dimanche 31 janvier 2021

AJIN – TOME 15


AJIN – TOME 15
 
La base aérienne d’Iruma est aux mains de Sato, qui a pris le Premier ministre en otage. Le leader terroriste diffuse bientôt un message surprenant : il compte réduire au silence les principaux organes de l'État en deux heures à peine ! Seul Kei Nagai parvient à suivre le raisonnement de Sato et à anticiper les événements à venir. Izumi, Nakano, Tanaka et Akiyama, l'Ajin pompier, infiltrent la base sous les ordres du jeune Ajin. Une grande bataille s'annonce alors, par-delà les clivages entre Ajins et humains... Kei Nagai a tout parié sur un plan exécuté à la dernière minute pour coincer Sato. Le piège qui devait l'enfermer à jamais reste cependant désespérément silencieux. Alors que tout semble perdu, un personnage inattendu fait une entrée fracassante au cœur de la base en flammes...
 

Ajin – Tome 15
Scénariste : Gamon Sakurai
Dessinateur : Gamon Sakurai
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Fantastique, Action, Seinen
Titre en vo : Ajin vol.15
Parution en vo : 07 novembre 2019
Parution en vf : 21 octobre 2020
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 194
 
Mon avis :
 Cette fois-ci, comme vous pouvez le constater, je n’ai pas attendu bien longtemps avant de vous reparler de Ajin, manga oh combien captivant et jouissif du sieur Gamon Sakurai puisque, après vous avoir parler, il y a de cela moins de deux semaines, de l’excellent quatorzième volume de la saga, me revoilà, aujourd’hui, en ce dernier jour de janvier, avec la suite, ce quinzième tome qui nous dévoilera si oui ou non, l’insaisissable Sato sera tomber dans le plan génial fourbi par nos héros !? Bon, inutile de faire durer le suspens, ce ne fut pas le cas et, une fois de plus, ce diable de Sato s’en sort. Cela permet donc à l’auteur de faire durer un peu plus le suspens et de prolonger, encore, l’affrontement entre ce dernier et nos héros. Le souci, c’est que, après tant de fois où le charismatique Ajin s’en est sortit de justesse ou par le biais de plans tout simplement géniaux, cette fois ci, on a davantage l’impression que trop c’est trop : d’ailleurs, que l’on ne s’y trompe pas, Gamon Sakurai peine à nous convaincre de la chose et la manière dont Sato s’en est sortit n’est pas vraiment crédible. Alors certes, on a droit a un beau face a face entre ce dernier et Kei Nagai, certes, l’accent est mis sur un vieil ami de ce dernier, perdu de vu depuis les débuts du manga et certes, pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, c’est du tout bon, mais bon, je ne peux pas m’empêcher de me dire que, cette fois ci, Sato aurait dut perdre, que le plan de nos héros aurait dut fonctionner et que tout cela, finalement, apparait davantage comme une manière artificielle de prolonger une intrigue qui s’étire inutilement en longueur. Espérons à présent que le prochain tome relance une intrigue qui, ici, aura subit tout de même une grosse cassure, mais bon, pour cela, il faudra patienter encore quelques semaines…
 

Points Positifs
 :
- Le face a face entre Sato et Kei Nagai est plutôt réussi, quand a la mise en avant d’un vieil ami de ce dernier, perdu de vu depuis des lustres, est plutôt une bonne chose. Bref, ce n’est pas le meilleur tome de la saga, c’est une certitude, mais le fan y trouvera tout de même son compte.
- Pour ce qui est des dessins, Gamon Sakurai livre une prestation fidèle à ce qu’il nous a habitués depuis les débuts de son manga, c’est-à-dire, franchement bonne. De plus, certaines planches sont tout simplement magnifiques…
- Une couverture plutôt réussie.
 
Points Négatifs :
- Terrible erreur de l’auteur d’avoir sauver Sato sur ce coup car bon, cette fois ci, cela apparait comme étant la fois de trop ! En effet, si toutes les fois d’avant, cela participait au coté badass du personnage et relançait l’intrigue, en donnant a l’antagoniste principal un coté invincible, cette fois ci, cela apparait comme étant trop artificiel pour être honnête…
- D’ailleurs, Gamon Sakurai peine a nous convaincre sur ce coup et la manière dont Sato s’en sort n’est pas bien expliquée, en plus de ne pas être crédible.
- Du coup, une intrigue qui s’étire inutilement en longueur.
 
