MARIE-THÉRÈSE
D'AUTRICHE
Prague,
1723, Marie-Thérèse a six ans et son destin est tout tracé : elle épousera
François Étienne de Lorraine et aura de nombreux enfants avec lui. Pendant ce
temps, son père, l’archiduc Charles VI, et la cour attendent l’héritier mâle
qui leur manque. En son absence, pour conserver l’empire à sa descendance au
détriment de des frères et de leurs descendants, Charles VI a publié le 19
avril 1713 un édit, la Pragmatique Sanction qui donne alors la priorité aux
filles issues de la branche aînée de la maison de Habsbourg sur toutes les autres
branches dans l'ordre de succession à la tête des territoires héréditaires des
Habsbourg. Charles VI va passer toute la suite de son règne à négocier avec les
grandes puissances européennes, ainsi qu’avec les familles nobles de son propre
pays, pour s’assurer qu’elles reconnaissent et respectent la pragmatique
sanction. La naissance d’un héritier mâle réglerait bien sûr la question,
rendant inutiles ces coûteuses démarches… Neuf ans plus tard : non seulement
cet héritier tant attendu n’est toujours pas né, mais encore le médecin de la
cour doit annoncer à Charles VI que son épouse a maintenant passé l’âge de
procréer. Entretemps Marie-Thérèse, jeune fille très éveillée et curieuse de
tout, est tombée complètement amoureuse de son promis, François Étienne,
héritier du duché de Lorraine et de Bar, que son père a justement envoyé
compléter son éducation à la cour de Vienne.
Marie-Thérèse d'Autriche
Réalisation
: Robert Dornhelm
Scénario
: Mirka Zlatníková
Musique : Roman
Kariolou
Production : Czech
Television, MR TV-Film, Maya Production, Radio and Television of Slovakia
Genre : Historique,
Romance
Titre
en vo : Maria Theresia
Pays
d’origine : Autriche, République Tchèque,
Hongrie, Slovaquie.
Chaîne
d’origine : ORF
Diffusion
d’origine : 27 décembre 2017 – 28 décembre
2019
Langue
d'origine : allemand, tchèque, slovaque, hongrois
Nombre
d’épisodes : 4 x 95 minutes
Casting :
Marie-Luise
Stockinger : Maria Theresia
(épisodes 1 et 2)
Stefanie
Reinsperger : Maria Theresia
(épisodes 3 et 4)
Vojtěch
Kotek : Franz Stephan von
Lothringen
Karl
Markovics : Eugene de
Savoie
Fritz
Karl : Karl VI
Julia
Stemberger : Maria Karolina
von Fuchs-Mollard
Cornelius
Obonya : Gottfried Philipp
Spannagel
Anna
Posch : Maria Anna von Österreich
Dominik
Warta : Johann Christoph von
Bartenstein
Alexander
Bárta : Graf Philipp Joseph Kinsky
Nathalie
Köbli : Wilhelmine Colloredo
Táňa
Pauhofová : Elisa Fritz
Zuzana
Stivínová : Elisabeth
Christine von Braunschweig-Wolfenbüttel
Jiří
Dvořák : Graf Friedrich Harrach
Bálint
Adorjáni : Nikolaus I.
Esterhazy
Jan
Budař : Jean Baptiste Bassand
Zoltán
Rátóti : Friedrich Wilhelm von
Grumbkow
Martin
Myšička : Graf Schwarz
Karel
Polišenský : Heinrich Josef
von Auersperg
Václav
Baur : Friedrich Wilhelm von
Haugwitz
Antonín
Hardt : Gundaker Thomas
Starhemberg
Ervin
Nagy : Pal Esterházy
Alois
Švehlík : Philip von Sitzendorf
Zuzana
Mauréry : Mademoiselle de Chartres
Borek
Joura : Karl Alexander von
Lothringen
Johannes
Krisch : Pater Johannes
Philipp
Hochmair : Baron von der
Trenck
Mon
avis : Portant, depuis ma plus tendre
enfance, un gout pour le moins certain pour la chose historique – quelque part,
j’ai dut louper ma vocation si je n’avais été aussi feignant – il est pour le
moins logique que dès qu’une œuvre traitant du sujet pointe le bout de son nez,
cela éveille ma curiosité. Bien évidement, ce dépend de la période historique
abordée, de l’origine, également, de l’œuvre à proprement parler, sans oublier,
bien entendu, l’originalité de la chose : après tout, je serais davantage
attirer par un film traitant d’une période de l’Histoire rarement abordée
plutôt que d’un autre qui se déroulerait pendant la Seconde Guerre Mondiale ou
l’époque Victorienne… Du coup, forcément, je ne pouvais qu’être attiré par
cette mini-série en quatre parties qui s’intéressait à une certaine
Marie-Thérèse d’Autriche, impératrice du Saint-Empire Romain Germanique au
XVIIe siècle et qui, ne serais-ce que parce qu’elle fut une femme dans un monde
d’hommes, aura marqué son époque. Bien entendu, en France, celle-ci est plutôt
méconnue si ce n’est qu’elle fut la mère d’une certaine Marie-Antoinette qui,
comme chacun sait, finit sur l’échafaud, cependant, Marie-Thérèse ne fut pas
que la simple génitrice d’une reine de France, aussi célèbre fut-elle, loin de
