lundi 31 décembre 2018

Bilan de l’année 2018


Bilan de l’année 2018

Bon bah voilà, comme chacun sait, nous sommes le 31 décembre 2018, à quelques heures à peine des douze coups de minuits qui annonceront la toute nouvelle année, 2019 ! Bien évidemment, et comme il est de coutume sur ce blog depuis sept ans désormais, je tenais à revenir sur les œuvres qui m’ont le plus marqués au cours de ces douze derniers mois. Bien sûr, je dois reconnaitre que cela n’a rien de bien original ; après tout, il est de coutume, dans les derniers jours d’une année, de rappeler les événements qui l’ont marqué (il suffit de regarder la télévision ou de lire la presse pour le constater), cependant, plutôt que de tourner autour du pot, il est temps de revenir sur cette année 2018 qui n’en a plus, désormais, pour très longtemps :


Livre de l’année : Perdido Street Station

Encore une fois, j’ai eu l’occasion et, je ne m’en cache pas, le plaisir de lire tout un tas de bons voir de très bons ouvrages au cours de ces douze derniers mois. Cependant, parmi les nombreux prétendants au titre de Livre de l’année 2018, il m’est apparu clairement qu’un de ceux-ci se démarquait nettement de la concurrence, celui-ci étant l’exceptionnel Perdido Street Station, premier volet du Cycle du Bas-Lag (celui-ci méritant le détour dans son intégralité) et œuvre d’un jeune écrivain britannique, China Miéville, qui est sans nul doute un des auteurs actuels les plus intéressants. Il faut dire que dans ce roman de Science-Fantasy pour le moins original, l’auteur a sut faire montre d’un talent indéniable pour nous offrir une œuvre inoubliable, totalement inclassable et qui nous montre que, encore de nos jours, certains sont capables de sortir de la tristounette production de masse.


BD de l’année : Hellboy

Comme chaque année, les bande dessinées, quelques soient leurs origines, furent fort nombreuses sur ce blog et si, avec du recul, maints titres auraient put prétendre aux honneurs, mon choix se sera porter sur Hellboy, sans nul doute l’œuvre la plus importante du non moins célèbre Mike Mignola. Pourquoi ce titre et pas un autre ? Eh bien, disons que, depuis les débuts de cette saga, en 1994, Hellboy aura indéniablement marquer l’univers des comics : pour son coté totalement déjanté, pour le bel hommage qu’il est a des auteurs comme Lovecraft, Poe, pour son inspiration assumé aux séries B bourrées de monstres et de nazis, mais aussi – et surtout – pour les dessins de Mignola, un auteur au style particulier et qui, tant qu’artistiquement que scénaristiquement, aura marquer l’histoire du média…


Film de l’année : La Forme de l’Eau

Si je dois être tout à fait objectif, 2018 ne fut pas une grande année cinéma du coté du Journal de Feanor ; en effet, le septième art fut autrement plus présent sur ce blog les années précédentes. Cependant, cela n’empêcha nullement quelques beaux films d’avoir droit de cité, au fil des mois et, parmi eux, un certain La Forme de l’Eau, sans nul doute un des films les plus féeriques qu’il m’a été donné de voir depuis longtemps. Bien évidement, cette histoire d’amour hors-norme entre une femme et une créature aquatique digne de La Belle et la Bête m’aura tellement marqué que mon choix se fit le tout naturellement du monde : oui, La Forme de l’Eau ne pouvait qu’être le film de cette année 2018…


Série de l’année : Black Mirror

Si, en 2017, j’avais déjà souligné le fait que jamais je n’avais eu l’occasion de regarder autant de séries au cours d’une année, je pense ne pas me tromper en affirmant que ce record fut battu en 2018. Mais le pire – ou le meilleur – c’est que, au vu des différentes séries que j’ai eu l’occasion de suivre au cours de ces douze derniers mois, maintes furent celles qui, en toute franchise, auraient mérité de remporter le titre de série de l’année. Bref, mon choix risquait d’être compliquer au vu du choix qui se présentait devant moi, et puis, en fait… pas vraiment car, au risque d’être un peu injuste vis-à-vis de certains œuvres qui l’auraient mérité tout autant, quand je repense à Black Mirror – série d’anticipation britannique d’une intelligence rare et oh combien réussie – comment ne pouvais-je pas en faire ma série de l’année 2018 !?


