film, il faut un certain temps pour rentrer véritablement dans l’histoire car tout, bien évidemment, n’est pas simple, les situations croisées, les divers allers retours dans le temps ne sont pas évidentes à comprendre tant que l’intrigue n’avance pas. Mais là aussi, l’on se trouve en territoire connu. Mais dans La piel que habito, tout cela, tous ces éléments sont poussés à leur paroxysme et l’on atteint assez rapidement des sommets insoupçonnés et rarement atteints dans le cinéma au point que certaines scènes soient tout bonnement indicibles et puissent en choquer plus d’un. D’ailleurs, est cela qui aura déplu à plus d’un spectateur ? Cette montée en avant dans l’horreur tant psychologique et physique par un Almodovar qui repousse encore plus loin ses propres frontières ? Probablement est-ce une explication ; personnellement, j’ai adoré, mais je peux concevoir parfaitement que ce parti pris assez dur ait put déplaire a pas mal de monde.

Mais arrivé à ce point de ma critique, je me retrouve devant un problème cornélien : aller plus loin dans celle-ci signifierait dévoiler une bonne partie de l’intrigue et, du coup, enlever tous les éléments de surprise qui font toute la force de cette œuvre. Or, cela, je ne m’y résous pas car si quelqu’un lirais ce billet sans avoir vu le film, tout le plaisir de la découverte serait irrémédiablement gâché. La seule chose que je peux vous dire, c’est que sous une esthétique d’une précision chirurgicale, Almodovar nous entraine très loin dans la folie des hommes dans ce Piel que habito : avec un scénario diabolique au possible, des personnages forts et sublimés par les prestations extraordinaires des acteurs – Antonio Banderas, que l’on ne voyait plus aussi bon depuis des siècles, Marisa Paredes, probablement la plus grande actrice ibérique et l’étonnante Elena Anaya qui vous en fera voir de toutes les couleurs – et certaines scènes insoutenables au possible, il me parait indéniable que La piel que habito est l’un des grands films de cette année 2011 et qu’une fois de plus, Almodovar nous prouve à nous autres cinéphiles sont incomparable talent. 

mardi 13 décembre 2011

LE NOM DE LA ROSE



LE NOM DE LA ROSE

En 1327, alors que la chrétienté est divisée entre l'autorité du pape Jean XXII et celle de l'Empereur Louis IV du Saint-Empire, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine, située entre la Provence et la Ligurie, accompagné par son novice Adso qui est le narrateur de l'intrigue. Dans un climat de conflit théologique entre les franciscains et l'autorité pontificale au sujet de la pauvreté du Christ – servant avant tout de façade au conflit politique entre le pape et l'empereur – l'ancien inquisiteur doit reprendre sa charge à la demande de l'abbé, à la suite de la mort suspecte d'un des moines. Rapidement, ce que beaucoup semblaient considérer comme un suicide prend des allures de plus en plus inquiétantes. Lorsque l'inquisiteur dominicain Bernardo Gui se rend à l'abbaye à la demande du pape, et commence à se mêler à l'enquête, cela est loin d'arranger les choses. Le Nom de la rose est une histoire en sept chapitres, chiffre symbolique qui représente le nombre de jours et d'étapes de l'enquête ainsi que le nombre approximatif de morts. L'histoire est bornée par le récit de la découverte du manuscrit que l'auteur prétend traduire, et par les conclusions du narrateur devenu vieillard.

Il y a de cela presque un an, a quelques semaines près (c’était le 28 décembre 2010 pour être exact), je vous proposais sur ce blog la critique de ce que je considère comme étant l’un des tous meilleurs films des années 80, et, accessoirement, le meilleur rôle de ce très grand acteur qu’est Sean Connery, je veux bien évidement parler du Nom de la rose. Réussite absolue selon moi, œuvre que je ne me lasse pas de voir et de revoir, je vous avais dit à l’époque que je n’avais jamais eu l’occasion de lire le roman original, considéré par beaucoup comme un chef d’œuvre absolu et écrit par Umberto Eco. Et donc, il y a un an, je faisais part de mon envie de m’y attaquer « un de ces jours » comme il me plait tellement à le dire, histoire de voir ce que ce roman, dont tellement de personnes louaient les mérites depuis tant d’années, avait dans le ventre (comme on dit) ; ainsi, quelques mois plus tard (un de ces jours en gros), et après avoir dévorer un autre chef d’œuvre dont l’intrigue se déroule au Moyen-âge – Les piliers de la terre de Ken Follet – je me suis finalement lancer dans le célèbre Le nom de la rose.

