TANÂTOS
– LE MYSTÈRE DU LUSITANIA
En
février 1915, au milieu du blizzard de neige qui s’abat sur la péninsule
canadienne de Gaspésie, une curieuse ombre plane au-dessus d’une base militaire
et scientifique. C’est Tanâtos, l’infâme criminel anarchiste européen, qui a
des vues sur Appolyon-7, une invention atomique révolutionnaire. Avec cette
arme infernale et dissuasive, les alliés comptent mettre un terme définitif à
la guerre en Europe. Ils attendent impatiemment l’arrivée du professeur
Velmann, récemment exfiltré d’Allemagne par les français, pour qu’il apporte
l’ultime touche à l’arme. Soudain, l’alerte sonne : Tanâtos a été repéré. Les
scientifiques accourent au labo, découvrent des soldats tués et arrivent trop
tard pour coincer le criminel : Tanâtos s’est envolé, agressant au passage le
professeur Manklow, mais laissant l’arme sur place. Au même moment à Paris,
Louis Victor, de l’agence de détective Fiat Lux, s’apprête à assumer son ordre
d’incorporation. Mais un contre-ordre du ministère de la guerre lui permet
d’échapper au front, pour assurer la protection rapprochée d’Appolyon-7. En
effet, avant d’être fignolée par Velmann, l’arme doit traverser l’Atlantique,
dans le plus grand secret, à bord du Lusitania, un gigantesque paquebot de la
marine civile…
Tanâtos – Le Mystère du Lusitania
Scénario
: Didier Convard
Dessins
: Jean-Yves
Delitte
Couleurs : Frédérique
Avril
Couverture : Jean-Yves
Delitte
Editeur
: Glénat
Genre : Polar,
Uchronie, Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
novembre 2008
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Inutile de tourner autour du pot plus
longtemps, ce troisième tome de Tanâtos,
œuvre du duo composé de Didier Convard et de Jean-Yves Delitte, est toujours
aussi bon que ses prédécesseurs et ce que j’avais écris il y a quelques jours
au sujet des deux premiers volumes est toujours d’actualité, que cela soit en
bien ou en mal. Bref, sans grandes surprises, si vous avez appréciez les débuts
de la série, vous serez en terrain familier et ce Mystère du Lusitania saura vous ravir, si ce n’était pas le cas
auparavant, inutile de vous attarder, ce serait perdre votre temps. Ainsi, du
coté du scénario, il n’y a rien a redire, tant celui-ci est toujours égal a
lui-même et dans la même veine que ces prédécesseurs : action, intrigues
tortueuses mais plausibles, rebondissements inattendus, je tenais néanmoins a
rappeler aux éternels insatisfaits que j’entends déjà râler en affirmant qu’il
n’y avait pas de bombe atomique en 1915 que, nous nous trouvons dans une fiction,
qui plus est dans une uchronie et que du coup, énormément de choses sont
permis, si, et ce « si » est
important, cela reste du domaine du plausible, et cela est parfaitement le cas.
Quant aux dessins, et bien comment dire ? Si le trait de Jean-Yves Delitte est
reconnaissable entre mille et que l’artiste est indéniablement doué, il souffre
tout de même de deux défauts majeurs selon moi : tout d’abord, ses
protagonistes ont tous tendance à se ressembler, ensuite, il a du mal avec les
scènes d’actions, ses personnages apparaissant comme trop statiques. Quand a l’intrigue
de ce troisième volet, qu’est-ce que j’en ai pensée ? Sincèrement, nous
touchons là au gros point fort de cette saga et, sur ce point, il n’y a rien à
redire tant Didier Conrad possède un talent certain pour nous tenir en haleine
avec ses histoires de ce Fantomas oh
combien charismatique et si attirant. Quand a cette histoire de bombe atomique –
car c’est de cela que l’on parle – ma foi, une fois que l’on a accepté les
hélicoptères, les forteresses volantes et les autres gadgets de Tanâtos dans
les volumes précédents, ma foi, pourquoi pas !? Bref, vous l’avez compris,
dans la lignée de ses prédécesseurs, Le
Mystère du Lusitania est une suite oh combien acceptable à Tanâtos : toujours aussi captivant,
il vous fera passer un bon moment, même si, il faut le reconnaitre, il n’est
pas exempt de défauts. Mais bon, une fois arriver a la dernière page, la seule
chose que l’on a envie, c’est de découvrir la suite, alors, c’est que le jeu,
quelque part, en valait la chandelle, vous ne trouvez pas !?
Points
Positifs :
- Didier
Convard continue avec une certaine habilité à lier le moindre événement de la
Première Guerre Mondiale a Tanâtos et donc, ici, c’est le naufrage du Lusitania, suite a un torpillage en
règle par un U-Boot allemand, qui est au cœur de l’intrigue, notre Fantomas
habituel étant, bien entendu, derrière tout cela. Le résultat ? Disons que
cela accouche d’un scénario plutôt réussi et oh combien captivant.
-
Si vous avez apprécié les deux premiers volumes, si l’univers de Convard vous a
tapé dans l’œil, ma foi, il serait dommage de passer a coté de cette suite qui
mérite le détour !
-
Le coté Fantomas contre Les Brigades du Tigre qui, ma foi,
fonctionne toujours à merveille !
-
Les dessins de Jean-Yves Delitte, particulièrement pour ce qui est des décors,
des véhicules, etc.
-
Textes, expressions d’époque, psychologie des personnages : tout cela
renforce la crédibilité de l’ensemble.
Points
Négatifs :
-
Jean-Yves Delitte est un bon dessinateur, incontestablement, cependant, s’il
excelle à merveille dans les décors ou les navires, force est de constater qu’il
a beaucoup plus de mal avec les scènes d’actions – personnages trop statiques –
et que ses protagonistes ont la fâcheuse tendance a tous se ressembler.
-
Un manque flagrant de charisme de la part des héros, du coup, seul Tanâtos –
qui reste tout de même une caricature de Fantomas – transparait nettement de
cette œuvre.
-
Le cadavre du scientifique est resté quasiment a la vue de tout le monde
pendant des mois !? Hum, un peu léger de la part de Tanâtos, vous ne
trouvez pas ?
-
Lorsque Louis Victor, a la fin, est persuader de la noyade de Mélanie, on a l’impression
qu’il joue un rôle tellement son visage est inexpressif et ses paroles plus
gnangnan qu’autre chose…
Ma
note : 7/10
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