Jeux Vidéo de l’année : Bloodborne

On pourra dire que 2018 fut une année plutôt correcte pour ce qui fut des jeux vidéos pour ma part et, accessoirement, les prétendants, du moins, au départ, au titre se soft de l’année, étaient de qualité. Cependant, avec le recul habituel que j’ai toujours lorsque j’écris ce genre de billets et après une… courte réflexion, mon choix ne pouvait se porter que sur Bloodborne, sans nul doute un des jeux les plus marquant se la PS4 – même si, je dois le reconnaitre, il m’aura fallut un certain temps pour me le procurer. Jouabilité a la Souls, ambiance digne de Lovecraft et des œuvres d’horreur de l’époque Victorienne, Bloodborne, soft exigeant et génial, ne pouvait qu’être, a mes yeux, le jeu de 2018 !


Disque de l’année : Murder Ballads

Nous arrivons désormais a la catégorie qui fut peut-être la moins évidente pour ce qui fut de mon choix final, ce, pour la simple et bonne raison que j’ai eu, au cours de ces douze derniers mois, l’occasion de découvrir certains artistes ou groupes que j’avais mis de coté pendant des décennies, d’écouter pour la toute première fois certains albums majeurs, bref, dans le lot, mon choix ne pouvait être évident. Et puis, en remontant un peu dans le temps et en réfléchissant un peu, je me suis souvenu qu’en février dernier, il y a eu un opus que j’ai écouté maintes fois et que, pour la petite histoire, j’avais trouver excellent, un certain… Murder Ballads. Œuvre de l’inquiétant et génial Nick Cave, artiste fort présent cette année sur ce blog, œuvre peu aimée, au demeurant, de bon nombre de ses fans mais qui, pour moi, méritait fort bien d’être le disque de l’année 2018 !


Revue de l’année : Collection Rock & Folk 8 – David Bowie

Et il arriva comme le Messie… Hein, quoi, comment, mais de quoi est-ce que je parle !? Mais voyons, du lauréat de cette année 2018, de ce hors-série de Rock & Folk consacré à David Bowie, bien entendu ! Mais, au fait, c’est quoi cette histoire de messie ? Eh ben, comment dire… disons que, tout au long de l’année, j’ai eu le constat plutôt amer que, parmi toutes les revues que j’avais eu l’occasion de lire, aucune, mais alors, aucune ne se démarquait du lot, même pas celles qui profitaient du centenaire de la Première Guerre Mondiale pour revenir sur le sujet. Du coup, jusqu’à il y a quelques semaines à peine, j’étais un peu embêter pour ce qui était de trouver une revue qui aurait méritée le titre de revue de 2018. Puis, tel le Messie, donc, arriva ce hors-série consacré à Bowie – encore un, me direz vous – et là, en le lisant, je fus rassurer, j’avais trouvé mon vainqueur tant la qualité de ce magazine était évidente. Comme quoi, il aura peut-être fallut patienter jusqu’au mois de décembre pour trouver le lauréat, mais bon, le jeu en valait la chandelle !

Bon bah voilà, il me semble que c’est tout pour cette année, il est donc temps pour moi de vous souhaiter de passer un excellent réveillon, de fêter comme il se doit (mais avec modération les amis, franchement, je vais joueur les vieux chiants mais tant pis, inutile de picoler comme des trous au point de rouler sous la table) l’année 2019 qui arrive dans quelques heures et de saluer, une dernière fois, 2018, une année qui aura vu la France avoir un nouveau Président, une année qui aura vu un peu moins d’attentats – c’est déjà ça – même si le cancer islamiste est toujours là, une année où, plus le temps passe et on se dit que l’on ne peut décidément plus rire de rien du tout, une année où, d’un point de vu personnel, cela s’est fort bien passé et où un félin a rejoint la famille, bref, une année, comme les autres, faites de hauts et de bas – plus de hauts que de bas, soyons optimistes que diable ! Et pour finir, comme il se doit, je ne pouvais pas vous quitter sans la traditionnelle salutation d’usage : bonne année a tout le monde !

