lundi 30 mai 2016

MONUMENTS MEN


MONUMENTS MEN

En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d’empêcher la destruction de mille ans d’art et de culture, ces Monuments Men vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité…

Monuments Men
Réalisation : George Clooney
Scénario : George Clooney et Grant Heslov, d'après le livre Monuments Men de Robert M. Edsel
Musique : Alexandre Desplat
Production : Smokehouse, Fox 2000 Pictures, Columbia Pictures et Studios de Babelsberg
Genre : Historique, Aventure, Guerre
Titre en vo : The Monuments Men
Pays d'origine : États-Unis, Allemagne
Langue d'origine : anglais, allemand, russe, français
Date de sortie : 7 février 2014
Durée : 119 mn

Casting :
George Clooney : Frank Stokesn
Matt Damon : James Grangern
Bill Murray : Richard Campbell
Cate Blanchett : Claire Simonen
John Goodman : Walter Garfieldn
Jean Dujardin : Jean-Claude Clermontn
Hugh Bonneville : Donald Jeffries
Bob Balaban : Preston Savitz
Alexandre Desplat : Emile
Serge Hazanavicius : René Armand
Grant Heslov : le docteur
Diarmaid Murtagh : le capitaine Harpen
Aurélia Poirier : une jeune française
Xavier Laurent : un Français armé
Audrey Marnay : la femme de Jean-Claude
Nick Clooney : Frank Stokes, âgé
Dimitri Leonidas : Sam Epstein
Justus von Dohnányi : Viktor Stahl
Sam Hazeldine : Colonel Langton

Mon avis : Au vu des nombreuses critiques négatives que j’avais put lire lors de la sortie de ce Monuments Men, je dois reconnaitre qu’en le regardant hier soir, je ne m’attendais pas a un grand film, loin de là ; mais bon, le sujet m’intéressait, le casting était pas mal et puis, comme dirait l’autre, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir… sauf que… sauf que, en fait, l’espoir s’envola très rapidement, au bout de quelques minutes, le temps qu’il m’aura fallut pour me rendre compte par moi-même qu’avec Monuments Men, George Clooney avait probablement tenter le pari de réaliser un film trop ambitieux pour lui, pari, bien évidement raté. Pourtant, le postulat de départ était pour le moins intéressant puisqu’en souhaitant porter a l’écran ces hommes, les fameux Monuments Men, qui avaient bel et bien existé et qui, en plein second conflit mondial, avaient essayé de retrouver la trace de toutes ces œuvres d’art volées par les nazis, le sieur Nespresso avait eu une sacrée bonne idée. De plus, le propos principal du film, c’est-à-dire l’importance des créations artistiques humaines qu’il faut protéger a tous pris alors que, a notre époque, les fous de Dieu de Daesh ne souhaitent que les détruire, ne pouvait que me plaire. Ajoutons, comme je l’ai dit, un casting cinq étoiles – Matt Damon, Cate Blanchett, Bill Murray ou Jean Dujardin, en plus du sieur Clooney bien sur – et tous les éléments pour faire de ce Monuments Men un bon film me semblaient être en place… sauf que ce ne fut pas le cas. Car bon, comment dire… a un moment donné, toute la meilleure volonté du monde, toutes les bonnes idées et les bonnes intentions, ça ne suffit pas, et, dans le cas présent, force est de constater que l’alchimie, a aucun moment, ne prends : on suit l’intrigue sans grand enthousiasme, a aucun moment, on ne ressent de l’empathie pour les personnages et, assez rapidement, on finit par s’ennuyer… mais alors, pas qu’un petit peu, on s’ennui franchement pour ne pas dire qu’on se fait chier en attendant une fin qu’on accueille avec plaisir tant ce film est pénible. Oui, comme je l’ai dit, toutes les bonnes idées et la meilleure volonté du monde ne suffisent pas pour faire un bon film, et dans le cas présent, Monuments Men en serait presque un cas d’école !


