mardi 30 juin 2020

LE CHÂTEAU DES AMES DAMNÉES


LE CHÂTEAU DES AMES DAMNÉES

Par-delà les collines et les marais hantés, là où le soleil perd de son intensité avant de disparaître, se dresse le lugubre château de l'archidémon Capon. Depuis la nuit des temps, cet ennemi juré de l'humanité traque les mortels pour s'emparer de leur âme et les livrer pour l'éternité aux tortures les plus cruelles et les plus diaboliques dans son antre infernal. Enfin, on en vient à connaître le secret magique qui permettra d'anéantir le monstre. Et c'est à VOUS qu'est confiée cette périlleuse mission. Mais saurez-vous libérer le monde de cet abominable fléau, ou viendrez-vous grossir les rangs des victimes de Capon ? Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. Vous seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance...


Le Château des Ames Damnées
Série : Dragon d'Or n°5
Auteur : Dave Morris et Yves Newnham
Illustration de la couverture : Bruno Elettori
Illustrations intérieures : Leo Hartas
Titre original : Castle of Lost Souls
Traduction : Mona de Pracontal
Année de l’édition Anglaise : 1985
Sortie de l'édition Française : mai 1986
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 309

Mon avis : Il faut être totalement objectif et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est-à-dire, la critique du Château des Ames Damnées, cinquième volet de Dragon d’Or, force est de constater que celui-ci nous prouve, une fois de plus, que cette série de Livres dont vous êtes le Héros fut nettement inférieure, qualitativement parlant, aux célèbres Défis Fantastiques ou, bien entendu, à Loup Solitaire. Pourtant, quelques espoirs étaient permis avec ce nouveau LDVELH : en effet, le retour, aux manettes, de Dave Morris, excellent conteur comme chacun sait, avait de quoi nous faire espérer que ce Château des Ames Damnées allait nous entrainer dans une aventure peut-être pas exceptionnelle mais, au moins, suffisamment captivante pour nous faire passer un bon moment. Or, à mon grand regret, il n’en n’est rien… Certes, il y a quelques bonnes idées tout au long du chemin que l’on va parcourir pour parvenir jusqu’à la forteresse de Capon, cependant, une fois que l’on parvient à celle-ci, on peut, sans le moindre problème, parler de déception tant cette dernière brille par son peu de difficulté. De même, Dave Morris est toujours aussi doué pour nous proposer moult scènes peu communes et nous surprendre par la rencontre de quelques protagonistes innatendu, cependant, le manque d’originalité de l’ensemble, son manque de challenge évident et son coté déjà-vu fait que l’on ressort de ce cinquième volet de Dragon d’Or avec la désagréable impression que, plus on avance dans cette série, moins on y trouve un quelconque intérêt. Dommage, elle était bien prometteuse au début pourtant…


Points Positifs :
- Toute la première partie, avant que l’on ne parvienne à la forteresse, est plutôt réussie et nous fera voir du pays : déambulations dans une citée, voyage dans les bois puis, pour finir, dans un marais. Oui, il y a de quoi faire surtout que l’on y fait quelques rencontres intéressantes.
- Dave Morris est, indéniablement, un bon narrateur, ce qui fait qu’il n’a pas son pareil pour nous entrainer dans une aventure plutôt plaisante et nous surprendre de par tout un tas de bonnes idées, au cours de celle-ci.
- Pour ce qui est des dessins, les fans de Leo Hartas seront ravis de retrouver cet artiste au style certes particulier mais oh combien talentueux.
- Il existe plusieurs chemins pour parvenir au but final, ce qui est toujours une bonne chose.

Points Négatifs :
- Un manque d’originalité pour le moins flagrant. Il faut dire que, au bout d’un moment, on commence à en avoir marre de ces forteresses soit disant infernales et qui se ressemblent toutes.
- Ici, comme c’est souvent le cas dans Dragon d’Or, le chemin est nettement plus intéressant que la destination finale, la fameuse forteresse dont on nous vantait les immenses dangers. Visiblement, ceux-ci brillent par leur absence et on a plutôt tendance à s’y balader tranquillement…
- Capon est tout sauf un boss charismatique, bien au contraire.
- Le traditionnel système de combat des Dragon d’Or qui laisse une place total au hasard.