Ma note : 6,5/10

jeudi 28 janvier 2021

PREMIER CONTACT


PREMIER CONTACT
 
Vivant un mariage sans amour avec Mary, Paul, professeur de mathématiques, est en attente d’une greffe de cœur. Mariée et mère de deux petites filles, Cristina, ex-junkie, mène une existence heureuse et paisible auprès de son mari Michael. À peine sorti de prison où il a trouvé la foi, Jack, gangster repenti, veut reconstruire son foyer et venir en aide aux jeunes délinquants. Un terrible accident va réunir ces trois personnes et les changer à jamais. Elles vont s'affronter, se haïr et s'aimer.
 

Premier Contact
Réalisation : Denis Villeneuve
Scénario : Eric Heisserer
Musique : Jóhan Jóhannsson
Production : FilmNation Entertainment, 21 Laps Entertainment, Lava Bear Films
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : Arrival
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : anglais, mandarin, russe
Date de sortie : 11 novembre 2016
Durée : 111 mn
 
Casting :
Amy Adams : Dr Louise Banks
Jeremy Renner : Ian Donnelly
Forest Whitaker : Colonel Weber
Mark O'Brien : Capitaine Marks
Michael Stuhlbarg : agent Halpern
Tzi Ma : Général Shang
Frank Schorpion : Dr Kettler
 
Mon avis :
 Jouissant depuis sa sortie, fin 2016, d’une assez bonne réputation que ce soit au niveau des critiques comme du public au point que certains l’aient comparé a l’excellentissime Interstellar, ce Premier Contact, œuvre du sieur Denis Villeneuve, était sur mes tablettes depuis lors, comme vous pouvez vous en doutez. Curieusement, il m’aura fallut pas mal de temps pour que, enfin, je satisfasse ma curiosité, mais bon, comme dirait l’autre, mieux vaut tard que jamais, cependant, le principal n’est pas là : Premier Contact aura-t-il été à la hauteur de mes espérances, est-ce le grand film de science-fiction attendu, m’aura-t-il marqué autant que Interstellar ? Eh bien, à ces questions, je répondrais à la fois oui et non, même si je dois reconnaitre que le oui l’emporte… Bon, d’entrée de jeu, je tiens à souligner que oui, Premier Contact est un bon, que dis-je, un très bon film de SF : plutôt sérieux dans son traitement, lorgnant allègrement du coté de la hard-science par moments, il m’aura même rappelé, par moments, certains ouvrages majeurs du genre – les fameux vaisseaux extraterrestres gigantesques, de par leur forme colossale, leur masse imposante, étant l’exemple le plus flagrant. Ensuite, il y une certaine sobriété qui se dégage de ce film qui est une très bonne chose : nulle esbroufe inutile, quasiment aucune scène d’action, ici, le principal étant porté sur le travail accomplie par l’héroïne afin de communiquer avec les aliens. De même, tout cela m’aura fait penser, par moments, à Interstellar, le ton étant, finalement, assez proche. Et, pour finir, comment ne pas reconnaitre qu’il se dégage une certaine poésie a ce film et que, a un moment clé de l’intrigue, lorsque survient la révélation la plus innatendu, celle qui bouleverse tout et que l’on comprend que pas mal de nos certitudes étaient fausses, on se dit que, tout de même, tout cela était plutôt bien fichu… Bref, que de louanges envers Premier Contact, alors, pourquoi mon avis pour le moins ambivalent ? Eh bien, peut-être en raison que je m’attendais tellement à un truc aussi marquant que Interstellar que je n’ai pas put m’empêcher d’être un tout petit peu déçu, peut-être que, en dehors de la linguiste, je n’ai pas vraiment apprécié le casting, loin de là, peut-être parce que le scénario lui-même ne peut s’empêcher de nous pondre quelques poncifs habituels du cinéma hollywoodien avec ces chinois va-t-en-guerre et ces russes qui n’hésitent pas a tuer leurs propres savants. Des petits défauts qui empêchent Premier Contact d’être un grand film, cependant, si vous êtes amateurs de science-fiction et que vous préférez les films intelligents plutôt que ceux a grand spectacle qui tombent souvent dans le grand n’importe quoi, alors, n’hésitez pas une seconde : ce n’est pas Interstellar, certes, mais cela reste un très bon film…
 

Points Positifs
 :
- Un excellent film de science-fiction qui mise avant toute chose sur la sobriété plutôt que sur l’esbroufe, ce qui est, malheureusement, un peu trop le cas dans les œuvres du genre. Bien entendu, les fans de hard-science ou d’œuvres un poil plus cérébral seront ravis devant ce Premier Contact.
- Mettre la linguistique au cœur de l’intrigue d’un film de SF, ma foi, cela paraissait un peu osé au départ mais au vu du résultat final, force est de constater que c’est une belle réussite.
- Lorsque survient une certaine révélation, vers la fin, et que l’on comprend où le scénario voulait en venir et que pas mal de nos certitudes sont battues en brèche, on ne peut s’empêcher de se dire que tout cela est fort bien trouver…
- Des effets spéciaux pas franchement tape à l’œil mais qui n’en restent pas moins plutôt bons dans l’ensemble. Là aussi, la sobriété est de mise.
- Celles et ceux qui avaient apprécié, en son temps, Interstellar, seront ravis de voir un film qui, par certains cotés, est proche de ce dernier.
 