Il n’est décidément pas facile de lire un livre après avoir vu son adaptation à l’écran car, forcément, on ne peut s’empêcher de faire des comparaisons ; certes, le contraire est valable également, cependant, avec un film, on sait par avance que ça sera plus simple, que bon nombre d’éléments seront abandonnées et que le mot d’ordre principal sera « raccourcis, raccourcis et… raccourcis ! ». Mais quand on passe d’une adaptation cinématographique au roman dont celle-ci est originaire, et qu’en plus, le film est excellent et le livre, lui, encore meilleure, force est d’admettre que c’est une toute autre paire de manches. Mais bon, je savais à l’avance qu’elles montagne je m’apprêtais à escalader, qu’elles difficultés allaient m’attendre et que, forcément, j’allais en baver. Mais à ce point, franchement, non. Heureusement, le résultat final fut à la hauteur de mes espérances et sur ce point, inutile de le cacher plus loin, oui, Le nom de la rose, le roman, est un véritable chef d’œuvre ! Mais que ce fut dur !

Pour être tout à fait franc, je n’ai jamais, au cours de ma vie, lu un roman aussi complexe si je mets de côté Les frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski (commencer il y a près de quinze ans et jamais achever), ou, du moins donc, lu un livre jusqu’au bout aussi dur. Car oui, Umberto Eco n’y est pas allé de main morte dans Le nom de la rose : ceux qui ont vu le film et qui ne se doutaient pas à quel point le roman pouvait être aussi ardu ont dû ressentir un sacré choc dès les premières pages, et d’ailleurs, je ne m’en cache pas, ce fut mon cas. Car ici, que l’on ne s’y trompe pas : tout est complexe ! Que ce soit le style de l’auteur, assez lourd parfois et qui n’hésite pas à s’attarder sur je ne sais combien de pages sur mains sujets annexes (ou, du moins, le crois t’on car tout a son importance) ou bien ces dialogues qui n’en finissent jamais, et là aussi, toujours sur des sujets parfois éloignés de l’intrigue principale (l’enquête sur les meurtres dans l’abbaye) et qui pourtant, n’en sont pas moins nécessaires pour que le lecteur comprenne la toile de fond de l’histoire mais aussi et surtout, le parti pris d’avoir parsemer le livre de phrases en latin, et non traduites, peut indéniablement en rebuter plus d’un. D’ailleurs, un petit mot, justement, sur ce latin utiliser à chaque page du roman, que ce soit par de simples phrases voir même sur des paragraphes : qu’aurait dut faire Umberto Eco ? Le traduire ? Personnellement, et au risque d’alourdir encore plus le texte, je pense que oui – du genre, la phrase en latin puis sa traduction entre parenthèses – car du coup, la majeure partie des lecteurs du Nom de la rose, qui ne comprennent rien au latin, se trouvent privés d’une bonne partie des dialogues, chose que je trouve hautement dommageable, bien entendu et qui a dut en faire abandonner plus d’un, s’en suis sûr. Mais si l’utilisation du latin était nécessaire pour le coté immersion dans l’histoire et si sa non traduction est, selon moi, un point faible (et pas un petit) de cette œuvre, force est d’admettre qu’il s’agit du seul.

Car pour le reste, tout le reste, Le nom de la rose est un pur chef d’œuvre, comme je m’y attendais. Je ne reviendrais pas sur l’histoire, connu de tous, que ce soit par le biais du roman ou du film (il suffit de relire ma critique de celui-ci où je m’attarde davantage sur l’intrigue), tout au plus, et comme il fallait s’y attendre, je me contenterais de vous dire que celle-ci est bien plus complexe ; car si dans le film, le choix spectaculaire de l’enquête était poussé à son paroxysme (ce qui n’avait pas empêcher pas mal de gens d’affirmer qu’il ne se passait rien, honte sur eux), dans le roman, place est donnée aux dialogues, aux descriptions, aux questionnement intérieurs du narrateur, le jeune Adso, mais aussi, comme je vous l’ai dit précédemment, ici, l’on s’attarde sur l’histoire politique de l’époque, la rivalité entre le Pape et l’Empereur, pour le pouvoir, bien évidemment, mais opposition également entre les tenants d’une Eglise pauvre et partisans d’une Eglise riche, et si l’on ajoute à cela en toile de fond les diverses hérésies, l’inquisition (mais aussi les diverses façons de chercher la vérité ou un coupable, ce qui n’est pas la même chose), la place du rire dans le monde, celle des lettrés (les gens d’Eglise) des princes et des autres (bah, tout le reste) ainsi que le rôle d’une bibliothèque, de la transmission du savoir et du danger, aux yeux de certains, que celui-ci pourrait représenter si celui-ci tombait dans les mains des gens « vulgaires » (nous), au final, bien plus qu’une simple enquête policière au Moyen-âge, le lecteur se retrouve avec un époustouflant récit qui le pousse très loin dans ses retranchements et bien plus complexe qu’il ne se serait douter ; surtout après le film.

