samedi 30 août 2014

GENERATION WAR


GENERATION WAR

Juin 1941. Alors que l'offensive allemande en URSS, l'opération Barbarossa, vient de commencer, cinq amis se retrouvent dans un café à Berlin pour une dernière soirée. Le Lieutenant Wilhelm Winter va partir sur le front avec son petit frère Friedhelm. Charlotte, secrètement amoureuse de Wilhelm, va également s'y rendre en tant qu'infirmière. Quant à Greta Muller, elle va rester à Berlin pour tenter de percer dans la chanson et aider son amant, Viktor Goldstein, à échapper aux persécutions antisémites. Sûrs de la victoire rapide de la Wehrmacht sur l'Armée rouge, les amis se promettent de se retrouver dans le même café à Noël pour la victoire. En Russie, alors que Wilhelm, en tant que vétéran de la Pologne, est vénéré par ses hommes, Friedhelm, traumatisé par les horreurs de la guerre (le colonel SS Hiemer abat une enfant juive devant ses yeux), adopte une attitude défaitiste et refuse de se battre. Mais face à l'hostilité de ses camarades et à la résistance de plus en plus acharnée des soviétiques, Friedhelm comprend qu'il doit changer d'attitude. Charlotte se lie d'amitié avec une auxiliaire ukrainienne, Lilija, mais quand elle apprend qu'elle est juive, elle la dénonce. Greta entretient une relation avec un officier de la Gestapo, Dorn, en échange d'un coup de pouce pour démarrer sa carrière et de faux papiers pour Viktor. En décembre, les cinq amis comprennent qu'ils ne pourront respecter leur promesse.


Generation War
Réalisation : Philipp Kadelbach
Scénario : Stefan Kolditz
Musique : Fabian Römer
Production : TeamWorx Produktion für Kino und Fernsehen GmbH
Genre : Historique, Drame, Guerre
Titre en vo : Unsere Mütter, unsere Väter
Pays d’origine : Allemagne
Chaîne d’origine : ZDF
Diffusion d’origine : mars 2013
Langue d'origine : allemand
Nombre d’épisodes : 3 x 90 minutes

Casting :
Volker Bruch : Lieutenant Wilhelm Winter
Tom Schilling : Friedhelm Winter
Katharina Schüttler : Greta Müller
Ludwig Trepte : Viktor Goldstein
Miriam Stein : Charlotte
Mark Waschke : Lieutenant-colonel Dorn
Christiane Paul : Lilija
Sylvester Groth : Hiemer
Henriette Richter-Röhl : Hildegard
Götz Schubert : Docteur Jahn
Bernd Michael Lade : Feldwebel Krebs
Maxim Mehmet : Hauptmann Feigl
Alina Levshin : Alina, une Polonaise de Varsovie
Samuel Finzi : père de Viktor
Dorka Gryllus : mère de Viktor
Johanna Gastdorf : mère de Winter
Peter Kremer : père de Winter
Anne Diemer : femme de Dorn
Trystan Pütter : Bertok
David Zimmerschied : Schneider
Joel Basman : Bartel
Antonio Wannek : Koch
Lucas Gregorowicz : chef de la police des partisans
Benjamin Trinks : Eins
Michael Ihnow : Francizek
Ludwig Blochberger : Andrew Freitag
Hildegard Schroedter : infirmière en chef allemande
Tino Mewes : Zwei

