mardi 31 octobre 2017

LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LES PETITS DIEUX


LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LES PETITS DIEUX

Or il advint qu'Om, le grand dieu, prit la parole en ce temps-là, et s'adressa en ces termes à Frangin, l'Èlu : « Psst ! » Frangin s'arrêta au milieu d'un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. « Pardon ? » lança-t-il. C'était une belle journée du printemps prime. Les moulins à prières tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s'adressa derechef à Frangin, l'Èlu : « T'es sourd, mon gars ? » C'est une bien lourde responsabilité qui allait s'abattre sur les frêles épaules du jeune novice : il ne s'agissait de rien de moins que de prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre au rebours du dogme de l'église, que le monde est plat et qu'il traverse l'univers sur le dos d'une immense tortue...


Les Annales du Disque-Monde – Les petits Dieux
Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première Parution : 17 mars 1992
Edition Française : 10 novembre 2010
Titre en vo : Small Gods
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 416

Mon avis : Décidément, ce qui est amusant avec Les Annales du Disque-Monde, c'est que c'est souvent les livres dont on n’attend pas grand chose qui s’avèrent être les tout meilleurs. Car si c'est avec impatience que l'on se plonge dans une nouvelle lecture des aventures des sorcières de Lancre ou du Guet, les tomes dits indépendants ne sont, incontestablement, pas attendus de la même manière. On se dit: « Tient, un nouveau volume ? Qu’est-ce que cela va donner ? Et au fait, il est long ou pas parce que le suivant, lui, y a Rincevent etc. » Et comme souvent, on a tort, tout simplement. Forcément, vous l’avez compris, c'est le cas avec ces Petits Dieux qui, personnellement, resteront longtemps dans ma mémoire. Bon, d’emblée, je dois reconnaître que le sujet de ce treizième tome m’intéressait puisqu'il abordait la religion. Cependant, comme je viens de l’expliquer, le fait qu'il soit indépendant me faisait douter au départ. Sentiments contradictoires qui furent, au bout de quelques pages (et de quelques jours, j'ai eu un peu de mal a rentre dans l’histoire par manque de temps surtout) balayés par la sensation que je me trouvais devant une petite perle. Ainsi, ici, Terry Pratchett s'éloigne fortement de l'humour burlesque a la Rincevent pour une autre variété bien plus subtile ; moins présente de prime abord, mais qui ne servirait plus que comme toile de fond tandis que le but même de l'ouvrage, lui, était mis en avant de bout en bout. Car Les petits Dieux sont une œuvre noire, bien plus sombre que les autres volumes des Annales, ce qui bouscule un peu nos habitudes, ce qui, au demeurant, n’est pas plus mal. Mais cela se comprend car le sujet traité, l'intolérance des religions avec tout ce que cela entraîne (guerres saintes, inquisition, sacrifices, non respect des autres) n'est pas, a priori, un sujet comique (attention, je n’affirme pas que celui ci n’est pas présent). Et c'est avec une histoire qui commence banalement avec un novice d'Omnia (une théocratie fort semblable au Judéo-christianisme) au nom ridicule, Frangin qui rencontre une tortue qui s' avère être, tout bonnement, son Dieu, Om, que Pratchett va nous entraîner dans un long voyage critique de l' intolérance religieuse et cela, de façon magistrale. Tout y passe, y compris ces fameux Dieux, qui semblent si puissants mais qui s’avèrent si dépendant des croyances humaines : l'inquisition, toujours aussi terrible, les guerres saintes, les autodafés de livres (l'homme n’a pas besoin de savoir), les contrastes entre religieux, philosophes et militaires, a la fois si dissemblables et pourtant, parfois si proches. Et, bien évidement, tuer les infidèles qui affirment que la Terre est plate et est posé sur quatre éléphants, eux mêmes posés sur une tortue, alors que, selon les préceptes d’Om, la Terre est ronde. Ou comment retrouver Galilée dans le Disque-Monde. Forcement, tout finira bien. Mais avant cela, il en faudra des pérégrinations à Frangin et ses compagnons dans une histoire splendide, qui fait énormément réfléchir. Une histoire où les protagonistes principaux sont, pour la plupart, forts bien réussis (a ce sujet, Vorbis est tout simplement culte) ; une histoire qui nous permet de ne pas oublier que les religions, a travers les âges et encore de nos jours, ont été responsables d'innombrables conflits, de destructions et de morts... Surtout, qu’on ne l'oublie jamais…


