REQUIEM
CHEVALIER VAMPIRE – AMOURS DÉFUNTES
Heinrich
Ausburg, soldat nazi de la seconde guerre mondiale, trouve la mort sur le front
de l’Est. Au lieu d’accéder au paradis ou en enfer, il se retrouve projeté sur Résurrection,
planète ressemblant à la Terre, mais où les terres sont les mers, et
vice-versa. Il se retrouve Chevalier Vampire, caste dirigeante et puissante,
adoubé sous le nom de Requiem, et découvre les joies de sa nouvelle vie sur cette planète où l’on rajeunit, au
lieu de vieillir… Requiem en a terminé de son combat avec Dragon. A présent, il
compte retrouver Rebecca, malgré l'opposition franche et violente de Leah. Une
tempête des limbes, une des plaies s'abattant sur Résurrection, stoppe leur
dispute et les sépare. Rebecca erre quant à elle entre les immeubles effondrés.
Sa route croise alors celle de l'exclus Dragon. Ce dernier est devenu l'ami de
Requiem mais ici-bas, l'amitié passe bien après sa propre nature de vampire...
Au même instant, aux abords du château de la comtesse Báthory, Dame Mitra subit
la vengeance de Dame Vaudou. Mais son acte de trahison provoque le réveil des
gardiens. De quoi regretter son geste...
Requiem Chevalier Vampire – Amours Défuntes
Scénario
: Pat Mills
Dessins
: Olivier Ledroit
Couleurs : Olivier
Ledroit
Couverture
: Olivier Ledroit
Editeur
: Glénat
Genre : Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 07
novembre 2012
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Il y a de cela deux décennies, à l’orée
du troisième millénaire, donc, nous avions échappé à la fin du monde – comme plus
tard, en 2012, avec la prophétie Maya – au fameux bug de l’an 2000 mais nous
avions fait également connaissance avec une toute nouvelle bande dessinée du
nom de Requiem
Chevalier Vampire. À l’époque, aussi incroyable que cela puisse
paraitre pour les plus jeunes d’entre nous, nos amis morts vivants étaient
certes célèbres – mais quelque part, ils l’ont toujours été – cependant,
beaucoup moins à la mode que de nos jours. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle
production du génialissime Olivier Ledroit aux pinceaux et scénarisé par le
britannique Pat Mills, avait su gagner les faveurs d’un certain public amateur
d’un genre franchement pas politiquement correct pour un sous : ainsi,
avec son protagoniste principal peu recommandable – un ancien SS devenu vampire
– porteur d’une morale plus que douteuse et vivant ses aventures en
Enfer, Requiem, de par son originalité, ses superbes dessins, mais
aussi, son humour noir, ses multiples références (à qui savait les reconnaitre,
j’entends bien) et son coté parfois malsain se démarquait un peu de bon nombre
de la masse d’une production pas toujours enthousiasmante. Enfin, personnellement,
je dois avouer que j’avais bien accrocher aux débuts d’une saga que je n’ai
découvert que quelques années plus tard, de mémoire, en 2004, si mes souvenirs
ne me trompent pas. Et puis, le temps passa et les albums se succédèrent
lentement, très lentement, dans un rythme de parution plutôt lent, les uns aux
autres, années après années, sans qu’on ne voit la fin d’une saga qu’on ne
pensait pas devoir être aussi longue. Et avec ces nouveaux albums, de nouveaux
personnages apparaissaient, l’intrigue se complexifiait davantage, au point
même que, parfois, on ne savait plus trop où les auteurs voulaient en venir,
mais bon, et même si le nombre de voix discordantes se faisaient de plus en
plus nombreuses, personnellement, j’aimais bien retrouver l’univers de Requiem,
quand un nouvel album daignait pointer le bout de son nez, et même si je ne
ressentais plus forcément le même plaisir qu’aux tous débuts, à chaque fois,
c’était un mini événement en soi – et puis bon, quelque part, j’avais hâte de