HOW TO BE A GENTLEMAN


HOW TO BE A GENTLEMAN

Quatre milliards d'hommes sur Terre. Mais combien de gentleman ? Existe-t-il encore des gentlemen ? Et surtout que veut dire réellement : « être gentleman » ? Mohamed essaiera de répondre à ces questions avec élégance et humour. Dans un monde où les hommes ont comme base de séduction Flunch et les films pour adultes. Les femmes ont perdu l'espoir de trouver leur gentleman au point de s'éblouir et de tomber amoureuses devant le premier homme qui proposera sa place dans le bus. Elles pensent que l'amour est dans le pré parce qu'elles ont cherché ailleurs et n'ont rien trouvé. Ce spectacle a pour ambition de réconcilier les hommes avec les bonnes manières donc avec les femmes. Que vous soyez en couple, célibataire ou en phase de l'être, venez découvrir un spécimen encore en vie : le dernier gentleman.


How to be a Gentleman
Scénario : Mohamed Nouar, Cédric Clemenceau
Mise en scène : Mohamed Nouar
Décors : Néant
Costumes : Néant
Musique : Néant
Genre : One Man Show, Humour
Titre en vo : How to be a Gentleman
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 2018
Durée : 70 mn

Casting :
Mohamed Nouar

Mon avis : Une première, tout simplement que one man show de Mohamed Nouar, jeune comique que j’avais eu le plaisir de découvrir, il y a de cela quelques mois, par le biais de ses vidéos sur Facebook – comme quoi, les réseaux sociaux, cela peut tout de même avoir du bon ! Une première parce que, alors que ce blog fêtera très bientôt ses cinq années d’existences, je n’avais pas encore eu l’occasion de vous proposer la critique d’un spectacle dans ce genre ; une première, surtout, pour la simple et bonne raison que je n’avais jamais, jusqu’à vendredi soir dernier, eu l’occasion de voir un one man show en live… et, sincèrement, au vu du résultat, je n’ai absolument pas regretté ma sortie, bien au contraire ! Il faut dire que, appréciant fortement les vidéos de Mr Nouar, depuis pas mal de temps, j’étais, en quelque sorte, en terrain conquis, cependant, il restait le fait que, total néophyte que j’étais, je n’avais jamais assisté en live a ce genre de performances et que je m’étais tout de même demander si j’accrocherais autant a ce spectacle qu’aux fameuses vidéos. Bien évidement, vous l’avez compris, ce fut le cas, et, sincèrement, pas qu’un peu car, au long des 70 minutes – environ – qu’aura duré ce How to be a Gentleman, force est de constater que j’ai le bonheur de passer un très bon moment. Mohamed Nouar  est aussi drôle en live qu’en vidéo, son humour, que je connaissais, passe toujours aussi bien et entre le plaisir de le voir réellement – bah oui, le coté fan – l’interaction avec le public et l’ambiance générale de la soirée, il est clair que tout était parfait, ou presque – bah oui, j’étais un peu coincer contre le mur, sans trop pouvoir bouger, mais bon, ce n’est qu’un détail… Alors bien sur, vu que How to be a Gentleman fut mon tout premier one man show, je ne suis peut-être pas tout a fait objectif ; comme on dit, on n’oublie jamais sa première fois. Mais bon, d’un autre coté, le spectacle de Mohamed Nouar est vraiment bon, alors, pourquoi ne pas rendre ce qui appartient a César et reconnaitre que, oui, mille fois, le jeu en aura valut la chandelle. D’ailleurs, si vous ne savez pas quoi faire un vendredi ou un samedi soir, je ne peux que vous conseiller d’aller passer du bon temps du coté du Comedy Club, je suis sur que vous ne le regretterez pas !