Points Négatifs :
- Malheureusement, on n’échappe pas à quelques poncifs habituels du cinéma hollywoodien comme ces chinois qui sont de véritables va-t-en-guerre et ces indécrottables russes qui ne valent guère mieux : les bougres tuent même leurs scientifiques !
- En dehors de Amy Adams, dans le rôle de la linguiste, force est de constater que le casting est loin d’être à la hauteur, loin de là. Un gros défaut pour ce film…
- Si vous êtes un fan absolu de Interstellar, faites attention, vous risqueriez d’être déçu car Premier Contact lui est inférieur.
 
Ma note : 7,5/10

mardi 26 janvier 2021

SEKIRO – SHADOWS DIE TWICE


SEKIRO – SHADOWS DIE TWICE
 
Pendant l'ère Sengoku au Japon, le seigneur de guerre Isshin Ashina lance un coup d'état sur la ville d'Ashina. Au cours des combats sanglants, un Shinobi errant, Ukonzaemon Usui dit la Chouette, recueille un orphelin qu'il appelle Loup et le forme à l'art du combat et la voie du Shinobi. Vingt ans plus tard, le clan Ashina est sur le point de tomber, le vieil Isshin étant tombé malade et ses ennemis s'étant rassemblés autour des terres. Pour sauver son clan, Genichiro Ashina, le petit-fils d'Isshin, compte utiliser Kuro, le jeune Héritier divin, porteur de l'Héritage du Dragon qui permettrait de créer une armée immortelle. Loup, désormais combattant émérite chargé de la protection de Kuro, est vaincu par Genichiro et perd son bras gauche au cours de leur duel. Cependant, comme il est porteur du Sang du dragon, Loup ne meurt pas et reprend conscience dans un temple en ruines où un sculpteur a remplacé son bras manquant par une Prothèse Shinobi, un bras mécanique modifiable pour être équipé d'armes secrètes.
 

Sekiro – Shadows Die Twice
Éditeur : Activision
Développeur : FromSoftware
Concepteur : Hidetaka Miyazaki
Musique : Yuka Kitamura
Date de sortie : 22 mars 2019
Pays d’origine : Japon
Genre : Action, Aventure
Mode de jeu : Solo
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS4
 