voir comment tout cela allait finir… Et puis, fin 2012, tout juste avant une
nouvelle fin du monde qui ne vint pas, sortit ce fameux onzième tome de Requiem Chevalier Vampire. Un énième
album de plus pensions nous alors, dans la lignée de ses prédécesseurs
immédiats, c’est-à-dire, suffisamment bon pour ravir les fans mais nettement
moins aboutit que les premiers volumes de la saga : quelques bons
passages, un humour toujours assez bienvenu, un Olivier Ledroit égal à lui-même
et même le retour de quelques protagonistes un peu perdu de vu… mais aussi, d’autres
qui brillaient toujours par leur absence et une impression que la série commençait
à s’étirer un peu en longueur. Rien de grave, certes, rien d’exceptionnel non
plus, un album de plus, comme je l’avais dit, en attendant, bien entendu, la
suite… Sauf que, de suite, disons qu’on l’attend toujours, huit ans plus tard,
et là, franchement, c’est un énorme, un énorme problème ! Car bon, comment
dire, est-ce tout à fait normal que, alors que nous sommes en 2020, que huit
années se sont écoulées, que nous attendions encore le douzième tome de Requiem ? Franchement, je ne le
pense pas ! Alors Glénat a beau
nous proposer une sympathique réédition et nous promettre la suite, en toute
sincérité, cela fait bien longtemps que je ne l’attends plus. J’espère, bien
entendu, me tromper sur ce point, mais bon, huit ans, c’est long, très long, et
toujours aucune sortie annoncée, alors, pourquoi cette suite paraitrait-elle un
jour ?
Points
Positifs :
-
Indéniablement, nous sommes loin de la quasi perfection des débuts, cependant,
ce onzième tome de Requiem Chevalier Vampire n’en reste pas
moins correct dans l’ensemble et ravira, je n’en doute pas, les fans de l’œuvre
de Mills et de Ledroit qui se replongeront avec plaisir dans cet univers oh
combien particulier surtout que, si l’intrigue avance lentement, ce onzième
volume n’en possède pas moins quelques scènes marquantes.
-
Quelques protagonistes, perdus de vu depuis un certain temps, font leur grand
retour, dont, Rebecca, ce qui est une bonne chose vu que cette dernière est l’un
des personnages les plus importants de la série. Bon, il manque encore quelques
uns, c’est un fait.
-
L’humour, malgré la noirceur de l’univers, est toujours présent, cependant, il
est plutôt bien maitrisé dans l’ensemble et cela apporte une touche de légèreté
plutôt bienvenue.
-
Les dessins d’Olivier Ledroit, bien entendu. Mais bon, ce n’est pas vraiment
une surprise tant l’artiste et reconnu pour son immense talent et livre à nouveau
une fort belle prestation.
-
Une fois de plus, nous avons affaire a une fort belle couverture.
-
Une excellente réédition de la saga par les éditions Glénat.
Points
Négatifs :
-
Ce tome est donc paru en 2012 et, depuis lors, on attend toujours la suite !
Franchement, si, au début, on pouvait encore être optimiste quand a la sortie de
celle-ci – surtout lorsque Glénat à
commencer à rééditer la série – désormais, au bout de huit années et sans
aucune nouvelle, je n’y crois plus du tout, ce qui est, selon moi, tout
bonnement scandaleux !
-
Comme je l’avais souligné lors de mes critiques précédentes, on peut regretter
le fait que, à force de multiplier les personnages, certains protagonistes
majeurs finissent par briller par leur absence.
-
Scénaristiquement, c’est un poil moins aboutit que dans les premiers volets de
la saga. De même, on peut trouver pour le moins singulier la réaction de
certains des protagonistes…
-
Bon, comme je l’ai dit à chaque fois, certains risquent de ne pas accrocher à
cet univers loin d’être franchement original, à ces protagonistes caricaturaux
au possible, a ces dialogues un peu limite et a cet humour un peu beauf par
moments.
Ma
note : 7/10
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