Ma note : 5/10

lundi 29 juin 2020

BABEL


BABEL

En plein désert marocain, un coup de feu retentit. Il va déclencher toute une série d'événements qui impliqueront un couple de touristes américains au bord du naufrage, deux jeunes Marocains auteurs d'un crime accidentel, une nourrice qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une adolescente japonaise rebelle dont le père est recherché par la police à Tokyo. Séparés par leurs cultures et leurs modes de vie, chacun de ces quatre groupes de personnes va cependant connaître une même destinée d'isolement et de douleur...


Babel
Réalisation : Alejandro González Iñárritu
Scénario : Alejandro González Iñárritu, Guillermo Arriaga
Musique : Gustavo Santaolalla
Production : Anonymous Content, Zeta Film, Central Films, Media Rights Capital
Genre : Drame
Titre en vo : Babel
Pays d'origine : Etats-Unis, Mexique, France
Langue d'origine : anglais, espagnol, arabe, japonais, français, berbère
Date de sortie : 27 octobre 2006
Durée : 143 mn

Casting :
Brad Pitt : Richard Jones
Cate Blanchett : Susan Jones
Adriana Barraza : Amelia Hernández
Gael García Bernal : Santiago
Rinko Kikuchi : Chieko Wataya
Kōji Yakusho : Yasujiro Wataya
Satoshi Nikaido : Detective Kenji Mamiya
Boubker Ait El Caid : Yussef
Said Tarchani : Ahmed
Elle Fanning : Debbie Jones
Nathan Gamble : Mike Jones
Mohamed Akhzam : Anwar
Driss Roukhe : Alarid
Mustapha Rachidi : Abdullah
Abdelkader Bara : Hassan
Wahiba Sahmi : Zohra
Peter Wight : Tom
Harriet Walter : Lilly
Michael Maloney : James
Clifton Collins, Jr. : Officier de la douane
Michael Peña : Officier John
Yuko Murata : Mitsu
Shigemitsu Ogi : le dentiste
Ayaka Komatsu : le top model en bikini

Mon avis : Il existe plusieurs catégories de films, mais en gros, on pourrait, après moult regroupements et simplifications, en choisir deux : celles au scénario simple et destiné au grand public, puis, les autres, nettement plus complexes et, soit disant, réservées à une quelconque élite. Bien évidement, on pourrait remettre en question cette classification on ne peut plus simpliste : après tout, dans la première, il existe d’excellentes œuvres, voir de véritables monuments du cinéma alors que dans la seconde catégorie, sous couvert de ce que les bobos appelleront l’art, l’on trouve parfois d’indicibles horreurs irregardables, voir carrément de belles bouses. Quant à ceux qui prétendent que l’on ne peut passer de l’un à l’autre genre, sincèrement, c’est ridicule : après tout, l’ont peut parfaitement aimer la filmographie de Bergman et rigoler devant Fantomas. Bref, tout ceci pour vous dire que Babel, malgré la présence accrocheuse d’un Brad Pitt et d’une Cate Blanchett – ces deux-là étant plutôt synonymes de grosses productions américaines – rentre plutôt dans la deuxième catégorie citée précédemment, ce, en raison de la complexité de son scénario, de ses multiples intrigues qui défilent en parallèle sous nos yeux, mais aussi, de par son coté mélancolique qui nous amène à réfléchir… Bref, voilà une œuvre qui, je n’en doute pas, en fera fuir plus d’un, ce qui, selon moi est fort dommage tant je considère Babel comme étant une pure merveille ! Mais bon, je plaide dans le désert et j’en suis conscient : les amateurs de bourrinages tout azimut n’apprécieront pas Babel et l’on n’y changera rien… Mais alors, quid, donc, de ces fameuses qualités qui ont fait que j’ai été tellement enthousiasmé par ce film ? Disons que après les pures merveilles qu’avaient été Amours Chiennes et 21 Grammes, on retrouve un Alejandro González Iñárritu fidèle à lui-même et qui, une fois de plus, utilise a nouveau les mêmes procédés qui ont fait de lui un des meilleurs réalisateurs actuels : plusieurs sous-intrigues sans lien apparents entre elles, individus marqués par la vie et réunis par le destin a la suite d’un événement, véritable nœud gordien de l’intrigue qui, le plus souvent, ne se révèle que vers la fin. Ainsi, dans Babel, l’élément déclencheur, c’est une simple balle tirée par un petit berger marocain par vantardise et qui va lier, aussi incroyable que cela puisse paraître, son sort et celui de sa famille, mais aussi celui d’un couple de touristes américains, d’une nounou mexicaine se rendant au mariage de son fils en compagnie des deux enfants dont elle à la garde et, pour finir, d’une jeune japonaise sourde muette, visiblement perturbée après la mort de sa mère et dont les relations avec les autres ne sont pas simples. Et c’est là qu’est tout le génie de Babel : ces différentes destins croisés, qui, a priori, n’ont pas grand-chose a voir – franchement, bien malin celui qui devinera ce que la jeune japonaise à a voir avec le reste – entre elles vont se mêler, au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue jusqu’au dénouement final, ou plutôt devrais je dire, les dénouements, car, malgré le fait qu’un lien existe entre les divers récits, ceux-ci gardent toujours leurs particularités et leur fil conducteur… A la fois dramatiques, sombres et pessimistes, ces multiples intrigues avec, chacune, ses protagonistes franchement marquants, sauront transporter le spectateur dans une œuvre franchement réussie et captivante, qui restera longtemps dans les annales, et qui fait de Babel, un superbe film à voir absolument… quelque part, comme chaque œuvre d’Alejandro González Iñárritu, mais, sur ce point, ce n’est plus vraiment une surprise…