Mon avis :
 L’aventure FromSoftware à véritablement débuter, aux yeux du grand public, il y a de cela bien des années, par le biais de Demon's Souls qui était paru, pour la toute première fois, sur PS3 en 2009 et dont j’espère bien, un jour, pouvoir jouer a son remake – encore faut-il que les PS5 soient disponibles ce qui ne risque pas d’arriver avant fort longtemps – puis poursuivi par le biais de la trilogie Dark Souls ainsi que par l’excellent Bloodborne, cependant, alors que le grand public s’était habituer a retrouver, régulièrement, grosso modo les mêmes univers, les mêmes thématiques, les mêmes ficelles scénaristiques et toujours ce coté exigeant qui aura fait la marque de fabrique de la firme, le grand patron de celle-ci, le sieur Hidetaka Miyazaki, aura décider de prendre des risques, de changer totalement de fusil d’épaule, de ne pas nous pondre un Dark Souls 4 et, plutôt, de nous sortir un soft complètement original, à la fois proche dans sa conception de par son coté exigeant et fort éloigné de tout ce qu’il avait fait auparavant, je veux, bien entendu, parler de Sekiro – Shadows Die Twice. Paru en 2019, ce jeu divisa, immédiatement, la communauté vidéoludique : chef d’œuvre absolu pour les uns, soft trop difficile pour ne pas dire élitiste pour la majorité du public, Sekiro connut une belle polémique, certains articles de la presse spécialisée et bon nombre de joueurs affirmant que, a un moment donné, trop de difficulté tuait tout le plaisir. D’ailleurs, ces critiques, cette apparente difficulté qui reléguait, apparemment, celle des Dark Souls a de simples mises en bouches m’effrayèrent pendant longtemps, ce, jusqu’au jour où, méfiant, n’ayant pas grand espoir de réussite, je me sois plonger, début novembre dernier, alors que débutait, en France, le second confinement – qui n’avait de confinement que de nom – dans ce qui est devenu, depuis, une de mes plus extraordinaires expériences vidéoludiques ! Oui et je pèse mes mots, Sekiro est un chef d’œuvre absolu, un soft monumental qui certes, pousse le jusqu’au boutisme des Dark Souls jusqu’à son paroxysme mais qui n’est, en aucune manière, impossible ou trop difficile. Disons plutôt que, encore plus que dans les softs précédents de FromSoftware, ici, en effet, d’entrée de jeu, le joueur connaitra des débuts bien difficiles dans les premières heures de jeu : le joueur lambda sera littéralement dégouté, le spécialiste des Souls, lui, déstabilisé vu qu’il doit oublier tout ce qu’il connaissait depuis des années afin d’apprendre une nouvelle manière de jouer. Cependant, a force de persévérance, d’essais et de morts – il ne faut pas se leurrer – une fois que l’on comprend que dans Sekiro, tout est une affaire de contres et de posture, tout devient infiniment plus simple et une fois ce premier cap franchis, je peux vous le promettre, c’est le début d’une expérience vidéoludique peu commune qui vous entrainera dans une aventure se déroulant dans le Japon médiéval, dans une succession de duels au sabre et de rencontres magnifiques face a des boss tous plus charismatiques les uns que les autres. Alors bien sur, il faut reconnaitre qu’il faut aimer souffrir pour apprécier un soft comme Sekiro, mais bon, quelque part, cela avait déjà été le cas auparavant dans les précédents jeux FromSoftware. De même, je ne nierai pas que certains affrontements sont dantesques et que, à plusieurs reprises, vous passerez a coté du découragement le plus absolu, cependant, ici, tout est une question de volonté et même si vous mourez un nombre incalculable de fois, dans Sekiro, ce n’est pas le personnage qui devient meilleur – enfin, un peu mais cela reste infime – c’est vous, tout simplement, alors, même dans les passages les plus sombres, les plus décourageants, persévérez et vous verrez que vous pourrez finir ce jeu : cela sera alors la plus belle des récompenses…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands jeux auquel j’ai eu le plaisir de jouer depuis bien des années. Etant l’aboutissement logique et innatendu des Dark Souls, Sekiro – Shadows Die Twice pousse l’exigence à un niveau rarement vu dans le petit monde des jeux vidéo, cependant, après des débuts qui ne peuvent qu’être poussif, une fois que vous avez compris le concept, les choses changent et ce n’est plus qu’un pur régal jusqu’à une conclusion grandiose ! Un chef d’œuvre !
- Oubliez tout ce que vous avez appris dans les Dark Souls afin d’apprendre une nouvelle manière de combattre où tout repose sur la posture et les contres. Ce changement, une fois compris, s’avère judicieux. Quand a la verticalité, apportée par le grappin, c’est une excellente nouveauté qui apporte un plus indéniable.
- Plutôt que de pouvoir créer son héros de toute pièces – genre, classe – nous avons ici un Shinobi, Loup. Cela peut paraitre singulier, de prime abord, cependant, en se focalisant sur un véritable héros, l’histoire n’en n’est que meilleure et vous vous attacherez rapidement a celui-ci, vous pouvez me croire.
- Un casting de protagonistes haut en couleur et terriblement charismatique : Genichiro Ashina, La Chouette, Dame Papillon, Isshin Ashina font partit des meilleurs personnages de tous les jeux de chez FromSoftware.
- De nombreux affrontements d’anthologie qui vous laisseront sur le carreau à de multiples reprises mais qui vous apporteront une satisfaction inouïe lorsque vous en sortirez vainqueur !
- Graphiquement, Sekiro est un soft de toute beauté et certains niveaux sont tout bonnement magnifiques de par leurs architectures, les paysages, les constructions, les couleurs, etc. Un pur régal pour les yeux.
 
Points Négatifs :
- Il faut adhérer au concept des jeux FromSoftware et il est clair que ce genre de softs n’est décidément pas fait pour tout le monde. Certes, il n’est pas impossible a finir, mais bon, mourir a répétition face au moindre adversaire, devoir se retaper, encore et encore, certains passages avant de se faire massacrer en deux secondes par un boss, cela peut très rapidement lasser beaucoup de monde.
- Il faut tout de même reconnaitre que certains adversaires sont de véritables cauchemars ambulants et vous risquez, au bout d’un moment, d’être littéralement découragés, ce qui peut nuire fortement au plaisir du joueur.
- Dans Sekiro, c’est le joueur qui devient meilleur, pas le personnage. Bon, l’idée est pas mal mais il aurait tout de même été préférable que, comme dans les Dark Souls, Loup puisse gagner en puissance plus nettement car bon, comment dire, le peu d’amélioration qu’il gagne, au fil du jeu, s’avère minime.
 