Ainsi donc, dans un genre complétement différent que son adaptation cinématographique, pourtant excellente (alors que dans les grandes lignes, c’est la même histoire), Le nom de la rose (le roman), véritable chef d’œuvre de la littérature de la fin du vingtième siècle comblera d’aise le lecteur qui aura su s’accrocher pour venir à bout d’un tel monument de complexité. Hélas, reste le problème de la non compréhension (pour beaucoups) du latin qui gâche un peu forcement l’ensemble ; sans cela (ou bien, si je comprenais le latin), je pense que j’aurais considéré ce roman comme l’un des tous meilleurs qu’il m’ait été donné de lire. Mais bon, malgré ce défaut, j’ai pris, malgré un début difficile, a tant de plaisir lors de la lecture du Nom de la rose que je ne peux que, moi aussi, désormais, porter aux nues ce chef d’œuvre.

Et pour finir, et tout en restant sur, justement, la complexité de cet ouvrage, Umberto Eco a annoncé il y a quelques mois qu’il souhaiterait réécrire Le nom de la rose sous un style plus simple, plus adapter à la génération actuelle (oui, celle qui lit sur une tablette numérique) ; si c’était uniquement pour traduite les fameuses phrases en latin, pourquoi pas, mais comme il parait que c’est tout le texte qui va y avoir droit, et donc, les discussions théologiques qui passeront à la casserole, on peut se demander si Umberto Eco ne prend pas les jeunes pour des… hum, comment dire… oui, le mot en trois lettres, vous voyez ce que je veux dire n’est-ce pas !? Remarquer, quand je lis certaines critiques de cette œuvre par certains « jeunes » (comme on peut en voir ici mais aussi sur d’autres sites), je pense que le mot con (oups, je l’ai dit) est parfaitement adapté à la situation. 

LE CHAT POTTE



LE CHAT POTTE

C’était bien avant que notre mythique Chat Potté ne croise la route de Shrek… Le légendaire félin, et non moins redoutable amant, s’était alors embarqué dans un périple riche en rebondissements, avec la ravissante et rusée Kitty Pattes de Velours et Humpty Alexandre Dumpty, véritable « cerveau » de l’opération. Leur objectif : s’emparer de la fameuse Oie aux Œufs d’Or pour sauver la ville où le Chat Potté a grandi. Voici l’histoire véridique du Chat, du Mythe, de la Légende et… des Bottes !

Il était apparu, en la lointaine déjà année de 2004 (comme le temps passe vite) en tant que nouveau protagoniste de la franchise Shrek, qui en était alors à son deuxième épisode, et qui, pour la petite histoire et selon moi, aurait dû en rester là. Et immédiatement, malgré la présence de l’ogre le plus connu au monde depuis une décennie ainsi que celle de son fidèle compagnon, l’âne, notre Chat Potté, latin lover par excellence – doublé en VO par le ténébreux Antonio Banderas himself – et grand bretteur devant l’éternel avait acquis une notoriété certaine pour ce qui est des personnages les plus charismatiques des dessins animés en image de synthèses, apparus a la toute fin des années 90 et depuis longtemps entrés dans les mœurs. Ainsi, depuis lors, l’on annonçait qu’à terme, le Chat Potté aurait droit a son propre film d’animation, qu’il tiendrait la place qu’il mérite : celle en tout en haut de l’affiche et pourtant, les années passèrent et ce fameux film ne vint pas ; quant à notre Chat préféré, il se contenta de jouer les seconds rôles pour ne pas dire les utilités, dans les très médiocres suites de Shrek (surtout le troisième, mais quelle bouse infâme !). Et puis, il y a quelques mois, par le biais d’une bande annonce au cinéma, ce fut le bonheur : Le Chat Potté (le film, pas l’animal quoi que lui aussi… enfin, vous m’avez compris) allait enfin sortir sur nos écrans et ni une, ni deux, rendez-vous fut pris pour cette fin d’année afin de retrouver mon personnage préféré des films Shrek.