Points Positifs :
- Livre indépendant, dans la chronologie du Disque-Monde, Les petits Dieux permet à Pratchett de faire une incursion fort réussie dans le domaine de la religion et des croyances : ainsi, il nous propose une hypothèse plutôt judicieuse qui veut que les dieux existent uniquement si quelqu’un croit en eux, de même, ils peuvent disparaitre faute de croyants.
- Il ne faut pas se leurrer : Les petits Dieux est une véritable charge contre les religions de la part de l’auteur, ainsi, tout y passe comme le fondamentalisme, le fanatisme, le mépris pour les autres croyances, l’omnipotence du clergé, les soit disant prophètes et les crimes commis au nom de Dieu.
- Moins drôle que les volumes précédents – et pas qu’un peu d’ailleurs – cet ouvrage se distingue de par son humour plus subtil, quand au coté plus sérieux et sombre, il ne dénote nullement, bien au contraire.
- Si Frangin est un personnage plutôt réussi, c’est bien évidement Vorbis, le méchant de l’histoire, qui marque le plus les esprits.
- Si la religion est au cœur de l’intrigue, la philosophie est également au rendez vous.
- L’énorme référence a Galilée avec cette religion omième qui affirme que le monde est une sphère alors que, comme chacun sait, celui-ci est plat et repose sur le dos de quatre éléphants qui reposent eux-mêmes sur le dos d’une gigantesque tortue.

Points Négatifs :
- Le principal défaut de ces Petits Dieux et que, incontestablement, celui-ci souffre de quelques longueurs qui nuisent un peu sa lecture.
- Mouais, toujours ces équivalents de grecs qui parlent avec un accent marseillais…
- Certains regretteront peut-être que l’humour soit un peu moins présent dans cet ouvrage.

Ma note : 7,5/10

lundi 30 octobre 2017

AVENGERS – L'ÈRE D'ULTRON


AVENGERS – L'ÈRE D'ULTRON

Après l'effondrement du SHIELD, les Avengers se sont à nouveau réunis pour aider leur équipier Thor à retrouver le Sceptre de Loki en possession de l’HYDRA. Les Avengers finissent par trouver le Baron von Strucker (qui mène des expériences sur le sceptre) dans une base de recherche de l’HYDRA en Sokovie, un petit état d'Europe de l'Est marqué par de nombreux conflits et lancent l’assaut. Strucker est réticent à l'idée d'utiliser son arme secrète, les jumeaux Pietro et Wanda Maximoff, deux jeunes Sokoviens « optimisés » grâce aux pouvoirs du sceptre, qu'il n'estime pas prêts pour le combat et préfère utiliser ses soldats équipés d'une technologie Chitauri contre les Avengers. Alors que Strucker se livre aux Avengers pour éviter qu'ils se mêlent de ses travaux, les jumeaux décident d'intervenir : Pietro occupe les Avengers à l'extérieur, blessant Barton, pendant que Wanda utilise ses pouvoirs de manipulation mentale pour troubler l'esprit de Tony et lui montrer une vision des Avengers morts par sa faute lors d'une nouvelle invasion extraterrestre. Les jumeaux fuient, laissant les Avengers récupérer le sceptre. De retour à New York, dans la tour Stark (devenue la tour des Avengers), Tony veut mettre à profit les deux jours qu'il a devant lui pour analyser le sceptre avant que Thor ne retourne à Asgard avec. Il découvre avec Banner que l'arme tire son pouvoir d'un noyau contenant une intelligence artificielle supérieure à JARVIS. Stark y voit l'opportunité d'améliorer l'Iron Legion dans le cas d'une éventuelle invasion extraterrestre, et de concrétiser son projet d'intelligence artificielle avec à sa tête : Ultron. Banner accepte de l'aider à contrecœur, voyant le risque de voir la chose lui échapper.