Ma note : 9/10

TROIE – LE SEIGNEUR DE L'ARC D'ARGENT


TROIE – LE SEIGNEUR DE L'ARC D'ARGENT
 
Déchirée par des rivalités impitoyables, la ville de Troie est en proie à un maelström d'intrigues et de traîtrises meurtrières. En dehors des murs de la cité mythique, des ennemis assoiffés de sang convoitent ses richesses et conspirent à sa chute. Trois individus vont se dresser et changer la destinée de plusieurs nations : Hélicon, le jeune prince de Dardanie, la prêtresse Andromaque à la volonté d'acier, et le légendaire guerrier Argurios, solitaire et dévoré par la vengeance.
 

Troie – Le Seigneur de l'Arc d'Argent
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Fantasy, Historique
Première Parution : 10 octobre 2005
Edition Poche : 27 mars 2019
Titre en vo : Troy – Lord of the Silver Bow
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Rosalie Guillaume
Editeur : Bragelonne
Nombre de pages : 660
 
Mon avis :
 Le hasard fait souvent bien les choses et, dans le cas présent, force est de constater qu’il est plutôt savoureux que je me serais plonger dans les romans du regretté David Gemmell par le biais de ce cycle excellent que fut Le Lion de Macédoine, il y a de cela, sensiblement, un an, et que je ferais mes adieux à celui-ci avec un autre cycle se déroulant lui aussi dans la Grèce antique, une trilogie qui, par ailleurs, fut sa dernière – Gemmell nous quitta en pleine écriture du troisième volet et ce fut son épouse qui conclut ce dernier – je veux, bien entendu, parler du Cycle de Troie. Une année, donc, entre ces deux œuvres, une année pleine de bruit et de fureur, avec des personnages inoubliables, de très bons romans, d’autres nettement plus moyens mais aussi, une année avec les thématiques habituelles de l’auteur, c’est-à-dire, la Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des affrontements perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre qui, forcément, ne pouvaient que convaincre les détracteurs de Gemmell que celui-ci restait un romancier qui peinait énormément à se renouveler. Cependant, si certains ouvrages du britannique m’avaient, effectivement, laisser pour le moins dubitatif, dans l’ensemble, je suis un grand fan de Gemmell et je ne peux que m’incliner devant son immense talent pour nous proposer des histoires captivantes au possible et qui étaient bourrées de protagonistes charismatiques en diable. Et donc, quand est-il de Troie, ultime cycle de l’auteur, ce dernier sera-t-il un bon ou un mauvais Gemmell ? Bon, inutile de tourner autour du pot plus longtemps, ce premier volet de Troie, Le Seigneur de l’Arc d’Argent, est, tout bonnement… exceptionnel ! Oui, voilà, la chose est dite et je n’exagère nullement ! Pourtant, le défi, ici, était de taille puisque David Gemmell s’attaquait à ce qui est, sans aucune contestation possible, un des plus grands récits de l’histoire de l’humanité : L’Iliade ! D’autres avant lui s’y étaient atteler, avec plus ou moins de succès et, il faut le reconnaitre, l’histoire de la Guerre de Troie est tellement connue qu’elle fait partit du patrimoine mondial et qu’il est difficile d’imaginer qu’un auteur puisse encore y apporter quelque chose. Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraitre, avec ce premier volet de Troie, Gemmell nous prouve, de la plus belle des façons, que la chose est non seulement possible mais que, en plus, cela peut être fait avec talent. Vous aviez peur de lire une énième version du récit d’Homère ? Gemmell nous offre une préquelle de celui-ci qui nous permet de mieux connaitre les enjeux de l’époque, les protagonistes, les alliances, bref, ici, l’auteur nous amène, petit a petit, a ce qui sera la Guerre de Troie mais en partant, chronologiquement parlant, de beaucoup plus loin, prenant son temps pour nous présenter son univers, sa vision. Vous pensiez tout savoir sur des personnages aussi connu qu’Hector, Andromaque, Énée, Priam et les autres ? Gemmell met le premier quasiment de coté, fait du troisième le héros et nous invente quelques protagonistes charismatiques en diable qui apportent un plus à l’intrigue – le plus réussi étant, bien entendu, Argurios, personnage gemmallien par excellence, le plus troublant étant ce Prince égyptien qui nous fait terriblement penser au Moise de La Bible. Vous aviez peur de retrouver la Source, le Vide et autres joyeusetés habituelles de l’auteur ? Gemmell les oublie complètement – chose qu’il n’avait pas réussi a faire dans Rigante qui, pourtant, était déjà exceptionnel – pour se contenter de nous proposer une œuvre qui tient davantage du roman historique que de la fantasy, cette dernière étant absente du récit, ce qui n’est pas plus mal. Bref, vous l’avez compris, avec Le Seigneur de l’Arc d’Argent, David Gemmell réussit enfin à se renouveler et nous offre un début de cycle que l’on peut qualifier, sans problème, de grandiose : captivant de bout en bout malgré ces plus de six-cent pages, on ne ressort pas indemne de cette relecture de la Guerre de Troie et on n’espère qu’une chose, que les deux autres volets du cycle soient du même acabit car bon, comment dire… Gemmell a fait fort, très fort même !
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs romans de Gemmell, tout simplement, à comparer avec Rigante et Légende – ce dernier possédant bien des défauts mais bon, c’est par lui que tout a commencer, et puis, il y a Druss. Il faut dire que l’auteur nous offre ici un ouvrage que l’on peut qualifié d’exceptionnel et qui nous tient en haleine de la première à la toute dernière page.
- David Gemmell s’attaque à ce chef d’œuvre absolu de la littérature mondiale qu’est L’Iliade du grand Homère, mais c’est une folie !? Non, c’est un coup de génie quand on voit le résultat final, c’est-à-dire, une relecture de la Guerre de Troie avec ce premier tome qui est davantage une préquelle, ce qui permet a l’auteur de mettre, tranquillement, en scène, ses protagonistes, son univers…
- Un casting cinq étoiles qui alterne figures connues et protagonistes inventés pour l’occasion : les premiers apparaissent sous un jour nouveau, les seconds ne dénotent nullement dans le récit, bien au contraire. Mention spéciale au trio majeur composé d’Hélicon, d’Andromaque et de l’excellent Argurios.
- Oubliez la Source, le Vide, les Reines Démons, les vieux combattants bourrus de soixante ans, les loups garous et les autres joyeusetés habituelles de Gemmell, celles-ci ne sont pas au rendez vous de ce premier volet de Troie qui tient davantage du roman historique que fantastique et qui nous prouve, enfin, que l’auteur pouvait se renouveler !
- Un Prince égyptien en exil, Ramsès II, un peuple d’esclaves travaillant pour Pharaon… Moise ne serait-il pas au casting !?
 
