vendredi 18 février 2022

MARSHAL BASS – BLACK & WHITE


MARSHAL BASS – BLACK & WHITE
 
1875, Etat d’Arizona. Un gang d’esclaves affranchis, sous les ordres d’un mystérieux Milord, sème la terreur dans tout l’Etat. Avec son équipe de Marshals, le colonel Terrence B. Helena mène l’enquête et traque sans grande réussite le petit groupe de hors la loi. River Bass, un fermier afro américain, va être recruté comme Marshal adjoint pour infiltrer le gang. Tiraillé entre les doutes de sa femme, son intime conviction pour la justice et le manque de reconnaissance de la profession pour un esclave affranchi, Bass va accepter le job. Le fraichement nommé Marshal adjoint se présente devant Milord en tant que Bill Derby, un dangereux hors la loi que le colonel avait refroidi en toute discrétion. Le chef de gang doute des propos de Bass et décide de le ligoter jusqu’à vérification de son identité. Au même moment, une partie de la bande de fugitifs s’attaque à la banque de la petite ville d’Olive Grove, mais ils sont attendus de pied ferme par les habitants qui défendent bec et ongle leurs économies. Seul Pork et Beef, deux membres du gang et ex compagnon de route de Bill Derby, s’échappent du traquenard sans le sou. Les deux acolytes se présentent, à leur tour, devant Milord, après leur échec et identifient, pour des raisons qui leurs sont propres, River Bass comme étant Bill Derby. Sous couverture, le Marshal va s’intégrer au groupe et poursuivre son chemin avec le gang. Peu avant l’attaque de la prochaine ville, Milord découvre que Bass est un Marshal adjoint et ce dernier va devoir lutter non plus pour la justice, mais pour sauver sa propre vie…
 

Marshal Bass – Black & White
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Desko
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Western
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 07 juin 2017
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Après Nous, les Morts, uchronie pour le moins sympathie qui nous entrainait sur les traces d’Aztèques qui exploraient le continent européen peuplé de zombies puis le singulier Colt & Pepper qui nous montrait un univers de fantasy dans le Nouveau Monde, nous retrouvons le duo composé de Darko Macan pour ce qui est du scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins dans une nouvelle saga, Marshall Bass. Bon, ici, nulle trace de Fantasy au programme puisque, dans cette BD, nous nageons en plein western, de plus, le héros, River Bass, est inspiré d’une figure historique réelle, un certain Bass Reeves qui, pour la petite histoire, fut le premier shérif adjoint noir à l'ouest du Mississippi et qui fut crédité, au long de sa longue carrière, de plus de 3000 arrestations, ce qui, ma foi, est plutôt notable. Bref, un postulat de départ pour le moins original qui nous permet non seulement de faire la connaissance avec un personnage pittoresque de l’Histoire américaine mais aussi, et surtout, de nous replonger dans la violence de l’époque mais aussi, de retrouver le fort talentueux – et fort décrié – Igor Kordey. Car bon, on ne va pas se mentir, si vous êtes fan du style oh combien particulier du dessinateur croate, si vous ne jurez que par celui-ci qui s’inspire, bien évidement, du grand et regretté Richard Corben, alors, Marshall Bass est fait pour vous : Kordey est non seulement égal à lui-même et nous livre une prestation de fort bonne qualité mais, en plus, le voir se plonger dans une ambiance western est fort appréciable, surtout que l’artiste excelle visiblement dans celle-ci. A cela, il faut ajouter le scénario du sieur Macan qui, sans être d’une franche originalité, n’en reste pas moins suffisamment réussi et prenant pour faire passer au lecteur un bon moment de lecture et faire de ce premier volet de Marshall Bass une bonne petite réussite qui, ma foi, m’aura donné envie de découvrir la suite et qui, au demeurant, aura confirmer tout le bien que je pense d’Igor Kordey, mais bon, cela, ce n’est pas une nouveauté à mes yeux…
 

Points Positifs
 :
- Un premier volet de fort bonne qualité qui nous entraine sur les traces d’un shérif adjoint noir inspiré d’une figure historique réelle. Intrigue simple mais néanmoins suffisamment prenante pour nous tenir en haleine tout au long de ce premier album, protagonistes intéressants, dessins de qualité, bref, que demander de plus ?
- Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors, vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est, le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste s’en sort à merveille.
- Les amateurs d’Histoire et, plus précisément, de l’Ouest sauvage, découvriront par le biais de cette BD une véritable figure historique, ce fameux Marshall noir du nom de Bass Reeves – River Bass ici.
- Toute la violence de l’époque mais aussi son racisme est plutôt bien retranscrit dans cette BD.
- Une couverture simple mais néanmoins réussie.
 
