mercredi 31 juillet 2019

LE ROI LION


LE ROI LION

Le jour se lève sur la savane africaine. Les animaux de toutes sortes engagent un périple vers un piton rocheux. C'est le jour de la présentation aux animaux de Simba, fils du roi lion Mufasa et de la reine lionne Sarabi. Mufasa rend ensuite visite à son frère Scar, qui n'est pas venu à la cérémonie. Ce dernier est jaloux de son frère et convoite son trône. Avec les hyènes, il va échafauder un plan pour le débarrasser de son frère et de Simba, afin de s’emparer du pouvoir.


Le Roi Lion
Réalisation : Jon Favreau
Scénario : Jeff Nathanson, d'après le scénario du Roi Lion écrit par Irene Mecchi, Jonathan Roberts et Linda Woolverton
Musique : Hans Zimmer, Nas Łukas Skaz Luke
Production : Fairview Entertainment, Walt Disney Pictures
Genre : Animation, aventure
Titre en vo : The Lion King
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 17 juillet 2019
Durée : 118 mn

Casting :
Donald Glover : Simba
Beyoncé Knowles Carter : Nala
James Earl Jones : Mufasa
Chiwetel Ejiofor : Scar
Billy Eichner : Timon
Seth Rogen : Pumbaa
John Oliver : Zazu
Alfre Woodard : Sarabi
John Kani : Rafiki
Eric André : Azizi
Florence Kasumba : Shenzi
Keegan-Michael Key : Kamari
JD MacCrary : Simba, jeune
Shahadi Wright Joseph : Nala, jeune

Mon avis : Bon, je ne vais pas vous mentir, en temps normal, je ne suis pas un grand fan de cette nouvelle mode de chez Disney depuis quelques années, c’est-à-dire, reprendre certaines de leurs anciennes œuvres a succès et les ressortir, comme on dit, en prises de vues réelles. Car bon, pour un Maléfique qui méritait le détour puisque s’éloignant fortement de l’intrigue originale et s’était avéré être une bonne surprise, il y avait un Cendrillon qui, dans les grandes lignes, était tellement proche du dessin animé original que l’on pouvait se demander à quoi il servait !? Bien entendu, certains pourront me dire que cela permettra aux jeunes générations de redécouvrir des œuvres désormais anciennes, ce a quoi je pourrais leur rétorquer que les dessins animés originaux n’ayant pas disparus dans la nature, pourquoi ne pas passer directement par ceux-ci ? Une affaire de gros sous sans trop se prendre la tête – le scénario étant déjà écrit depuis longtemps – mouais, c’est plutôt cela… Pourtant, malgré mon manque d’enthousiasme pour la chose – et, dans les grandes lignes, pour Disney en règle général – j’étais tout de même curieux de voir ce que pouvait donner cette adaptation moderne du Roi Lion, car bon, comment dire… ici, nous allions nous attaquer a l’un des plus gros classiques de la firme de Mickey, un truc qui, en son temps, vers le milieu des années 90, connu un succès important et… mérité. Curieux donc, méfiant aussi et, finalement… plutôt conquis par la chose, du moins, disons que le résultat fut meilleur de ce a quoi je m’attendais. Bien entendu, pour ce qui est de l’intrigue, connaissant l’histoire sur le bout des ongles, j’étais par avance en terrain familier et comme, grosso modo, celle-ci reprend celle du dessin animé, je me contenterais de dire que celle-ci est bonne, basique certes, bourrée de bons sentiments bien sur mais non dénué d’intérêt ; une intrigue simple qui plaira principalement aux plus jeunes mais aussi aux adultes qui ont sut garder une âme d’enfant. Mais le principal n’était pas là bien évidement, non, le principal, c’était cette nouvelle version, l’abandon du dessin animé pour les images de synthèses… et, ma foi, sur ce point, disons que le résultat est magnifique et que, franchement, voir Simba et compagnie de la sorte, disons que cela en mets plein les yeux. Le problème, tout de même, c’est qu’on ne peut empêcher de se dire que Le Roi Lion, avant toute chose, c’était un superbe dessin animé paru en 1994 et que ce remake, aussi sympathique soit-il, aussi beau soit-il, n’était pas forcément nécessaire. Bien entendu, les plus jeunes qui ne connaitraient pas l’œuvre originale n’y verront que du feu et se moqueront de ces considérations de vieux de la vieille qui leur passeront par-dessus la tête et, quelque part, je les comprends… mais bon, même si j’ai tout de même passé un bon moment devant ce Roi Lion 2019, je ne peux m’empêcher de me dire que le temps où Disney innovait et prenait des risques est passé depuis bien longtemps, mais comme il est plus facile de faire du neuf avec du vieux…