Points Positifs :
- Le postulat de départ est bon puisqu’il nous entraine sur les traces de ces hommes, les fameux Monument Men, qui, pendant la seconde guerre mondiale, ont bravé bien des dangers pour retrouver et restitué a leurs propriétaires des milliers d’œuvres d’art volés par les nazis. Accessoirement, ce film aura permis au grand public de les faire connaitre.
- Le propos du film, auquel j’adhère totalement, c’est-à-dire qu’il faut tout faire, y compris risquer sa vie, pour protéger le patrimoine de l’humanité – à mettre en parallèle, bien sur, avec les exactions actuelles de Daesh.
- Un casting cinq étoiles avec de sacrées têtes d’affiches : George Clooney, Matt Damon, Cate Blanchett, Bill Murray, Jean Dujardin…

Points Négatifs :
- Un projet visiblement beaucoup trop ambitieux pour le sieur Clooney qui loupe complètement son pari avec une réalisation trop fade qui fait que l’on n’accroche à aucun moment à l’intrigue, aux personnages, etc.
- Mais qu’est ce qu’on s’ennui devant ce film ! Au point même d’accueillir la fin comme une délivrance.
- Monuments Men est tellement loupée que c’est une honte pour les vrais, ceux qui ont inspiré ce film. En tous cas, j’aurai préféré un bon documentaire qu’un film aussi fade.
- Histoire d’enfoncer le clou, on a droit a tout un tas de stéréotypes propres au cinéma américain avec tous ces drapeaux US qui flottent en permanence, ces gentils très gentils et sans défauts – Matt Damon, en bon chef de famille américain ne trompe pas son épouse avec Cate Blanchett – quand aux personnages, eh bien, le français fait un peu bouffon et ne cesse de remercier les américains de les avoir libérer, l’allemand est bien évidement sadique, quand au russe, bah, ça reste un voleur de grand chemin – bah oui, les méchants, ils ne restituent pas les œuvres d’art, eux !

Ma note : 4,5/10

dimanche 29 mai 2016

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 161 – L’ESPIONNAGE, 4000 ANS DE MANIPULATIONS


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 161 – L’ESPIONNAGE, 4000 ANS DE MANIPULATIONS
Mai 2016

Au sommaire :
Edito : Ces espions qui venaient de loin
Actualités
En bref
- Des forts à l’épreuve du feu
- A la racine de la cacahuète
- Saint Louis, victime d’un mal tropical ?
- De l’art pariétal en Allemagne
- L’Île de Pâques, une terre profondément pacifique
Analyse
- Le Net éclaire les papyri d’Oxyrhynque
Patrimoine
- La splendeur de Pompéi renaît de ses cendres
En questions
- L’athéisme, aussi vieux que la foi.
Dossier : L’espionnage, 4000 ans de manipulations
Aux origines de l’espionnage
- L’invention : le Proche-Orient, berceau des espions
- La théorisation : l’Asie écrit les premiers traités
- L’expansion : Athènes, Rome, du déni à la pleine reconnaissance
- Histoires particulières
- Des affaires sous haute surveillance
- Femmes de l’ombre
- Religion du secret
- Du Moyen-âge à nos jours
- Guerre de Cent Ans : des espions à toutes les portes
- Le Secret du Roi, ancêtre de la DGSE
- XIXème siècle : l’invention des services secrets modernes
- XXème siècle : l’apogée de la guerre de l’ombre
Interview « A l’heure du Big Data, le renseignement reste une activité essentiellement humaine » de Gérald Arboit
En coulisses
Muséologie
- Mémoires du patrimoine français
- Jardins d’Orient
- L’or du pouvoir
A voir, à lire
- Bosch : des monstres et des merveilles
- L’amour chrétien
- Naitre dans l’Egypte ancienne