Points Négatifs :
- Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce premier volet de Marshall Bass n’est pas, non plus, le truc de l’année : sympathique, plaisant mais sans plus.
- Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet…
 
Ma note : 7,5/10

mardi 15 février 2022

SENSES


SENSES
 
A Kobe, quatre femmes sont devenues amies au fil des années et se retrouvent régulièrement. L'une d'entre elles, Jun, est confrontée au divorce et doit composer avec les réactions de son entourage. Mais les autres amies ne sont pas non plus heureuses dans leur vie professionnelle ou privée et la situation de Jun entre alors en résonance avec chacune d'elles. Chacune doit alors trouver un chemin plus proche de son ressenti, de ses émotions, de ses sens.
 

Senses
Réalisation : Ryūsuke Hamaguchi
Scénario : Ryūsuke Hamaguchi, Tadashi Nohara et Tomoyuki Takahashi
Musique : Umitarô Abe
Production : Fictive, Kobe Workshop Cinema Project, NEOPA
Genre : Drame
Titre en vo : Happī Awā
Pays d’origine : Japon
Parution : 12 décembre 2015
Langue d'origine : Japonais
Durée : 317 min
 
Casting :
Sachie Tanaka : Akari
Hazuki Kikuchi : Sakurako
Maiko Mihara : Fumi
Rira Kawamura : Jun
Hiromi Demura : Hinako
Shoko Fukunaga : Mitsu
Yuichiro Ito : Kawano
Tsugumi Kugai : Yoshie
Hiroyuki Miura : Takuya
Hajime Sakasho : Kazama
Shuhei Shibata : Ukai
Ayaka Shibutani : Yuzuki
Reina Shiihashi : Kozue
Yoshio Shin : Yoshihiko
Yasunobu Tanabe : Kurita
Ayumu Tonoi : Yoko
Yoshitaka Zahana : Kohei
 
Mon avis :
 Cinq heures et demie ! Oui, cinq heures et demie, c’est la durée de Senses, film nippon paru en 2015 et qui, avec sa durée gargantuesque, s’impose probablement comme étant une œuvre peu commune qui en fera fuir plus d’un – et, pour une fois, je comprendrais parfaitement celles et ceux qui n’oseraient pas tenter l’expérience… Pourtant, fou que je suis, je me suis lancer dans le visionnage de la chose : non pas en une seule fois, cela aurait été impossible – et je vous expliquerais plus bas pour quelle raison – mais en trois, ce qui m’aida à passer la pilule d’une manière, disons, plus acceptable… Car bon, comment dire, lorsque l’on s’attelle à une œuvre aussi longue, encore faut-il que le principal défaut auquel il faut s’attendre ne soit pas au rendez vous, c’est-à-dire, la longueur en elle-même et l’ennui qui, fatalement, risque d’arriver tôt ou tard. Et donc, pour cela, le scénario doit être solide, captivant au possible, encore plus, même, qu’avec un long métrage plus court et comme, trop souvent, la concurrence actuelle pèche régulièrement par ces tares avec une durée de deux heures et demi ou de trois heures, il y avait de quoi éprouver de grandes craintes vis-à-vis de ce Senses… Et je vous le donne dans le mille, ce qui devait arriver arriva… Oui, indéniablement oui, malgré son scénario plutôt intéressant qui nous montre quelques tranches de vie de quatre femmes japonaises qui ont dépassé la quarantaine et qui ne sont pas franchement heureuses dans leurs vies respectives, malgré toute la bonne volonté du monde, malgré pas mal de bonnes idées de la part du réalisateur, à un moment donné, il devient difficile, très difficile même, de ne pas trouver le temps long. Ainsi, entre des dialogues que l’on trouve de plus en plus interminables au fil des heures, certaines scènes qui auraient nettement gagné à être bien plus courtes – celle de la lecture fut une véritable purge pour ma part – et de longs passages contemplatifs, comment faire pour rester réveiller tout au long de ce film ? En le regardant en deux ou trois fois ? Oui, incontestablement, et encore… C’est pourtant dommage car j’ai bien aimé ces quatre femmes à la vie si simple et dont on suit des parcours qui, petit à petit, vont remettre en question pas mal de leurs certitudes. Mais bon, à un moment donné, trop c’est trop et si je reconnais que j’éprouve un certain respect pour la vision du sieur Ryūsuke Hamaguchi, le maitre d’œuvre de la chose, cinq heures et demi à voir une poignée de personnages qui discutent entre eux, cela fait un peu beaucoup pour moi, même, franchement trop !
 

