SECRET
WARS
Dans
le Baxter Building, Valeria Richards, la fille de Reed et de Susan, a réuni
tous les membres de la Fondation du Futur. L'heure est grave car il ne reste
que quatre jours avant la fin du monde. Les autres comprennent alors pourquoi
ils s’attellent depuis quelques temps à construire un vaisseau qui leur servira
d'arche. Valeria leur révèle que malgré les efforts de son père et d'un groupe
secret de super-héros nommé les Illuminati, rien ne pourra empêcher
inéluctable. Sachant qu'ils ne pourront pas gagner, ils doivent à tout prix ne
pas perdre. Et le vaisseau est la seule solution envisagée pour refonder une
civilisation humaine. Quatre jours plus tard, l'incursion débute mais
contrairement à ce que tout le monde pouvait croire, les habitants de l'autre
Terre ne comptent pas laisser leur planète être détruire. Une vague de
vaisseaux apparaît au dessus de Manhattan...
Secret Wars
Scénario
: Jonathan Hickman
Dessins
: Esad Ribic
Encrage : Ive
Svorcina
Couleurs : Ive
Svorcina
Couverture :
Alex Ross
Genre : Super-héros
Editeur
: Marvel
Titre
en vo : Secret Wars
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Septembre
2015 – Janvier 2016
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : Janvier 2016 – Mai 2016
Nombre
de pages : 181
Liste
des épisodes
Secret
Wars 1-9
Mon
avis : Ici, d’entrée de jeu, la barre
avait été placée très haut. Il faut dire qu’avec Secret Wars (rien à voir avec la mini-série du
même nom datant des années 80), méga event de la mort qui tue et annoncée
longtemps a l’avance, Marvel jouait
gros : ainsi, ou ça passait de superbe manière, ou ça se vautrait
lamentablement, surtout que, pour la petite histoire, vu la piètre qualité de
bien des crosovers et autres events dont on nous abreuve depuis quelques années
(que ce soit chez Marvel ou DC), au bout d’un moment, on finissait
par ne plus rien attendre de ces soit disant événements qui accouchaient la
plupart du temps d’une sourie. Or, avec Secret
Wars, fort heureusement, le résultat final, s’il ne fut pas exempt de
défauts, particulièrement ceux propre au genre, n’en reste pas moins une
réussite car oui, mille fois oui, si la barre avait été placé très haut, si
toute les attentes risquaient de décevoir, derrière tout cela, il y avait un
homme, Jonathan Hickman et, surtout, une vision, la sienne, bien sur, et un
travail, une mise en place de très longue haleine, sur des années, qui aboutit,
de superbe manière avec, ce qu’il faut bien appeler, l’event le plus important
de ces dernières années. Alors bien sur, avant d’en arriver là, il aura fallut
patienter longtemps, très longtemps : Hickman nous ayant fait languir
pendant des mois, des années, sur les séries Avengers – au point même, reconnaissons le, d’en énerver, par
moments, plus d’un. Mais bon, lorsque, enfin, l’année passée outre-Atlantique,
en janvier chez nous, débuta Secret Wars,
on put se dire que le jeu en aura valut la chandelle ! Le multivers
détruit, Fatalis qui, en s’en prenant aux Beyonders, réussit à sauver quelques
morceaux de divers mondes pour en faire une planète, Battleworld, où il régnait
tel un Dieu omnipotent, cela posait d’entrée de jeu un postulat pour le moins
intéressant. Nouveau monde, nouveau statu-quo, personnages connus mais dans des
rôles différents, certes, depuis L’Age d’Apocalypse,
le procédé n’est pas nouveau, mais bon, ici, il n’en est pas moins efficace et,
le plus important, réussi, et ce, de belle manière. Alors bien sur, on n’échappera
pas, comme je le disais précédemment, aux défauts du genre, c’est-à-dire, qui
dit event dit, hélas, une multitude de séries parallèles : la plupart ne valant
pas le coup, les meilleures, curieusement, n’ayant pas grand-chose à voir avec
l’intrigue principale. De même, limité a un nombre trop restreint d’épisodes
(et encore, un épisode fut rajouté a la fin), on sent que Hickman n’a pas put
aller au fond des choses, que pas mal de choses auraient put être davantage développées
et que, du coup, certains pans du scénario passent un peu a la trappe – oui, ça
bavarde énormément par moments, ce n’est pas un mal, mais quant a savoir
comment tel protagoniste se retrouve a tel endroit ou a fait tel action, c’est
une autre histoire. Cependant, malgré ces défauts évidents, Secret Wars, accessoirement, formidable
hommage aux premiers super-héros de la Maison des Idées, je veux bien évidement
parler des Quatre Fantastiques, n’en reste pas moins un très bon event :
bourré de bonnes idées, avec un postulat de départ plus intéressant que prévu,
magnifié par les dessins d’un Esad Ribic au sommet de son art, il représente l’aboutissement
du passage de Jonathan Hickman chez Marvel.