Points Positifs :
- Visuellement, cette nouvelle mouture du Roi Lion est tout simplement superbe et il n’y à rien à redire là-dessus. D’un autre coté, vu que nous sommes en 2019 et vu les avancées technologiques de ces dernières années, ce n’est pas vraiment une surprise.
- Une intrigue assez simple et basique, certes, mais qui n’en reste pas moins bonne dans l’ensemble, ce qui ravira petits et grands qui se plongeront – ou se replongeront – dans une histoire pleine de bons sentiments mais qui n’en reste pas moins terriblement efficace.
- Des protagonistes assez attachants dans l’ensemble.
- Pari réussit, selon moi, pour Disney avec ce remake de l’un de leurs plus grand succès.

Points Négatifs :
- Cela reste un simple remake sans grande prise de risques du dessin animé original, vieux, désormais, d’un quart de siècle – ce qui ne nous rajeunit décidément pas.
- Bien entendu, si vous connaissez déjà l’œuvre original, vous pouvez parfaitement passer votre chemin.
- Cela reste un Disney et tous ces bons sentiments, ces personnages stéréotypés au possible et ces méchants très méchants, eh ben, disons que ce n’est pas ma tasse de thé.
- Si vous avez la possibilité d’éviter la version française, faites-le ! Sincèrement, ce ne fut pas mon cas et entre la voix ridicule de Simba adulte et les chansons braillées tout au long du film, mes oreilles ont souffert…

Ma note : 7/10

mardi 30 juillet 2019

BERSERK – TOME 33


BERSERK – TOME 33

Tandis que le bateau se dirige vers Elf Helm, Guts surveille Casca de loin quand Roderick le rejoint. Ce dernier aimerait bien comprendre ce que la demoiselle représente pour le guerrier noir. Dans leur corps astral, Farnèse et Schierke survolent les deux hommes au moment où Guts s’apprête à répondre. Néanmoins, elles ne peuvent entendre la réponse car Farnèse panique et retourne dans son corps, la sorcière étant alors obligée de faire de même. Quant à Casca, celle-ci s’approche dangereusement du bord du navire. Inquiet, Guts fonce vers elle mais il n’arrive pas à la rattraper : la jeune femme tombe à l’eau et il plonge donc pour la récupérer. Entraîné vers le fond par le poids de son bras gauche, Guts perd alors connaissance. Heureusement, ils sont sauvés par l’équipage mais Guts met du temps avant de reprendre conscience. A son réveil, Schierke doit réécrire le sortilège de protection sur son corps malgré la douleur. Pendant ce temps, Farnèse aide Casca à se laver mais la jeune femme craque...


Berserk – Tome 33
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 33
Parution en vo : 24 octobre 2008
Parution en vf : 26 janvier 2011
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 192

Mon avis : Après un trente-et-unième tome que j’avais trouver un peu décevant, celui-ci n’étant composé que d’affrontements, spectaculaires certes, mais qui prenaient trop le pas sur le déroulement de l’intrigue à proprement parler, Berserk était revenu en force dès le volume suivant, autrement plus intéressant grâce au retour d’un certain Griffith, plus puissant que jamais et qui faisait face, avec sa nouvelle Troupe du Faucon, a l’Empereur Kushan et son armée. Un bon tome donc, et, histoire de poursuivre sur de bonnes nouvelles, ce trente-troisième est sur la même lancée, que dis-je, il le surpasse en intérêt, ce, pour de multiples raisons… Ainsi, la première partie de cet album permet à l’auteur, Kentaro Miura – toujours aussi excellent aux dessins – de varier un peu ses thématiques de prédilections en nous proposant un spectaculaire combat naval et en rendant quelques hommages aux plus belles œuvres du genre. De plus, cela nous permet, à nous lecteurs, de mieux connaitre Roderick qui, comme le dit si bien Isidro, est tout sauf un simple bellâtre, bien au contraire. Ensuite, place aux choses sérieuses avec un Empereur Kushan qui, déstabiliser par son échec face à Griffith, se décide a devenir infiniment plus puissant, sans savoir, bien entendu, que cela fait le jeu de son adversaire pour ce qui est du sauvetage de la capitale royale. Cela nous donne quelques planches tout simplement parfaites, principalement en raison de la nouvelle apparence de l’Empereur qui est devenu tout bonnement colossal ! Bref, vous l’avez compris, un très bon tome de Berserk, un de plus, qui vient rappeler que, même quand il y a quelques moments de moins bien, la qualité n’est jamais bien loin… et puis, on est bien curieux de savoir ce que va donner l’affrontement entre Griffith et l’Empereur !?