Points Positifs
 :
- Dommage que ce film soit aussi long car le postulat de départ en lui-même est loin d’être inintéressant et je dois reconnaitre que cette idée de suivre les tranches de vies de ces quatre femmes est plutôt plaisant, même si tout cela est plutôt terre à terre.
- Les quatre actrices principales – qui, pour la petite histoire, n’étaient même pas des professionnelles avant ce film – sont plutôt bonnes et on ne peut que leur tirer leur chapeau pour leurs prestations respectives.
- Si l’on regarde Senses en deux ou trois fois, cela aide grandement à passer la pilule et certains y trouveront probablement leur compte.
- Une vision intéressante de la société nippone qui mérite le détour.
 
Points Négatifs :
- Avec ses cinq heures et demie, ce qui devait arriver arriva et Senses est d’une longueur indicible qui fait que, fatalement, tôt ou tard, même le spectateur le plus courageux finit par trouver le temps long et s’endormir. Le pari, forcément, était risqué et, selon moi, il est raté.
- Mieux vaut voir ce film en deux ou trois fois, cependant, même dans ce cas figure, comment ne pas reconnaitre que le rythme, d’une longueur abyssale, n’empêche pas les nombreuses longueurs et qu’il devient fort difficile d’être captiver par une intrigue qui manque cruellement de souffle.
- La scène de la lecture est l’une des plus chiantes qu’il m’a été donné de voir dans un film : interminable, celle-ci a failli me plonger dans les bras de Morphée tellement je n’en voyais pas le bout !
- Naturellement, Senses n’est absolument pas destiné au grand public, cela va de soit, mais bon, je peux parfaitement comprendre que de nombreuses personnes ne souhaitent pas se coltiner des discussions qui s’éternisent tout au long de cinq heures et demi !
 
Ma note : 6/10

samedi 12 février 2022

LA MAISON DES MÈRES


LA MAISON DES MÈRES
 
Dune est détruite, vitrifiée, atomisée. Sur tout l'Empire déferlent les hordes furieuses des Honorées Matriarches, massacrant tout sur leur passage. Le Bene Gesserit reste la seule force organisée. Mais la solution n'est peut-être pas dans le pouvoir des armes. Darwi Odrade, la Mère Supérieure, propose de négocier. La Très Honorée Matriarche accepte : elle s'attend à une capitulation sans conditions. Mais Darwi a un plan. Elle sait bien que l'entreprise est des plus risquées. Si elle parvenait à ramener la paix, elle provoquerait des tensions insupportables et peut-être une nouvelle Dispersion. Rien de moins.
 

La Maison des Mères
Auteur : Frank Herbert
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 avril 1985
Edition Française : 22 novembre 2012
Titre en vo : Chapterhouse Dune
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 672
 