Points Positifs :
- On pourrait croire que Alejandro González Iñárritu peine à se renouveler puisqu’il use, pour la troisième fois, des mêmes procédés narratifs, cependant, malgré cela, le réalisateur mexicain réussi la gageure de nous livrer, une fois de plus, une œuvre que l’on peut qualifier sans exagération aucune d’exceptionnelle, Babel étant, peut-être, le film le plus aboutit de sa trilogie…
- Comme il est de coutume dans les premiers films de Iñárritu, nous avons droit a plusieurs intrigues qui semblent, a priori, ne rien avoir les unes avec les autres, ce, jusqu’au moment où l’on se rend compte que celles-ci sont bien évidement liées entre elles. Au demeurant, ici, bien malin est celui qui devinera comment tout cela est lié !
- Un casting qui mélange fort habillement têtes d’affiches hollywoodiennes, acteurs mexicains, japonais, marocains et pas mal d’inconnus du grand public qui, ma foi, ne dénotent absolument pas dans l’ensemble. Il faut dire que tout ce petit monde est fort inspiré et apporte une touche de crédibilité aux diverses intrigues.
- Babel est, bien entendu, une œuvre qui nous amène à réfléchir : ici, le propos est plus universitaliste que d’habitude mais cela fonctionne toujours aussi bien. A coté de cela, on retrouve des thématiques plus terres à terre comme l’amour, la perte d’un enfant, la difficulté de communication, etc.
- La bande originale, magnifique, de Gustavo Santaolalla.

Points Négatifs :
- Comme cela avait déjà été le cas avec Amour Chiennes et 21 Grammes, Babel est une œuvre qui n’est absolument pas faite pour le grand public, ce, pour de multiples raisons qui, accessoirement, en font sa force et tout son intérêt. Un film pour un certain public cultivé ? Quelque part, et c’est malheureux à dire, oui…