Points Positifs :
- La bataille navale qui a lieue dans la première partit de ce volume est, en plus d’être une première dans la série, tout simplement spectaculaire ; et comme en plus, Kentaro Miura est fort doué aux crayons, je vous laisse imaginer le résultat quand il dessine des navires.
- La transformation, oh combien spectaculaire, de l’Empereur Kushan qui devient une espèce de démon tout bonnement colossal et qui dévaste tout sur son passage.
- Bien évidement, pour ce qui est des dessins, ce n’est plus une surprise depuis longtemps : Kentaro Miura livre une fois de plus une prestation à la hauteur de son immense talent. Cependant, dans ce tome, il nous livre une multitude de planches qui sont un véritable régal pour les yeux, que ce soit celles du combat naval ou celles de la transformation de l’Empereur !
- On en sait enfin un peu plus au sujet de Roderick qui est tout sauf un simple bellâtre.
- Les relations entre les protagonistes principaux reviennent enfin au cœur de l’intrigue.

Points Négatifs :
- Certains trouveront peut-être que la transformation de l’Empereur est un peu trop much. Bon, cela reste une affaire de gouts, bien sur…
- Kentaro Miura ne peut pas s’empêcher de déshabiller gratuitement Casca et Farnèse. Au début, cela passait mais bon, à force, cela commence à lasser…
- Le coté toutes les filles craquent pour Guts, c’est un peu bof.

Ma note : 8/10

lundi 29 juillet 2019

BERSERK – TOME 32


BERSERK – TOME 32

Zodd a plongé dans la mer avec Guts mais cela n’est pas suffisant pour venir à bout du guerrier noir : ce dernier arrive à s’accrocher au dos du monstre avant que ce dernier ne sorte de l’eau. Furieux d’être utilisé comme une vulgaire monture, Zodd rase le mât du bateau kushan en espérant que Guts se cogne dessus et tombe, en vain. L’apôtre créé par l’empereur kushan étant composé d’un gigantesque orage, il semble invincible mais Guts est persuadé que son épée en arrivera à bout. Par télépathie, il demande alors à Schierke où se trouve le corps astral de l’empereur et, bien que lui déconseillant de commettre une telle folie, la sorcière lui indique de viser le front, plus précisément au milieu des sourcils. Guts ordonne alors à Zodd de foncer. D’abord retissant, Zodd se rappelle de sa conversation avec Sonia avant de partir au front : la demoiselle lui avait prédit qu’il aurait à choisir entre combattre avec l’épée qui l’a blessée ou mourir, de même que son adversaire. C’est donc ensemble que Zodd et Guts foncent ensemble vers l’apôtre au risque d’y laisser leur peau…


Berserk – Tome 32
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 32
Parution en vo : 29 novembre 2007
Parution en vf : 01 juillet 2009
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 192

Mon avis : Si, depuis ses débuts, j’avais toujours été emballer, voir même, en certaines occasions, émerveiller par ce qui restera comme étant un des mangas les plus cultes de ces trente dernières années, je veux bien évidement parler de Berserk, force est de constater que le trente-et-unième volume de la saga, lui, m’avait un peu déçu ; bon dans l’ensemble car il n’y a pas de mauvais tome de Berserk, mais un peu lassant vu que celui-ci était uniquement composé d’affrontements interminables, ce qui ravira les amateurs d’action pur et dur, j’en conviens, mais pas forcément ceux qui préfèrent que le scénario soit un poil plus travailler et avance davantage. Fort heureusement, cette très légère déception ne dura guère et, dès le tome suivant, qui nous occupe aujourd’hui, nous retrouvons tout ce qui a fait le sel de la série, c’est-à-dire, de l’action, un scénario étonnant, des grands moments qui marquent les esprits et, bien entendu, les somptueux dessins de Kentaro Miura dont je ne vous parle peut-être pas assez dans mes critiques mais qui se révèlent être tout simplement magnifiques. Alors bien sur, ici, c’est Griffith qui est mis à l’honneur avec sa nouvelle Troupe du Faucon, un Griffith plus charismatique que jamais et qui, a lui seul, ou presque, vient a bout de l’Empereur des Kushan qui avait donné tant de mal à Guts et Zodd l’Immortel en début de tome. Un Griffith qui, accompagné des siens, vainc les troupes Kushan et qui apparait plus puissant que jamais, que ce soit aux yeux des survivants du Royaume de Midland comme des autres pays et même du Pape en personne. Bref, je ne sais pas où Kentaro Miura va nous entrainer, scénaristiquement parlant, mais je suis bien curieux de voir ce que découvrirons Guts et ses compagnons lorsqu’ils reviendront de leur petite escapade en mer… il se pourrait qu’ils aient bien des surprises !


