HOKUTO
NO KEN – TOME 1
A
la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la
civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants
forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la
nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau
monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts
arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait
surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles
et les sans défense. Alors que des membres de la bande des Z viennent de
massacrer quelques survivants pour s’emparer de leur eau et de leur nourriture,
un homme fait son apparition et les décime. Continuant son chemin, le voyageur
arrive finalement au milieu de ruines où des locaux lui tendent un piège et
l’emprisonnent. Se réveillant au fond d’une geôle, celui-ci fait la
connaissance d’un garçon nommé Batt enfermé pour vol. N’en voulant pas aux
villageois qui ne cherchent qu’à se protéger des pillards, l’étranger soigne
même sa très jeune geôlière, Lynn, une petite enfant traumatisée qui a perdu la
parole, afin que celle-ci puisse recommencer à parler. Plus tard, l’ancien
vient voir le nouveau prisonnier pour vérifier si celui-ci fait partie du gang
des Z et s’aperçoit que celui-ci a des cicatrices sur le torse qui forment la
constellation de la Grande Ourse. Soudain, le gang des Z fait irruption dans le
village et tous les hommes partent donc pour leur résister. L’étranger se
libère alors de sa cellule et part venir en aide aux villageois...
Hokuto no Ken – Tome 1
Scénariste
: Buronson
Dessinateur : Tetsuo
Hara
Genre : Shônen
Type
d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre
en vo : Hokuto no Ken vol.1
Parution
en vo : 09 mars 1984
Parution
en vf : 21 août 2013
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Kazé
Manga
Nombre
de pages : 368
Mon
avis : Indéniablement, avec Hokuto no Ken, dont je vous propose,
aujourd’hui, la critique du premier volet de cette réédition du manga par les
éditions Kazé, nous abordons, sans
nul doute, une des œuvres majeures du genre des années 80, quelque chose
d’énorme, qui aura marquer une génération, que cela soit au Japon, bien
entendu, mais aussi et surtout dans le reste du monde dont la France. Bien
évidement, Hokuto no Ken, plus connu
chez nous sous le titre – plutôt débile – de Ken le Survivant, arriva dans l’Hexagone par le biais de sa version
animée, dans le Club Dorothée, dans
la seconde moitié des années 80. De par son univers post-apocalyptique, de par
son extrême violence, ses protagonistes sans foi ni loi, Ken le Survivant, en plus d’avoir été affublé par des doublages
honteux de la part d’individus qui détestaient les animes nippons, connu les
foudres de la bien-pensance, de Ségolène Royal, de la censure avant de,
finalement, être déprogrammé des écrans… Malgré cela, il avait eu le temps de
marquer les esprits de bien des adolescents qui, pour la petite histoire,
furent bien heureux, sensiblement une décennie plus tard, de voir le manga
original finalement traduit et publié en France, ce qui leur permettrait, bien
entendu, d’enfin connaitre la suite et la conclusion des aventures de Ken –
comme cela avait été le cas, a la même époque, pour Les Chevaliers du Zodiaque…
Une première édition par J’ai Lu, un
peu bancale lorsqu’on y repense, puis, finalement, il y a quelques années, une
réédition du coté de chez Kazé, plus
luxueuse, respectant davantage le matériel original et comportant moitié moins
de volumes – 14 au lieu de 27, chaque tome regroupant deux albums. Et donc,
vous l’avez compris, c’est de cette dernière que je vais vous entretenir et, ma
foi, c’est un petit événement sur ce blog car bon, comment dire… Hokuto no Ken, ce fut tout de même un
des mangas qui me marqua le plus du temps de mon adolescence, une œuvre culte à
mes yeux et, franchement, ne pas vous avoir parlé de ce dernier dans Le Journal de Feanor, c’était presque
une hérésie ! Voilà chose faite avec ce premier volet et, ma foi, disons
qu’il faut être tout à fait objectif, celui-ci est loin, mais alors, très loin