Ma note : 8,5/10

samedi 27 juin 2020

NORTHLANDERS – LE LIVRE ISLANDAIS


NORTHLANDERS – LE LIVRE ISLANDAIS

Ce deuxième tome de Northlanders se compose de quatre récits :
- Sur Aucune Carte : en 760, Dag et son équipage sont perdus en pleine mer. L'équipage est prêt, à tout moment, à passer le capitaine par-dessus bord mais celui-ci les convainc de poursuivre, dans l'espoir d'accoster. Mais la terre ferme sera-t-elle vraiment le salut, pour Dag ?
- Sven L'immortel : La suite de Sven le revenant, un récit commencé dans le premier tome. Sven et Enna vivent désormais sur les iles Féroé, avec leurs enfants. Hélas, la légende de Sven le Revenant attire les guerriers en quête de gloire et les deux parents doivent maintenant protéger leur famille...
- La Jeune Fille dans la Glace : Jon est un vieil homme vivant de sa pêche. Son malheur provient du fait qu'il réside sur une terre déchirée par les conflits locaux. Un jour, Jon découvre le corps d'une jeune fille, parfaitement conservé dans la glace. Que va-t-il faire ?
- La Trilogie Islandaise : de 871 à 1260, l'histoire de la lutte pour le pouvoir entre les Belgarsson et les Hauksson, vue à travers les yeux de ces derniers.


Northlanders – Le Livre Islandais
Scénario : Brian Wood
Dessins : Fiona Staples, Davide Gianfelice, Becky Cloonan, Paul Azaceta, Declan Shalvey, Danijel Zezelj
Encrage : Fiona Staples, Davide Gianfelice, Becky Cloonan, Paul Azaceta, Declan Shalvey, Danijel Zezelj
Couleurs : Dave McCaig
Couverture : Massimo Carnevale
Genre : Historique
Editeur : Vertigo Comics
Titre en vo : Northlanders – The Icelandic Saga
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 08 novembre 2016
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 19 septembre 2014
Nombre de pages : 305

Liste des épisodes
Northlanders 29
Northlanders 20
Northlanders 35-36
Northlanders 42-50

Mon avis : Il y a de cela quelques semaines, j’avais eu le plaisir de vous parler du premier tome de Northlanders, comics du sieur Brian Wood et qui, comme son nom l’indique, s’intéressait aux célèbres hommes du nord, les fameux vikings. Une belle réussite, indéniablement, surtout pour celles et ceux qui sont fans de ces guerriers nordiques qui, pendant des siècles, ont fait trembler l’Occident Chrétien et qui sont restés dans l’Histoire comme étant des barbares sanguinaires alors que, comme c’est souvent le cas, la vérité est bien souvent fort différente. Brian Wood, passionné par la sujet, s’était donc atteler a nous proposer une vision plus proche de la réalité de ce peuple dans son Northlanders et les éditions Urban, chez nous, ont eu la fort bonne idée de nous proposer l’intégralité de la série dans le désordre, certes, mais par classement géographique : ainsi, après la Grande-Bretagne et en attendant, dans le prochain volet, le continent européen, ce second album est consacré à… l’Islande ! Bon, pour ma part, c’était le volet que j’attendais le plus car, après avoir visité cette île sauvage bénie des dieux, il y a de cela deux ans, j’avais hâte de découvrir les épisodes de Northlanders qui s’y déroulaient, l’Islande, accessoirement, étant sans nul doute le meilleur exemple du génie viking : celui de la navigation, pour accéder a cette ile inconnue, celui de l’adaptation, pour avoir réussie a dompter cette nature sauvage et peu propice a l’agriculture, mais aussi, celui de la propre culture de ce peuple de fiers guerriers qui, il y a bien des siècles, y ont crées un véritablement parlement où chaque homme libre avait droit à la parole. Bref, un tome très attendu et, dans l’ensemble, fidèle à ce que j’attendais de lui-même si, une fois de plus, selon les épisodes proposés, tous ne se valent pas, qualitativement parlant. Mais bon, rien que pour le coté dépaysant de l’ensemble, le coté sauvage de l’Islande et le sérieux de l’ensemble, Le Livre Islandais, pour peu que vous soyez fans des vikings, ne vous décevra nullement. Attendons, à présent, le troisième album qui nous fera voyager du coté du continent européen, histoire de voir si c’est toujours aussi bon !?