Mon avis : Malgré un dossier loin d’être franchement original puisque traitant du cas Toutankhamon, le dernier numéro des Cahiers de Science & Vie avait finit, malgré tout, par s’être avéré bien plus intéressant que prévu, et, quelque part, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est-à-dire, avec ce cent-soixante-et-unième numéro des Cahiers, force est de constater que c’est là aussi le cas. Pourtant, d’entrée de jeu, je dois reconnaitre que j’étais pour le moins dubitatif : l’espionnage, ça n’a jamais été véritablement ma tasse de thé, loin de là, de plus, pour ce qui est de l’originalité, là aussi, il n’y avait pas vraiment de quoi s’enthousiasmer… or, c’est bien mal connaitre une revue qui, finalement, n’est jamais aussi bonne que dans ce genre de cas, c’est-à-dire, en rendant passionnant des sujet vus et revus un nombre incalculables de fois auparavant. Car effectivement, en prenant le parti de nous narrer la longue, très longue histoire de l’espionnage, accessoirement, l’un des plus vieux métiers du monde, ce numéro des Cahiers nous entraine dans un formidable voyage au cours des âges, et ce, des prémices de l’espionnage dans les Cités Etats de la Mésopotamie aux émules de James Bond de notre époque, la plupart de ces derniers étant rivés derrière des écrans d’ordinateurs tout en écoutant les conversations du monde entier. Bien évidement, au cours de ces pages, tout ne sera pas nouveau et même le néophyte retrouvera quelques lieux communs au sujet de l’espionnage, mais bon, le coté historique est plutôt bon, surtout pour la partie la plus ancienne, certains cas particuliers sont mis en avant (comme l’excellent Secret du Roi sous Louis XV), quand a la partie moderne, c’est une bonne surprise car malgré le fait que celle-ci est la plus connue, on y apprend tout de même quelques petites anecdotes non négligeables, principalement celles sur ces fameux espions, connus ou pas. Bref, une fois de plus, Les Cahiers de Science & Vie nous pondent un numéro qui mérite le détour et qui ne pèche, finalement, que par la faiblesse de sa première partie, c’est-à-dire, celle consacrée à l’actualité : il faut dire que de ce coté là, on a déjà connu mieux…


Points Positifs :
- Vous croyez tout savoir sur l’espionnage ? Détrompez-vous car ce numéro des Cahiers de Science & Vie vous prouvera le contraire, et ce, en mettant en avant le coté historique de l’un des plus vieux métiers du monde et en nous dévoilant son évolution au cours des âges.
- Bien entendu, la partie moderne étant la plus familière, le lecteur s’intéressera davantage à l’espionnage au cours de l’histoire : des cités états mésopotamiennes au XIXème siècle.
- Anecdotes nombreuses, curiosités, figures de l’espionnage : il y a de quoi faire dans ce dossier.
- L’article sur Jérôme Bosch.

Points Négatifs :
- La partie actualité est l’une des plus faibles qu’il m’ai été donné de lire depuis l’arrivée de la nouvelle formule des Cahiers, il y a de cela presque un ans. Rien de bien enthousiasmant à se mettre sous la dent !
- Pas fan de la partie consacrée aux musées et autres expositions.
- Qu’est ce que c’est que cette couverture toute moche ?!

Ma note : 7,5/10

samedi 28 mai 2016

SCIENCES ET AVENIR HS 185 – LE FABULEUX HÉRITAGE DES EMPIRES DISPARUS


SCIENCES ET AVENIR HS 185 – LE FABULEUX HÉRITAGE DES EMPIRES DISPARUS
Avril/Mai 2016

Sciences et Avenir HS 185 – Le fabuleux héritage des empires disparus
Edito : Aux sources de notre humanité
Rencontre : Jean-Luc Martinez : « Effacé le passé, c’est déshumaniser l’homme »
Syrie
- Palmyre. Une cité impériale surgie du désert
- Alep, Mari, Krak des chevaliers, Apamée, Douras Europolos…
Enquête : Antiquités du sang, la lutte s’organise
Entretien : France Desmarais : « Nous n’avons aucune idée de l’ampleur actuelle du trafic »
Irak
- Ninive. La cité guerrière rivale de Babylone
- Olivier Christin : « Le Coran ne proscrit pas l’usage d’images »
- Khorsabad, Nimroud, Tikrit, Monastère de Saint-Elie…
Portfolio : D’or et d’ivoire, les trésors des musées
Entretien : Jean Devallon : « Etrangers, les objets du passé permettent de se confronté à l’altérité »
Lybie
- Cyrène. Un rêve grec en Afrique
- Leptis Magna, Sabratha, Acacus…
Afghanistan
- Bamiyan. Sur les traces de Bouddha
- Bactres, Aï Khanoum, Mes Aynak…
- High-tech : L’archéologie 3.0 au secours du patrimoine
- Mali
- Tombouctou. La mémoire retrouvée d’une ville de légende
- Yémen
- Sanaa. Témoin fragile d’une Arabie heureuse
- Marib, Shibām, Saada, Barakish…
- Exposition : Ariane Thomas : « La Mésopotamie, ce berceau de l’humanité »