Mon avis :
 Après moult semaines à être plonger dans ce qui restera à jamais comme le chef d’œuvre absolu du sieur Frank Herbert et, accessoirement, ce qui est considéré comme étant un des plus grands cycles de science-fiction, je veux, bien entendu, parler du Cycle de Dune, il est évidant que ce sixième tome de la saga, La Maison des Mères, est oh combien important… Bien évidement, comme les amateurs d’Herbert le savent bien, celui-ci est la conclusion du cycle puisque l’auteur décéda quelques mois après la parution de ce sixième volet. Cependant, il existe une suite, écrite par le fils du romancier, Brian Herbert, ainsi que par Kevin J. Anderson, en deux volets, qui permet de nous proposer une véritable conclusion à la saga. Selon moi, cette dernière s’avère indispensable, ne serais-ce que par curiosité – il faut dire que La Maison des Mères s’achève par un cliffhanger insupportable et que je ne me voyais pas abandonner tout ce petit monde aussi facilement – mais bon, je m’avance probablement un peu puisque, aujourd’hui, c’est de La Maison des Mères que je dois vous entretenir… Suite directe du tome précédent, Les Hérétiques de Dune, ce sixième volet nous permet de retrouver la suite de la lutte qui oppose le Bene Gesserit à ces inquiétantes et si puissantes Honorées Matriarches : Dune a été entièrement vitrifiée à l’issu du tome précédent, la planète du Bene Tleilax également et notre Communauté de Sœurs, aux abois, tente par tous les moyens de survivre à une extinction programmée à plus ou moins longue échéance. Bien entendu, le lecteur retrouvera avec plaisir les protagonistes survivants du tome précédent : Darwi Odrade, l’éternel Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille et même un certain Miles Teg revenu sous la forme d’un Ghola, ce, pour ce qui est des protagonistes principaux. D’autres personnages ont une certaine importance et, une fois de plus, le sieur Herbert nous propose un casting plutôt conséquent et qui marque les esprits. De même, l’intrigue de ce sixième volet est plutôt intéressante et on se demande bien comment le Bene Gesserit échappera à la menace qui pèse sur lui, ne serais-ce qu’en raison de la puissance de ces fameuses Honorées Matriarches même si on se doute bien que le mystérieux plan de la Mère Supérieure, Darwi Odrade, finira par sauver les meubles… Bref, tous les éléments étaient en place pour nous proposer un nouveau tome du Cycle de Dune qui aurait été dans la lignée de ses prédécesseurs sauf que, il faut le reconnaitre, cette fois ci, cela fonctionne moins bien : l’intrigue à tendance a ne pas trop avancer – et quand elle le fait, vers la fin, c’est un poil trop rapide – et a nous perdre dans de nombreuses discussions habituelles chez l’auteur sauf que, cette fois ci, Herbert semble moins inspiré que dans les volets précédents, même s’il faut admettre que son postulat sur les formes de gouvernement reste plutôt pertinent. Cela entraine donc quelques longueurs plutôt dommageables pour le plaisir de la lecture et un rythme moins maitrisé qu’auparavant… Bref, après lecture de La Maison des Mères, il apparait que ce sixième tome de Dune est peut-être le moins aboutit de la saga écrite par Herbert, cependant, malgré ce constat, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour satisfaire la curiosité du fan de la première heure qui se demande bien comment tout cela va finir… et là, nous arrivons à un nouveau problème, c’est-à-dire, le fait que cette fameuse conclusion n’ait pas été écrite par l’auteur original, mais bon, il sera toujours temps d’y revenir par la suite…
 

Points Positifs
 :
- Suite directe du tome précédent – toute la saga, finalement, aura fonctionné par deux – La Maison des Mères nous permet de retrouver les protagonistes que l’on avait découvert dans Les Hérétiques de Dune et, surtout, de voir comment tout ce petit monde va faire pour contrer la menace de ces inquiétantes Honorées Matriarches. Bref, si vous avez lu la saga depuis ses débuts, ce sixième volet est indispensable !
- Une fois de plus, nous avons droit à un casting haut en couleur et qui nous prouve que le sieur Herbert n’avait pas son pareil pour créer des protagonistes oh combien charismatiques : Darwi Odrade, Duncan Idaho, Sheana, Murbella, Lucille, Miles Teg et, du coté des Honorées Matriarches, l’inquiétante Dame Araignée…
- Réflexions sur les diverses formes de gouvernement, la religion, la manipulation des masses, l’utilisation du sexe comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de plus, ne se contente pas de nous livrer un simple récit de SF.
- Même si ce sixième volet est un poil inférieur à ses prédécesseurs, il reste plutôt bon dans l’ensemble et a de quoi satisfaire les fans de Dune.
 