Points Positifs :
- Un volume principalement axé sur Griffith et la nouvelle Troupe du Faucon mais ce n’est pas une mauvaise chose puisque, ici, après avoir facilement vaincu l’armée des Kushans, pourtant bien supérieurs en nombre, ceux-ci apparaissent plus puissant que jamais aux yeux des divers royaumes mais aussi de la papauté.
- Bien évidement, pour ce qui est des dessins, ce n’est plus une surprise depuis longtemps : Kentaro Miura livre une fois de plus une prestation à la hauteur de son immense talent. Quand a son Griffith, il est plus charismatique que jamais.
- Les questions que l’on commence à se poser vis-à-vis de la suite de la saga : au vu des accomplissements de Griffith qui se pose, à raison, en sauveur des vieux royaumes, comment Guts pourra-t-il accomplir sa vengeance ? Si la chose est possible…

Points Négatifs :
- Même si, dans l’ensemble, ce trente-deuxième tome est bon, il est loin des heures de gloire de la saga, il faut le reconnaitre. Il faut dire que, après des débuts proches de la perfection, scénaristiquement, l’auteur à tendance à étaler de plus en plus ses intrigues, celles-ci n’avançant plus que petit a petit – et comme en plus, a partir de ce tome, le rythme de parution de chaque volume sera de plus en plus lent…
- Une couverture un peu bof.

Ma note : 7,5/10

LEILA – SAISON 1


LEILA – SAISON 1

En 2049, l’Inde, qui se nomme désormais l’Aryavartta, est contrôlée par le Dr Joshi qui règne en despote sur la nation. Celle-ci est divisée en communautés séparées par de hauts murs et est soumise à une ségrégation stricte. L'eau et l'air pur sont devenus des luxes. Shalini et son mari, Rizwan Chaudharry, vivent en paix avec leur fille Leila. Un jour, alors qu'ils nagent dans leur piscine privée, ils sont attaqués par des fanatiques du régime qui les accusent de gaspiller de l'eau sous la forme de leur piscine. Ils tuent Rizwan et kidnappent Shalini devant Leila terrifiée. Shalini est envoyée dans un centre de rééducation pour vivre avec plusieurs autres femmes accusées de pécher ou d'avoir été souillées. Traités comme des esclaves et toutes vêtues de rouge, elles sont également droguées quotidiennement. Quelques-unes sont choisis pour passer le test de pureté, qui leur permettra, soi-disant, de rentrer chez elles, mais s'elles échouent, elles seront envoyées dans un camp de travail et ne verront plus jamais leur famille. Shalini apprend par une autre fille qu'une nouvelle loi a été adoptée : tous les enfants issus de familles mixtes sont emmenés par le gouvernement. Comme son mari était musulman, elle craint maintenant que sa fille Leila ne soit en danger.


Leila – Saison 1
Réalisation : Urmi Juvekar
Scénario : Urmi Juvekar, d’après Leila de Prayaag Akbar
Musique : Ramin Djawadi
Production : Open Air Films LLP
Genre : Dystopie
Titre en vo : Leila – Season 1
Pays d’origine : Inde
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 14 juin 2019
Langue d'origine : hindi, anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 45 minutes

Casting :
Huma Qureshi : Shalini
Siddharth : Bhanu
Seema Biswas : Madhu
Rahul Khanna : Rizwan Chaudhary
Sanjay Suri : Joshiji
Arif Zakaria : Guru Ma
Pallavi Batra : Kanika
Jagjeet Sandhu : Rakesh
Prasanna Soni : Ashish
Neha Mahajan : Pooja