Bien évidemment, au vu de ce qu’avaient pu être comme énorme déception les Shrek 3 et 4, j’avais quelques doutes vis-à-vis de ce qu’allait donner ce long métrage d’animation consacré à l’un des protagonistes principaux d’une franchise depuis trop longtemps en perte de vitesse. Craintes plus que justifiées, forcement. Pourtant, d’un autre côté, j’avais bon espoir que, sans que ce Chat Potté soit un chef d’œuvre absolu – cela, je ne l’attendais pas le moins du monde, je ne suis pas fou, ou naïf, c’est selon – il n’en possède pas moins suffisamment de qualités et de punch pour en faire un agréable divertissement. Pourtant, l’affaire était loin d’être si simple : tout d’abord, comme je vous l’ai déjà dit, le fait que les deux derniers films de Shrek aient été tout bonnement mauvais (enfin, je suis dur pour le dernier dans un sens, on dira moyen pour celui-ci), ensuite, le simple constat que, quand on possède une franchise et que l’on fait ensuite une histoire avec l’un des personnages secondaires de celle-ci, le résultat final est bien souvent loin d’être à la hauteur de nos espérances. Bien heureusement, comme le choix des têtes pensantes de Dreamworks s’était porté sur le Chat Potté et non sur l’Âne (vous imaginez un film avec cette chose en héros ?!), c’est-à-dire, sur un personnage charismatique en diable, l’espoir, du moins pour moi, l’emportait sur les craintes. Et alors, avais-je raison d’espérer ?

Et ben oui ! Certes, Le Chat Potté n’est pas un incontournable du genre, certes, j’aime tellement ce personnage que du coup je ne suis pas forcement aussi objectif que je devrais l’être, certes, il serait osé de prétendre que le synopsis de ce film est d’une originalité a toutes épreuves car ce n’est tout simplement pas le cas, certes, tous ces bons sentiments « made in USA » ont souvent tendance à me taper sur le système, certes, certaines situations sont tellement convenues que, du coup, on connait par avance la suite, pourtant, ça marche, bien plus que le fameux et si décrié Tintin par exemple. Pourquoi ? Et ben, tout simplement parce que avec Le Chat Potté, on sait par avance où on va mettre les pieds : un film d’animation sympathique, qui nous fera bien rire et surtout, passer un agréable moment (si, dans cette critique, je ne vous parle pas de la 3D, c’est que je l’ai vu en version dite « normale »). Le reste, tout le reste, et ben on s’en moque un peu, tout bonnement ! Et quand en plus, on compare ce film aux deux derniers Shrek, et ben, il n’y a pas photo, tout simplement : d’un côté, nous avons une œuvre sans prétention et calibrée comme tant d’autres – mais qui marche – tandis que de l’autre, il faut admettre que nous nous trouvons devant une œuvre en fin de souffle. Du coup, caramba comme dirait l’autre et vive Le Chat Potté ! Par contre, messieurs de Dreamworks, si vous pouviez en rester là et ne pas nous sortir une suite, ça serait sympa car je serais beaucoup moins gentil la prochaine fois. 

vendredi 2 décembre 2011

SERVITUDE – L’ADIEU AUX ROIS


SERVITUDE – L’ADIEU AUX ROIS

À Sa demande, le mystérieux Aïon a parfaitement intrigué : les Fils de la Terre se déchirent pour le Royaume et tandis que la société Drekkars implose, les Dragons se meurent. Mais Son œuvre n’est pas encore achevée et aux portes d’Al Astan, la Cité des Brumes, tous les acteurs de Son projet sont réunis… Dix jours auparavant, à la demande d’Aïon, les Drekkars ont anéanti Sardane, laissant la flotte de l’Amiral Koreil Vanarek exsangue. Et privant le Roi Garantiel d’un précieux soutien. Car devant l’ancestrale Cité franche, le Roi, qui vient la défendre, est bien décidé à faire payer à son cousin Othar de Vériel le prix de sa trahison. Il lui a pris fils et fille. Il doit payer… Kiriel son gendre, après que Filène d’Anar qui l’accompagne l’ait débarrassé de quelques imprudents soudards, s’apprête également à gagner la ville. Il est lui aussi décidé à faire mordre la poussière à l’ennemi. Mais il s’est également promis de permettre à celle qui vient de le tirer d’un mauvais pas de plaider sa cause : unir Fils de la Terre et même Drekkars pour lutter contre un tout autre ennemi… Devant la Cité, cependant, Garantiel a, pour l’heure, bien d’autres chats à fouetter : Césir, le gouverneur de la ville, son vassal, lui refuse l’entrée. Et pour cause : Fader, un des plus puissants seigneurs Drekkars, lui en a intimé l’ordre. Il tient Al Astan de sa propre initiative, dans l’unique but d’y trouver du Tirinka, une substance rare et mystérieuse dont son Empereur ne peut se passer…