Mon avis : Un titre pour le moins trompeur que celui de cet hors-série de Sciences et Avenir puisque, plutôt que de s’intéresser a ce prétendu héritage de ces fameux empires disparus, cette revue s’intéresse aux dangers qui le menacent, dangers, bien évidement, qui sont dus a la folie des hommes et plus particulièrement, dans la grande majorité, de ces fous de Dieu comme Daesh, Al-Qaïda et autres fanatiques du même genre… Car comme tout a chacun a put le voir au cours de ces derniers mois voir de ces dernières années, au Moyen-Orient, principalement, les vestiges archéologiques de nos ancêtres sont menacés, pillés, voir tout bonnement détruits au marteau piqueur ou a la dynamite, et ce, de la main de ces illuminés qui ne jurent que par leur version étriquée (et accessoirement fausse) du Coran. Du coup, ce numéro de Sciences et Avenir nous entraine certes dans une plongée vers notre passé lointain, nous faisant redécouvrir ces civilisations disparues depuis des éons dans le sable, mais surtout, plus qu’un voyage dans le temps, dans ces pages, on y trouve une bien triste compilation, celle des nombreuses destructions que subissent ces trésors du patrimoine mondial. Forcément, tout cela est instructif au possible surtout que, loin de s’attarder aux méfaits de dégénérés comme Daesh, les auteurs ne font pas l’impasse sur certains conflits dont les médias, curieusement (ou pas, alliances géopolitiques oblige), ne parlent pas comme celui du Yémen, dévasté par les troupes de l’Arabie Saoudite, Ryad prenant visiblement un malin plaisir à dévaster toute trace du patrimoine de son voisin. Bref, un numéro qui mérite le détour, surtout si, comme moi, vous êtes un passionner de ces anciennes civilisations, mais, il faut le reconnaitre, un numéro plutôt fataliste puisque, malheureusement, non seulement tout un pan de notre patrimoine mondial est retourné a la poussière, mais, malgré quelques bonnes nouvelles (comme la reprise par les troupes syriennes et russes de la cité de Palmyre), l’avenir s’avère franchement sombre dans la région et il y a de fortes chances que d’autres destructions fort regrettables surviennent encore…


Points Positifs :
- Une fort instructive compilation de tous les sites archéologiques actuels détruits ou en danger. Des plus connus aux plus obscurs, de ceux dont les médias ont fait les choux gras (les Bouddhas de Banyan, les sites mésopotamiens détruits par Daesh) a ceux dont ils ne parlent jamais (le Yémen), que l’on soit néophyte ou pas, on ne s’ennui pas un instant a la lecture de cette revue.
- Justement, on pourrait craindre que ce numéro ne mette en avant que les cas les plus connus, or, fort heureusement, il n’en est rien et c’est l’une des grandes forces de celui-ci.
- Illustrations, cartes, chronologies des civilisations abordées : le tout est plutôt complet.  

Points Négatifs :
- Pas véritablement de points négatifs dans ce numéro sauf que l’on peut éventuellement regretter que certains chapitres ne soient pas un peu plus développés, particulièrement vers la fin.
- Certes, il ne faut pas se voiler la face, le fondamentalisme islamique est la plus grande menace qui soit au jour d’aujourd’hui (pour les vestiges archéologiques comme pour l’humanité en général), cependant, ce n’est pas le seul danger, loin de là, et il n’aurait pas été superflu de pointer du doigt décisions gouvernementales et certaines multinationales tout aussi néfastes par moments pour certains vestiges archéologiques.

Ma note : 7,5/10

RING


RING

Un soir, seules à la maison, Tomoko et Masami, deux jeunes lycéennes, s'amusent dans la chambre à se faire peur avec une rumeur, celle d'une vidéocassette : une fois visionnée, une sonnerie téléphonique annoncerait votre propre mort — avec raison — au bout de sept jours. Tomoko l'a vue, mais ne croit pas à cette rumeur. Lorsqu'une sonnerie déchire le silence, toutes deux s'immobilisent de peur. Masami court vers la cuisine, décroche le téléphone et pouffe de rire : c'est la mère de Tomoko. Les deux lycéennes éclatent de rire, soulagées. Masami va aux toilettes et Tomoko se dirige vers le frigo, mais elle entend quelque chose provenant de la télévision qui, pourtant, n'a jamais été allumée et qu'elle éteint avant de retourner à la cuisine. Se servant un jus de fruit, elle entend à nouveau quelque chose derrière elle. Elle tourne la tête et hurle d'effroi.


