LA
TOUR SOMBRE – LE CHANT DE SUSANNAH
Les
Loups ont été vaincus, mais notre ka-tet rencontre une nouvelle catastrophe. Le
corps de Susannah Dean a été usurpé par un démon nommé Mia qui veut utiliser la
forme mortelle de Susannah pour porter un enfant démon. En dérobant la
Treizième Noire, Mia a voyagé à travers la Porte Dérobée dans le New York de
1999, où elle prévoit de donner naissance à son un enfant-démon né de deux
mères et deux pères qui doit grandir pour être l'ennemi juré de Roland. Avec
l'aide des Mani, spécialistes du voyage dans le temps, Jake, Ote et Callahan
vont suivre Susannah tandis que le Roland et Eddie iront chercher Calvin Tower,
propriétaire du terrain vague où une rose magique qui doit être sauvé à tout
prix pousse. Mais chacun tombera nez à nez avec des ennemis venus les empêcher
de mener à bien leurs missions...
La Tour sombre – Le Chant de Susannah
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première
Parution : 8 juin 2004
Edition
Française : 7 mars 2007
Titre en
vo : The
Dark Tower – Song of Susannah
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Marie
de Prémonville
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 524
Mon
avis : Avant dernier tome de La
Tour Sombre, Le Chant de Susannah
est sans nul doute un roman pour le moins déstabilisant. Il faut dire, que dès
l’épaisseur du bouquin, on constate qu’il est plus court que ses prédécesseurs ;
certes, rien de grave en soit, mais la chose est pour le moins singulière. Mais
a la lecture, on comprend le pourquoi du comment : ici, ce volume n’est,
au final, que l’introduction du dernier tome, l’intrigue, ou plutôt devrais-je
dire les trois intrigues parallèles – le Ka-tet étant divisé – se déroulant sur
une unique journée, journée qui, accessoirement, n’est même pas achevée lorsque
l’on arrive a la dernière page. Un tome d’introduction a ce niveau de l’avancée
du cycle ? Hum, cela ne laisse rien présager de bon et d’ailleurs, je peux
l’affirmer, j’ai été déçu par ce Chant de
Susannah… Pourtant, il y a du bon dans ce sixième volume de La Tour sombre, du très bon même et de
sacrées bonnes idées : ainsi, entre le duel qui se joue tout au long du
bouquin entre Susannah et l’entité qui a pris possession de son corps, la
fameuse Mia, enceinte de… je vous laisse découvrir de qui… on retrouve un
Stephen King au sommet de son art, l’auteur jouant avec habileté avec ce/ces
personnage/s qui porte/nt en elle/s cet enfant a venir, le fameux Mordred, une
espèce d’Antéchrist qui apportera l’Apocalypse sur le multivers. De même, la
rencontre du duo Roland/Eddie avec Stephen King en personne (sic) peut
apparaitre de prime abord comme un procédé risqué, or, il n’en est rien : depuis
Les
Loups de la Calla, on a compris que nos héros ne seraient que des personnages
imaginaires et, ici, la vérité se fait jour lorsque l’on découvre qu’en
écrivant ses romans, King à donner vie, finalement, a ce multivers et a cette
fameuse Tour sombre, ce qui pousse par ailleurs les sbires du Roi Cramoisi a empêcher
se dernier, par tous les moyens, de finir son cycle. Bref, tous les éléments
sont en place pour, une fois de plus, faire de ce volume un incontournable du cycle
de La Tour sombre, or, comme je l’ai
dit, il n’en est rien. Pour quelle raison ? Eh ben, a la structure même de
ce roman : l’impression, comme je l’ai dit, qu’ici, tout cela n’est qu’une
introduction, le fait que les trois intrigues n’aient pas la même importance narrative,
mais aussi et surtout, le constat que l’auteur se perd et nous perd beaucoup
trop dans des passages qui se prolongent trop longtemps, ne faisant pas avancer
d’un iota son intrigue – particulièrement avec le duo Susannah/Mia – alors que,
pour rappel, tout cela n’est censé se déroulé que pendant une poignée d’heures.
Du coup, il ressort à la lecture de ce Chant
de Susannah un certain sentiment de déception, l’impression tenace que King
nous lance a la figure tout un tas de superbes idées et lance des pistes inattendues,
mais, hélas, de manière un peu bancale a certains moments. Dommage car si dans
l’ensemble, ce sixième volume de La Tour
sombre reste un bon tome pour tout amateur du cycle digne de ce nom, dans l’ensemble,
il souffre de beaucoup trop de défauts pour en faire un incontournable, surtout
au vu de ses prédécésseurs. En espérant que le final, lui, relève le niveau et
finisse en beauté…
Points
Positifs :
- On
l’avait compris depuis la fin des Loups
de la Calla mais le fait que Stephen King s’inclus comme protagoniste de l’intrigue
est une idée tout simplement excellente : au début, on se dit que c’est n’importe
quoi, et puis, très rapidement, on change d’avis, la chose étant très bien
amenée et, finalement, fort logique – surtout que, du coup, cela lie tous les
ouvrages écrits par l’auteur au court de sa carrière, entre autre…
-
Le duel permanant entre Susannah et l’entité, Mia, qui a prit possession de son
corps : les deux femmes, dans le même corps, vont bientôt accoucher d’un
enfant, le fameux messie attendu pour les sbires du Roi Cramoisi, et comme on
peut s’en douter, elles ne sont pas franchement d’accords entre elles, tout
cela accouchant (c’est le cas de le dire) de très bon passages.
-
Stephen King se met donc en scène dans ce roman mais n’y voyez pas là une
quelconque mégalomanie, bien au contraire : que ce soit lors de sa
discussion avec Roland et Eddie ou par le biais de son journal intime à la fin,
il réussi à rendre la chose non seulement crédible mais aussi, nous montre ses
défauts, ses doutes, etc.
-
Le final est une surprise totale lorsque l’on apprend ce qui arrive à Stephen
King !
Points
Négatifs :
-
Le Chant de Susannah est plus court
que ses prédécesseurs, or, curieusement, il y a des moments où l’on s’ennui, l’auteur
s’attardant sur des détails non nécessaires tandis que d’autres sont quasiment
occultés.
- La
structure même du roman apparait comme bancale par moments : suivre trois
intrigues en parallèle, je n’ai rien contre, sauf que, il faut au moins que
certaines ne prennent pas une importance trop grande vis-à-vis des autres, or,
ici, c’est franchement le cas avec les passages sur Susannah/Mia qui occupent
la majeur partie de l’ouvrage, celui sur Roland/Eddie plutôt en retrait et
alors, la partie avec Jake et Callahan qui tient sur quelques chapitres
uniquement.
-
C’est plus qu’une impression : oui, tout cela n’est au final que l’introduction
du dernier volume de la saga.
-
Rien a voir avec l’œuvre en elle-même mais bon, pourquoi les éditions J’Ai Lu n’ont jamais réalisé une
nouvelle édition pour ce roman, contrairement aux autres ?
Ma
note : 7,5/10
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