THE
KNICK – SAISON 1
Dans
la salle de chirurgie de l'hôpital Knickerbocker, les docteurs Christiansen et
John Thackery tentent de réaliser une opération pour sauver une mère et son
enfant d'un cas de placenta prævia, mais l'opération échoue et les deux
patients meurent. C'est la mort de trop pour Christiansen qui se suicide après
l'opération. Thackery reçoit donc le poste de son prédécesseur, ami et mentor
comme chef de l'équipe de chirurgie. Il pense prendre pour adjoint son collègue
Dr Everett Gallinger, mais le comité de direction lui impose Dr Algernon
Edwards, qui a suivi une brillante formation à travers l'Europe et connait bien
le bienfaiteur principal de l’établissement, le capitaine Robertson. Déjà
réticent, quand Thackery découvre qu'Edwards est afro-américain, il refuse de
l’intégrer. En représailles, Robertson fait retarder l'installation de
l’électricité dans l'hôpital. Le directeur Herman Barrow se charge d'engager
Edwards mais dit que c'est l'idée de Thackery.
The Knick – Saison 1
Réalisation
: Steven Soderbergh
Scénario
: Jack Amiel, Michael Begler et Steven Katz
Musique : Cliff
Martinez
Production : Anonymous
Content
Genre : Drame,
Médical, Historique
Titre
en vo : The Knick – Season 1
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : Cinemax
Diffusion
d’origine : 8 août 2014 – 17 octobre 2014
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 10 x 52 minutes
Casting :
Clive Owen : Dr John « Thack » Thackery
Andre Holland : Dr Algernon Edwards
Jeremy Bobb : Herman Barrow
Juliet Rylance :
Cornelia Robertson
Eve Hewson : Lucy Elkins
Michael Angarano
: Dr Bertram « Bertie »
Chickering Jr.
Chris Sullivan :
Tom Cleary
Cara Seymour : Sœur Harriet
Eric Johnson : Dr Everett Gallinger
David Fierro : Jacob Speight
Matt Frewer : Dr J.M. Christiansen
Maya Kazan : Eleanor Gallinger
Leon Addison
Brown : Jesse Edwards
Grainger Hines :
Capitaine August Robertson
Lucas Papaelias :
Eldon Pouncey
Ying Ying Li : Lin-Lin
Richard James
Porter : monseigneur Joseph Mills Lawlor
Melissa Errico :
Catherine Christiansen
Zuzanna Szadkowski
: Infirmière Pell
Danny Hoch : Bunky Collier
Perry Yung : Ping Wu
Suzanne Savoy : Victoria Robertson
Emily Bergl : Mme Hemming
Rachel Korine : Junia
Jennifer Ferrin :
Abigail Alford
Ylfa Edelstein :
infirmière Baker
Ghana Leigh : Mme Odom
Tom Lipinski : Phillip Showalter
Gary Simpson : Hobart Showalter
Charles Aitken :
Henry Robertson
LaTonya Borsay :
Evaline Edwards
Michael
Nathanson : Dr Levi Zinberg
Reg Rogers : Dr Bertram Chickering, Sr.
Molly Price : Effie Barrow
Johanna Day : Eunice Showalter
Happy Anderson :
Mr. James « Jimmy » Fester
Collin Meath : Phineas « Phinny » Sears
Mon
avis : Passé complètement inaperçu du
grand public, surtout dans nos vertes contrées, The Knick, dont je vous propose ici la critique de la première
saison, est l’exemple parfait de la série de très grande qualité, originale,
qui mérite moult louanges et qui, pourtant, n’est pas connu du grand nombre, la
faute a une diffusion qui n’est pas a l’honneur – bigre, mais pourquoi Arte ne s’est pas mis sur le coup ?