Points Positifs :
- Ici, comme je l’avais déjà souligné dans ma critique du premier volume, non seulement nous sommes à mille lieux des comics traditionnels mais, en plus, les Vikings qui nous sont présentés sont nettement plus crédibles, historiquement parlant, que ceux que l’on a l’habitude de voir dans moult œuvres de fictions. Bref, chapeau bas a Brian Wood pour le coté précis de son œuvre.
- Un second volet qui s’intéresse à l’Islande, cette île magnifique, sauvage et qui, ma foi, est plutôt réussi : les quatre récits sont assez variés, plaisants, plus mélancoliques – je pense à La Jeune Fille dans la Glace – et, au passage, on retrouvera avec plaisir un certain Sven que l’on avait découvert dans Sven le Revenant, dans le premier album.
- Bien évidement, une anthologie vikings, historiquement assez exacte, a de quoi ravir les amateurs de ces terribles hommes du nord. Un pur régal !
- Une excellente initiative de la part des éditions Urban d’avoir choisis de nous proposer Northlanders dans un ordre chronologique et géographique. Cela facilite grandement la lecture et l’on apprécie davantage les récits qui, sans se succéder véritablement, ont lieu, dans chaque album, dans des lieux plus ou moins proches.
- Les passionnantes préfaces et postfaces de Patrick Weber.
- Une couverture magnifique !

Points Négatifs :
- Comme cela avait déjà été le cas dans le premier volet, j’ai nettement moins accroché aux dessins. Quatre récits, six dessinateurs et, en toute sincérité, je n’ai pas vraiment accroché a tous les artistes même si, dans l’ensemble, cela reste correct. Dommage tout de même qu’une série comme Northlanders n’ai pas bénéficiée d’un travail artistique plus aboutit…
- Dans l’ensemble, j’ai peut-être trouvé les récits un peu moins marquants que ceux du premier volume.
- Les amateurs d’action risquent de tiquer un peu devant un album un peu plus bavard que le premier…

Ma note : 7,5/10

vendredi 26 juin 2020

LE ROI SUR LE SEUIL


LE ROI SUR LE SEUIL

Les temps ont changé... Un siècle s'est écoulé depuis l'incroyable résistance au sein de la forteresse de Dros Delnoch, Et Druss, le valeureux héros de cette aventure, est resté une Légende. Mais aujourd'hui, le tyrannique empereur Ceska a pris le contrôle du territoire des Drenaïs. Dans sa quête insatiable de pouvoir, il a trahi ses plus fidèles soldats, le corps d'armée du Dragon. Il leur a tendu un piège et a lancé contre eux des créatures monstrueuses, mi-hommes, mi-bêtes, à la force de destruction prodigieuse: les Unis. Le massacre fut terrible et Tenaka Khan est le seul survivant il n'est pas près d'oublier la traîtrise de son maître. Dans ses veines coule le sang d'ancêtres mythiques: Regnak, le dernier Comte de Bronze, et Ulric, prince des Nadirs, deux ennemis ancestraux. Avec un tel héritage, la glace et le feu fusionnent pour forger un chef à la volonté trempée comme l'acier. Dans l'étroit regard violet du Khan brillent les flammes de la haine. Sa mâchoire et ses poings sont serrés. Et aujourd'hui, son cœur crie vengeance.


Le Roi sur le Seuil
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 1985
Edition Poche : 4 juin 2009
Titre en vo : The King Beyond the Gate
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Alain Névant
Editeur : Milady
Nombre de pages : 480

