UMBRELLA
ACADEMY – LA SUITE APOCALYPTIQUE
Cette
année là, au moment où la planète s’intéresse à un improbable match de catch
entre un colosse et un poulpe extraterrestre, 43 femmes tombent enceintes au
même moment, de manière tout à fait fortuite. 7 nouveau-nés de cette
extraordinaire portée, dotés d’incroyables facultés psychiques, sont adoptés
par le savant milliardaire Sir Reginald Hergreeves. Mais à peine cet incroyable
inventeur du télé-ascenseur, du lévitateur et du premier chimpanzé intelligent,
a-t-il annoncé qu’il agit ainsi pour sauver le monde, qu’il disparaît de la
circulation. Une douzaine d’années plus tard, d’innombrables corps se mettent à
choir sans raison de la tour Eiffel. Heureusement, sous l’appellation de
l’Umbrella Academy, 5 des enfants interviennent aussitôt, exerçant de manière
spectaculaire leurs talents de super-héros. En une brève confrontation
aérienne, ils neutralisent le robot-zombie de Gustave Eiffel qui, dans un geste
fatal, propulse sa tour dans l’espace (eh oui, il s’agissait d’une fusée
géante). 20 ans plus tard, après une dislocation familiale de grande ampleur,
les 7 de l’Umbrella Academy se réunissent à nouveau, à l’occasion des obsèques
de leur père adoptif. Etrangement, ces retrouvailles houleuses coïncident avec
l’apparition d’une nouvelle menace venue de l’espace…
Umbrella Academy – La Suite Apocalyptique
Scénario : Gerard Way
Dessins
: Gabriel Ba
Encrage : Gabriel
Ba
Couleurs : Dave
Stewart
Couverture : James
Jean
Genre : Super-héros,
Fantastique, Etrange
Editeur
: Dark Horse
Titre en vo
: The Umbrella
Academy – Apocalypse Suite
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Parution
: 22
juillet 2008
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt Comics
Date
de parution : 27 février 2019
Nombre
de pages : 224
Liste
des épisodes
The Umbrella
Academy – Apocalypse Suite 1-6
Mon
avis : Cela faisait pas mal de temps que
je souhaitais découvrir par moi-même ce fameux Umbrella Academy, comics du sieur Gerard Way pour le scénario – et chanteur
du groupe My Chemical Romance avant toute chose – et de Gabriel Ba aux dessins,
artiste brésilien au style pour le moins singulier, il faut en convenir. Il
faut dire que j’avais eu l’occasion d’entendre le plus grand bien à l’égard de
ce comics, de plus, son adaptation en série télé, il y a quelques temps, l’avait
remis au gout du jour et avait, fort naturellement, raviver mon intérêt. Le hasard
faisant souvent bien les choses et la période de confinement – inutile de
rappeler pourquoi – actuelle me laissant pas mal de temps libre, je me suis dit
que l’occasion était parfaite pour, enfin, voir ce que cet Umbrella Academy avait dans le ventre et, ma foi, force est de
constater que je n’ai nullement été déçu par ce premier volet ! Intitulé La Suite Apocalyptique, celui-ci nous
entraine dans un univers bien plus original que l’on pourrait le penser de
prime abord et si, effectivement, nous nageons en plein récit superhéroique,
Gerard Way est un auteur suffisamment malin pour nous proposer sa propre vision
du genre avec cette famille dysfonctionnelle d’individus possédant des superpouvoirs
et réunis, dès la naissance, par un savant – un petit peu extraterrestre, ne l’oublions
pas – qui désire les utiliser afin de sauver le monde. De quoi ? Bonne
question mais là n’est pas le plus important : en effet, ici, ce qui
compte avant tout, c’est les relations entre les protagonistes, relations plutôt
difficiles, mais aussi leurs caractères, leurs ambigüité, leurs pouvoirs et, ma
foi, disons que nous en avons pour notre argent. Le sieur Way, parfait néophyte
en comics à l’époque de la sortie de ce premier volet, maitrise plutôt bien son
intrigue et nous prouve qu’il n’y a pas forcément besoin d’être un auteur
confirmer pour nous pondre une œuvre franchement réussie. Qui plus est, les
dessins de Gabriel Ba sont une autre des grandes forces de ce comics : le
style, particulier, peu choquer de prime abord, pourtant, une fois que l’on s’y
est fait, ma foi, il apparait comme étant bien plus réussi et complexe qu’on
aurait put le croire. Bref, un scénario original et en béton, qui nous surprend
a de multiples reprises, des protagonistes charismatiques et des dessins à la
hauteur, que demander de plus ? Ma foi, la suite bien sur !
Points
Positifs :
- Un
excellent premier volet qui lance fort bien une série qui, depuis une bonne dizaine
d’année, a énormément fait parler d’elle. Il faut dire que, sans révolutionner
aucunement le genre, Umbrella Academy
est un comics original, possédant un scénario solide, captivant, sans oublier,
bien entendu, son lot de protagonistes hauts en couleurs. Bref, une belle
petite réussite de la part d’un parfait néophyte, Gerard Way n’étant
alors, à l’époque, qu’un chanteur de rock…
-
Des protagonistes aux pouvoirs vraiment singuliers, des caractères bien
affirmés et travaillés. Bref, les membres de cette Académie du Parapluie sortent
nettement du lot.
-
Ici, les relations – oh combien conflictuelles – sont au cœur de l’intrigue et,
ma foi, disons que cela fonctionne parfaitement.
-
Le style graphique de Gabriel Ba peut étonner de prime abord, cependant, une
fois que l’on s’y est fait, il apparait que celui-ci est bien plus détaillé et
réussi qu’on aurait put le penser. D’ailleurs, certaines planches sont
franchement réussies.
-
Les couvertures de James Jean qui rappelleront bien des souvenirs aux fans de Fables.
-
Louons cette réédition de Delcourt
qui, ma foi, est très complète.
Points
Négatifs :
-
Bon, il faut tout de même adhérer au concept et certains lecteurs, plus
habitués aux productions traditionnelles de chez Marvel ou DC risquent de
ne pas trop accrocher a cette Umbrella
Academy. Dommage, certes, mais bon, les gouts et les couleurs…
-
Le style de Gabriel Ba est tout de même particulier, il faut en convenir, et
pas conventionnel pour un sou. Bref, là aussi, certains risquent de ne pas
apprécier.
-
Umbrella Academy est un comics oh
combien plaisant et sympathique mais ce n’est pas un chef d’œuvre non plus, il
faut savoir relativiser les choses.
Ma
note : 8/10
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