LE
CHAT POTTE
C’était
bien avant que notre mythique Chat Potté ne croise la route de Shrek… Le
légendaire félin, et non moins redoutable amant, s’était alors embarqué dans un
périple riche en rebondissements, avec la ravissante et rusée Kitty Pattes de Velours
et Humpty Alexandre Dumpty, véritable « cerveau »
de l’opération. Leur objectif : s’emparer de la fameuse Oie aux Œufs d’Or pour
sauver la ville où le Chat Potté a grandi. Voici l’histoire véridique du Chat,
du Mythe, de la Légende et… des Bottes !
Il
était apparu, en la lointaine déjà année de 2004 (comme le temps passe vite) en
tant que nouveau protagoniste de la franchise Shrek, qui en était alors à son deuxième épisode, et qui, pour la
petite histoire et selon moi, aurait dû en rester là. Et immédiatement, malgré
la présence de l’ogre le plus connu au monde depuis une décennie ainsi que
celle de son fidèle compagnon, l’âne, notre Chat Potté, latin lover par
excellence – doublé en VO par le ténébreux Antonio Banderas himself – et grand bretteur
devant l’éternel avait acquis une notoriété certaine pour ce qui est des
personnages les plus charismatiques des dessins animés en image de synthèses,
apparus a la toute fin des années 90 et depuis longtemps entrés dans les mœurs.
Ainsi, depuis lors, l’on annonçait qu’à terme, le Chat Potté aurait droit a son
propre film d’animation, qu’il tiendrait la place qu’il mérite : celle en
tout en haut de l’affiche et pourtant, les années passèrent et ce fameux film
ne vint pas ; quant à notre Chat préféré, il se contenta de jouer les
seconds rôles pour ne pas dire les utilités, dans les très médiocres suites de Shrek (surtout le troisième, mais quelle
bouse infâme !). Et puis, il y a quelques mois, par le biais d’une bande
annonce au cinéma, ce fut le bonheur : Le
Chat Potté (le film, pas l’animal quoi que lui aussi… enfin, vous m’avez
compris) allait enfin sortir sur nos écrans et ni une, ni deux, rendez-vous fut
pris pour cette fin d’année afin de retrouver mon personnage préféré des films Shrek.
Bien
évidemment, au vu de ce qu’avaient pu être comme énorme déception les Shrek 3 et 4, j’avais quelques doutes vis-à-vis de ce qu’allait donner ce long
métrage d’animation consacré à l’un des protagonistes principaux d’une
franchise depuis trop longtemps en perte de vitesse. Craintes plus que
justifiées, forcement. Pourtant, d’un autre côté, j’avais bon espoir que, sans
que ce Chat Potté soit un chef d’œuvre
absolu – cela, je ne l’attendais pas le moins du monde, je ne suis pas fou, ou naïf,
c’est selon – il n’en possède pas moins suffisamment de qualités et de punch
pour en faire un agréable divertissement. Pourtant, l’affaire était loin d’être
si simple : tout d’abord, comme je vous l’ai déjà dit, le fait que les deux
derniers films de Shrek aient été
tout bonnement mauvais (enfin, je suis dur pour le dernier dans un sens, on
dira moyen pour celui-ci), ensuite, le simple constat que, quand on possède une
franchise et que l’on fait ensuite une histoire avec l’un des personnages
secondaires de celle-ci, le résultat final est bien souvent loin d’être à la
hauteur de nos espérances. Bien heureusement, comme le choix des têtes
pensantes de Dreamworks s’était porté
sur le Chat Potté et non sur l’Âne (vous imaginez un film avec cette chose en
héros ?!), c’est-à-dire, sur un personnage charismatique en diable, l’espoir,
du moins pour moi, l’emportait sur les craintes. Et alors, avais-je raison d’espérer ?
Et
ben oui ! Certes, Le Chat Potté
n’est pas un incontournable du genre, certes, j’aime tellement ce personnage
que du coup je ne suis pas forcement aussi objectif que je devrais l’être,
certes, il serait osé de prétendre que le synopsis de ce film est d’une
originalité a toutes épreuves car ce n’est tout simplement pas le cas, certes,
tous ces bons sentiments « made in
USA » ont souvent tendance à me taper sur le système, certes, certaines
situations sont tellement convenues que, du coup, on connait par avance la
suite, pourtant, ça marche, bien plus que le fameux et si décrié Tintin par exemple. Pourquoi ? Et
ben, tout simplement parce que avec Le
Chat Potté, on sait par avance où on va mettre les pieds : un film d’animation
sympathique, qui nous fera bien rire et surtout, passer un agréable moment (si,
dans cette critique, je ne vous parle pas de la 3D, c’est que je l’ai vu en
version dite « normale »). Le
reste, tout le reste, et ben on s’en moque un peu, tout bonnement ! Et
quand en plus, on compare ce film aux deux derniers Shrek, et ben, il n’y a pas photo, tout simplement : d’un côté,
nous avons une œuvre sans prétention et calibrée comme tant d’autres – mais qui
marche – tandis que de l’autre, il faut admettre que nous nous trouvons devant
une œuvre en fin de souffle. Du coup, caramba comme dirait l’autre et vive Le Chat Potté ! Par contre,
messieurs de Dreamworks, si vous pouviez en rester là et ne pas nous sortir une
suite, ça serait sympa car je serais beaucoup moins gentil la prochaine fois.
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