Ring
Réalisation : Hideo Nakata
Scénario : Hiroshi Takahashi, d'après le roman de Koji Suzuki
Musique : Kenji Kawai
Production : Omega Project Kodawaka et Kadokawa Shoten Publishing Company, Ltd
Genre : Horreur
Titre en vo : Ring
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 31 janvier 1998
Durée : 96 mn

Casting :
Nanako Matsushima : Reiko Asakawa, la journaliste, la tante de Tomoko
Hiroyuki Sanada : Ryuji Takayama, l'ex-mari de Reiko Asakawa
Rikiya Otaka : Yoichi Asakawa, le fils de Reiko et de Koichi Asakawa
Miki Nakatani : Mai Takano, l'assistante de Ryuji Takayama
Katsumi Muramatsu : Koichi Asakawa    
Yuko Takeuchi : Tomoko Oishi, la victime, nièce de Reiko Asakawa
Hitomi Sato : Masami Kurahashi, une amie de Tomoko
Yoichi Numata : Takashi Yamamura
Yutaka Matsushige : Yoshino
Masako : Shizuko Yamamura
Daisuke Ban : Dr Heihachiro Ikuma
Kiyoshi Risho : Omiya, le cadreur, un des collègues de Reiko Asakawa
Yûrei Yanagi : Okazaki
Yôko Ôshima            : La tante de Reiko
Kiriko Shimizu : Ryomi Oishi
Rie Inō : "Sada", le Fantôme de Sadako Yamamura
Hiroyuki Watanabe : Hayatsu
Miwako Kaji : Kazue Yamamura
Chihiro Shirai : Sadako Yamamura, la jeune fille de Kazue Yamamura, avant qu'elle ne soit morte

Mon avis : Indéniablement, dans le genre horrifique au cinéma, il y eut un avant et un après Ring, non pas parce que le long métrage de Hideo Nakata soit un chef d’œuvre absolu, ce n’est pas le cas même s’il reste plutôt efficace dans son genre, mais, surtout, pour la simple et bonne raison qu’en remettant au gout du jour tout un pan de la culture fantastique nippone et en la croisant a la modernité de l’archipel, le réalisateur a sut relancer un genre un peu tomber en désuétude et, accessoirement, inspirer bon nombre de ses confrères étrangers, et ce, pour un résultat – il suffit de voir l’adaptation américaine – bien évidement moins aboutie. Car Ring, film sortit au Japon vers la fin des années 90 et au début des années 2000 en France, brille particulièrement par ce mélange des genres, cette osmose entre les spectres nippons, la culture propre a l’archipel japonais et, bien sur, cette modernité omniprésente : ici, point de maisons hantés ou autre lieux lugubres traditionnels, a la place, un simple poste de télévision, un magnétoscope et une cassette vidéo. Du coup, si malédiction il y a, elle se transmet de vidéo en vidéo, le fantôme de Ring usant habilement de la technologie moderne pour frapper ses victimes, et, d’ailleurs, l’intrigue va même plus loin puisque, dans le cas présent, il ne suffit même pas, comme dans bien des histoires de fantômes, de donner une sépulture décente au défunt maudit, non, si vous voulez vous débarrasser de cette malédiction, sachez que tout devra passer par la technologie… Bref, Ring apparait à la fois comme conventionnel pour ses thématique abordés mais également novateur pour ne pas dire original, le fantôme, ici, ayant sut s’adapter a son époque. Grand succès lors de sa sortie, le film de Hideo Nakata fit découvrir à un public occidental les films d’horreurs nippons, ce coté dépaysant y étant, bien évidement, pour beaucoup. Alors bien sur, et comme je l’ai dit précédemment, Ring n’est pas un chef d’œuvre, la forme l’emportant grandement sur le fond, cependant, diablement efficace et novateur, ce long métrage occupe, sans aucun doute, une place non négligeable dans le genre horrifique, et reste, encore aujourd’hui, un incontournable du cinéma fantastique…


