dimanche 23 décembre 2018

THE LOBSTER


THE LOBSTER

Dans un avenir proche dystopique, les personnes seules sont enfermées dans un hôtel où elles doivent trouver un partenaire en 45 jours, faute de quoi elles se voient transformées en animal de leur choix. Elles peuvent néanmoins prolonger leurs jours comptés en capturant des solitaires. David, un des pensionnaires de l’hôtel, s'échappe après une infructueuse expérience amoureuse et rejoint les solitaires, un groupe de rebelles qui vit dans les bois où le flirt et les relations sexuelles sont interdits. Il y trouvera l'amour…


The Lobster
Réalisation : Yórgos Lánthimos
Scénario : Yórgos Lánthimos et Efthýmis Filíppou
Musique : Gustavo Santaolalla
Production : Element Pictures
Genre : Drame, Dystopie
Titre en vo : The Lobster
Pays d'origine : Grèce, Royaume-Uni, Pays-Bas, Irlande, France, Etats-Unis
Langue d'origine : anglais, français
Date de sortie : 11 septembre 2015
Durée : 118 mn

Casting :
Colin Farrell : David
Rachel Weisz : la femme myope
Ben Whishaw : John le boiteux
Léa Seydoux : la chef des solitaires
John C. Reilly : Robert, l'homme qui zézaie
Ashley Jensen : la femme aux biscuits
Olivia Colman : la directrice de l’hôtel
Jessica Barden : la femme qui saigne du nez
Roger Ashton-Griffiths : le docteur
Michael Smiley : le nageur solitaire
Ariane Labed : la bonne
Angelikí Papoúlia : la femme sans cœur
Rosanna Hoult : la femme de David
Degnan Geraghty : serveur
Seána Kerslake : la femme des solitaires qui zozote
Anthony Moriarty : serveur de 30 ans
Kevin McCormack : le deuxième officier de police
Nancy Onu : la réceptionniste
Stephen Ryan : le client de l’hôtel
Heidi Ellen Love : la maîtresse
Cian Boylan : le joueur de piano
Roland Ferrandi : le père de la chef des solitaires

Mon avis : Voici donc ce que l’on appelle communément une œuvre singulière… Car oui, effectivement, The Lobster, long métrage grec primé au Festival de Cannes 2015, est un véritable ovni, un film absolument pas grand public et, il faut le reconnaitre, complètement barré. Pourtant, si certaines œuvres dans ce genre sont louées grandement par la critique mais franchement irregardables par le commun des mortels, The Lobster possède un petit je ne sais quoi qui fait que, malgré son coté barré, j’ai plutôt accroché. Il faut dire que cette dystopie qui nous présente un monde, dans un futur proche, où être en couple est la norme est plutôt une bonne idée : certes, ici, nous sommes a la totale opposée d’une œuvre comme Le Meilleur des Mondes – là, ce serait plutôt le contraire – cependant, cette obligation sociétale qui voudrait que les hommes et les femmes soient obligés d’être en couple, que le célibat soit proscris, ma foi, c’était un bon point de départ pour créer une œuvre originale. Certes, ce truc de transformer les humains en animaux si jamais ils échouaient a trouver l’âme sœur, là, je reconnais que c’est un peu débile et que l’on s’en serait bien passé, mais bon, en dehors de cette… euh… connerie, une fois que l’on a accepter le postulat de départ, pourquoi pas !? Oui, pourquoi ne pas se plonger dans cette dystopie oh combien oppressante et absurde, pourquoi ne pas être toucher par le sort de ces hommes et de ces femmes obligés de jouer le jeu s’ils veulent maintenir leur intégrité physique, comment ne pas prendre fait et cause pour ce personnage principal – interprété par Colin Farrell – qui, désabusé, ira de désillusions en désillusions, la pire étant, bien entendu, cette société autre, représenté par les Solitaires, où tout contact physique et l’amour son proscris. Bien évidement, au sein de celle-ci, notre héros trouvera son âme sœur et je pense ne pas faire de spoilers en révélant que tout cela ne finira pas très bien pour tout le monde, la logique étant respectée jusqu’à une dernière scène terrifiante qui fera froid dans le dos… Bref, au final, The Lobster est un long métrage spécial, très spécial, qui ne plaira pas à tout le monde et surtout pas au grand public. Cependant, s’il y aurait énormément à redire a son sujet, de par sa thématique et son coté désabusé, ce film m’aura plu, oh, pas au point de sauter au plafond, mais un peu, tout de même…


Points Positifs :
- Une dystopie intéressante sur ce que pourrait être un futur éventuel où le célibat serait tout bonnement interdit et où les hommes et les femmes seraient obligés de vivre en couple.
- Le coté désabusé de cette société, forcément faite de mensonges et de faux fuyants, mais aussi des protagonistes, tous plus paumés les uns que les autres, sans oublié ces fameux Solitaires que l’on pourrait, a priori, croire libres, mais qui, en fait, sont tout aussi radicaux que ceux qu’ils rejettent.
- Un casting de qualité et sur lequel il n’y a rien à redire.
- Certaines scènes sont tellement osées ou ubuesques qu’elles en deviennent drôles.
- La fin, terrible mais oh combien logique au vu de la psychologie du personnage principal.

Points Négatifs :
- Nous avons tout de même à faire à un film complètement barré et qui ne plaira pas à tout le monde, particulièrement le grand public. Cependant, pour une fois, je ne leur jetterai pas la pierre : après tout, je pense qu’il faut être soit même un peu perché pour apprécier totalement une œuvre comme The Lobster.
- Si vous ne trouvez pas l’amour en 45 jours, vous serez transformés en animaux. Bon, là, c’était complètement débile, trop pour moi !
- Une mise en scène où l’on n’échappe pas a quelques longueurs par moments, ce qui n’aide pas vraiment…

Ma note : 6,5/10

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