Points Négatifs :
- Les personnages de Gemmell ont tendance à être de véritables cœurs d’artichauts, il faut le reconnaitre.
- Franchement, à moins d’être totalement allergique au style de Gemmell, je ne vois pas…
 
Ma note : 9/10

DIX POUR CENT – SAISON 4


DIX POUR CENT – SAISON 4
 
C'est la crise chez ASK. Depuis le départ de Mathias et Noémie, qui vivent ensemble désormais, Andréa gère comme elle peut l'agence, tout en essayant de récupérer les acteurs de Mathias, mais sa vie de couple et de famille en souffre. Elle peine également à assurer sa mission d'agent quand Charlotte Gainsbourg accepte de jouer dans le film de science-fiction écrit par son meilleur ami, qui s'annonce être un nanar. Cette dernière la charge de trouver un moyen de la faire sortir du film sans que cela ne soit visible.
 

Dix pour Cent – Saison 4
Réalisation : Fanny Herrero
Scénario : Fanny Herrero
Musique : Loïk Dury, Christophe Minck
Production : Mon Voisin Productions, Mother Production, Ce qui me meut, France Télévisions
Genre : Comédie dramatique
Titre en vo : Dix pour Cent – Saison 4
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : France 2
Diffusion d’origine : 21 octobre 2020 – 04 novembre 2020
Langue d'origine : français
Nombre d’épisodes : 6 x 55 minutes
 
