THE
LOBSTER
Dans
un avenir proche dystopique, les personnes seules sont enfermées dans un hôtel
où elles doivent trouver un partenaire en 45 jours, faute de quoi elles se
voient transformées en animal de leur choix. Elles peuvent néanmoins prolonger
leurs jours comptés en capturant des solitaires. David, un des pensionnaires de
l’hôtel, s'échappe après une infructueuse expérience amoureuse et rejoint les
solitaires, un groupe de rebelles qui vit dans les bois où le flirt et les
relations sexuelles sont interdits. Il y trouvera l'amour…
The Lobster
Réalisation : Yórgos
Lánthimos
Scénario : Yórgos
Lánthimos et Efthýmis Filíppou
Musique : Gustavo
Santaolalla
Production : Element
Pictures
Genre : Drame,
Dystopie
Titre
en vo : The Lobster
Pays
d'origine : Grèce, Royaume-Uni, Pays-Bas, Irlande,
France, Etats-Unis
Langue
d'origine : anglais, français
Date
de sortie : 11 septembre 2015
Durée : 118
mn
Casting
:
Colin
Farrell : David
Rachel
Weisz : la femme myope
Ben
Whishaw : John le boiteux
Léa
Seydoux : la chef des solitaires
John
C. Reilly : Robert,
l'homme qui zézaie
Ashley
Jensen : la femme aux biscuits
Olivia
Colman : la directrice de l’hôtel
Jessica
Barden : la femme qui saigne du nez
Roger
Ashton-Griffiths : le docteur
Michael
Smiley : le nageur solitaire
Ariane
Labed : la bonne
Angelikí
Papoúlia : la femme sans
cœur
Rosanna
Hoult : la femme de David
Degnan
Geraghty : serveur
Seána
Kerslake : la femme des
solitaires qui zozote
Anthony
Moriarty : serveur de 30
ans
Kevin
McCormack : le deuxième
officier de police
Nancy
Onu : la réceptionniste
Stephen
Ryan : le client de l’hôtel
Heidi
Ellen Love : la maîtresse
Cian
Boylan : le joueur de piano
Roland
Ferrandi : le père de la
chef des solitaires
Mon
avis : Voici donc ce que l’on appelle
communément une œuvre singulière… Car oui, effectivement, The Lobster, long métrage grec primé au Festival de Cannes 2015,
est un véritable ovni, un film absolument pas grand public et, il faut le
reconnaitre, complètement barré. Pourtant, si certaines œuvres dans ce genre
sont louées grandement par la critique mais franchement irregardables par le
commun des mortels, The Lobster
possède un petit je ne sais quoi qui fait que, malgré son coté barré, j’ai plutôt
accroché. Il faut dire que cette dystopie qui nous présente un monde, dans un
futur proche, où être en couple est la norme est plutôt une bonne idée :
certes, ici, nous sommes a la totale opposée d’une œuvre comme Le Meilleur des Mondes – là, ce serait plutôt
le contraire – cependant, cette obligation sociétale qui voudrait que les
hommes et les femmes soient obligés d’être en couple, que le célibat soit proscris,
ma foi, c’était un bon point de départ pour créer une œuvre originale. Certes,
ce truc de transformer les humains en animaux si jamais ils échouaient a
trouver l’âme sœur, là, je reconnais que c’est un peu débile et que l’on s’en
serait bien passé, mais bon, en dehors de cette… euh… connerie, une fois que l’on
a accepter le postulat de départ, pourquoi pas !? Oui, pourquoi ne pas se
plonger dans cette dystopie oh combien oppressante et absurde, pourquoi ne pas
être toucher par le sort de ces hommes et de ces femmes obligés de jouer le jeu
s’ils veulent maintenir leur intégrité physique, comment ne pas prendre fait et
cause pour ce personnage principal – interprété par Colin Farrell – qui,
désabusé, ira de désillusions en désillusions, la pire étant, bien entendu,
cette société autre, représenté par les Solitaires, où tout contact physique et
l’amour son proscris. Bien évidement, au sein de celle-ci, notre héros trouvera
son âme sœur et je pense ne pas faire de spoilers en révélant que tout cela ne
finira pas très bien pour tout le monde, la logique étant respectée jusqu’à une
dernière scène terrifiante qui fera froid dans le dos… Bref, au final, The Lobster est un long métrage spécial,
très spécial, qui ne plaira pas à tout le monde et surtout pas au grand public.
Cependant, s’il y aurait énormément à redire a son sujet, de par sa thématique
et son coté désabusé, ce film m’aura plu, oh, pas au point de sauter au
plafond, mais un peu, tout de même…
Points
Positifs :
-
Une dystopie intéressante sur ce que pourrait être un futur éventuel où le
célibat serait tout bonnement interdit et où les hommes et les femmes seraient
obligés de vivre en couple.
-
Le coté désabusé de cette société, forcément faite de mensonges et de faux
fuyants, mais aussi des protagonistes, tous plus paumés les uns que les autres,
sans oublié ces fameux Solitaires que l’on pourrait, a priori, croire libres,
mais qui, en fait, sont tout aussi radicaux que ceux qu’ils rejettent.
-
Un casting de qualité et sur lequel il n’y a rien à redire.
-
Certaines scènes sont tellement osées ou ubuesques qu’elles en deviennent drôles.
-
La fin, terrible mais oh combien logique au vu de la psychologie du personnage
principal.
Points
Négatifs :
- Nous
avons tout de même à faire à un film complètement barré et qui ne plaira pas à
tout le monde, particulièrement le grand public. Cependant, pour une fois, je
ne leur jetterai pas la pierre : après tout, je pense qu’il faut être soit
même un peu perché pour apprécier totalement une œuvre comme The Lobster.
-
Si vous ne trouvez pas l’amour en 45 jours, vous serez transformés en animaux.
Bon, là, c’était complètement débile, trop pour moi !
-
Une mise en scène où l’on n’échappe pas a quelques longueurs par moments, ce
qui n’aide pas vraiment…
Ma
note : 6,5/10
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