Points Négatifs :
- Un sixième volet moins aboutit que ses prédécesseurs, ce, en raison de longueurs un peu trop présentes et d’un rythme moins soutenu selon moi. Dommage car, dans l’ensemble, il y a de bonnes choses dans La Maison des Mères.
- Je trouve que Frank Herbert aura toujours eu du mal à écrire des morts qui marquent vraiment les esprits. Une fois de plus, tout un tas de protagonistes majeurs passent de vie à trépas mais tous ces décès manquent un peu de panache.
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet univers si vaste…
- Malheureusement, Frank Herbert est décédé quelques mois après la parution de ce roman et il n’aura donc pas eu le temps d’écrire la véritable conclusion du cycle…
 
Ma note : 7,5/10

jeudi 10 février 2022

KICKING AGAINST THE PRICKS


KICKING AGAINST THE PRICKS
 
Nick Cave and the Bad Seeds
 
1 - Muddy Water (Phil Rosenthal) 5:15
2 - I'm Gonna Kill That Woman (John Lee Hooker) 3:44
3 - Sleeping Annaleah (Mickey Newbury, Dan Folger) 3:18
4 - Long Black Veil (Danny Dill, Marijohn Wilkin) 3:46
5 - Hey Joe (Billy Roberts) 3:56
6 - The Singer (Johnny Cash, Charlie Daniels) 3:09
7 - All Tomorrow's Parties (The Velvet Underground) 5:52
8 - By the Time I Get to Phoenix (Jimmy Webb) 3:39
9 - The Hammer Song (The Sensational Alex Harvey Band) 3:50
10 - Something's Gotten Hold of My Heart (Gene Pitney) 3:44
11 - Jesus Met the Woman at the Well (chant traditionnel/Arr. The Alabama Singers) 2:00
12 - The Carnival Is Over (The Seekers) 3:16
 

Kicking Against the Pricks
Musicien : Nick Cave and the Bad Seeds
Parution : 18 août 1986
Enregistré : septembre 1983 – mars 1984
Durée : 45:28
Genre : Post-Punk
Producteur : Flood, Tony Cohen, Nick Cave and the Bad Seeds
Label : Mute Records
 
Musiciens :
Nick Cave : chant, piano, orgue
Mick Harvey : guitare acoustique, guitare électrique, piano, vibraphone, basse, batterie, chœurs
Blixa Bargeld : guitare électrique, guitare slide, chœurs
Barry Adamson : basse, chœurs
Thomas Wydler : batterie
 
Mon avis :
 Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas fan des albums de reprises, mais alors, pas du tout ! Forcément, avec une telle entrée en matière, il y avait de quoi être pour le moins méfiant vis-à-vis de ce Kicking Against the Pricks, troisième album – hein, quoi, comment, seulement le troisième opus du groupe – de Nick Cave and the Bad Seeds et je dois admettre que, malgré la lecture de bon nombre de critiques pour le moins positives a l’égard de cet album, j’étais pour le moins méfiant. Et la première écoute me laissa pour le moins dubitatif… Oh, certes, tout cela n’était pas foncièrement mauvais, bien au contraire, il y avait de jolies choses, quelques belles surprises comme cette reprise de Gene Pitney, Something's Gotten Hold of My Heart, qui est, selon moi, le sommet de cet album, mais aussi des relectures pour le moins intéressantes qui méritaient le détour. Cependant, je ne pouvais pas en rester là, non, il me fallait aller plus loin, réécouter cet opus, lui redonner sa chance et… là, curieusement, une fois mieux assimilé, mieux maitrisé, mon avis à commencer à évoluer, a changer littéralement et j’ai put, finalement, reconnaitre que ce Kicking Against the Pricks était un fichu bon album ! Car oui, contrairement à beaucoup d’autres qui se lancent dans les albums de reprises lorsque l’inspiration leur fait un peu défaut et contrairement a pas mal d’opus qui, avec les meilleurs intentions du monde, ne fonctionnent pas, dans le cas présent, il faut reconnaitre que Kicking Against the Pricks est une belle réussite et nous montre, une fois de plus, que Nick Cave et ses compagnons possèdent une vision de la musique bien particulière et qu’ils sont capables de revisiter totalement tout un tas de genres afin de mieux se les approprier, ce qui est fait de superbe manière ici. Alors, même si, selon les gouts de chacun voir la connaissance de ces fameux titres repris ici, les préférences différons probablement, l’ensemble, de fort belle qualité, nous démontre superbement que Nick Cave et ses mauvaises graines étaient plus qu’un cas à suivre et qu’il allait falloir compter avec eux dans les années et les décennies à venir, même si, à l’époque, en 1986, c’était encore loin d’être gagner…
 