Mon avis : Des œuvres sur la seconde guerre mondiale, il en existe une quantité pour le moins impressionnante au point même que, je pense qu’il serait malaisée d’en quantifier la totalité, cependant, des œuvres qui nous montrent le conflit vu de côté allemand, je ne suis pas sûr qu’il en existe des masses ; certes, de mémoire, il y a bien La chute qui s’attarde sur les derniers jours d’Adolf Hitler pour ne citer qu’un exemple flagrant, mais des œuvres dont les protagonistes principaux sont des soldats allemands, et ce, sans qu’ils ne soient diabolisés, la chose est bien plus rare. Du coup, près de sept décennies après la fin de la guerre et la capitulation du régime nazi, telle ne fut pas ma surprise de découvrir ce Generation WarUnsere Mütter, unsere Väter en vo, c’est-à-dire, Nos mères, nos pères, ce qui en fait un titre moins commercial mais plus conforme au contenu de l’œuvre – une mini-série en trois parties qui nous dévoilait le destin de cinq amis – deux frères soldats sur le front de l’est, une infermière, une chanteuse et un tailleur juif – séparés par la guerre et qui, comme on peut s’en douter, n’en sortiront pas indemnes. Mais si le synopsis en lui-même avait de quoi etre attractif, au vu de la rareté de la chose, le contenu de cette série fut à la hauteur de mes espérances et ce, pour de multiples raisons. Déjà, ici, le soldat allemand n’est pas diabolisé (enfin, en dehors de quelques cas) mais n’est présenté, au final, que comme ce qu’il était avant tout, c’est-à-dire, un pauvre mec partant se faire tuer pour sa patrie la tête pleine de grandes idées, mais si on échappe à la traditionnelle équation allemand = salaud, force est de constater que sans complaisance aucune, on assiste, au fil des épisodes, au basculement de ces hommes qui, devant les horreurs de la guerre, perdent toute illusions sur celle-ci, leurs chefs ou deviennent de simples machines à tuer. Ensuite, si les horreurs du régime nazi et d’une bonne partie de ses troupes ne sont en aucune façon occultées, bien au contraire, leurs adversaires ne valent guère mieux, surtout pour ce qui est du front de l’est, le plus terrible. Du coup, Generation War, c’est avant tout une descente aux enfers, une descente aux enfers pour des hommes qui se voyaient en héros et qui perdront rapidement leurs illusions avant de perdre tout bonnement leur vie, mais aussi, une descente aux enfers pour les populations civiles, victimes des barbaries des deux camps tandis qu’au final, au beau milieu d’un tas de ruines et devant tant de drames, les survivants, bouleversés, changés et traumatisés a jamais ne finissent par constater que le dicton qui dit que ce sont les meilleurs qui partent les premiers est bel et bien une réalité… Excellente mini-série allemande, Generation War est la preuve parfaite que l’on peut encore créer des œuvres originales et excellentes sur une période de notre histoire où l’on a parfois l’impression que tout fut dit : abordant le conflit du côté de l’ennemi, servi par une flopée d’acteurs tout simplement à la hauteur et magnifié par un ton certes dramatique mais nécessaire, je n’aurai eu, finalement, qu’un seul regret, qu’il n’y ait pas eu un quatrième épisode, ne serait-ce que pour connaitre le sort des survivants dans l’Allemagne de l’après-guerre, mais en dehors de cela, on n’était pas loin de la perfection…


Points Positifs :
- Tout d’abord, l’originalité de l’intrigue qui nous présente, une fois n’est pas coutume, la seconde guerre mondiale vue du côté allemand ; c’est tellement rare qu’il faut le souligner.
- Du coup, le soldat allemand (enfin, en dehors des traditionnels salauds qui l’étaient vraiment et sur lequel il n’y a rien à dire) est présenté de façon plus humaine, avec ses bons et mauvais côtés, ses espoirs et ses désillusions, ses envies, ses doutes, etc.
- C’est violent, très violent même et aucune des horreurs de la guerre, surtout sur le front de l’est où elle fut la plus terrible, n’est épargnée au spectateur ; mais bon, a quoi aurait servi une œuvre édulcorée ?!
- Toute une flopée d’acteurs que je ne connaissais pas mais qui n’en sont pas moins excellents et qui collent parfaitement à leurs rôles.
- Décors, costumes, scènes de combats, reconstitutions diverses : mine de rien, une série en Allemagne, ça a tout de même plus de gueule et plus de moyens que ses équivalents français.

