REQUIEM
CHEVALIER VAMPIRE – LE COUVENT DES SOEURS DE SANG
Djebel
Madhbah, La Montagne de Dieu, Terre Sainte, 1332. Une armée de Croisés se
trouve au pied du Mont Sacré. Dans un de ses profonds contreforts, une étrange
mélodie s'élève au dessus des chevaliers casqués. Le plus docte d'entre-eux
s'exclame : « C'est la trompette de Dieu
! » et se met à citer les Textes du Très-Grand : « Comme l’apparition du Seigneur dans l'Exode, il y eut des tonnerres,
des éclairs et une épaisse nuée dans la montagne... Le son de la trompette
retentit fortement : et tout le tout le peuple qui était dans le camp fut saisi
d'épouvante ». L'homme qui conduit la troupe, le Seigneur Barbarossa, lâche
alors, le visage plein de rage, qu'il ne s'agit que du vent. Lui et son armée
sont venus s'emparer de l'Arche, qui a échappé aux Israélites et qui est sur le
point d'être prise par de vils Sarrasins. Quelques instants après, la bataille
fait rage et les croisés du Christ finissent par mettre leurs ennemis en
pièces. Bientôt, ils gagnent une gigantesque crypte qui abrite l'Arche
d'Alliance et le Thurim, objet sacré qui permet d'en libérer la puissance
divine. L'énergie qui se propage alors brûle littéralement tous les hommes,
sauf Barbarossa. Car ce marteau magique appartenait à Lucifer avant qu'il ne
soit chassé du Paradis et ceux qui lui obéissent en sont immunisés...
Requiem Chevalier Vampire – Le Couvent des Sœurs de
Sang
Scénario
: Pat Mills
Dessins
: Olivier Ledroit
Couleurs : Olivier
Ledroit
Couverture
: Olivier Ledroit
Editeur
: Glénat
Genre : Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 14
novembre 2018
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Septième volume de Requiem
Chevalier Vampire et, comme il est de coutume depuis le début de la
saga, les premières pages nous replongent quelques siècles en arrière, ici, à
l’époque où les Chevaliers Teutoniques d’Heinrich Barbarossa écumaient la Terre
Sainte à la recherche de l’Arche d’Alliance. Et il me faut noter une petite
déception, si le futur Thurim est toujours aussi impitoyable et emprunt d’un
sadisme à toutes épreuves, il est dommage que le combat entre ses chevaliers et
les cavaliers Sarrazins aient été aussi rapidement expédiés. Celui-ci aurait
amplement mérité d’être approfondi, au lieu de quoi, on a droit à quelques
misérables cases. Mais bon, la suite nous fera vite oublier cette légère
déception… En effet, dans le volume
précédent, nous avions laissé Requiem alors qu’il pénétrait dans le Couvent
des Sœurs de Sang, le lieu où le sang destinée aux habitants de Necropolis est
collecté et raffiné. Une fois de plus, Ledroit s’en donne à cœur joie avec
l’architecture gothique et torturée du lieu, mais également avec les divers
nouveaux personnages de ce septième tome : nonnes impitoyables à l’attirail SM,
Dystopiens à l’apparence reptilienne tout aussi maléfiques et impitoyables que
les vampires, il y a de quoi être gâté. Tout comme l’intrigue qui alterne entre
le fameux couvent et le camp Dystopiens où se réunissent Dracula et la Reine –
qui de faux-airs de la célèbre Reine Elisabeth. Ainsi, tandis que Requiem et
Sabre – qui effectue ici son retour après son apparition haute en couleur dans
le cinquième
volet de la saga – ont toutes les difficultés du monde face aux nonnes et,
surtout, à l’effroyable Mère Supérieure, la réunion au sommet entre les
dirigeants des deux Etats tourne rapidement au jeu de dupes et à l’hostilité
déclarée, au point que la guerre éclate. Mais c’est bien évidemment du coté de
Requiem qu’il faut se tourner pour ce qui est de l’événement majeur de ce
septième tome : apparemment tué par la Mère Supérieure, celui-ci, se voit
offrir la possibilité de revenir à la non vie, s’il laisse la place à Thurim.
N’ayant pas le choix, ce dernier prend alors possession du corps de notre
héros, et son retour est un véritable carnage dans le couvent, tant sa maîtrise
du combat est parfaite. Mais Heinrich n’a pas dit son dernier mot et tante tout
afin de reprendre le contrôle, surtout que, pendant ce temps là, Rebecca est en
danger dans l’antre d’Otto. Bref, ce septième tome est d’une violence rarement
atteinte dans la série, et pourtant, les précédents volumes allaient déjà assez
loin dans le gore. Bien évidemment, la présence de Thurim y est pour beaucoup,
et la lutte interne entre celui-ci et Requiem promet énormément pour la suite.
De même que le sort de Dracula et des siens, visés par un sombre complot et qui
voit se liguer contre lui tous les autres royaumes de Résurrection. La série
est toujours aussi bonne, et ce, tant du point de vue du scénario que des
dessins et le lecteur n’a qu’une hâte, connaître les tenants et aboutissements
de l’intrigue. Bref, vivement la suite !
-
Un tome peut-être un poil moins marquant que ses prédécesseurs mais qui, dans l’ensemble,
reste suffisamment réussi pour satisfaire les amateurs de la saga. Il faut dire
que l’on retrouve avec plaisir un univers, des protagonistes et une intrigue
qui sont toujours aussi plaisants à suivre et que, au bout de tant d’albums, on
est vraiment curieux de voir comment tout cela va s’achever…
-
Toute la partie qui se déroule dans le Couvent est fort réussie, on retrouve
avec plaisir ce bon vieux Sabre – un peu de légèreté ne fait pas de mal – quand
a la rencontre entre Dracula et la Reine de la Dystopie, franchement, c’est un
pur régal.
-
Les dessins d’Olivier Ledroit, bien entendu. Mais bon, ce n’est pas vraiment
une surprise tant l’artiste et reconnu pour son immense talent et livre à
nouveau une fort belle prestation. Quand a ses dessins des personnages
féminins, ma foi, que dire ?!
-
Un bel hommage au Jardin des Délices
de Jérôme Bosch de la part de Ledroit.
-
Encore une fois, une fort belle couverture.
-
Une excellente réédition de la saga par les éditions Glénat.
Points
Négatifs :
-
Pour être tout à fait franc, je ne suis pas vraiment fan de Thurim : trop
violent, trop basique dans son comportement, un langage vulgaire sans intérêt…
mouais, Heinrich est nettement plus intéressant…
-
Bon, comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, certains
risquent de ne pas accrocher à cet univers loin d’être franchement original, à
ces protagonistes caricaturaux au possible, a ces dialogues un peu limite et a
cet humour un peu beauf par moments. Par contre, si vous êtes fans du genre, si
vous souhaitez lire une œuvre oh combien jouissive et qui vous fera passer un
bon moment, alors, Requiem est fait pour vous !
Ma
note : 7,5/10
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