Points Positifs
 :
- Nouvelle prise de risque de la part de Nick Cave et, ma foi, une nouvelle fois, c’est une franche réussite ! Il faut dire que les disques de reprises de qualité et que l’on peut qualifier d’indispensables doivent se compter sur les doigts d’une main, mais soyez rassurés, Kicking Against the Pricks fait partit du lot !
- John Lee Hooker, Johnny Cash, The Velvet Underground, The Sensational Alex Harvey Band, Gene Pitney, il y a du très beau monde dans cet opus et si certains titres proposés sont plus connus que d’autres, il faut reconnaitre que ceux-ci, le plus souvent transfigurés par Cave et les Bad Seeds, sont tous bons voir très bons.
- Blues, Pop, Country, Rock : pas mal de genres sont abordés, ce qui démontre une belle maitrise d’ensemble de Cave et de ses mauvaises graines.
- Les Bad Seeds sont un très bon groupe et le prouvent de fort belle manière dans cet opus, ne serais-ce que pour la manière dont ils s’adaptent a tout un tas de styles différents.
 
Points Négatifs :
- Aussi bon soit ce Kicking Against the Pricks, cela reste un album de reprises et tout le monde n’accrochera pas au concept.
- On ne va pas se mentir, Nick Cave est un artiste au style pour le moins particulier et il faut accrocher à son univers, à ses obsessions et je ne suis pas sur que le grand public adhère totalement au style du musicien. Après, cela reste une affaire de gouts, bien entendu…
 
Ma note : 8/10

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 202 – AUX ORIGINES DES ARTS MARTIAUX


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 202 – AUX ORIGINES DES ARTS MARTIAUX
Janvier/Février 2022
 
Au sommaire :
Édito : Kiaiiii !
Dossier : Aux Origines des Arts Martiaux
- L’autre conquête de l’Ouest
- Inde – Quand les Dieux se déchainent
- Kalarippayatt, l’art de vivre
- Arjuna, la malédiction du guerrier parfait
- Chine – Moines boxeurs et méditation
- Shaolin, entre mythes, légendes et réalité
- Le Taiji Quan, l’unité suprême
- Japon – La voie de l’arc et du cheval
- L’épopée sanglante des samouraïs
- Le Bushido, la voie du passé
- Les guerriers passent au sport
- Comment naissent-ils ?
Interview « Les arts martiaux recherchent en permanence l’essence du geste parfait » de Coralie Camilli
- Lire, voir, écouter les Arts Martiaux
Actualités
- A Corrent, cinq villes s’empilent au fil des âges
- Les Acores ont-ils été découverts par les vikings ?
- Des empreintes bousculent l’histoire de l’Amérique
- Comment les Mayas ont survécus à une éruption majeure ?
- Des WC de luxes agés de 27 siècles
Culture
- Quand Versailles était un zoo
- Nantes retrouve la mémoire de ses esclaves
- Croissant fertile, libertinage et autres histoires
- La chaussure à transformations
 
Mon avis :
 Lorsque j’ai découvert le sujet du dossier de ce premier numéro des Cahiers de Science & Vie de l’année 2022, je dois reconnaitre que mon avis était pour le moins mitigé vis-à-vis de celui-ci… En effet, si les origines des arts martiaux avaient pour elles d’être un sujet nettement plus original qu’en temps normal avec ce genre de revues, d’un autre coté, ce n’était pas non plus le truc qui allait me faire sauter au plafond, même si, fut un temps, un peu lointain désormais, où je m’étais enfiler moult films du genre – par le biais des quelques longs métrages du grand et légendaire Bruce Lee mais aussi par quelques vieux films datant des années 70 et dont j’ai, pour la plupart, oublié le nom… Ce fut donc avec un enthousiasme pour le moins mesuré que je me suis plongé dans la lecture de ce nouveau numéro des Cahiers, cependant, au fil des pages et de la découverte des divers arts martiaux présentés, j’ai finit par admettre que celui-ci était nettement plus intéressant que je ne l’escomptais ! Inde, Chine, Japon pour les pays les plus importants, Corée, Thaïlande et quelques autres un peu trop rapidement abordés, le dossier de ce numéro nous entraine dans un voyage pour le moins intéressant du coté de l’Asie où l’on retrouve des arts martiaux aussi célèbres que le judo, le karaté, la boxe thaïlandaise et où des noms comme Shaolin, pour ne cite que le plus évidant, revient régulièrement. L’ensemble est plutôt pertinent et si je n’avais qu’un reproche à adresser à ce dossier, c’est peut-être que celui-ci traite trop longuement de la partie nippone au détriment d’autres nations qui auraient mérité d’être davantage développées… Bref, pour un premier numéro en cette année 2022, les Cahiers nous offrent un dossier plutôt bon dans l’ensemble même si ce n’est pas non plus le truc de l’année. En tous cas, il m’aura permis de me rappeler quelques bons souvenirs cinématographiques et redonner envie, par la force des choses, de me replonger dans quelques uns de ces vieux films d’arts martiaux qui avaient bercé mon adolescence. Ma foi, c’est déjà pas mal…
 