Points Négatifs :
- L’un des gros défauts de cette mini-série, si ce n’est le gros défaut de celle-ci est la facilité avec laquelle les protagonistes principaux ont le chic pour se croiser au cours de l’intrigue : le front de l’est s’étalait sur des milliers de kilomètres mais bon, tout ce petit monde semble etre au même endroit ?! Bon, je veux bien que des coïncidences surviennent de temps en temps mais là, c’était le pompon.
- Nous laisser incertains sur le sort des protagonistes à la fin d’un épisode, ça marche une fois mais pas forcément deux…
- Peut-être bien qu’un quatrième épisode, s’intéressant au sort des protagonistes dans l’immédiat après-guerre, n’aurai pas été superflu ; mais bon, là, il s’agit davantage d’une envie personnelle que d’un réel défaut.

Ma note : 8/10

jeudi 28 août 2014

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX – LES DEUX TOURS


LE SEIGNEUR DES ANNEAUX – LES DEUX TOURS

Après la mort de Boromir et la disparition de Gandalf, la Communauté s'est scindée en trois. Perdus dans les collines d'Emyn Muil, Frodon et Sam découvrent qu'ils sont suivis par Gollum, une créature versatile corrompue par l'Anneau. Celui-ci promet de conduire les Hobbits jusqu'à la Porte Noire du Mordor. A travers la Terre du Milieu, Aragorn, Legolas et Gimli font route vers le Rohan, le royaume assiégé de Theoden. Cet ancien grand roi, manipulé par l'espion de Saroumane, le sinistre Langue de Serpent, est désormais tombé sous la coupe du malfaisant Magicien. Eowyn, la nièce du Roi, reconnaît en Aragorn un meneur d'hommes. Entretemps, les Hobbits Merry et Pippin, prisonniers des Uruk-haï, se sont échappés et ont découvert dans la mystérieuse Forêt de Fangorn un allié inattendu : Sylvebarbe, gardien des arbres, représentant d'un ancien peuple végétal dont Saroumane a décimé la forêt...


Le Seigneur des anneaux – Les Deux Tours
Réalisation : Peter Jackson
Scénario : Peter Jackson, Fran Walsh, Philippa Boyens et Stephen Sinclair, d'après le roman éponyme de J. R. R. Tolkien
Musique : Howard Shore
Production : New Line Cinema
Genre : Fantasy
Titre en vo : The Lord of The Rings – The Two Towers
Pays d’origine : Nouvelle-Zélande, États-Unis
Parution : 5 décembre 2002
Langue d'origine : anglais
Durée : 235 min

Casting :
Elijah Wood : Frodon Sacquet
Ian McKellen : Gandalf
Viggo Mortensen : Aragorn
Sean Astin : Sam Gamegie
Andy Serkis : Gollum/Sméagol
John Rhys-Davies : Gimli
Orlando Bloom : Legolas
Billy Boyd : Pippin
Dominic Monaghan : Merry
Christopher Lee : Saroumane
Miranda Otto : Éowyn
Karl Urban : Éomer
Bernard Hill : Théoden
Liv Tyler : Arwen
Brad Dourif : Gríma « Langue de Serpent »
David Wenham : Faramir
Hugo Weaving : Elrond
Cate Blanchett : Galadriel
Craig Parker : Haldir
John Rhys-Davies (voix) : Sylvebarbe
Sean Bean : Boromir
John Noble : Denethor