Mon avis : C’est une évidence, les séries indiennes sont chose plutôt rares de par chez nous, cependant, depuis l’émergence de Netflix et consort, la possibilité d’en découvrir s’est ouverte au public occidental et, ma foi, après avoir été littéralement conquis par la première saison de Delhi Crime, il y a de cela quelques mois, j’ai souhaiter, pousser par la curiosité, voir ce que ce Leila avait dans le ventre. Il faut dire que le postulat de départ avait de quoi être alléchant, du moins, au vu de mes gouts personnels : un futur assez proche, l’Inde qui est devenue une bonne petite dictature comme on les aime et qui se nomme désormais l’Aryavartta, un contrôle total de la population, que ce soit au niveau des castes, du control de la morale des habitants mais aussi de l’usage des ressources, bref, tout un tas de bonne idées pour faire de Leila peut-être pas un chef d’œuvre absolu mais, au moins, une bonne série. Or, assez rapidement, on se rend compte que, même cela, on n’y aura pas droit… Si le premier épisode peut faire illusion et que cette immersion dans ce centre de rééducation pour femmes est intéressante, la suite, elle, déçoit de plus en plus au fil des épisodes. Il faut dire que si l’on a, effectivement, de la compassion pour cette femme qui, faisant jadis partit de la bonne société et qui a tout perdu en raison d’un mariage mixte – et d’une piscine, véridique – si la quête de cette dernière qui souhaite absolument retrouver sa fille disparue est intéressante, a défaut d’être d’une franche originalité, la manière dont tout cela est amené est, malheureusement, dans le meilleur des cas, maladroite, dans le pire, peu crédible. Ainsi, notre héroïne – accompagnée souvent de son ancien gardien qui se révèle être un révolutionnaire en herbe – qui est pourtant devenue une esclave du régime et qui est donc identifiée comme tel – peut, à loisir, se balader comme si de rien n’était dans les divers quartiers de la ville, au nez et à la barbe des forces de l’ordre, ce qui, ma foi, est un peu gros pour un état totalitaire qui a tout miser sur le contrôle absolue des habitants. De plus, au fil de la série, notre héroïne échappera, a de multiples reprises, a des arrestations comme si de rien n’était ; crédibilité quand tu nous tiens… Tout cela est pourtant bien dommage car l’intrigue en elle-même n’est pas mauvaise, que cette vision d’une Inde fasciste est fascinante et que, ma foi, en tant que dystopie, je pense que les auteurs ont vu juste et que, dans un futur plus ou moins proche, une telle évolution dans la nation indienne. Mais bons, trop de défauts font que l’on ne peut totalement adhérer a cette série qui, malgré tout un tas de bonnes idées, rate un peu le coche et s’avère être a mille lieux de la qualité d’un Delhi Crime


Points Positifs :
- Une dystopie plutôt intéressante sur ce que pourrait devenir l’Inde dans l’avenir si une dictature prenait le pouvoir : renforcement des différences entre les castes, contrôle total de la population et de sa morale, partage inéquitable des ressources premières. L’Aryavartta n’a pas grand-chose à envier aux plus belles créations du genre.
- L’intrigue en elle-même est assez plaisante à suivre et on se plait rapidement de compassion pour cette héroïne qui a tout perdu et qui n’a plus qu’un seul but dans la vie : retrouver sa fille.
- Un final qui laisse sous-entendre qu’il y aurait une suite mais qui pourrait se suffire a lui-même ; dans ce cas là, malgré l’échec, la logique serait respectée.

Points Négatifs :
- La cohérence et Leila, ce n’est pas vraiment cela : ainsi, l’héroïne passe son temps à se balader, a aller et venir, comme si de rien n’était, dans les différents quartiers alors qu’elle est devenue une esclave, mais le pire, c’est qu’a chaque fois qu’elle se fait arrêter par des policiers qui semblent un poil plus dégourdis que les autres, elle s’en sort quasiment par une pirouette.
- Il a une bonne tête le soldat qui s’avère être un rebelle, mais bon, lui aussi, il va un peu où il veut et raconte tout et n’importe quoi ; on le dit rétrograder a un moment et cela ne l’empêche pas de fréquenter allègrement les cercles de pouvoir…
- Il y a tout de même pas mal de couleuvres scénaristiques qu’il faut avaler dans cette série.