Servitude – L’adieu aux Rois
Editeur : Soleil
Scénario : Fabrice David, Eric Bourgier
Dessins : Eric Bourgier
Couleurs : Eric Bourgier
Genre : Heroic Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 09 novembre 2011
Nombre de pages : 68

Mon avis : Choses promises, choses dues, voici enfin ma critique du troisième tome de cette monumentale bande dessinée qu’est Servitude et qui, pourquoi tourner autour du pot plus longtemps, fut au-delà de mes espérances car après avoir mis en place cet univers bien plus original qu’on pouvait le penser – vous savez, la Fantasy, à force, c’est souvent la même chose – et y avoir placé des personnages bien plus ambigus voir amoraux pour certains que la moyenne et lancer l’histoire dans Le Chant d’Anorœr, puis, après nous avoir entrainé au sein de la civilisation des Drekkars, ces descendants d’humains et de dragons (apparemment), nous avoir dévoiler leurs coutumes, leurs histoire et surtout, lancer l’intrigue dans des querelles de palais assorties de trahisons et de manipulations en tout genre dans, justement, Drekkars, voilà que cette fois, dans L’adieu aux Rois, les deux auteurs haussent le coté épique de leur histoire en nous plongeant au sein d’une bataille, mais pas n’importe laquelle : celle qui va voir les armées du Roi Garantiel, prises en tenailles entre la Citée franche d’Al Astan – a l’architecture monumentale – et les forces du renégat Duc d’Omel. Et franchement, celle-ci va valoir le détour. Car après avoir eu la joie de retrouver certains des protagonistes (enfin, ceux qui avaient survécus) du premier tome, comme le Roi Garantiel, bien évidemment, mais aussi et surtout, le Maitre d’armer Kiriel qui nous revient donc dans le rôle du « héros », mais aussi – maintenant que l’on en sait plus sur eux – les Drekkars du second volume, le lecteur est tout de suite plongé dans les préparatifs d’un affrontement qui va s’avérer bien plus compliquer que prévu, et ce que l’on pouvait supposer, à la base, comme un simple combat entre deux armées – comme on a l’habitude de voir dans moult bande dessinées – de s’avérer être tout bonnement une bataille épique, avec des moments de gloires et de bravoure, des retournements de situations en tous genres, des combats rudement bien menés mais aussi, une tactique militaire – cette idée de placer l’armée royale en tenailles est une excellente idée – rudement bien trouvée ainsi que, des moments d’émotions que ne renierai pas un certain troisième tome du Seigneur des Anneaux (oui, la charge de Rohan, vous comprendrez en lisant). Et une fois de plus, Bourgier et David, histoire d’enfoncer le clou, nous offrent, en fin d’ouvrage, comme ce fut le cas pour le tome précédant, un annexe entièrement dédié à cette bataille et qui nous la décrit – tactique utilisée, avancée des troupes, faits marquants, principaux protagonistes – dans les moindres détails ; chose rare dans une BD quand on y pense. Donc, une fois de plus, comme pour ses prédécesseurs, ce troisième tome de Servitude vient confirmer toute la force de cette œuvre qui, jusque-là, n’a commis aucune faute et peut être qualifiée, tout bonnement, de parfaite. D’ailleurs, cela en est même étonnant pour ne pas dire troublant après coup : des bandes dessinées de qualité, j’en lis régulièrement, mais là, c’est encore le niveau supérieur et sincèrement, ça fait plaisir ! Quoi qu’il en soit, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire au sujet de cet Adieu aux Rois si ce n’est qu’il est excellentissime, mais ce serait me répéter, mais que surtout, désormais, il va falloir patienter longtemps avant de connaitre la suite, et la, sincèrement, ça va être difficile…