Mon avis : Il m’aura fallu presque un mois complet pour que, après vous avoir proposé sur ce blog la critique de l’adaptation cinématographique du premier volet du Seigneur des Anneaux, j’eu l’occasion de m’atteler au visionnage de sa suite, ou plutôt, le revisionage puisque j’ai eu a maintes occasions le plaisir de le regarder, je veux bien évidement parler des Deux Tours dont voici ma critique. Bon, bien évidemment, presque douze ans après sa sortie et donc, comme je l’ai dit, pas mal de visionnages de cette œuvre, l’émerveillement des débuts n’est plus aussi intense, ce qui, quelque part, est assez normal. Cependant, si le plaisir de la découverte s’en est aller depuis fort longtemps désormais, force est de constater que, même avec pas mal de recul, nous nous trouvons une fois de plus devant une adaptation pour le moins excellente et que je n’ai aucun problème à reconnaitre que si l’on peut ne pas etre d’accord avec tous les choix de Peter Jackson, son travail sur l’intégralité de cette exceptionnelle saga qu’est Le Seigneur des Anneaux est excellent. Alors bien entendu, on pourrait tiquer sur pas mal de choses et justement, si l’on devait comparer Les deux Tours à La Communauté de l’Anneau, ce dernier passait mieux pour ce qui était du respect de l’œuvre originale car hélas, du moins à mes yeux, ici, Jackson commence à s’éloigner petit à petit du texte de Tolkien et, entre l’omniprésence de Liv Tyler (et encore, heureusement n’est-elle pas venu au Gouffre de Helm comme Peter Jackson le souhaitait au départ) qui n’apporte pas grand-chose au scénario, l’aide d’une troupe d’Elfes alors que ceux-ci n’interviennent pas dans le roman ou bien, l’absence d’Arachné qui est reléguée dans le troisième film, force est de constater que Les deux Tours, version film, diverge un peu trop par moments avec sa version papier. Enfin, ce ne sont que des points où certains me rétorqueront que tout réalisateur a sa propre vision mais bon, si je ne nie pas la chose, quand je vois Legolas user d’un bouclier comme d’une planche de surf, j’ai un peu de mal avec la vision de Jackson… Si l’on ajoute à cela pas mal de longueurs que je n’avais pas forcément ressenti dans le film précédant, qui plus est, accentués parce que j’ai la version longue et vous comprendrez que je ne suis pas forcément un grand fan du second volet du Seigneur des Anneaux. Pourtant, cela reste un bon film et quasiment tout le bien que j’avais pu dire dans ma critique de La Communauté de l’Anneau est encore valable ici mais a un moment donné, ce film, je l’ai vu pas mal de fois, j’ai bien plus de recul désormais et je ne peux pas, ne peux plus passer ses défauts sous silence…


Points Positifs :
- Une fois de plus, il n’y a rien à redire quant au fait que Peter Jackson a su retranscrire, par le biais de ses adaptations, l’univers de Tolkien comme jamais il ne l’avait été auparavant et comme, sans nul doute, il ne le sera plus jamais dans l’avenir. Alors bien entendu, l’effet de surprise et d’émerveillement du premier film est passé, mais quel plaisir de retrouver la Terre du Milieu et de découvrir des nouveaux lieux que, jusqu’ici, on ne pouvait qu’imaginer en lisant le roman original.
- Rien à ajouter de plus pour ce qui est des acteurs : le casting est tout bonnement parfait mais comment ne pas faire une petite mention a Andy Serkis qui joue ici le rôle de Gollum (bien aidé par les effets spéciaux, certes) et qui est tout bonnement parfait.
- Effets spéciaux, décors, costumes : oui, bon bah comme pour le film précédant, il n’y a rien à redire.
- Une nouvelle fois, chapeau bas a Howard Shore pour sa bande originale qui, ici, Rohan oblige, se teinte d’ambiances celtiques du plus bel effet.

Points Négatifs :
- Malheureusement, Peter Jackson s’est cru bon de rentabiliser au maximum le salaire de Liv Tyler en nous la faisant apparaitre bien trop souvent dans le film ; du coup, ses scènes sont les plus pénibles mais en plus, elles n’apportent strictement rien à l’intrigue…
- Mais que viennent faire les elfes au Gouffre de Helm !?
- C’était ce qui m’avait le plus choqué lorsque j’ai regardé ce film pour la toute première fois : l’absence d’Arachnée qui n’apparaitra que dans Le retour du Roi.
- Pas mal de longueurs tout au long du film, surtout dans sa version longue où certes, certaines scènes supplémentaires sont utiles et apportent un plus mais à côté de ça, on se tape des longs passages avec des paysans du Rohan qui ont peur avec toujours la même musique en bande son… au début, ça passe, au bout de la quinzième fois, on en a plus que marre !
- Legolas qui surf sur un bouclier, le lancer de nain avec Gimli… c’est parti pour les scènes ridicules !