Points Positifs :
- Un excellent spectacle, très drôle, et un comédien, jeune, peu connu du grand public – Mohamed Nouar donc – mais qui, en toute franchise, mérite vraiment de l’être davantage, surtout si on le compare a tous ces vieux comiques dont on nous bassine sans arrêt et qui sont, souvent, a l’humour ce que Staline fut a la démocratie !
- Bien évidement, si vous connaissez Mohamed Nouar de par ses vidéos, vous serez en terrain conquis et retrouverez avec plaisir son humour plus moderne, qui parle davantage a notre génération et qui se moque un peu de tout le monde.
- L’interaction avec la salle, source de fous rires…
- La disponibilité de Mr Nouar : ce fut un vrai plaisir de lui serrer la main a la fin de la représentation !

Points Négatifs :
- Peut-être un poil trop court !?
- Suis-je totalement objectif ? C’était mon premier one man show, ce qui compte un peu…

Ma note : 8/10

dimanche 30 décembre 2018

LE TESTAMENT CACHÉ


LE TESTAMENT CACHÉ

Un psychiatre s'intéresse au journal intime d'une patiente, Rosemary McNulty, accusée d'avoir tué son enfant issu d'une relation illégitime avec un sympathisant anglais. Enfermée dans un hôpital psychiatrique, sur le point d'être démoli, depuis une cinquantaine d'années, elle est suivie psychologiquement par le psychiatre qui est engagé pour réévaluer son état. Il découvre son attachement pour la Bible et elle lui raconte tout ce qu'elle a vécu et pourquoi elle a passé sa vie dans cet hôpital...


Le Testament Caché
Réalisation : Jim Sheridan
Scénario : Jim Sheridan et Johnny Ferguson
Musique : Brian Byrne
Production : Apollo Media, Ferndale Picture et l'Irish Film Board
Genre : Drame
Titre en vo : The Secret Scripture
Pays d'origine : Irlande
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 24 mars 2017
Durée : 108 mn

Casting :
Rooney Mara : Roseanne McNulty jeune
Theo James : Père Gaunt
Eric Bana : Dr. William Grene
Vanessa Redgrave : Roseanne McNulty âgée
Susan Lynch : Infirmière
Jack Reynor : Michael McNulty
Aidan Turner : Jack Conroy
Tom Vaughan-Lawlor : McCabe
Charlie Kelly : Beau
Omar Sharif Jr. : Daniel O'Brien
Adrian Dunbar : Dr. Hart
Elva Trill : La femme enceinte
Pauline McLynn : Anne McCartney

Mon avis : Bon, je ne vais pas vous mentir, je n’attendais ni monts ni merveilles de ce Testament Caché, long métrage irlandais du sieur Jim Sheridan, auteur qui, en son temps, nous avais pondu un certain Au nom du Père. Certes, le postulat de départ n’était pas mauvais en soit – après tout, cette histoire d’une vieille femme, enfermée depuis un demi-siècle dans un asile et que l’on avait accusé d’avoir tué son enfant – avait de quoi accoucher d’un film, à défaut d’être génial, suffisamment bon pour nous faire passer un agréable moment. Cependant, d’entrée de jeu, tout cela manquait d’une certaine originalité et, Irlande oblige, on savait par avance que l’on allait avoir droit a la mainmise de l’Eglise Catholique, aux révolutionnaires de l’Ira et au conflit interreligieux, le tout, forcément, saupoudré d’un regard malveillant de la société a l’encontre des femmes, en règle générale, et encore plus de celles qui, belles et célibataires, attiraient la convoitise des hommes… y compris celle d’un jeune prêtre, beau comme un dieu et qui, dans la lignée des plus beaux salauds du septième art, finira par agir dans le mode : si je ne peux pas l’avoir, personne ne l’aura ! Bref, une originalité aux abonnées absents, un conformisme de mise et une intrigue sans la moindre surprise : tout cela donnait peu de chances a ce Testament Caché pour marquer les esprits, ce, malgré un casting sympathique, il faut le reconnaitre. Pourtant, sans être génial et malgré ses défauts, ce film n’est pas mauvais et, ma foi, si vous aimez les paysages irlandais, les histoires d’amours qui finissent mal et que le coté gnangnan ne vous déplait pas, alors, pourquoi pas ?! Certes, il y a beaucoup mieux ailleurs, mais, en toute objectivité, infiniment pire…