Casting :
Camille Cottin : Andréa Martel, DG, associée et agent artistique pour ASK
Thibault de Montalembert : Mathias Barneville, ancien associé et agent artistique pour ASK
Grégory Montel : Gabriel Sarda, associé et agent artistique pour ASK
Liliane Rovère : Arlette Azémar, associée et agent artistique pour ASK
Fanny Sidney : Camille Valentini, agent artistique pour ASK, ancienne assistante d'Andréa Martel
Assaâd Bouab : Hicham Janowski, actionnaire majoritaire d'ASK
Laure Calamy : Noémie Leclerc, compagne de Mathias Barneville et son ancienne assistante chez ASK
Nicolas Maury : Hervé André-Jezack, agent artistique pour ASK, ancien assistant de Gabriel Sarda
Stéfi Celma : Sophia Leprince, ex-hôtesse d'accueil de l'agence devenue actrice
Anne Marivin : Élise Formain, agent artistique chez Starmedia
Stéphane Freiss : Igor de Sérisy, producteur chez Mediawan
Ophélia Kolb : Colette Brancillon, inspectrice du fisc et femme d'Andréa Martel
Isabelle Candelier : Annick Valentini, ex-relation de Mathias et mère de Camille
Antoine Croset : Antoine, le standardiste d'ASK
Charlotte Gainsbourg : Charlotte Gainsbourg
Mimie Mathy : Mimie Mathy
Xavier Beauvois : Xavier Beauvois
Julie Gayet : Julie Gayet
Franck Dubosc : Franck Dubosc
Tony Parker : Tony Parker
Nathalie Baye : Nathalie Baye
Fabienne Pascaud : Fabienne Pascaud
José Garcia : José Garcia
Valérie Donzelli : Valérie Donzelli
Sandrine Kiberlain : Sandrine Kiberlain
Muriel Robin : Muriel Robin
Marina Rollman : Marina Rollman
Noémie de Lattre : Noémie de Lattre
Sigourney Weaver : Sigourney Weaver
Bernard Verley : Bernard Verley
Guillaume Gallienne : Guillaume Gallienne
Rayane Bensetti : Rayane Bensetti
Jean Reno : Jean Reno
 
Mon avis :
 Fin aout 2019, j’avais eu le plaisir de vous parler d’une série française plutôt sympathique et qui, sans être exceptionnelle, avait été, à mes yeux, une fort bonne surprise, Dix pour Cent. Traitant du milieu des agents de stars de cinéma ou de théâtre, cette série qui, a priori, n’avait rien pour m’attirer – le sujet ne m’attirait pas, qui plus est, pour ce qui est du monde du cinéma français – m’avait néanmoins suffisamment plut pour que je m’enfile les trois saisons en quelques jours, comme quoi, les surprises existent… Forcément, quand j’appris qu’il y a allait y avoir une quatrième saison, vous pouvez imaginer que je ne pouvais pas passer a coté de celle-ci et que j’avais hâte de découvrir ce qu’elle avait dans le ventre. Ma foi, c’est à présent fait et, la première chose que je peux dire, c’est que si cette quatrième saison est bel et bien la dernière de Dix pour Cent, alors, ce serait la meilleure chose qui puisse arriver à cette série. En effet, Dix pour Cent, depuis ses débuts, c’est une série sans prise de tête, qui ne se prend pas au sérieux, avec des personnages stéréotypés mais sympathiques et, accessoirement, des acteurs et des actrices connus qui n’hésitent pas, par moments, à se ridiculiser en jouant leur propre rôle – ce qui explique également pourquoi certains n’ont pas voulus apparaitre dans cette série. Le problème, au bout d’un moment, c’est que le concept, aussi bon soit-il, à tendance à tourner en rond mais aussi, forcément, à lasser. De plus, cette saison est nettement moins légère que les précédentes : ASK va mal, très mal et nos agents également, du coup, au bout d’un moment, les états d’âmes des soit disant stars, on s’en moque un peu pour ne pas dire beaucoup… Fort heureusement, néanmoins, l’ensemble tient tout de même la route et c’est avec un plaisir certains que l’on retrouve tout ce petit monde pour un probable dernier tour de piste, certains épisodes, certaines scènes, certaines répliques fonctionnant toujours aussi bien. Trop peu, certes, pour sauver cette probable dernière saison de Dix pour Cent, d’où le fait que je pense que le meilleur qui pourrait arriver a cette série serait d’en rester là, mais bon, si vous êtes fan de celle-ci depuis ses débuts, vous y trouverez tout de même votre compte, même si le feu sacré n’est plus vraiment au rendez vous…
 

Points Positifs
 :
- Même si le concept ne fonctionne plus toujours autant, cette quatrième saison de Dix pour Cent reste suffisamment réussie pour satisfaire les fans de la première heure qui seront ravis de retrouver des personnages qui, dans l’ensemble, sont toujours aussi sympathiques.
- Parmi les stars invitées, Charlotte Gainsbourg, Sandrine Kiberlain et Sigourney Weaver sortent nettement du lot et leurs épisodes respectifs valent vraiment le coup.
- Pour ce qui est de l’humour, malgré une saison plus sombre, celui-ci est toujours au rendez vous.
- Une fin plutôt bonne si, effectivement, Dix pour Cent en reste là.
 