Ma note : 8/10

lundi 25 août 2014

MON NOM EST PERSONNE


MON NOM EST PERSONNE

Constatant qu'il prend de l'âge, Jack Beauregard, légendaire pistolero, songe à rengainer ses colts et à quitter l'Ouest pour l'Europe, où il compte achever paisiblement sa vie. Mais l'argent du voyage lui manque. C'est à ce moment que débarque un jeune aventurier énigmatique. Il se fait appeler Personne et voue à Jack une admiration sans bornes, quelque peu encombrante. Il aimerait que son héros affronte les 150 hors-la-loi qui forment la redoutable Horde sauvage. Ces derniers, qui se sont déjà rendus coupables de l'assassinat du frère de Jack, ont leur propre idée sur la question. Ils tentent de prendre les devants et, moyennant finances, proposent à Personne d'abattre Jack...


Mon nom est Personne
Réalisation : Tonino Valerii
Scénario : Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi
Musique : Ennio Morricone
Production : Titanus Distribuzione
Genre : Western Spaghetti
Titre en vo : Il mio nome è Nessuno
Pays d’origine : Italie
Parution : 13 décembre 1973
Langue d'origine : italien, anglais
Durée : 117 min

Casting :
Henry Fonda : Jack Beauregard
Terence Hill : Personne
Jean Martin : Sullivan
Geoffrey Lewis : le leader de la Horde sauvage
R. K. Armstrong : l'homme à la bombe (Honnest John)
Karl Braun : Jim
Leo Gordon : Red
Steve Kanaly : le faux barbier
Mark Mazza : le pistollero en noir (Don John)
Neil Summers : l'Anguille (Squirell)
Mario Brega : Pedro
Piero Lulli : le shérif
Benito Stefanelli : Porteley
Raimus Peets : Big Gun
Antoine Saint-John : Scape
Franco Angrisano : le conducteur de train

Mon avis : Il apparait évidant, même plus de quarante ans après sa sortie, que s’il y a bien un western spaghetti où le public n’arrive pas à se mettre d’accord, c’est bel et bien ce Mon nom est Personne, qui, pour la petite histoire et pour la énième fois (car certains ne l’ont toujours pas compris) n’est pas de Sergio Leone, celui-ci s’étant contenté de l’idée générale d’ensemble et – ce qui fera hurler certains – de réaliser les scènes les plus cocasses du film. Car justement, et c’est là le problème de Mon nom est Personne, il existe une multitude de façons de considéré ce film : certains n’y verront qu’un western spaghetti de plus et passerons rapidement leur chemins, d’autres, une belle métaphore sur la fin de l’ouest sauvage et de l’entrée de plein pied dans le vingtième siècle et le monde moderne, à la fois plus cruel et plus fantasque, enfin, d’autres y verront le vibrant hommage fait à un genre, le western américain, par justement, ceux qui l’ont, en quelque sorte, tuer et enterré, ces sacrés italiens qui avaient bouleverser le genre avec, en tête d’affiche, le grand Sergio Leone. Mais en fait, selon moi, tout cela se vaut et oui, Mon nom est Personne, c’est un peu tout cela : hommage, métaphore et même, oui, même une superbe parodie car comment ne pas l’etre avec la présence d’un certain Terence Hill, porte étendard du western comique de bas-étage avec ses Trinita !? Or, si la rencontre Terence Hill/Henri Fonda avait de quoi surprendre, si le fait que Leone choisisse le premier alors qu’il détestait Trinita l’était encore plus, quatre décennies plus tard, quel régal de revoir pour la énième fois Mon nom est Personne, de vibrer a la musique d’Ennio Morricone, de rigoler bêtement devant les facéties de Terence Hill qui flirtent pourtant avec le grand n’importe quoi, mais aussi, et surtout, comment ne pas s’émouvoir de cette belle histoire d’amitié entre une légende de l’ouest sauvage, Henri Fonda, qui n’aspire qu’à une seule chose, prendre une retraite bien méritée, et ce jeune chien fou de Terrence Hill qui n’aspire qu’à une seule chose, le faire partir en beauté !? Alors oui, c’est une parodie d’un genre hautement plus sérieux, oui, certains gags sont plus que limites, mais quel beau film, oui, quel beau film lorsque l’on sait lire entre les lignes…