d’être un chef d’œuvre ! Hein, quoi, comment, après avoir tant vanté les
mérites de Hokuto no Ken, je lui
crache dessus !? Serais-je complètement fou ?! En fait, non – du
moins, je le pense – disons plutôt que si, effectivement, Hokuto no Ken est un superbe manga et une œuvre qui mérite le
détour, pour peu que vous soyez fans du genre, ses débuts sont… comment dire…
pour le moins compliqués et loin de marquer les esprits. Ainsi, prenons donc ce
premier tome : un univers post-apocalyptique fortement inspiré chez Mad Max, des méchants très méchants, un
héros ténébreux et surpuissant, la thématique de la vengeance, mouais, tout
cela est loin d’être original… Ensuite, il y a le cas Shin, premier adversaire
redoutable dans le manga, némésis de notre héros et qui se fait littéralement
massacré en quelques pages ! Mouais, là aussi, on était en droit
d’attendre un peu plus de ce dernier et quand je pense que Ken, par la suite,
aura un affrontement plus long face au chef des Bérets Rouges, cela a de quoi
me laisser dubitatif… Bref, le souci, avec ce premier tome de Hokuto no Ken, c’est que, il faut le
reconnaitre, les auteurs – Buronson au scénario et Tetsuo Hara aux dessins – tâtonnent
encore pas mal, semblent avancer au petit bonheur la chance, sans grandes idées
directrices, cependant, les bases, elles, sont là et c’est justement cet
univers, pas original pour un sou au début, qui sera nettement mieux utilisé
par la suite, quand aux personnages, surtout ceux qui servent de chair a canon pour
Ken, il en sera de même dans les albums suivants. Vous l’avez compris, la suite
sera nettement plus réussie et l’on atteindra alors des sommets qualitatifs que
ce premier volet ne laissait pas imaginer, mais bon, il sera toujours temps de
vous en parler par la suite car, vous l’avez compris, nous n’en sommes qu’au
tout début de l’histoire…
Points
Positifs :
-
Le premier volet de ce qui est, indéniablement, un des mangas les plus célèbres
et marquants des années 80. Ultra-violent, grandiloquent, riche d’une galerie
de protagonistes tous plus charismatiques les uns que les autres, Hokuto no Ken, plus qu’une simple copie
de Mad Max et de Bruce Lee est, en
fait, un manga majeur dans son genre, un truc énorme, culte et inimitable qui n’a
rien perdu de sa force malgré les décennies écoulées.
-
Ambiance post-apocalyptique du plus bel effet, des méchants très méchants, un
héros solitaire et peu expressif, une histoire d’amour perdu et de vengeance :
tout cela n’est pas original pour un sou, or, curieusement, cela fonctionne plutôt
bien.
-
Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la
diffusion de Ken le Survivant à la
télévision, alors, vous serez nettement plus réceptif à ce manga.
-
Cette réédition par les éditions Kazé
est plutôt bonne dans l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes,
bien moins respectueuses du matériel originel.
Points
Négatifs :
-
Ambiance post-apocalyptique à la Mad Max
et tellement utilisée dans les années 80, des méchants très méchants, un héros
solitaire et peu expressif, une histoire d’amour perdu et de vengeance :
tout cela n’est pas original pour un sou, bien entendu…
-
Shin est une grosse déception tout de même : voilà un individu qui est
présenté, au départ, comme étant plus puissant que Kenshiro ou, en tous cas,
son égal, or, dans l’affrontement entre les deux hommes, il n’y a nettement pas
photo et le premier se prend, tout nettement une déculottée. Forcément, cela déçoit
le lecteur…
-
Il faut voir la tronche de certains des adversaires de Ken dans ce premier
tome, les pires étant, bien entendu, les Bérets Rouges – et comme il y a
toujours un pire, le combat contre le chef de ces derniers dure plus longtemps
que celui contre Shin !
-
Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara n’est pas encore au top et livre
quelques planches un peu moyennes. Certes, très rapidement, l’artiste fera
nettement mieux, mais bon, pour le moment, ce n’est pas encore ça…
Ma
note : 6,5/10
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