Points Positifs :
- Une belle histoire d’amour contrariée et qui, forcément, finira mal. De quoi ravir les amateurs du genre.
- Dans le même genre, un film irlandais typique avec, dans le désordre : la puissance de l’Eglise Catholique, les nationalistes, le conflit contre les protestants, le peu de cas fait des femmes, les asiles a la Magdalene Sisters, etc.
- Un casting plutôt sympathique avec des acteurs et des actrices plutôt jeunes et beaux : Rooney Mara, Theo James…

Points Négatifs :
- Une intrigue sympathique mais tellement prévisible qu’elle en devient navrante par moments : ainsi, le pseudo-coup de théâtre final – le psychiatre était en fait le fils de l’héroïne – est tout sauf une surprise et, accessoirement, peu crédible…
- Un manque total d’originalité et l’impression d’avoir déjà vu ce genre d’histoires un certain nombre de fois.
- Le coté gnangnan de la chose.

Ma note : 6/10

vendredi 28 décembre 2018

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 181 – HOMMES DE GÉNIE


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 181 – HOMMES DE GÉNIE
Octobre 2018

Au sommaire :
Edito : Au génie !
Actualités
- Un nouveau portrait de Pakal révélé à Palenque
- Waterloo et le volcan indonésien
- Un cimetière africain géant chamboule les lois du mégalithisme
- Le cinéma à domicile existait déjà au XIXe siècle
- Vikings : un krach au Groenland
- L’innovation monétaire au prisme de l’Histoire
Dossier : Hommes de Génie
- Aux sources du génie
- Archimède. Dans le grand bain
- Léonard de Vinci. Le maestro de l’inachevé
- Galilée. Au centre de la galaxie scientifique
- Descartes. Sans l’ombre d’un doute
- Newton. Le grand horloger
- Darwin. Malin comme un singe
- Maxwell. La clé des champs
- Edison. Le génie de la lampe
- Einstein. L’étoile solaire
- Von Neumann. L’ordinateur humain
Interview « Quand on cherche, en science, c’est qu’on ne sait pas ce qu’on va trouver » de Yves Gringas
Muséologies
- Servir les dieux d’Egypte, divines adoratrices, chanteuses et prêtres d’Amon à Thèbes
- A l’Est, la guerre sans fin, 1918-1923
- Cités millénaires : voyage virtuel de Palmyre à Mossoul
Livres & Idées
- Un tout petit monde
- Pierre Lescot
- Histoire des Pays-Bas
- Jésus, dictionnaire historique des Evangiles
- Condamner a mort au Moyen-âge

Mon avis : Bon, je ne vais pas vous mentir, lorsque j’avais découvert – il y a quelques mois déjà – le sujet du dossier principal de l’avant dernier numéro des Cahiers de Science & Vie sortit en kiosque, je n’avais pas vraiment été emballé. Il faut dire, et je pense que nombreux seront ceux de mon avis, qu’un dossier consacré aux génies de la science, franchement, c’est tout sauf original – après tout, non seulement ce sont toujours, grosso modo, les mêmes noms qui reviennent, mais en plus, au bout d’un moment, même le néophyte aura du mal à être totalement surpris, voir, a apprendre quelque chose au sujet de ces fameux génies. Mais bon, n’attendant plus monts et merveilles des Cahiers depuis quelques années, je n’ai même pas été déçu en découvrant ce dossier ; sans nul doute un certain fatalisme qui me fait penser, de plus en plus, que me procurer cette revue, autrefois source de plaisir indéniable, ne sera plus une obligation pour ma part… Et puis, je me suis plonger dans la lecture de celle-ci et, curieusement, alors que je n’en attendais strictement rien, je me suis surpris à apprécier son contenu, a revenir sur la vie de ces hommes de science, ces véritables génies qui, effectivement, auront marqué, chacun a sa façon, l’histoire de l’humanité. Alors bien entendu, je n’ai pas vraiment changé d’avis quand a la pertinence d’un tel dossier : a un moment donné, il faut savoir sortir des sentiers battus, nous proposer des dossiers nettement plus originaux que diable ! Mais bon, en toute franchise, celui-ci, a défaut d’être incontournable – et encore moins original – est bon, intéressant et même plutôt instructif. Bref, peut-être un numéro davantage destiné aux néophytes, mais bon, moins mauvais que ce a quoi je m’attendais…