Mon avis : Après avoir passé ces dernières semaines en compagnie de Skilgannon le Damée – voir Loup Blanc et Les Épées de la Nuit et du Jour – je poursuis tranquillement ma lecture du Cycle de Drenaï du regretté David Gemmell avec un des premiers ouvrages de celui-ci, Le Roi sur le Seuil, une œuvre liée au fameux Légende même si l’action se déroule, ici, un siècle plus tard… Bien évidement, dans cet énième ouvrage de David Gemmell, comme c’est très souvent le cas, au bout de quelques pages où l’on se dit que l’on est reparti pour relire pour la énième fois la même histoire – des héros vieillissants et sur le retour, une histoire d’amour, un combat perdu d’avance avec, au passage, souvent un siège – on finit par être captiver par l’intrigue tandis que l’on s’attache aux personnages, et, ici, entre Tenaka Khan, le sang mêlé, Decado, le plus grand bretteur de son temps et descendant d’un certain… Oleg Skilgannon, mais aussi Païen, un souverain noir et Ananaïs, dit le Guerrier Doré, défiguré suite a un combat dans les arènes par un Unis – une espèce de Loup Garou local que l’on rencontre souvent dans le Cycle de Drenaï – force est de constater que l’on a affaire a de belles têtes d’affiches hautement charismatiques, surtout que, comme toujours avec Gemmell, les personnages secondaires valent eux aussi le coup d’œil. Cependant, ce qui fait la force des romans de l’écrivain britannique, c’est aussi ce qui fait leur faiblesse : ainsi, comme je l’ai dit précédemment, on a l’impression de lire des récits qui, s’ils ne sont pas toujours identiques, loin de là, sont composés tout de même sensiblement de la même façon… Alors, si l’on aime Gemmell, la chose peut passer, mais, parfois, je ne nie pas que, pour certains lecteurs, il puisse survenir un certain sentiment de saturation. Personnellement, cela ne m’est pas encore vraiment arriver pour le moment même s’il faut reconnaitre que Le Roi sur le Seuil, malgré ses qualités et pas mal de bonnes idées, est loin d’être le meilleur ouvrage de Gemmell. Mais bon, si vous êtes fans, cela ne vous généra nullement…


Points Positifs :
- Une fois de plus, nous avons affaire a du Gemmell on ne peut plus classique où l’on retrouve tous les thèmes de prédilections de l’auteur : des héros plus ou moins vieillissants qui repartent pour une dernière mission aux airs impossibles, des combats perdus d’avance mais qui finiront bien, des protagonistes hauts en couleur et inoubliables, un style narratif plutôt captivant, etc.
- Tenaka Khan, Decado, Païen, Ananaïs, Renya, Scaler, Rayvan, et je ne cite que les principaux protagonistes de l’histoire... David Gemmell possédait le don certain de créer des personnages charismatiques et attachants, et ce, même s’ils étaient bourré de défauts comme c’est le cas ici.
- L’intrigue sent le réchauffé, certes, mais elle n’en reste pas moins suffisamment accrocheuse pour captiver le fan de l’auteur.  

Points Négatifs :
- Ce qui fait la force de Gemmell fait aussi sa faiblesse, c’est-à-dire, le fait, incontestable, que la plupart de ses romans se ressemblent tous dans les grandes lignes : que ce soit l’intrigue, certains déroulement de celle-ci voir les personnages, on est plus qu’en terrain familier…
- Autre problème récurant chez l’auteur qui avait souvent du mal à achever ses histoires, les fins de celles-ci étant souvent un peu trop rapides. Une fois de plus, je ne peux pas m’empêcher de me dire que cet ouvrage aurait mérité quelques pages de plus…
- J’ai déjà connu Gemmell plus inspiré, de même, si l’histoire reste assez réussie, je la trouve inférieur a bien d’autres œuvres de l’auteur, mais bon, après, c’est plus une question de gouts personnels qu’autre chose…

Ma note : 7,5/10

jeudi 25 juin 2020

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 192 – EN QUÊTE DU GRAAL


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 192 – EN QUÊTE DU GRAAL
Mai/Juin 2020

Au sommaire :
Édito : Chacun cherche son Graal
Actualités
- Datées de 3500 ans, deux tombes princières nous dévoilent l’aube de la civilisation grecque
- La Pierre de Rök pour conjurer un hiver d’apocalypse ?
- Voici la plus ancienne vue de Venise
- Le mystère des cônes de tête s’éclaircit
- Les héros du Parthénon retrouvent leur visage
- La tomate doublement domestiquée
- Ce que la Dame de Renancourt dit des Vénus
- Le mystérieux massacre de Sandby Borg
Dossier : En Quête du Graal
- C’est quoi le Graal
- Il était une fois…
- Quand le conte devient mythe
- Avant le Graal
- Un univers fantastique
- Du symbolique au politique
- Du pillage à l’éthique chevaleresque
- Un catéchisme d’aventures
- Une arme contre l’hérésie cathare ?
- Une quête actuelle
- Des romantiques à Indiana Jones
- Le Da Vinci Code ou la piste ésotérique
- La quête continue
Interview « La quête du Graal reste un chemin vers l’inconnu » d’Isabelle Cani
Muséologies
- La nouvelle vie de Pompéi
- L’art du noir
- L’aventure marseillaise
- L’ordre en pleines Lumières
Livres & Idées
- Scribes
- Jaune
- La révolution des sciences
- Les raisons de la haine
- Diogène
- Description de Notre-Dame
- Durmont d’Urville
- Histoire des favoris

