jeudi 9 avril 2020

HOKUTO NO KEN – TOME 1


HOKUTO NO KEN – TOME 1

A la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles et les sans défense. Alors que des membres de la bande des Z viennent de massacrer quelques survivants pour s’emparer de leur eau et de leur nourriture, un homme fait son apparition et les décime. Continuant son chemin, le voyageur arrive finalement au milieu de ruines où des locaux lui tendent un piège et l’emprisonnent. Se réveillant au fond d’une geôle, celui-ci fait la connaissance d’un garçon nommé Batt enfermé pour vol. N’en voulant pas aux villageois qui ne cherchent qu’à se protéger des pillards, l’étranger soigne même sa très jeune geôlière, Lynn, une petite enfant traumatisée qui a perdu la parole, afin que celle-ci puisse recommencer à parler. Plus tard, l’ancien vient voir le nouveau prisonnier pour vérifier si celui-ci fait partie du gang des Z et s’aperçoit que celui-ci a des cicatrices sur le torse qui forment la constellation de la Grande Ourse. Soudain, le gang des Z fait irruption dans le village et tous les hommes partent donc pour leur résister. L’étranger se libère alors de sa cellule et part venir en aide aux villageois...


Hokuto no Ken – Tome 1
Scénariste : Buronson
Dessinateur : Tetsuo Hara
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre en vo : Hokuto no Ken vol.1
Parution en vo : 09 mars 1984
Parution en vf : 21 août 2013
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kazé Manga
Nombre de pages : 368

Mon avis : Indéniablement, avec Hokuto no Ken, dont je vous propose, aujourd’hui, la critique du premier volet de cette réédition du manga par les éditions Kazé, nous abordons, sans nul doute, une des œuvres majeures du genre des années 80, quelque chose d’énorme, qui aura marquer une génération, que cela soit au Japon, bien entendu, mais aussi et surtout dans le reste du monde dont la France. Bien évidement, Hokuto no Ken, plus connu chez nous sous le titre – plutôt débile – de Ken le Survivant, arriva dans l’Hexagone par le biais de sa version animée, dans le Club Dorothée, dans la seconde moitié des années 80. De par son univers post-apocalyptique, de par son extrême violence, ses protagonistes sans foi ni loi, Ken le Survivant, en plus d’avoir été affublé par des doublages honteux de la part d’individus qui détestaient les animes nippons, connu les foudres de la bien-pensance, de Ségolène Royal, de la censure avant de, finalement, être déprogrammé des écrans… Malgré cela, il avait eu le temps de marquer les esprits de bien des adolescents qui, pour la petite histoire, furent bien heureux, sensiblement une décennie plus tard, de voir le manga original finalement traduit et publié en France, ce qui leur permettrait, bien entendu, d’enfin connaitre la suite et la conclusion des aventures de Ken – comme cela avait été le cas, a la même époque, pour Les Chevaliers du Zodiaque… Une première édition par J’ai Lu, un peu bancale lorsqu’on y repense, puis, finalement, il y a quelques années, une réédition du coté de chez Kazé, plus luxueuse, respectant davantage le matériel original et comportant moitié moins de volumes – 14 au lieu de 27, chaque tome regroupant deux albums. Et donc, vous l’avez compris, c’est de cette dernière que je vais vous entretenir et, ma foi, c’est un petit événement sur ce blog car bon, comment dire… Hokuto no Ken, ce fut tout de même un des mangas qui me marqua le plus du temps de mon adolescence, une œuvre culte à mes yeux et, franchement, ne pas vous avoir parlé de ce dernier dans Le Journal de Feanor, c’était presque une hérésie ! Voilà chose faite avec ce premier volet et, ma foi, disons qu’il faut être tout à fait objectif, celui-ci est loin, mais alors, très loin d’être un chef d’œuvre ! Hein, quoi, comment, après avoir tant vanté les mérites de Hokuto no Ken, je lui crache dessus !? Serais-je complètement fou ?! En fait, non – du moins, je le pense – disons plutôt que si, effectivement, Hokuto no Ken est un superbe manga et une œuvre qui mérite le détour, pour peu que vous soyez fans du genre, ses débuts sont… comment dire… pour le moins compliqués et loin de marquer les esprits. Ainsi, prenons donc ce premier tome : un univers post-apocalyptique fortement inspiré chez Mad Max, des méchants très méchants, un héros ténébreux et surpuissant, la thématique de la vengeance, mouais, tout cela est loin d’être original… Ensuite, il y a le cas Shin, premier adversaire redoutable dans le manga, némésis de notre héros et qui se fait littéralement massacré en quelques pages ! Mouais, là aussi, on était en droit d’attendre un peu plus de ce dernier et quand je pense que Ken, par la suite, aura un affrontement plus long face au chef des Bérets Rouges, cela a de quoi me laisser dubitatif… Bref, le souci, avec ce premier tome de Hokuto no Ken, c’est que, il faut le reconnaitre, les auteurs – Buronson au scénario et Tetsuo Hara aux dessins – tâtonnent encore pas mal, semblent avancer au petit bonheur la chance, sans grandes idées directrices, cependant, les bases, elles, sont là et c’est justement cet univers, pas original pour un sou au début, qui sera nettement mieux utilisé par la suite, quand aux personnages, surtout ceux qui servent de chair a canon pour Ken, il en sera de même dans les albums suivants. Vous l’avez compris, la suite sera nettement plus réussie et l’on atteindra alors des sommets qualitatifs que ce premier volet ne laissait pas imaginer, mais bon, il sera toujours temps de vous en parler par la suite car, vous l’avez compris, nous n’en sommes qu’au tout début de l’histoire…


Points Positifs :
- Le premier volet de ce qui est, indéniablement, un des mangas les plus célèbres et marquants des années 80. Ultra-violent, grandiloquent, riche d’une galerie de protagonistes tous plus charismatiques les uns que les autres, Hokuto no Ken, plus qu’une simple copie de Mad Max et de Bruce Lee est, en fait, un manga majeur dans son genre, un truc énorme, culte et inimitable qui n’a rien perdu de sa force malgré les décennies écoulées.
- Ambiance post-apocalyptique du plus bel effet, des méchants très méchants, un héros solitaire et peu expressif, une histoire d’amour perdu et de vengeance : tout cela n’est pas original pour un sou, or, curieusement, cela fonctionne plutôt bien.
- Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous serez nettement plus réceptif à ce manga.
- Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins respectueuses du matériel originel.

Points Négatifs :
- Ambiance post-apocalyptique à la Mad Max et tellement utilisée dans les années 80, des méchants très méchants, un héros solitaire et peu expressif, une histoire d’amour perdu et de vengeance : tout cela n’est pas original pour un sou, bien entendu…
- Shin est une grosse déception tout de même : voilà un individu qui est présenté, au départ, comme étant plus puissant que Kenshiro ou, en tous cas, son égal, or, dans l’affrontement entre les deux hommes, il n’y a nettement pas photo et le premier se prend, tout nettement une déculottée. Forcément, cela déçoit le lecteur…
- Il faut voir la tronche de certains des adversaires de Ken dans ce premier tome, les pires étant, bien entendu, les Bérets Rouges – et comme il y a toujours un pire, le combat contre le chef de ces derniers dure plus longtemps que celui contre Shin !
- Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara n’est pas encore au top et livre quelques planches un peu moyennes. Certes, très rapidement, l’artiste fera nettement mieux, mais bon, pour le moment, ce n’est pas encore ça…

Ma note : 6,5/10

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