Points Négatifs :
- Une probable dernière saison dont le concept tourne de plus en plus en rond vu que celui-ci semble ne plus pouvoir se renouveler. Il faut dire que celui-ci aura été le même depuis le début de la série et que s’il a fonctionné assez longtemps, au bout d’un moment, il finit par lasser, surtout que les enjeux de cette saison sont plus graves et que l’on se moque un peu des états d’âmes des stars…
- On rigole tout de même nettement moins que lors des saisons précédentes, ce qui peut s’expliquer au vu des enjeux, cependant, du coup, le coté dramatique prend un peu trop d’importance au détriment du simple divertissement.
- Ceux qui détestent cordialement le petit monde du cinéma français risquent fortement de ne pas accrocher à cette série qui, forcément, ne parle que de cela.
 
Ma note : 6,5/10

samedi 23 janvier 2021

MYTHES ÉGYPTIENS


MYTHES ÉGYPTIENS
 
Depuis des millénaires, temples et tombeaux, papyrus et inscriptions dans la vallée du Nil attestent la richesse de la mythologie égyptienne. Transmises par les scribes, les prêtres et les conteurs, sont venues jusqu'à nous ces légendes qui parlaient des origines de l'homme, de la persistance de la vie après la mort.
 

Mythes Égyptiens
Auteur : George Hart
Type d'ouvrage : Légendes, Mythes
Edition originale : 01 juin 1990
Edition française : 24 novembre 1993
Titre en vo : Egyptians Myths
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : anglais
Traduction : Gabriel Raphaël Veyret
Editeur : Point
Nombre de pages : 153
 
Mon avis :
 Il y a de cela sensiblement un an, a quelques semaines prêts, je vous avais parlé, sur ce blog, d’un petit ouvrage intitulé Mythes Russes et qui, comme son nom l’indiquait, abordait les mythes et les légendes du peuple russe. Bien entendu, tout l’intérêt de la chose reposait sur le fait que, en dehors des spécialistes eux-mêmes, les mythes russes sont fort méconnus en Occident, ce, contrairement a ceux issus de la Grèce, de l’Égypte voir de ceux des Vikings, d’où, forcément, on enthousiasme certain vis-à-vis de cet ouvrage. Presque un an s’est écoulé, donc, et me voici, aujourd’hui, à vous parler d’un autre volet de la même collection, sauf que, je ne vous le cache pas, dans le cas présent, j’ai abordé la lecture de ce dernier en étant nettement moins enthousiaste… En effet, comme je l’ai dit précédemment, la mythologie égyptienne est, sans nul doute, une des plus connues du grand public – finalement, seul la grecque l’est davantage – et même celles et ceux qui ne sont pas de grands amateurs de mythes et de divinités des anciennes civilisations connaissent les grandes lignes du panthéon égyptien avec des noms aussi célèbres que Horus, Seth, Anubis ou Bastet. Du coup, sans être un expert absolu des mythes égyptiens, j’en connais néanmoins suffisamment pour nager en eaux plus que familières et, forcément, au petit jeu des comparaisons avec Mythes Russes, il est évidant que ce Mythes Égyptiens aura fortement pécher par son manque d’exotisme, si vous me pardonnez l’expression. Cependant, cet ouvrage n’est pas dénué d’intérêt et sa lecture m’aura tout de même appris quelques petites choses, comme quoi, toute occasion est bonne pour parfaire ses connaissances, mais bon, dans l’ensemble, je pense que ce Mythes Égyptiens est avant tout destiné a un public de néophytes qui trouvera, ici, une belle entrée en matière pour découvrir ces mythes qui, s’ils sont un peu trop connus, n’en restent pas moins fascinants…
 

Points Positifs
 :
- Une excellente entrée en matière pour le néophyte qui souhaiterait en connaitre davantage au sujet des mythes égyptiens.
- Si je dois être tout à fait objectif, même en étant familier de la mythologie égyptienne, j’ai appris pas mal de choses en lisant cet ouvrage, comme quoi, celui-ci n’est pas aussi inintéressant qu’on pourrait le penser de prime abord.
- Si l’on est passionné par les mythes et légendes du monde entier, sans être un spécialiste absolu, bien entendu,  alors, bien entendu, cet ouvrage est fait pour vous.
 
Points Négatifs :
- On ne va pas se mentir, la mythologie égyptienne est beaucoup trop connu du grand public, ce, depuis longtemps, du coup, pour l’originalité, ici, on repassera et, a moins d’être un parfait néophyte, la lecture de cet essai n’est pas vraiment indispensable.
- Malheureusement, cet ouvrage est beaucoup trop court et, par moments, on a l’impression que certains passages, pourtant intéressants, sont trop rapidement survolés.
 
Ma note : 7/10