Points Positifs :
- Incontestablement un superbe hommage à un cinéma, un genre et des acteurs tombés en désuétude et ce, justement par ceux qui les ont rendus obsolètes ; d’une simple parodie a la Trinita, nous avons au final une déclaration d’amour au western américain… mais à la sauce italienne.
- De même, comment ne pas voir dans cette intrigue le remplacement des anciennes générations par les nouvelles, le passage d’un siècle insouciant a un autre qui s’avérera bien plus cruel ainsi que cet immodéré d’un fan pour son idole.
- Une rencontre a priori incongrue entre deux hommes, deux acteurs que tout oppose, Terrence Hill qui nous fait son Trinita habituel et Henri Fonda qui est, lui, la classe à l’état pur, et pourtant, ça marche, et pas qu’un peu !
- Une bande originale où officie Ennio Morricone est toujours parfaite et même s’il s’auto-parodie ici, au final, nous avons droit à des titres inoubliables.
- N’empêche, Henri Fonda, seul, face à 150 fils de putes qui chevauchent a bribe abattues, ça en jette, non !?
- Quelques petites répliques cultes et quelques scènes franchement drôles.

Points Négatifs :
- Justement, si certaines scènes sont drôles et que je reconnais que même si je les connais par cœur, je ris toujours autant, d’autres sont plus qu’exagérées et flirtent dangereusement avec le ridicule…

Ma note : 9/10

vendredi 22 août 2014

PRIMEVAL – SAISON V


PRIMEVAL – SAISON V

Des créatures préhistoriques apparaissent aux quatre coins de l'Angleterre. Entre plusieurs époques des portes temporelles s’ouvrent d’un coup, sans explication. Bon nombre d'animaux disparus depuis plusieurs millions d'années réapparaissent et sèment le trouble dans la ville. Philip Burton travaille avec Connor sur son mystérieux projet, ce qui ne fait que réveiller la curiosité et la méfiance de Matt et Abby. Pendant ce temps, les anomalies deviennent de plus en plus fréquentes, au point de décourager l'équipe. Philip aboutit à son projet révolutionnaire pour le bien de l'humanité mais cela se transforme en catastrophe menaçant le monde entier.


Primeval – Saison 5
Réalisation : Cillia Ware, Jamie Payne, Mark Everest, Andrew Gunn, Nick Murphy, Richard Curson Smith, Tony Miichell, Matthew Thompson et Robert Quinn
Scénario : Tim Haines, Adrian Hodges, Paul Mousley, Steve Bailie, Bev Doyle, Richard Kurti, Cameron McAllister et Paul Farrell
Musique : Dominik Scherrer et Stephen McKeon
Production : ITV Productions, Impossible Pictures, Pro 7, Treasure Entertainment, M6 Films
Genre : Fantastique, science-fiction, action
Titre en vo : Primeval 5
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : ITV1
Diffusion d’origine : 24 mai 2011 – 28 juin 2011
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 45 minutes

Casting :
Ciaran McMenamin : Matthew « Matt » Anderson
Andrew Lee Potts : Connor Temple
Hannah Spearritt : Abby Maitland
Ben Mansfield : Capitaine Becker
Ruth Kearney : Jessica « Jess » Parker
Ben Miller : James Lester
Alexander Siddig : Sir Philip Burton
Ruth Bradley : Lady Emily Merchant
Janice Byrne : April Leonard