Points Positifs :
- Même s’il est tout sauf original, le dossier consacré a ces génies de la science est plutôt bon et assez instructif quand a la vie de ces dix hommes, ces dix grands noms de l’histoire de l’humanité, mais aussi et, bien entendu, a leurs nombreuses découvertes.
- Si vous êtes un parfait néophyte de la chose, alors, ce numéro pourrait être une bonne entrée en matière pour en apprendre davantage sur ces génies de la science…
- Dans le lot, je reconnais que je connaissais fort mal Von Neuman et absolument pas Maxwell. Comme quoi, je me coucherais moins bête après la lecture de ce numéro.
- Le reste du numéro est plutôt intéressant.

Points Négatifs :
- Un manque total d’originalité ! Certes, je ne nie pas que ce dossier ne soit pas intéressant, cependant, a un moment donné, ne vaudrait-il pas mieux sortir des sentiers battus, nous proposer d’autres sujets, bien plus rares ? Car dans le cas présent, tout de même, c’est du vu et du revu…
- J’ai bien conscience que, parmi les génies de la science, certains noms soient incontournables, mais tout de même, au bout d’un moment, les revoir sans cesse revenir sur le tapis, cela ne peut que lasser.

Ma note : 6,5/10

INCEPTION


INCEPTION

Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.


Inception
Réalisation : Christopher Nolan
Scénario : Christopher Nolan
Musique : Hans Zimmer
Production : Warner Bros. Pictures, Legendary Pictures et Syncopy Films
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : Inception
Pays d'origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 16 juillet 2010
Durée : 148 mn

Casting :
Leonardo DiCaprio : Dominic « Dom » Cobb, « l'extracteur »
Joseph Gordon-Levitt : Arthur, « l'organisateur »
Ellen Page : Ariane, « l'architecte »
Ken Watanabe : Saito, « le touriste »
Marion Cotillard : Mallorie « Mal » Cobb, « l'ombre »
Tom Hardy : Eames, « le faussaire »
Cillian Murphy : Robert Michael Fischer Jr., « la cible »
Michael Caine : Professeur Miles
Tom Berenger : Peter Browning
Lukas Haas : Nash
Pete Postlethwaite : Maurice Fischer
Dileep Rao : Yusuf, « le chimiste »