Points Positifs
 :
- Un numéro un peu plus original que d’habitude et qui nous permet de mieux connaitre les origines des arts martiaux les plus connus. Naturellement, les fans du genre seront aux anges, quand aux autres, ma foi, disons que le dossier brille par son coté instructif.
- Tout cela m’aura donné envie de me replonger dans les vieux films d’arts martiaux qui ont bercé ma jeunesse.
- Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons droit à de nombreuses illustrations de qualité.
- Une partie actualité un poil plus intéressante qu’en temps normal.
- Une couverture simple mais plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Dommage que le dossier s’attarde un peu trop sur le Japon au détriment de pays comme la Corée, la Thaïlande et quelques autres…
- Même si ce dossier sur les arts martiaux est plutôt réussi dans l’ensemble, ce n’est pas non plus le truc de l’année.
- Je persiste à dire que la partie actualité est trop longue en comparaison du dossier principal, même si, d’un autre coté, on a déjà connu pire.
 
Ma note : 7/10

samedi 5 février 2022

THE FRONT RUNNER


THE FRONT RUNNER
 
L’histoire vraie de Gary Hart, un jeune sénateur promis au plus bel avenir et favori pour l’investiture Démocrate de l’élection présidentielle de 1988. Une ascension fulgurante qui fut brutalement stoppée par la révélation d’une liaison scandaleuse avec une jeune femme, Donna Rice. Pour la première fois de l’histoire, le journalisme politique et la presse à scandale se rejoignaient, provoquant la chute d’un homme politique. Ces événements ont profondément et durablement marqué la scène politique américaine et internationale.
 

The Front Runner
Réalisation : Jason Reitman
Scénario : Matt Bai, Jason Reitman, Jay Carson
Musique : Rob Simonsen
Production : Columbia Pictures, Stage 6 Films, Bron Studios
Genre : Biopic
Titre en vo : The Front Runner
Pays d’origine : États-Unis
Parution : 21 novembre 2018
Langue d'origine : Anglais
Durée : 113 min
 
Casting :
Hugh Jackman : Gary Hart
Vera Farmiga : Oletha « Lee » Hart
Kaitlyn Dever : Andrea Hart
Sara Paxton : Donna Rice
J. K. Simmons : Bill Dixon
Mamoudou Athie : A. J. Parker
Molly Ephraim : Irene Kelly
Josh Brener : Doug Wilson
Mike Judge : Jim Savage
Kevin Pollak : Bob Martindale
Ari Graynor : Ann Devroy
Mark O'Brien : Billy Shore
Alex Karpovsky : Mike Stratton
Toby Huss : Billy Broadhurst
Tommy Dewey : John Emerson
Spencer Garrett : Bob Woodward
Nyasha Hatendi : Roy Valentine
Stephanie Allynne : la productrice
Steve Zissis : Tom Fiedler
Chris Coy : Kevin Sweeney
Bill Burr : Pete Murphy
Courtney Ford : Lynn Armandt
Jennifer Landon : Ann McDaniel
Steve Coulter : Bob Kaiser
 