Un scénariste possédant une vision et qui alla au bout des choses, chose qui,
ma foi, est plutôt rare dans le petit monde des comics où, la plupart du temps,
les meilleures attentions du monde finissent par aboutir a des déceptions.
Points
Positifs :
- Plus
qu’un simple event, Secret Wars est
avant toute chose l’aboutissement scénaristique du passage d’un grand
scénariste de comics, Jonathan Hickman, chez Marvel : celui-ci à poser les premiers jalons de cet event il
y a des années, il a développé tout cela dans diverses séries – FF, Avengers –
pendant longtemps et aura sut, après avoir fait patienter son monde, accoucher
d’un résultat final, cette mini-série, a la hauteur de nos espérances, et ce,
tout en maintenant une cohérence scénaristique peu commune ; c’est ce que
l’on appelle une vision.
-
Certes, le coup du monde parallèle avec des personnages connus mais différents,
ce n’est pas nouveau, cependant, malgré le risque évidant de réédite, Jonathan
Hickman réussi son pari, ma foi, de fort belle manière.
-
Pendant des années, Hickman annonce la fin du monde dans ses séries Avengers et, qui finit par devenir les
héros de l’event ? Les Fantastiques ! Accessoirement, Secret Wars représente un superbe
hommage aux premiers super-héros de chez Marvel,
et ce, après des années de disette pour ces derniers et alors que certains
affirmaient, haut et fort, que la Maison des Idées souhaitaient en finir avec
eux pour une histoire de droits cinématographiques. Drôle de manière de le
faire…
-
Les dessins d’Esad Ribic. Le croate, au sommet de son art, dessine l’intégralité
de la mini-série, livrant des planches superbes mais aussi, vu qu’il est seul
aux commandes, apportant une cohérence non négligeable a l’ensemble.
-
Secret Wars est le meilleur event Marvel depuis des années. Il fallait le
préciser car cela faisait longtemps que l’on avait perdu tout espoir, ou
presque ; surtout que le pari était loin d’être gagner a l’avance.
-
Un Fatalis au sommet de sa forme et plus magistral que jamais.
-
Les couvertures d’Alex Ross.
Points
Négatifs :
- Malgré
neuf épisodes (dont un ajouter au dernier moment), je trouve Secret Wars beaucoup trop court. Cela
peut paraitre étonnant, cependant, au vu du résultat final, il est évidant que
scénaristiquement, il y a énormément de trous : on ne sait pas comment
certains protagonistes ont fait ou se retrouvent dans certaines situations,
leur trop grand nombre fait que certains ne sont là que pour la figuration,
quand aux explications, bah, il en manque quelque unes…
-
L’éternel problème des events : c’est-à-dire, les séries annexes. Ici, il
en existe une multitude, la plupart, bien sur, ne servent pas a grand-chose ou
sont de piètre qualité (comme a chaque fois) et, curieusement, les meilleurs,
selon moi, n’ont pas grand-chose à voir avec l’intrigue principale. Quoi qu’il
en soit, encore la preuve que je préfère un crosover a un event…
-
Sincèrement, si vous en connaissez pas à la perfection l’univers Marvel et, principalement, le run de Hickman
sur le bout des ongles, beaucoup de choses vous paraitront pour le moins
obscures.
Ma
note : 8/10
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