Points Positifs :
- Le coté novateur de la chose avec cet habile mélange entre tradition et modernité, les spectres nippons usant de la technologie pour frapper leurs victimes ; ici, un poste de télé, une cassette vidéo voir même un téléphone…
- Indéniablement, Sadako est le genre de fantômes qui marque les esprits, ne serais-ce que pour son apparence, la manière dont elle se déplace et, bien entendu, certaines scènes spectaculaires comme lorsqu’elle sort de l’écran télé.
- Même la manière dont les personnages doivent se débarrasser de la malédiction est originale de par sa modernité… et son cynisme…
- Pour le spectateur occidental, la découverte de tout un pan de la culture fantastique nippone, bien éloignée de la notre par certains aspects.  

Points Négatifs :
- Par certains cotés, la forme l’emporte grandement sur le fond puisque l’intrigue en elle-même reste plutôt conventionnel avec une histoire de fantôme qui souhaite se venger de la mort horrible qu’il a connu.
- Quelques effets sont un peu limites tout de même, particulièrement ceux qui nous montrent les victimes lorsqu’ils font face a Sadako. Alors certes, il faut rappeler aussi que Ring est un film a petit budget a la base…

Ma note : 7,5/10

vendredi 27 mai 2016

VENGEURS – LA GUERRE KREE/SKRULL


VENGEURS – LA GUERRE KREE/SKRULL

Depuis quelques mois, un Kree, Mar-Vell, vit sur Terre ; initialement envoyé sur la planète pour y étudier l’humanité et estimer son degré de dangerosité vis à vis des Krees, il se retrouva impliqué dans des rivalités politiques au terme desquelles, après avoir été exilé dans la Zone Négative par l’Intelligence suprême, il se retrouva fusionné avec le jeune Terrien Rick Jones. Cherchant un moyen à regagner leur autonomie respective, Mar-Vell investit le Baxter Building des Quatre Fantastiques – ayant appris qu’il y trouverait un portail vers la Zone Négative – et libère Jones de cette dimension, non sans avoir combattu Annihilus pour y arriver. Au même moment, le Kree Ronan, qui venait de détrôner l’Intelligence suprême et prendre le contrôle de l’empire Kree, prend la décision de réveiller la Sentinelle Kree demeurée sur Terre pour surveiller l’évolution des Inhumains. Hospitalisé après sa bataille avec Annihilus, Mar-Vell est bientôt attaqué par la Sentinelle mais les Vengeurs – la Sorcière rouge, Vif argent et la Vision – qui étaient venus veiller sur sa convalescence, tentent de s’opposer au robot ; mais l’androïde s’empare du corps de Mar-Vell et se téléporte alors avec, laissant les héros impuissants sur place.


Vengeurs – La guerre Kree/Skrull
Scénario : Roy Thomas
Dessins : Neal Adams, Sal Buscema, John Buscema
Encrage : Sam Grainger, Sal Buscema, George Roussos, Tom Palmer, Alan Weiss, Neal Adams
Couleurs : Tom Mullin, Michael Kelleher, Wil Glass
Couverture : Neal Adams
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Avengers – Kree-Skrull War
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Juin 1971 – Mars 1972
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 18 février 2009
Nombre de pages : 210

