LA
LÉGENDE DE MARCHE-MORT
Suite
à un concours de circonstances Druss et Sieben participent aux Jeux de
Gulgothir. Mais le Roi-Dieu gothir est fou, et son Premier Ministre chiatze
éprouve les plus grandes difficultés à maintenir l’ordre établi. Dans le même
temps les feux de la révolte couvent dans les steppes nadires : les rumeurs
parlent du retour de l’Unificateur. Alors que les troupes impériales font route
vers le Tombeau d’Oshikaï pour s’emparer des légendaires Yeux d’Alchazzar, le
Capitaine à la Hache en quête d’un remède pour un ami doit s'allier avec le
jeune révolutionnaire nadir Talisman.
La Légende de Marche-Mort
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : avril 1996
Edition
Française : 20 octobre 2011
Titre en
vo : The
Legend of Deathwalker
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Alain
Névant
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 480
Mon
avis : Si, indéniablement, parmi tous les
personnages crées par le regretté David Gemmell au cours de sa carrière, Druss
ne fut pas le plus réussi (oui, avec lui, on est plus dans le « moi
voie, moi tue »), il faut reconnaitre qu’il n’en fut pas moins le plus
célèbre, celui qui aura le plus marquer les esprits, et ce, dès Légende,
le tout premier roman de Gemmell et, accessoirement, roman où Druss,
vieillissant, trouvait la mort face aux nadirs en défendant les murailles de
Dros Delnoch. Mais par la suite, l’auteur eu la bonne idée de réutiliser son
personnage fétiche et, que ce soit en tant que compagnon du charismatique Oleg
Skilgannon dans Loup Blanc et Les Epées de la Nuit et
du Jour – je vous en parlerais, bien entendu, à l’occasion – ou pour
nous narrer la jeunesse de Druss dans Druss la Légende, les fans du personnage auront eu bien des raisons de se
réjouir de le retrouver au fil du Cycle de Drenaï… Mais si le vieux
guerrier a la hache était un acteur récurent des œuvres de Gemmell, ce dernier
n’en avait pas tout a fait fini avec lui puisque, dans La Légende de
Marche-Mort, nous avons droit, pour la énième fois, a une aventure de notre
bon vieux Druss… Bon, ici, ce dernier se trouve mêlé aux destinées du peuple
Nadir, peuple qui, accessoirement, aura sa peau dans Légende, ce
qui est pour le moins singulier surtout que, comme on le voit en lisant ce
roman, le rôle jouer par Druss dans la montée de l’unificateur, Ulric, est plus
que primordiale. Mais bon, les lecteurs de Légende ne sont pas
vraiment surpris vu l’immense respect d’Ulric pour son adversaire et, ma foi,
il est toujours agréable de découvrir comment ce dernier a pris le pouvoir chez
les nadirs… D’ailleurs, sans être méchant, c’est le principal intérêt de ce
roman un peu curieux qui, s’il possède des qualités indéniables et quelques
bonnes idées – l’opposition entre nadirs et gulgothirs inspiré de celle entre
les américains et les indiens, Klay, un lutteur exceptionnel au destin
tragique, Niobe, personnage féminin haut en couleur – sans oublier les
traditionnels thèmes de prédilection de l’auteur – personnages tourmentés,
bataille a un contre dix perdue d’avance – aura finit par me laisser une
impression plus que mitigée : au bout d’un moment, devoir se retaper un siège,
ça finit par lasser surtout qu’ici, nous sommes a mille lieux de celui de Dros
Delnoch, le Deus ex machina final tombe vraiment comme un cheveu dans la soupe
quant au passage de Druss dans le royaume des démons, euh, comment dire qu’il y
avait déjà fait un tour dans Druss la Légende !? Bref, et pour
la première fois depuis… bah que j’ai découvert Gemmell avec Le
Lion de Macédoine, je peux dire qu’une de ses œuvres m’a déçu, ce qui
me navre un peu mais bon, disons que malgré quelques bonnes idées, je n’aurai
guère été inspiré par cette Légende de Marche-Mort… après tout, ce
sont des choses qui arrivent…
Points
Positifs :
- L’intérêt
principal de ce roman est bien entendu de savoir comment Ulric a fait ses
débuts, comment il a commencé à unifier les tributs nadires, quels sont ses
liens avec Druss, bref, tout un tas de choses sous-entendues auparavant et
principalement dans Légende et qui nous sont enfin dévoilées.
-
L’opposition nadirs/gulgothirs fortement inspirés de celle entre amérindiens et
américains.
-
Que l’on veuille ou pas, et même dans le cas présent, David Gemmell a sut
rendre son récit captivant et l’intrigue possède quelques moments plutôt
intenses.
-
Quelques personnages sortent franchement du lot : Talisman, bien sur,
quoique ce dernier est plutôt convenu, Niobe, une femme nadire qui apporte une
touche spéciale au récit et, la plus belle réussite de ce roman, Klay, un
lutteur exceptionnel au tragique destin.
-
Le plaisir de retrouver Druss, bien entendu !
Points
Négatifs :
- Bon,
sincèrement, ce roman sans le déjà-vu ; certes, c’est souvent le cas chez
Gemmell mais ici, c’est trop flagrant et certaines situations, certains
événements, ont déjà eu lieu dans d’autres romans de l’auteur… encore un siège
perdu d’avance mais où on sait que les gentils finiront par l’emporter !?
Oh non !!!
-
Un grand bof pour le Deus ex machina… vraiment trop facile quant à la
crédibilité, ce n’est pas vraiment ça…
-
Druss retourne faire un tour chez les démons !? Encore ! Et on se
tape une fois de plus le Démon Ours ! Euh, il ne pouvait pas changer deux
ou trois éléments Gemmell sur ce coup là !?
-
Finalement, Druss n’est pas très important dans cette histoire…
Ma
note : 6,5/10
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