Mon avis : Lors de sa sortie, Inception fut présenté par certains critiques comme étant le nouveau Matrix. Franchement, après coup, il me semble difficile de prétendre que le long métrage de Christopher Nolan, aussi bon soit-il, puisse marquer l’histoire du cinéma comme le fit Matrix en son temps : souvenez-vous, celui-ci, lors de sa sortie, en 1999, avait révolutionné le petit monde du septième art, pour ses effets spéciaux (le fameux Bullet Time copié depuis dans un million et quelques d’autres films) ainsi que pour son synopsis que je ne résumerais pas ici (notre monde n’est pas réel, c’est une sorte de rêve que nous vivons tout cela sous la coupe des robots, etc.), et, même si l’œuvre des frères Wachowski, en fait, n’était pas si originale que l’on pourrait le croire, puisqu’elle puisait beaucoup ses diverses inspirations a droite et a gauche, il est incontestable, que, même si l’on n’aime pas cette trilogie, qu’il y eut un avant Matrix et un après Matrix. Prétendre la même chose d’Inception serait une exagération non justifiée. Pourtant, Inception n’en reste pas moins un excellant film, assez compliquer au départ, car bon, comment dire, il faut sacrément s’accrocher dans les premières minutes, histoire de bien se mettre en tête ce méli mélo de rêves dans les rêves et d’individus qui se baladent là-dedans comme si de rien n’était. Indéniablement, l’œuvre de Christopher Nolan est ardue et ne convient pas forcement a tout le monde : certains n’accrocherons pas a l’univers proposer tandis que d’autres trouveront le tout bien trop compliquer et retournerons aux films d’action américains de base infiniment plus basiques. Quoi qu’il en soit, pour tous les autres, c’est plus de deux heures de régal qui s’annoncent, et qui valent le coup par-dessus le marché. Je passerais rapidement sur le casting cinq étoiles du film avec une belle flopée d’acteurs tout bonnement excellents, que cela soit l’archi connu DiCaprio, fidèle a lui-même, c'est-à-dire, bon, Joseph Gordon-Levitt dont j’ai bien aimé le personnage a la fois sobre et bien plus actif quand l’action le demande, Ken Watanabe, la classe personnifiée, Cillian Murphy et les autres. Non, ce qui compte dans Inception, bien plus que tous les effets spéciaux sur lesquels il n’y a rien à redire et qui en jettent, indéniablement, mais qu’on commence à avoir l’habitude depuis le temps et où mêmes les scènes les plus spectaculaires comme les rues de Paris qui partent dans tous les sens où la ville en pleine décomposition dans les fameuses limbes a la fin du film n’étonnent plus vraiment, ce qui compte, donc, c’est son postulat de base, son univers, le fait que des individus puissent se balader, voir même créer des rêves pour d’autres personnes et y glaner les informations dont ils ont besoin ou bien, y inclure une simple idée qui modifiera les pensées profondes de quelqu’un. Et là, aussi compliquer que cela soit à suivre, et même s’il faut savoir s’accrocher pour tout comprendre, Inception frappe très fort, ce, même si même sur ce point, Christopher Nolan n’a rien inventer : après tout, dans une histoire de Picsou crée par le génial Don Rosa, les Rapetous infiltraient les rêves du canard le plus riche du monde afin de découvrir la combinaison du coffre fort de celui-ci. Etonnant qu’Inception emprunte son concept à Picsou n’est ce pas ?! Quoi qu’il en soit, et c’est le principal, Inception est un superbe film, qui plaira indéniablement aux courageux et aux amateurs du genre. Certes, c’est tout sauf un chef d’œuvre, encore moins la claque annoncée (mais bon, finalement, Matrix est-il aussi bien que cela ?), cependant, pour son univers onirique, son concept, ses acteurs et le fait que l’on ne sache jamais a quel moment l’on nage dans la réalité ou en plein rêve, il mérite largement le détour. D’ailleurs, sur ce point, peut-on vraiment avoir des certitudes absolues quant au happy end final ? DiCaprio retrouve vraiment ses enfants, vous en êtes sur ? Tout cela ne serait-il pas un énième rêve, un refuge agréable dans lequel il serait plonger afin d’éviter la réalité. Et puis, qui nous dit que le film tout entier n’était pas un rêve ? Et oui, avec Inception, on ne peut décidément plus être sur de rien…


Points Positifs :
- Le postulat de départ, tout simplement excellent : cette idée que des individus peuvent se plonger dans les rêves d’hommes et de femmes, influencer ceux-ci, y faire germer une idée, imbriquer des rêves dans des rêves, ma foi, c’est complexe mais c’est franchement bien trouvé.
- Une intrigue complexe, très complexe, mais si l’on se donne la peine de s’accrocher, si l’on n’a pas peur de réfléchir et que l’on apprécie les œuvres tordues, alors, ce sera un pur régal que de se plonger dans cet Inception !
- Un casting cinq étoiles : Leonardo DiCaprio, Joseph Gordon-Levitt, Ken Watanabe, Tom Hardy, Cillian Murphy, Marion Cotillard, Ellen Page et Michael Caine, ma foi, ça en jette !
- Des rêves imbriqués dans des rêves, le doute, récurant, entre le fait que l’on ne sait jamais où débute le rêve, où commence la réalité…
- Les nombreuses références à d’autres œuvres du même genre, à divers mythes, que noteront, bien entendu, certains spectateurs.
- Pour ce qui est des effets spéciaux, il n’y a rien a redire, ceux-ci sont excellents ; d’un autre coté, cela fait bien longtemps que l’on est habitué a une telle qualité désormais…

Points Négatifs :
- Une complexité qui en fera fuir plus d’un, indéniablement ! Il faut dire qu’Inception n’est pas un film simple, bien au contraire, et beaucoup moins grand public qu’on pourrait le penser de prime abord.
- Certaines scènes d’actions durent peut-être un poil trop longtemps. Après, il en fait probablement pour tous les gouts !?

Ma note : 8/10