là, et, justement, c’est ce que cette mini-série essaie de nous démontrer avec,
il faut le reconnaitre, plus ou moins de succès… Coproduction entre l’Autriche,
la République Tchèque, la Slovaquie et la Hongrie, Marie-Thérèse d'Autriche est une œuvre qui, dans sa conception, sa
mise en scène, est supérieure a ses équivalentes françaises – ce qui n’est pas
bien difficile – mais, bien entendu, souffre de la comparaison avec les séries
britanniques du mêmes types – oui mais c’est derniers sont les meilleurs – ce
qui signifie qu’il faut savoir la prendre pour ce qu’elle est, c’est-à-dire,
une série sympathique, intéressante pour les amateurs d’Histoire, plaisante à
suivre dans l’ensemble et plutôt fidèle, dans les grandes lignes, a la véracité
historique. Cependant, il y a quelques faiblesses narratives, quelques manques
de moyens, ici et la, rien de grave, certes, mais qui ne passeront pas
inaperçus aux yeux des habitués des œuvres du même type. Ceci étant dit, le jeu
en vaut-il la chandelle ? Ma foi, dans l’ensemble, oui : comme je
l’ai dit, si la vie de l’impératrice aura été plus ou moins romancée,
historiquement, il y a pas mal de petits détails crédibles, que cela soit les
événements ou, bien entendu, les protagonistes qui ont tous exister – et ils
sont nombreux. Ensuite, la destinée en elle-même de Marie-Thérèse, méconnue par
ici, n’en reste pas moins fascinante, ne serais-ce que par son accession au
pouvoir, ce qui n’était pas évidant dans l’Empire, mais aussi, pour le conflit
majeur qu’elle eut à subir dès son accession au trône, la fameuse Guerre de
Sept Ans, conflit qui peut se targuer, au vu du nombre de protagonistes et de
théâtres d’opérations, d’être le premier conflit mondial, 150 ans, environ,
avant 14-18. Bref, vous l’avez compris, si vous êtes un amateur d’Histoire et
si vous souhaitez en connaitre davantage au sujet de cette souveraine et cette
période historique, alors, Marie-Thérèse
d'Autriche est fait pour vous. Certes, tout n’est pas parfait et on
regrettera quelques faiblesses pour le moins évidentes, mais bon, ne serais-ce
que pour l’originalité de la chose et, dans l’ensemble, le sérieux de cette
série, il serait dommage de passer à coté de cette série…
Points
Positifs :
-
Une mini-série franchement intéressante et qui revient sur l’une des
souveraines les plus importantes du XVIIe siècle, Marie-Thérèse d'Autriche.
Allant, grosso modo, de son accession au pouvoir a la fin de la Guerre de Sept
Ans, celle-ci intéressera, bien évidement, les amateurs du genre qui seront
ravis de découvrir une période historique bien moins abordée à l’écran que
l’époque Victorienne ou celle de Louis XIV…
-
Justement, les amateurs d’Histoire ne pourront que passer un bon moment devant
cette mini-série, même si, bien évidement, celle-ci ne vaut pas un véritable
documentaire ou un bon essai sur l’impératrice et son règne. Mais bon, si vous
êtes néophytes, Marie-Thérèse d'Autriche
est une bonne entrée en matière pour mieux connaitre la souveraine et son
époque.
-
Une réalisation, dans l’ensemble, assez bonne et crédible, qui plonge le
spectateur dans la cours viennoise du XVIIe siècle.
-
Pour ce qui est des acteurs, bien entendus, ceux-ci sont plutôt méconnus de par
chez nous, mais bon, malgré cela, il n’y a rien à redire à leur sujet et, dans
l’ensemble, ils sont plutôt bons et font le job. Que demander de plus !?
Points
Négatifs :
-
En toute sincérité, il n’y avait nul besoin de changer l’actrice principale
entre le deuxième et troisième épisode : après tout, quelques mois, tout
juste, se sont écoulées et Marie-Thérèse passe d’une jeune fille a une femme
bien plus âgée et plus en chair. Du coup, c’est un peu ridicule ce choix qui
est l’un des grands défauts de cette mini-série…
-
Nous n’échappons pas a quelques longueurs et je trouve que certains passages
sont trop longs tandis que d’autres, qui méritaient probablement d’être
développés, ne le sont pas.
-
Hum, trop de romantisme tue le romantisme et celui-ci prend une place peut-être
un peu trop importante par moments dans cette mini-série ?!
-
Historiquement, il ne faut pas se leurrer, tout cela a été, plus ou moins,
romancée. C’est bien évidement le lot des œuvres du genre et les amateurs
d’Histoire les plus férus préféreront approfondir le sujet par le biais de
documentaires ou d’essais historiques.
Ma
note : 7/10
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