Avengers – L'Ère d'Ultron
Réalisation : Joss Whedon
Scénario : Joss Whedon
Musique : Brian Tyler et Danny Elfman
Production : Marvel Studios, Walt Disney Studios Motion Pictures
Genre : Super-Héros
Titre en vo : Avengers – Age of Ultron
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 22 avril 2015
Durée : 142 mn

Casting :
Robert Downey Jr. : Tony Stark / Iron Man
Chris Hemsworth : Thor
Mark Ruffalo : Bruce Banner / Hulk
Chris Evans : Steve Rogers / Captain America
Scarlett Johansson : Natasha Romanoff / Black Widow
Jeremy Renner : Clint Barton / Hawkeye
James Spader : Ultron
Samuel L. Jackson : Nick Fury
Don Cheadle : lieutenant-colonel James « Rhodey » Rhodes / War Machine
Aaron Taylor-Johnson : Pietro Maximoff
Elizabeth Olsen : Wanda Maximoff
Paul Bettany : Vision / Jarvis
Cobie Smulders : Maria Hill
Anthony Mackie : Sam Wilson / le Faucon
Hayley Atwell : Peggy Carter
Idris Elba : Heimdall
Linda Cardellini : Laura Barton
Stellan Skarsgård : Dr Erik Selvig
Claudia Kim : Dr Helen Cho
Thomas Kretschmann : Baron von Strucker
Andy Serkis : Ulysses Klaue
Julie Delpy : Madame B, mentor de Black Widow
Lou Ferrigno : Hulk (voix)
Henry Goodman : Dr List
Kerry Condon : « FRIDAY » (voix)
Stan Lee : un homme à la soirée
Josh Brolin : Thanos
Tom Hiddleston : Loki

Mon avis : C’était il y a sensiblement deux et demi que j’avais eu l’occasion de voir le premier volet de l’adaptation cinématographique des plus grands héros de chez Marvel, je veux bien évidement parler des Avengers, et, ma foi, au vu du résultat – et en tenant compte que je ne suis franchement pas fan des films de super-héros, loin de là – force est de constater que j’avais été plutôt emballer par ce long métrage, blockbuster impressionnant de maitrise et divertissement plus que réussi. Pour la petite histoire, c’était également il y a deux ans et demi que sortait sur grand écran le second volet de la franchise, Avengers – L’ère d’Ultron, et comme je suis du genre à prendre mon temps, ce ne fut donc qu’hier soir que, enfin, j’eu l’occasion de voir si oui ou non, celui-ci allait être a la hauteur de son prédécesseur… et au vu du résultat, ma foi, prétendre une telle chose serait franchement exagérer… Car bon, comment dire, ce second volet de Avengers a but avoir un des budgets les plus importants de l’histoire du cinéma et avoir été un succès incontestable, il est clair que, a aucun moment, il n’atteint l’intensité du premier : certes, ce film reste un bon divertissement, cela est indéniable, de plus, les fans les moins exigeants y trouveront leurs comptes, retrouvant avec plaisir des personnages et un univers haut en couleur. Cependant, là où le premier Avengers touchait juste la plupart du temps, cette suite, elle, malgré quelques bonnes idées et certaines scènes spectaculaires, apparait comme une réédite largement inférieure a tous les niveaux : ainsi, entre un adversaire, Ultron, bien moins charismatique que Loki, des nouveaux protagonistes qui tombent un peu a plat – en tête de liste, Vif-Argent a mille lieux physiquement du personnage de comics – et une curieuse impression que l’auteur de la chose, Joss Whedon, a souhaiter surtout faire un film pour les fans en multipliant les clins d’œil et les troisièmes rôles inutiles, au point que tout cela en devient indigeste, on se retrouve au final avec un résultat qui tient davantage d’une bande annonce de plus de deux heures où se succèdent moult scènes spectaculaires, certes, mais sans qu’a aucun moment, on ne retrouve la cohérence qui avait fait la force du premier Avengers. Un formidable loupé alors ? Je n’irais pas jusque là, par contre, une demi-déception ? Certes, c’est un peu le cas…


Points Positifs :
- Le plaisir pour les fans de retrouver à nouveau sur grand écran des personnages aussi charismatiques que Captain America, Iron Man, Thor, Hulk et les autres. D’ailleurs, sur ce point, il n’y a rien à redire et ces derniers sont tout simplement parfaits, surtout grâce a des acteurs qui sont tout bonnement au top dans leurs rôles respectifs.
- Le postulat de départ n’est pas inintéressant et dans les grandes lignes, ce second volet est une bonne suite pour ce qui est de l’intrigue générale.
- Malgré ses défauts, Avengers – L’ère d’Ultron reste un divertissement à grand spectacle parfaitement acceptable pour les amateurs du genre qui en prendront plein la vue.
- La Vision est l’un des rares nouveaux à sortir son épingle du jeu.