Points Positifs :
- Encore une fois, je vais me répéter mais comment ne pas faire autrement puisque l’on retrouve tout ce qui fait la force de cette œuvre depuis ses débuts : ainsi, entre un scénario plus mur qu’a l’accoutumé et qui prend même des tournures épiques, une histoire d’une complexité incroyable mais qui possède le don indéniable de ne pas perdre le lecteur, des protagonistes hautement charismatiques et des dessins tout bonnement divins, comment ne pas reconnaitre que Servitude est sans nul doute le maitre étalon de la BD de Fantasy actuelle ?
- Jusqu’à alors, je signalais à chaque fois qu’Éric Bourgier avait un peu de mal avec les visages de certains protagonistes qui se ressemblaient un peu trop, or, ici, ce n’est plus le cas ou alors, j’ai tellement pris l’habitude que ce détail ne me gêne plus.
- Le parti pris du choix des couleurs a tendance sépia : une idée de génie qui apporte un plus à l’ensemble.
- Des scènes fortes et inoubliables avec, en point d’orgue, la mort du Roi Garantiel et le début de la bataille d’Al Astan.
- Les annexes à la fin : 18 pages qui nous permettent de tout savoir sur la bataille d’Al Astan ; ici, on est plus dans le roman que dans la BD a proprement parlé mais qu’elle bonne idée au final !

Points Négatifs :
- Il se pourrait que certains lecteurs aient du mal avec le fait que l’on ne voit quasiment rien de la bataille d’Al Astan et qu’il faille se taper les longues annexes pour savoir ce qui s’est passé…

Ma note : 9,5/10

SERVITUDE – DREKKARS


SERVITUDE – DREKKARS

Au commencement et pour guider la destinée de tous les hommes, les Géants choisirent Afenor. Ils lui transmirent sagesse, lui apprirent à construire et à cultiver, pour permettre à son peuple de régner sur l’immensité des Terres. Brégor son frère cadet, jaloux de ce choix, se met sous la protection des Dragons et s’installe dans l’antique Farkas. Mais bien vite tout lui échappe. Les Dragons initient un régime politique asservissant, structuré par une société codifiée et organisée en castes. Ils se séparent de Brégor et de tous leurs opposants, installent un Empereur, seul capable de communiquer avec eux, qui devient le guide des Drekkars, le peuple de la Passe de Farkas. Aujourd’hui pourtant, ce solide édifice est sur le point de chanceler : un souffle de révolte initié par les plus hauts dignitaires eux-mêmes fait trembler la cité. Sékal d’Aegor, l’Hégémon, le Grand Maître de la caste des Écuyers, le chef des armées en personne, souhaite fonder une nouvelle Passe. Il pousse les esclaves de la ville basse à se révolter et rallie chaque jour à sa cause de puissants seigneurs du Haut-Château. L’Empereur, quant à lui, laisse faire, bien trop occupé par les nombreux raids vers l’en-dehors, comme celui qu’il vient d’organiser sous le commandement de Farder, contre Garantiel, pour d’obscures raisons. Il semble que le souverain soit manipulé. Par qui ?… Il ne fait pas de doute, en tout cas, qu’on le tienne et l’oblige au moyen d’un produit rare dont il est dépendant et que l’on nomme Tirinka. Une drogue qu’une mystérieuse jeune femme vient, justement, de lui dérober…


Servitude – Drekkars
Editeur : Soleil
Scénario : Fabrice David
Dessins : Eric Bourgier
Couleurs : Eric Bourgier
Genre : Heroic Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 décembre 2008
Nombre de pages : 48

