HOKUTO
NO KEN – TOME 13
A
la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la
civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants
forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la
nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau
monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts
arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait
surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles
et les sans défense. Ken apprend de la bouche de Leia comment Shachi est devenu
un monstre d’ambition après avoir appris le Hokuto, mais aussi que les trois
Rashô, les hommes les plus forts du continent, sont des maîtres de cet art
martial. Malgré son amour pour lui, la jeune femme demande donc à Ken de
l’arrêter, même si le seul moyen pour cela serait de le tuer. Mais Ken lui
demande de ne pas renoncer : il lui ramènera Shachi, vivant... Ce dernier, de
son côté, se présente devant Han, le plus faible des trois Rashô qui dirigent
le pays. Déguisé en loqueteux, il dit être venu lui offrir Lynn, mais Han
détecte son aura de combattant et le démasque. Un court combat s’engage mais Shachi
n’est vraiment pas à la hauteur. Pourtant, le jeune homme l’avait prévu et
évite de se faire tuer grâce à une plaque en fer placée sous ses vêtements.
Laissant Lynn aux mains du Rashô, Shachi s’enfuit alors, prédisant au dirigeant
que la jeune fille amènera la mort sur lui. Han ne comprend pas mais n’a pas
vraiment le temps de se poser des questions car Ken est déjà là. Le combat
s’engage, et Han comme Kenshiro vont devoir dépasser leurs limites...
Hokuto no Ken – Tome 13
Scénariste
: Buronson
Dessinateur : Tetsuo
Hara
Genre : Shônen
Type
d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre
en vo : Hokuto no Ken vol.13
Parution
en vo : 08 janvier 1988
Parution
en vf : 07 octobre 2015
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Kazé
Manga
Nombre
de pages : 368
Mon
avis : Dois-je encore vous le dire ?
Oui, dois-je encore vous rappeler, pour la énième fois, que Hokuto no Ken,
le cultissime manga du duo composé de Buronson pour le scénario et de Tetsuo
Hara pour les dessins aurait dut s’achever avec la
mort du puissant et charismatique Raoh, point d’orgue absolu
d’un premier cycle tout simplement proche de la perfection et que, en toute
sincérité, le second,
lui, est des années lumières, qualitativement parlant, de son
prédécesseur ? Non, je pense que c’était inutile mais bon, que voulez
vous, comment aurais-je put ne pas revenir, une fois de plus, sur ce bien triste
constat. Cependant, je ne rappellerais pas, ici, tout ce qui m’aura déplu dans
ce second cycle de Hokuto no Ken, un
arc narratif avec de bons moments – je ne le nie pas – de très bons
protagonistes – c’est un fait – mais bourré de trop de défauts pour satisfaire
totalement les fans. Le souci, car il y en a un, énorme au demeurant, c’est que
la suite, elle, fut… comment dire… encore pire, car oui, aussi incroyable que
cela puisse paraitre, il y en eut une et alors que les auteurs avaient
l’occasion, pour la seconde fois, d’en finir avec les aventures de Kenshiro,
comme on peut le voir dans le premier quart de cet album qui marque la fin du
combat entre notre héros et Kaioh, combat oh combien spectaculaire et qui
s’achève, comme d’habitude, avec tout ce petit monde qui pleure et regrette ses
actes tout juste avant de mourir, Buronson et Hara décidèrent, alors que nous
n’avions strictement rien demander, de poursuivre le manga ! Une décision
catastrophique ? Oui, c’est une évidence car bon, comment dire… ce fils de
Raoh sortit de nulle part et que notre héros prend sous son aile, franchement,
on s’en moque un peu, de même que cette histoire d’ancien sous-fifre devenu
calife a la place du calife et qui exploite, jusqu’à la mort, de pauvres
bougres dans son exploitation agricole. On passera rapidement sur cette
intrigue pas intéressante pour un sou pour retrouver, un peu – mais un tout
petit peu – le sourire avec une autre histoire de royaume montagnard où un
monarque mourant se désespère de la lutte de succession à venir entre ses trois
fils. Cela tombe bien, Ken – et le fils de Raoh qui ne sert à rien – passait
par la et va lui filler un coup de main. Bref, vous l’avez compris, nous sommes
loin, très loin même des heures de gloire de la série et, au vu de ces
mini-arcs narratifs sans grand intérêt, même le second cycle, pourtant loin
d’être parfait, apparait pétrit de qualités, c’est pour dire ! Fort
heureusement, nous approchons à grand pas de la fin, le problème, c’est que
celle-ci verra la qualité du manga plonger encore davantage dans la médiocrité,
comme si, a force d’étirer, encore et encore leur création, les auteurs de Hokuto no Ken nous ferraient boire le calice
jusqu’à la lie…
Points
Positifs :
-
Je l’ai bien critiqué ce second cycle de Hokuto
no Ken, ce, à juste raison, cependant, sa conclusion est, sans être
géniale, acceptable et, au moins, ici, nous avions encore un Kenshiro opposé a
des adversaires puissants et charismatiques, ce qui ne sera plus le cas par la
suite. Bref, un final correct pour un cycle loin d’être parfait mais dont on
pouvait encore en tirer quelque chose.
-
L’intrigue avec le royaume où le roi, mourant, demande de l’aide à Kenshiro en
raison de ses problèmes de successions n’est pas exceptionnelle mais se laisse
lire…
-
Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara, malgré son style assez particulier,
livre une prestation fidèle à sa réputation, c’est-à-dire, excellente. Sur ce
point, au moins, on ne peut pas critiquer le manga.
-
Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la
diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous
serez nettement plus réceptif à ce manga.
-
Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans
l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins
respectueuses du matériel originel.
Points
Négatifs :
-
Pour la seconde fois, Buronson et Hara tenaient une occasion d’achever leur
manga, or, ils n’en firent rien et la suite ne viendra que confirmer que, a
force d’étirer, encore et encore, leur création inutilement, celle-ci tombera
dans une médiocrité pour le moins crasse qui nous fera regretter les heures de
gloire de la saga…
-
Kaioh, le grand méchant de la mort qui tue, le mec complètement insensible et
sans pitié envers ses adversaires qui meurt, la larme à l’œil, dans les bras de
Hyoh… Mouais, un grand bof !
-
Les explications quand aux pouvoirs du Hokuto originel sont, pour le moins,
ridicules.
-
Mais c’est quoi ce fils de Raoh sortit de nulle part !?
-
Kenshiro est tellement puissant qu’il n’a plus, désormais, d’adversaires a sa
mesure. Alors, a quoi bon !?
-
Une espèce de troisième cycle pour le moins bancal et qui débute par une
intrigue tellement médiocre – l’ancien sous-fifre de Raoh, devenu grand manitou
local – qu’elle en devient navrante pour les auteurs qui semblent, ici,
naviguer totalement a vu. Au passage, la suite, avec le souverain mourant, est
plus intéressante mais est loin de marquer les esprits, loin de là…
-
Bien entendu, Hokuto no Ken est un manga d’une violence rare
et assez particulier, ce qui ne plaira pas à tout le monde.
Ma
note : 6/10
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