REQUIEM
CHEVALIER VAMPIRE – HELLFIRE CLUB
Lorsqu'il
était encore sur Terre, Heinrich a commis de nombreuses atrocités. Il
n'hésitait jamais à tuer ses adversaires à coup de lance-flammes. Le soldat
nazi vivait alors une relation charnelle avec Rebecca. Mais lorsqu'il apprit
que celle-ci était juive, l'amour laissa place à la haine et au goût de
l'interdit... L'histoire d'amour entre Heinrich et Rebecca ne pouvait se
terminer du temps de leur vivant. Devenu un chevalier vampire, celui que l'on
nomme désormais Requiem a retrouvé sur Résurrection cella qu'il aimait dans le
camp de ses adversaires. Ils n'ont pu longtemps s'opposer. A présent que
Heinrich est parvenu à emmener sa bien aimée dans son donjon. Ils font l'amour
fiévreusement. Soudain, le vampire a une pulsion et s'apprête à mordre Rebecca.
La seconde suivante, cinq vampires forcent l'entrée du donjon. Ce sont des
agents venus récupérer Rebecca pour la conduire au couvent des Sœurs du sang.
Requiem réagit brutalement, mais finit par être arrêté. Plus loin, dans
l'ombre, Otto observe la scène, mécontent de voir que Rebecca ne souffrira pas
plus. Le chevalier vampire est conduit ensuite auprès de Black Sabbat. Ce
dernier souhaite se servir d’Heinrich pour que son ancienne identité, Thurim,
fasse de nouveaux ravages...
Requiem Chevalier Vampire – Hellfire Club
Scénario
: Pat Mills
Dessins
: Olivier Ledroit
Couleurs : Olivier
Ledroit
Couverture
: Olivier Ledroit
Editeur
: Glénat
Genre : Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 31
mai 2017
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Quelle claque que ce sixième tome de
Requiem
Chevalier Vampire ! Quelle claque que cette série qui reste, pour le
moment, quasiment parfaite dans son genre depuis ses débuts ! Décidément, on ne
se lasse pas des pérégrinations de nos protagonistes dans Résurrection, et,
après un cinquième
volume énormément basé sur l’action et l’humour, mais toujours aussi bon,
le temps des grandes révélations est venu… Ou, du moins, car l’on ne peut être
sur que nos certitudes ne soient balayés ultérieurement, on en sait beaucoup
plus, à la fin de ce Hellfire Club
sur le sombre complot qui sévit dans l’ombre de Dracula… Ainsi, dans les
premières pages, nous retrouvons les plaines glacées de Russie, mais cette
fois, nous ne sommes plus pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais quelques
siècles auparavant, en pleine Bataille des Glaces, qui vit s’opposer les
Chevaliers Teutoniques, menés par celui qui devint Thurim – une incarnation
précédente de Heinrich – au célèbre Alexandre Nevski. A ce propos, j’invite
ceux que cela intéresse à regarder le film éponyme de Serguei Eisenstein,
réalisé en 1938, à une époque où l’éventualité d’une nouvelle attaque allemande
se faisait jours. Après cette petite parenthèse sur le cinéma soviétique,
revenons à nos moutons : on en prend plein la vue avec cette bataille,
formidablement bien dessinée, et le destin des Teutoniques, qui finirent dans
le lac glacé, le Peipus, est un des moments les plus marquants de cet album.
Une fois de plus, nous avons droit à l’habituelle scène du décès, ici de
Barbarossa Thurim, et du crachat, de son exécuteur, Nevski. Après une tel
entrée en matière, le lecteur n’a pas le temps de s’en remettre car nous
retrouvons Requiem et Rebecca en pleins ébats, dans une scène d’une rare
sensualité – où l’on comprend pourquoi ce brave Heinrich ne peut décidément pas
se passer de son aimée. Mais c’est un Requiem qui a de plus en plus de mal à
contrôler sa véritable personnalité, autrement plus maléfique… Arrêtés par la
police secrète de Black Sabbat, les deux amants sont séparés, une fois de plus
dira t’on. Mais alors que l’on pouvait craindre le pire pour notre héros,
celui-ci est emmené par son geôlier dans un temple souterrain impie, où se
retrouvent tous les complotistes vampires comme Mortis et Cryptus pour une
messe noire où est invoqué un curieux Dieu-Singe du nom d’Aiwass. Et cette fois
ci, nous autres heureux lecteurs, obtenons enfin les réponses que nous nous
posions au sujet de ce fameux complot. Et comment Thurim doit y tenir une place
primordiale. Mais tout ne va pas être si simple puisque, vous l’avez compris,
l’esprit d’Heinrich occupe toujours une place de premier ordre dans le corps de
Requiem, et que sa préoccupation majeure, malgré l’apocalypse qui s’abat sur
Necropolis, est de libéré sa chère Rebecca. Bref, un sixième tome qui promet
beaucoup pour la suite de cette saga, où l’on commence à découvrir les forces
en présence et le jeu insidieux des alliances le plus souvent contre nature. Un
album toujours aussi bien dessinée, qui, en plus, véritable cerise sur le
gâteau, nous fait découvrir une nouvelle race, les Dystopiens, une race de
reptiles véreux qui ne pensent qu’au commerce, véritable parodie de nos hommes
d’affaires et de nos sociétés ultralibérales, et, surtout, des britanniques
eux-mêmes ! Ce qui, pour un auteur sujet de sa très gracieuse Majesté à quelque
chose de jouissif. Alors, certes, on rigole franchement en voyant leur
ambassadeur commercer en usant de la plus parfaite mauvaise fois avec tous les
partis en jeu, mais un peu moins, lorsque l’on se dit que c’est ainsi que sa ce
passe dans notre monde réel… Vivement la suite !
Points
Positifs :
-
Ce sixième tome de Requiem Chevalier
Vampire n’est ni meilleur, ni inférieur à ses prédécesseurs, disons qu’il
est tout aussi bon et, ma foi, cela signifie que, qualitativement parlant, il y
a de quoi ravir largement les amateurs du genre, heureux, une fois de plus, de
retrouver un univers envoutant et des protagonistes toujours aussi
charismatiques !
-
On en apprend pas mal sur les divers complots et autres enjeux dans ce sixième
volume. Bref, l’intrigue avance doucement mais surement et c’est toujours aussi
passionnant.
-
La Bataille des Glaces qui ouvre cet album est tout simplement spectaculaire.
-
Un pur régal que ces Dystopiens, véritables parodie des hommes d’affaires mais
aussi de l’Empire Britannique…
-
Les dessins d’Olivier Ledroit, bien entendu. Mais bon, ce n’est pas vraiment
une surprise tant l’artiste et reconnu pour son immense talent et livre à
nouveau une fort belle prestation. Quand a ses dessins des personnages
féminins, ma foi, que dire ?!
-
Encore une fois, une fort belle couverture.
-
Une excellente réédition de la saga par les éditions Glénat.
Points
Négatifs :
-
Bon, comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, certains
risquent de ne pas accrocher à cet univers loin d’être franchement original, à
ces protagonistes caricaturaux au possible et a ces dialogues un peu limite par
moments. Par contre, si vous êtes fans du genre, si vous souhaitez lire une
œuvre oh combien jouissive et qui vous fera passer un bon moment, alors, Requiem est
fait pour vous !
Ma
note : 8/10
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