Mon avis : Il y a de cela une quinzaine de jours environ, je m’extasiais sur ce blog au sujet du premier tome d’une bande dessinée, Servitude, qui m’avait laissé pour le moins pantois devant tant de qualités, et comme je le promettais alors, je me suis empressé de me procurer la suite avec l’immense espoir, bien entendu, que celle-ci soit à la hauteur des débuts en fanfare de la saga… Et oui, Drekkars, nom du second volet de Servitude, est tout aussi bon que son prédécesseur, voir même, par certains côtés, le dépasse ; non pas qu’il lui soit véritablement supérieur – le premier avait mis la barre très haut – mais disons plutôt qu’il le sublime, et ce, par la plus étonnante des façons comme je vais tacher de vous l’expliquer : en effet, Drekkars, comme son nom l’indique, est consacré aux… Drekkars, cet étrange peuple lié aux anciens Dragons et dont on avait pu apercevoir quelques représentants dans le premier tome ; les guerriers masqués et assez balèzes au combat. Mais quand je dis « consacré », cela signifie que ce deuxième opus de la série s’en tient uniquement à ceux-ci ; ainsi, exit les personnages du Chant d’Anorœr, comme dans un deuxième prologue, les seuls protagonistes que l’on suivra tout au long de ce deuxième tome – exception d’un curieux personnage qui semblent manipuler tout ce jolie monde, et de ceux de la dernière page, qui n’a rien à voir et qui annonce le troisième tome de la saga – seront ces fameux Drekkars, ces descendants des premiers hommes et des Dragons, qui vivent au sein d’une citée souterraine et dont on va tout apprendre, justement, sur leur culture, leur histoire et leur coutumes. Car, autre force de ce deuxième tome de Servitude et fort agréable surprise : la présence d’un annexe en fin d’album et qui, assez complet, nous apprend tout ce qu’il faut savoir sur cette fameuse société Drekkars. Mais ne vous attendez pas à une courte description faite à la va vite ; non, ici, vous pourrez connaitre le nom de chaque caste, leur utilité mais aussi, selon leur appartenance a tel caste, à quel endroit du corps les habitants du monde souterrain se font tatouer. Mais le meilleur, c’est que des petits détails dans le genre, il y en a des tas. Bien évidemment, cela peut paraitre inutile, mais justement, c’est ce genre de détails – s’il est tatouer sur le nombril, c’est un machin, sur les bras, un truc, s’il dit tel expression, cela signifie que l’on peut discuter sans prendre en compte tout le protocole habituel, librement quoi, etc. – qui font la force et la richesse d’un univers, que dis-je, qui le rendent crédible. Ainsi donc, Drekkars peut en étonner plus d’un puisque, tout en restant dans le même univers, les auteurs ont fait le choix – excellent de mon point de vu – de mettre de côté les protagonistes apparus dans Le Chant d’Anorœr, pour nous en présenter de nouveaux, mais pas forcément toutes les intrigues (vous comprendrez en lisant) qui elles, vont bien évidement se complexifier. Pour ce qui est de la qualité narrative, la profondeur du scénario et les dessins, il n’y a rien à dire, c’est toujours aussi bon, mais le principal atout de ce second tome de Servitude, comme je vous l’ai déjà dit, c’est justement cette volonté des auteurs de crédibiliser au maximum leur univers ; un univers que l’on pourrait presque croire, par moments, réel, ce qui, franchement, est une gageure. Quoi qu’il en soit, Drekkars vient confirmer tout le bien que je pouvais penser de cette série, que je ne peux, forcément, que conseiller a ceux qui ne la connaissent pas encore.


Points Positifs :
- Tout ce que j’avais déjà pu dire de positif lors de ma critique du premier tome est une fois de plus au rendez-vous : une histoire adulte, des personnages complexes, un univers crédible et fouillé et, bien entendu, une partie graphique de haut niveau qui sublime le tout.
- L’idée d’oublier les protagonistes du premier volet et de s’intéresser, ici, sur le camp d’en face avec tout un tas de nouvelles têtes pouvait paraitre casse gueule de prime abord mais se révèle etre génial après coup.
- De nouveaux héros, donc, une nouvelle intrigue (quoi qu’on devine fort bien qu’elle est liée à la trame principale de la saga), mais c’est toujours aussi passionnant surtout que certains des petits nouveaux sont hautement charismatiques.
- Enfin une BD où on sent que les auteurs ne se moquent pas de leur public : ainsi, j’ai fortement apprécié les annexes qui nous en apprennent long sur la société de ces fameux Drekkars.

Points Négatifs :
- Toujours le même petit souci pour ce qui est des dessins de Eric Bourgier : par moments, on a du mal à deviner qui est qui vu que certains protagonistes possèdent des visages un peu trop semblables.
- Il manque une carte comme dans le premier tome afin qu’on ne se perde pas au milieu de cet univers et de tous ces noms.  

Ma note : 8,5/10

jeudi 1 décembre 2011

Les Cahiers de Science & Vie n°125 : Les Gaulois, qui étaient-ils vraiment ?