Mon avis :
 Je ne vais pas vous mentir, ce ne fut pas avec un grand enthousiasme que je me suis lancé dans le visionnage de The Front Runner… Premièrement, si le synopsis de ce film avait éveillé ma curiosité – comment le favori de l’investiture démocrate des élections de 1988 est tombé suite à un scandale sexuel – on ne peut pas dire, non plus, que celui-ci avait de quoi me faire sauter au plafond. De plus, avec Hugh Jackman dans le rôle principal, on ne pouvait pas dire que j’avais affaire à un acteur que j’apprécie grandement, loin de là – je sais que certains vont hurler en entendant cela mais ce type m’a toujours laisser froid. Ajoutons à cela le fait que les nombreuses critiques que j’avais put lire au sujet de ce film étaient loin d’être enthousiasmantes et vous pouvez comprendre mon ressentit. Alors certes, ce film pouvait me contredire et, quelque part, j’aurais bien aimé que ce soit le cas, mais non, décidément non : j’ai décidé de regarder The Front Runner pour occuper ma soirée et, après visionnage de la chose, disons que, dans les grandes lignes, ce film aura tenu son rôle mais sans plus… C’est tout de même dommage car cette histoire de ce candidat démocrate qui semble promis à un bel avenir avait de quoi donner un bon film : premièrement, je suis un amateur de ce genre de films qui collent avec l’histoire, même lorsque celle-ci est récente, ensuite, même s’il me semble ne pas avoir entendu parler de cette affaire à l’époque, je me souviens, par contre, d’autres histoires du même genre qui, plus récemment, ont fait tomber quelques hommes politiques américains. Mais bon, encore aurait-il fallut que l’inspiration soit au rendez vous or, dans le cas présent, il faut reconnaitre que le sieur Jason Reitman, le maitre d’œuvre de la chose, se contente du service minimum et nous livre un film d’un classicisme navrant au possible : l’intrigue se déroule sans que l’on soit vraiment captiver par celle-ci, c’est tellement prévisible que cela devient rapidement problématique – d’un autre coté, on connait la conclusion dès le début – et il y a tellement de protagonistes qui se succèdent et qui ne marquent pas les esprits que l’on se demande à quoi bon tout ce petit monde sert ?! Quant à Hugh Jackman, eh bien, disons que, contrairement à ce que je pense de lui en tant normal, je l’ai trouvé plutôt crédible dans son rôle, mais de là à sauver le film, il ne faut pas pousser le bouchon non plus… Bref, encore un film rapidement vu et rapidement oublié…
 

Points Positifs
 :
- Le film n’est pas mauvais, loin de là et, ma foi, il se laisse regarder et certains y trouveront peut-être leur compte s’ils n’en attendent pas grand-chose. Ma foi, disons qu’il permet de passer le temps et de découvrir une affaire qui fit son petit bruit outre-Atlantique à la fin des années 80, c’est déjà cela…
- Les amateurs de politique apprécieront probablement The Front Runner, surtout s’ils sont familiers de la politique nord-américaine et du rôle des médias au sein de celle-ci.
- Un casting plutôt bon dans l’ensemble, quand à Hugh Jackman, disons que celui-ci est plutôt crédible dans son rôle, ce qui était loin d’être gagner selon moi.
 
Points Négatifs :
- Un film d’un classicisme absolu, sans grande surprise et qui marque surtout les esprits pas la désagréable impression qu’il y avait matière à faire beaucoup mieux au vu de son postulat de départ.
- Prétendre que l’affaire Gary Hart à marquer la scène internationale en 1988, c’est aller un peu trop vite en besogne : après tout, même si celle-ci est intéressante, ce n’est qu’une affaire qui toucha un candidat démocrate aux primaires de son parti et rien ne dit que celui-ci l’aurait emporter face a George Bush Sénior, loin de là…
- Le film donne l’impression que Gary Hart a abandonner suite à la révélation de ses mensonges vis-à-vis de sa maitresse, or, les choses sont un poil plus complexes et, en fait, sa véritable chute n’eut lieu que quelques temps plus tard, lorsque, en mauvaise posture dans les sondages, il dut se rendre à l’évidence.
- Je n’ai rien contre le fait qu’il y ait moult protagonistes, loin de là, et, d’ailleurs, cela se justifie ici, le problème, c’est que quasiment tout ce petit monde manque de charisme et n’apporte pas grand-chose à l’intrigue, en dehors d’une poignée de personnages plus marquants, ce qui est peu…
 
Ma note : 6/10