Ma note : 6/10

PROMÉTHÉE – ARTEFACT


PROMÉTHÉE – ARTEFACT

Modifier le cours de l’Histoire pourrait être la seule solution pour sauver l’Humanité de l’invasion alien… Et si remporter une seule bataille suffisait à tout bouleverser ? Les « Batraciens », qui ont détruit la quasi-totalité de l’humanité, entendent dicter une loi sur la procréation et l’amélioration de l’espèce humaine. Donald Clarence Jr, l’ancien président des États Unis, entend bien la respecter et l’imposer aux survivants. À Haïti, Stamp et Spaulding qui ont rejoint la Citadelle, découvrent qu’une résistance s’y organise. Mais le véritable enjeu se joue à l’époque antique, à Syracuse, où Turan et Dimbort s’affrontent.


Prométhée – Artefact
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Jean Diaz
Couleurs : Digikore Studios
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 19 juin 2019
Nombre de pages : 56

Mon avis : Bon, je ne vais pas vous mentir, la première chose qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai achever la lecture de ce dix-neuvième tome de Prométhée, interminable saga de SF du sieur Christophe Bec, c’est que, justement, ce serait bien qu’elle se termine… car bon, comment dire… si la catastrophe du volume précédent n’a pas été atteinte – fort heureusement – il est clair que, malgré une petite éclaircie scénaristique, nous restons a des lieux de ce que l’on est en droit d’attendre d’une œuvre digne de ce nom, je dirais même plus, de ce que fut Prométhée a ses débuts, c’est-à-dire, nullement un chef d’œuvre, certes, mais un divertissement agréable et qui savait nous tenir en haleine avec ses fameuses catastrophes qui avaient lieu chaque jour, à 13h13… Hélas, mille fois hélas, depuis la destruction de la planète par les extraterrestres, il est clair que la suite de Prométhée est loin d’être a la hauteur de ce que l’on pouvait espérer : partant trop souvent dans tous les sens, compliqué sans raisons, de plus en plus proche du scénario d’un mauvais navet hollywoodien, la saga s’étire, encore et encore, lassant de plus en plus même les fans de Bec les plus conciliants avec celui-ci. Ajoutons a cela le changement de dessinateur qui fut, en quelque sorte, le coup de grâce et l’on obtient, désormais, une BD que l’on suit davantage par curiosité – mais comment tout cela finira-t-il – mais sans aucun enthousiasme. Alors certes, ce dix-neuvième tome n’est pas mauvais, il faut lui reconnaitre cela : Bec nous propose quelques avancées scénaristiques acceptables et le sort de certains protagonistes mérite que l’on s’y intéresse. De même, le sieur Jean Diaz, aux dessins, est désormais plus à l’aise même s’il ne réussit pas à remplacer Stefano Raffaele. Mais bon, d’un autre coté, quand on lit cet album, quand on voit que l’auteur complexifie encore plus sa trame générale, on se dit que, décidément, Prométhée est loin, très loin d’être finit… alors que, en toute sincérité, cela aurait été la meilleure chose qui aurait put arriver a cette BD…


Points Positifs :
- Un petit sursaut scénaristique qui relance un peu les intrigues en court ainsi que la trame générale. Certes, tout n’est pas parfait et nous restons loin de la qualité des débuts de la saga, mais bon, pour les vieux de la vieille, une petite bonne nouvelle est une bonne nouvelle !
- La curiosité de découvrir le sort de tous les protagonistes est, bien entendu, au rendez vous. De même, les quelques explications quand a la volonté des aliens de modifier l’espèce humaine est plutôt pas mal.
- Pour ce qui est des dessins, Jean Diaz livre une meilleure prestation que dans le tome précédent. Après, je ne suis pas un grand fan de son style, mais bon…

Points Négatifs :
- Une série qui, sincèrement, s’étire depuis trop longtemps en longueur. Le pire, c’est qu’au vu de cet album, on se dit que nous sommes encore très loin d’une quelconque conclusion. Cela est fort dommage car, à la base, Prométhée était une BD intéressante et agréable pour les amateurs de SF. Mais à force d’user et d’abuser, comment ne pas lasser les lecteurs ?
- Comme d’habitude, Bec ne nous aide pas à nous passionner pour son œuvre avec un scénario tellement complexe qu’il est bien facile de s’y perdre : on alterne les époques, les protagonistes et on finit par se mélanger les pinceaux.
- Un scénario qui tient de plus en plus de la vulgaire série B…
- Je n’ai jamais été fan de Stefano Raffaele, mais bon, comment ne pas reconnaitre que son départ de la série ne fut pas une bonne chose, bien au contraire !?

Ma note : 6/10