En rentrant de mes dernières vacances, enfin, de celles où je suis parti car actuellement, vous l’avez compris, je suis – encore – en vacances, bref, en rentrant de Belgique, il y a environ un mois, je me suis procurer, sur une aire d’autoroute (bah quoi, c’est un endroit comme un autre pour faire ses emplettes, non ?), le dernier numéro en date de l’excellente revue bimensuelle qu’est Les Cahiers de Science & vie, revue qui, comme les habitués l’auront probablement remarquer, a souvent droit à ses critiques – positives au demeurant – sur ce blog. Pourtant, à première vue, le sujet de ce nouveau numéro n’était pas du genre à m’emballer vu qu’il traitait des Gaulois, peuple qui, en toute franchise, ne m’a jamais véritablement intéresser jusqu’à ce jour. Mais bon, comme on dit par ailleurs, place au sommaire :

Les Cahiers de Science & Vie n°125 : Les Gaulois, qui étaient-ils vraiment ?

Octobre/Novembre 2011

Au sommaire :

  • Les Gaulois, qui étaient-ils vraiment ?
  • - Nos ancêtres les Gaulois
  • - « Peuple rural, les Gaulois ont aussi cultivé la ville » Interview de Matthieu Poux
  • L'identité gauloise
  • - Mondes celtes
  • - La véritable histoire des Gaulois
  • - De la ferme au village l'espace s'organise
  • - Le Gaulois constructeur
  • - L'oppidum, une invention urbaine
  • La société gauloise
  • - Etat Gaulois : Un régime de classes et de factions
  • - Religion : Les promesses de l'au-delà
  • - Agriculture : Ils ont modelé nos campagnes
  • - L'art de la guerre : La culture du héros
  • - Carnet d'un voyageur : Le retour d'un enfant de Bibracte
  • Culture et savoir-faire
  • - Ces mots qui sonnent gaulois
  • - Les druides, têtes pensantes
  • - Le temps des maîtres artisans
  • - Romains avant l'heure
  • - « Les Celtes sont plus à l'heure de l'Europe que les Gaulois » Interview de Michael Dietler

Est-ce part le fait que je ne suis pas d’origine française, est-ce par le fait qu’entre les Romains, classieux, a la puissance inégalée à l’époque et à la civilisation raffinée, et des barbares hirsutes et moustachus, j’ai toujours eu une préférence pour les premiers, ou est-ce aussi en raison d’Astérix qui me gonfle un peu, depuis tout petit, avec sa potion magique a deux balles et l’autre gros balourd d’Obélix, voir même, qui sait, parce que cette fichue expression « nos ancêtres les Gaulois » m’a souler étant petit, force est de constater que les Gaulois, franchement, n’ont jamais été ma tasse de thé. Du coup, forcément, ce numéro des Cahiers de Science & Vie qui leur est consacré ne partait pas sous les meilleurs auspices. Pourtant, j’ai fait des efforts depuis quelques années et ai commencé, petit à petit, à regarder d’un œil nouveau et bien plus intéresser la civilisation Celtique ; cela, je l’avoue, je le dois aux œuvres de Robert Holdstock, principalement, mais aussi à quelques bande dessinées, comme par exemple Keltos (dont au passage, on attend toujours le troisième tome) ainsi qu’à pas mal de reportages – ARTE mon ami – qui m’ont appris pas mal de choses sur un peuple finalement encore bien méconnu de nos jours. Car après tout, que furent les Gaulois si ce n’est des Celtes vivant dans l’actuelle France ? Et si, descendant de Celte-Ibère que je suis, ces dernières années ont vu une modification radicale et un intérêt renouveler pour le peuple Celte, pourquoi est-ce que cela aurait dut en être autrement pour les Gaulois ? Ne pouvais-je ne pas leur laisser une seconde chance ?

Eh bien, comment dire, disons que je ne suis pas aussi radicale que j’ai pu l’être pendant longtemps à l’encontre des Gaulois mais que, même ainsi, et malgré toutes les qualités de ce numéro des Cahiers de Science & Vie qui leur est consacré – qualité de la revue en règle général, des dossiers etc. – ce n’est pas encore cette fois ci que je pourrais dire : « oui, les Gaulois m’intéressent ! ». C’est un peu dommage, je le reconnais, surtout que ce numéro est assez intéressant et surtout, nous montre que bien des idées reçues à l’encontre de ce peuple sont à revoir, cependant, j’ai beau eu faire, j’ai eu beau le lire jusqu’au bout, j’ai eu parfois du mal à accrocher. Cela n’a strictement rien à voir avec la revue en elle-même, rien à redire à son sujet, mais bon, quand je n’aime pas, je n’aime pas, et la, franchement, et malgré quelques articles intéressants (en particulier sur les villes gauloises), je me suis un peu ennuyer ; et oui, je crois que les Gaulois ne serons jamais ma tasse de thé.