Pourtant, The Knick, réalisé par le
sieur Steven Soderbergh qui n’est pas n’importe qui est porté par un Clive Owen
totalement habité par son personnage est une série à voir, que dis-je, la série
à voir ; sincèrement, passer a coté de ce petit bijou serait fort
dommageable… Pourtant, à première vue, certains pourront se dire que tout cela
n’est qu’une série médicale de plus sauf que, dans le cas présent, l’intrigue a
lieu au début du vingtième siècle : c’est certes exact mais fortement
réducteur. Car avec The Knick, nous
sommes a des années lumières d’un soap comme Grey’s
Anatomy qui n’en finit plus, au fil des ans, de tomber dans la réédite
et où l’aspect médical n’a plus aucune importance, non, ici, s’il fallait
trouver une comparaison, se serait avec l’excellent Peaky
Blinders, série de gangsters britannique se déroulant sensiblement a la
même époque et dont l’esthétique est fort proche – y compris dans l’usage d’une
bande originale anachronique d’ailleurs. Ajoutons un petit soupçon de Dr
House pour ce qui est du personnage principal, les antihéros cyniques
étant la norme depuis quelques années, et vous comprendrez que The Knick, finalement, est beaucoup plus
complexe que son synopsis de départ pourrait le laisser croire. Car entre une
réalisation impeccable et qui en met plein la vue, Soderbergh oblige, des
acteurs inspirés, une bande son électro du plus bel effet et un coté glauque et
sale fort bien choisis, on obtient une recette parfaite pour nous entrainer
dans un petit voyage dans le temps vers les prémices de la médecine moderne :
car oui, dans The Knick, ses auteurs
n’ont pas oublié que dans série médicale, il y a le mot… médicale et, au fil
des épisodes, le spectateur est complètement déstabilisé par ces opérations et
ce matériel d’une autre époque, ces manques de moyens et de connaissances vis-à-vis
de maintenant, constatant au passage que si dans certaines séries actuelles,
certains médecins se prennent pour des dieux entre deux peines de cœur, dans
The Knick, s’il y a bien de la place pour une ou deux parties de jambes en l’air
ou pour la prise de substances illicites, ce qui compte avant tout, c’est la médecine,
la recherche médicale, les inventions qui pourraient changer la donne, et ce, a
une époque où l’homme croyait encore a la science… Étonnante réussite qui se
déguste avec grand plaisir, cette première saison de The Knick est quasiment sans défauts : terriblement prenante
et réalisé d’une main de maitre, son visionnage ne donne envie que d’une seule
chose, se plonger a nouveau dans cet univers si glauque mais si attirant a la
foi. Ce qui tombe bien puisqu’il existe une seconde saison… reste maintenant à
voir quand j’aurai l’occasion de la découvrir…
Points
Positifs :
-
Une série bien plus originale qu’on pourrait le penser de prime abord puisque,
en délocalisant l’intrigue au début du vingtième siècle, The Knick s’intéresse particulièrement aux pratiques médicales de l’époque,
mettant celles-ci en avant, et ce, contrairement a ses équivalentes où la
médecine passe derrière les peines de cœurs des personnages…
-
La réalisation de Steven Soderbergh, bien sur, qui est tout simplement parfaite
avec une esthétique proche de celle de Peaky
Blinders, sa bande originale anachronique mais qui ne dénote aucunement et
le coté glauque, omniprésent, mais du plus bel effet.
-
Si la plupart des acteurs sont excellents, c’est bien évidement Clive Owen qui
marque le plus les esprits : médecin génial et egocentrique, obstiné et
complètement accro aux drogues dures, voilà un personnage haut en couleur comme
je les aime.
-
Le coté dépaysant de la chose n’est pas négligeable, bien entendu : après
tout, il y a plus de cent ans, que ce soit les pratiques médicales, la société,
la place de la femme, des minorités, tout était fort différent, y compris la
vision que l’Homme avait de la science, ce qui est plutôt bien retranscrit ici.
Points
Négatifs :
-
Certains regretteront peut-être que, justement, le héros, interprété par Clive
Owen, soit un peu trop égocentrique, drogué, etc. Cela peut se comprendre car a
force d’avoir des antihéros a la place de personnages propre sur eux, on finit
par avoir l’habitude.
-
Comme c’est le cas avec Peaky Blinders,
certains n’accrocheront pas à cette esthétique et cette bande originale
particulière.
Ma
note : 8,5/10
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