Liste des épisodes
Avengers 89-97

Mon avis : Après avoir abordé, il y a de cela quelques jours, le cas Siege, event Marvel plutôt moyen paru en 2010, restons du coté de la Maison des Idées avec l’une des sagas les plus mythiques de la série Avengers, une saga dont j’avais entendu parler depuis que je lis des comics – ce qui remonte a des lustres – je veux bien évidement parler de cette Guerre Kree/Skruul, arc narratif qui marqua durablement le début des années 70 chez Marvel. Alors bien entendu, ici, ce qui prime, c’est indéniablement le coté historique de la chose et le fait, enfin, de pouvoir satisfaire ma curiosité, et ce, paradoxalement (ou pas) sans en attendre monts et merveilles. Le pourquoi du comment ? Eh ben, tout simplement, comme je l’ai dit, pour le simple fait qu’une saga datant du début des années 70, il y a de fortes chances que celle-ci accuse grandement son age et vous l’avez compris, c’est le cas avec cette Guerre Kree/Skruul… et pas qu’un peu d’ailleurs ! D’abord, pour les dessins car aussi talentueux purent être en leurs temps les frères Buscema ou Neal Adams, plus de quarante ans plus tard, qu’est ce que tout cela a mal vieillit – quoi que, Adams s’en sort bien mieux, je trouve. Au fil du temps, les styles évoluent et, ma foi, si je commence à trouver les comics des années 90 ringards par moments, que dire de ces épisodes des Avengers version 1971/1972 !? Mais le pire, ce n’est même pas les dessins car si l’on peut comprendre que ces derniers aient pris un coup de vieux, pour ce qui est du scénario, malgré quelques bonnes idées (évolution de la relation entre la Vision et Wanda, parallèle avec la Maccarthysme, ici, fortement pointé du doigt), ici, ce n’est même plus du vieux comics a la papa mais du comics a la grand papa oui ! Dialogues souvent pompeux, raccourcis faciles, personnages stéréotypés et, pour finir, un ensemble bancal puisque, pour rappel, pour un arc nommé Guerre Kree/Skruul, force est de constater que la majeure partie de l’intrigue se déroule sur Terre et que ce n’est que dans les deux derniers épisodes (sur huit) que tout cela prend des proportions cosmiques. Ajoutons a cela une conclusion rapidement expédiée et auquel on ne comprend, du coup, pas grand-chose et on se retrouve pour le moins dubitatif face a ce fameux arc de la mort qui tue, cette Guerre Kree/Skruul dont on nous a rabattus les oreilles pendant des décennies et qui, après coup, est très loin de justifier tant de louanges. Une déception ? Oui et non car comme je l’ai dit, je n’attendais pas spécialement monts et merveilles de cette Guerre Kree/Skruul, et ce, en raison de son ancienneté, mais bon, tout de même, il me faut reconnaitre que j’espérais mieux, bien mieux de ce comics décidément d’un autre temps…


Points Positifs :
- La possibilité du fan de base de Marvel de lire l’un des arcs narratifs les plus connus et les plus renommés des Avengers, ne serais-ce que par simple curiosité.
- Autre point historique qui mérite le détour : les tous débuts de la relation amoureuse entre la Vision et la Sorcière Rouge.
- Accessoirement, le personnage de la Vision est le plus intéressant du lot.
- Oui, et surtout en raison de sa mort dramatique, Captain Marvel est un personnage mythique du Marvelverse, du coup, le voir en action n’est pas négligeable.
- L’épisode où Hank Pim explore l’intérieur du corps de la Vision, ce qui renvoi au film Le voyage fantastique, est le point d’orgue de cet album.
- Roy Thomas règle quelques comptes avec le Maccarthysme dans cet arc.
- Pour ce qui est des dessins, ceux de Neal Adams passent encore…  

Points Négatifs :
- Il faut le reconnaitre, La guerre Kree/Skruul a vieilli, énormément vieilli, et ce, que ce soit pour les dessins ou le scénario. Bref, un comics d’une autre époque et qui ne passe plus du tout de nos jours.
- En leurs temps, les frères Buscema furent des grands, je ne le nie pas, mais sincèrement, plus de quarante ans plus tard, qu’est ce que ça fait vieillot…
- Scénaristiquement, c’est limite ringard et on est en plein dans les stéréotypes de l’époque avec des personnages pompeux au possible, des dialogues souvent absurdes voir ridicules et une intrigue mal ficelée puisque l’on perd un temps fou sur des détails, surtout au début, et que la fin, elle, est expédiée bien trop rapidement.
- D’ailleurs, bien malin celui qui comprendra totalement cette fin qui est, il faut le reconnaitre, complètement ratée !
- La Guerre Kree/Skruul, vaste programme ! Sauf que celle-ci a vraiment lieu que dans les deux derniers épisodes… mouais, bof !
- Le pire, c’est qu’il faut se taper ce bon a rien de Rick Jones, petit prétentieux sans charisme et qui en vient à sauver l’univers, ou presque… un grand n’importe quoi !  

Ma note : 4,5/10