Mon avis : Il me semble pour le moins évidant que Primeval ne devrait pas etre la meilleure série de cette année 2014 (en disant cela, je parle pour moi vu que je l’ai découverte il y a quelques mois) mais qu’elle restera comme la plus marquante, cela, j’en suis intimement convaincu, car bon, comment dire, entre mars dernier, où je mettais lancer dans le visionnage de la première saison de Primeval, et août, pour ce qui fut de la cinquième et ultime saison de la série, comment ne pas reconnaitre que ces derniers mois, j’en aurai bouffer du dinosaure, des anomalies et des intrigues parfois abracadabrantesques mais souvent sympathiques !? Car Primeval (ou Nick Cutter et les Portes du Temps puis Les Portes du Temps lorsque le personnage principal est mort, en français), c’était un peu cela, mais aussi, des personnages hautement sympathiques, une certaine dose d’humour, des drames car il y eut des morts et tout un tas d’incohérences qui auraient été impardonnables ailleurs mais qu’ici, on acceptait ou excusait avec une certaine bienveillance… il faut dire que rien que pour voir tous ces dinosaures et ces autres créatures préhistoriques se balader du coté de Londres, rien que pour l’humour pince sans rire de Lester et, après tout, reconnaissons-le, rien que pour passer un bon moment sans grosses prises de têtes, Primeval était parfait. Parfait mais pas exempt de défauts, hélas, et justement, cette cinquième et dernière saison ne dérogea pas à la règle : déjà, six petits et misérables épisodes, c’est peu, bien trop peu et à ce compte-là, il aurait mieux valu que tout cela soit inclus dans la quatrième saison tant les deux étaient liées… et pauvres en épisodes. Ensuite, vu comment le casting a évolué au fil des ans, comment ne pas regretter quelques anciens, regretter une certaine insouciance des débuts alors que dans cette dernière saison, on ne nous parle que de fin du monde. Alors, je me dis que malgré une fin plus ou moins ouverte qui laissait présager une suite qui ne vint jamais, il était peut-être grand temps que Primeval s’achève, évitant ainsi la saison de trop : ce fut sympa et drôle jusqu’au bout et puis, rien que pour les dinosaures et l’idée d’ensemble, oui, ce fut, du moins à mes yeux, une belle expérience qui, quelque part, va me manquer désormais…


Points Positifs :
- Bien évidement, une fois de plus, les effets spéciaux sont de fort bonne qualité et c’est toujours un plaisir que de retrouver tous ces dinosaures et autres créatures préhistoriques déambuler au beau milieu de Londres.
- Un casting qui a pas mal changé en cinq saisons mais auquel on reste attaché, que ce soit pour les plus anciens que les nouveaux que l’on a découvert dans la saison précédente.
- Une certaine dose d’humour même si ce dernier est un peu moins présent dans cette dernière saison, plus sérieuse ; mais bon, tant qu’il y a Lester…
- Les deux derniers épisodes qui clôturent en beauté la série.

Points Négatifs :
- Il aura fallu attendre l’avant dernier épisode de la cinquième saison de la série pour qu’enfin, le grand public, par la force des choses, découvre véritablement les anomalies ! Ce fut la grosse, la très grosse incohérence de Primeval tout au long de la série car bon, comment dire, si dans le passé, on aurait pu estimer qu’un gouvernement aurait pu dissimuler de telles apparitions d’animaux préhistoriques (et encore), de nos jours, avec les téléphones portables et internet, qui peut bien croire que le grand public ne se soit aperçu de rien !?
- Six misérables petits épisodes, c’est peu, trop peu même, surtout que, du coup, les scénaristes ne peuvent pas développer l’intrigue et on se tape la saison au pas de charge.
- Une fin ouverte, qui laisse entrevoir que ce n’est pas fini… or, c’est bel et bien la fin pour Primeval (si je mets de côté la version canadienne), du coup, je trouve la dernière minute franchement hors de propos : autant clore les anomalies une bonne fois pour toute ou laisser planer le mystère plutôt que de… enfin, ceux qui ont vu la série savent de quoi je parle.
- Euh, il s’en sort comment Matt à la fin parce que bon, franchement, ce n’est pas crédible pour un sou !
- Bon, il était tout de même un peu de temps que ça s’achève finalement, non ? C’était sympa, j’ai bien aimé mais au bout d’un moment, ca commençait à tourner en rond.

Ma note : 6,5/10