Mon avis : L’une des conséquences du confinement – bien mineure, je dois le reconnaitre – aura été que, pendant près de deux mois, je n’ai pas eu l’occasion de me rendre chez mon marchand de journaux afin de me procurer mes traditionnelles revues dont, occasionnellement, je vous propose les critiques sur ce blog. Du coup, il m’aura fallut bien du temps pour réussir à trouver le cent-quatre-vingt-douzième numéro des Cahiers de Science & Vie, sorti en plein moins d’avril alors que le pays était à la maison – et encore, il aura fallut passer par la case commande en ligne. Mieux vaut tard que jamais, certes, et donc, ce fut avec un certain retard que j’ai put lire ce numéro, un numéro consacré au Saint Graal, sans nul doute une des reliques sacrées les plus connues au monde, si ce n’est la plus célèbre. Bien évidement, ici, on repassera pour ce qui est de l’originalité : il faut dire que le Graal, depuis qu’il a fait son apparition, a la fin du XIIe siècle dans un ouvrage inachevé de Chrétien de Troyes, aura fait couler beaucoup d’encore, que cela soit dans les nombreuses suites censées achevées les aventures de Perceval et de sa quête mais aussi, par la suite, les diverses réinterprétations de sa légende, liée, forcément, au mythe Arthurien, sans oublier, comme chacun sait, ses diverses apparitions modernes que cela soit au cinéma – Indiana Jones et la dernière Croisade, Excalibur, Sacré Graal – a l’opéra – le Percival de Wagner – ou en littérature – le fameux Da Vinci Code. Bref, même de nos jours, la légende du Graal n’a rien perdu de sa force, ce qui fait que, dans les grandes lignes, pour peu que l’on soit un peu curieux ou familier de ses œuvres, l’objet mythique ne nous est pas inconnu. Cependant, malgré cela, le dossier en lui-même est plutôt bon et fort instructif même si je lui reproche un ou deux petits détails mineurs. Un numéro qui ravira les amateurs de légendes Arthuriennes, a n’en pas douter et dont le manque d’originalité du sujet principal est contrebalancé par la richesse du contenu…


Points Positifs :
- Un dossier plutôt bon dans l’ensemble et fort instructif, pourtant, les choses n’étaient guère gagnées d’avances car bon, comment dire, le Graal, c’est peu original. Or, ici, malgré le coté déjà-vu, l’ensemble s’avère être plutôt intéressant et fort instructif, ce qui ravira les amateurs du genre.
- Si vous êtes un parfait néophyte sur ce sujet, alors, ce dossier pourra, éventuellement, vous convenir et représenter une bonne entrée en matière pour l’approfondir par ailleurs.
- Une partie actualité un poil plus intéressante que d’habitude.
- Les illustrations sont nombreuses et de qualité.

Points Négatifs :
- Comment un dossier consacré au Graal est capable d’oublier Excalibur, sans nul doute le meilleur long métrage consacré a la légende Arthurienne, préférant, à la place, consacré une page a… Kaamelott !? Forcément, une telle ignominie ne peut que faire baisser la note finale de ce numéro !
- On ne peut pas vraiment dire que le Saint Graal soit le sujet le plus original qui soit…
- Comme je le dis à chaque fois depuis que Les Cahiers de Science & Vie ont changé de formule – ce qui date, désormais – on peut franchement regretter le peu de place accordé au dossier principal. Cela est plutôt dommage car, plus long, il aurait été nettement plus complet et on aurait flirté avec la perfection.

Ma note : 7/10