Points Négatifs :
- Il manque indéniablement le lien scénaristique et le souffle héroïque qui faisaient la grande force du premier volet ; du coup, on a davantage l’impression de regarder une gigantesque bande annonce ou un clip de deux heures et quelques…
- Mon Dieu, Ultron, mais ce n’est pas possible… non seulement il est a des années lumières du charisme de Loki – qui pourtant n’était pas non plus le méchant le plus réussi de l’histoire du septième art, loin de là – mais en plus, par moments, il apparait plus ridicule qu’autre chose, ce qui le décrédibilise totalement.
- Scénaristiquement, comme je l’ai dit, c’est faible et sans surprises, mais le pire, ce sont ces dialogues qui tombent souvent à plat et ce pseudo humour hors-de-propos qui dénature le film – nous ne sommes pas dans Les Gardiens de la Galaxie !
- Si la Sorcière Rouge apparait comme étant un peu fade, que dire de Vif-Argent et son look complètement loupé ?! Franchement, faites la comparaison avec le personnage de comics et dites moi si vous ne trouvez pas qu’il y a un énorme problème ?
- On n’y croit pas une seule seconde à l’histoire entre la Veuve Noire et Hulk.

Ma note : 6,5/10

dimanche 29 octobre 2017

THE UNWORTHY THOR


THE UNWORTHY THOR

Le Fils d'Odin n'est plus digne de brandir son marteau, ni de porter le nom de Thor. Il a tout perdu, même un bras qui a été remplacé par une prothèse faite d'Uru noir. Il erre et ses combats sont accompagnés par la hache Jarnjorn. Son ami Beta Ray Bill cherche à l'aider, il lui propose même son marteau, mais le Fils d'Odin refuse. Il apprend qu'un autre Mjolnir venu d'un autre univers est apparu. L'Indigne se lance à sa recherche, mais d'autres convoitent aussi ce nouveau marteau...


The Unworthy Thor
Scénario : Jason Aaron
Dessins : Olivier Coipel, Kim Jacinto, Esad Ribic, Russel Dauterman, Pascal Alixe, Frazer Irving
Encrage : Olivier Coipel, Kim Jacinto, Esad Ribic, Russel Dauterman, Pascal Alixe, Frazer Irving
Couleurs : Matthew Wilson, Matt Milla, Mat Lopes, Jay David Ramos, Frazer Irving
Couverture : Olivier Coipel
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : The Unworthy Thor
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 06 juin 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 20 octobre 2017
Nombre de pages : 112

Liste des épisodes
The Unworthy Thor 1-5

Mon avis : Suite a Original Sin, qui commence à dater un peu désormais, Thor, comme chacun sait, n’est plus Thor et, étant devenu indigne de porter le marteau Mjolnir, il se fait appeler Odinson tout en se lamentant, encore et encore… Bien évidement, depuis lors, un nouveau Thor a fait son apparition et il s’agit d’une femme, plus précisément Jane Foster, ex-amante du Dieu du Tonnerre et qui se meurt d’un cancer. La série, mise en œuvre par le sieur Jason Aaron, est l’une des meilleurs chez Marvel au jour d’aujourd’hui et, accessoirement, la seule que je suive encore avec assiduité comme vous avez put le constater il y a peu de temps dans la critique du troisième album de la série. Mais anciens comme nouveaux lecteurs se doutaient bien que, de son coté, Odinson n’allait pas rester bien longtemps les bas ballants et c’est justement dans cette mini-série, The Unworthy Thor, composée de cinq épisodes et scénarisée toujours par Jason Aaron et mis en dessins par Olivier Coipel que nous avons le plaisir de le retrouver en tant que tête d’affiche. Le postulat de départ est plutôt simple puisque, suite a l’event Secret Wars qui aura vu la destruction de l’univers Ultimate, le marteau du Thor local aura échappé a la destruction en franchissant les dimensions pour parvenir jusqu’à celle de l’univers Marvel traditionnel. Un deuxième marteau, donc, qui intéresse beaucoup de monde, en premier lieu duquel, bien entendu, notre Odinson qui voit là le moyen de gagner la rédemption. Bien évidement, toute l’intrigue repose sur une seule question : notre héros retrouvera-t-il ses pouvoirs par le biais du marteau de l’univers Ultimate ? Sur ce point, Jason Aaron ménage la chèvre et le choux jusqu’à un final plutôt inattendu mais qui s’avère malgré tout assez réussi. Le scénariste, a la tête de la destinée de Thor maitrise son sujet sur le bout des ongles et en revenant sur Original Sin tout en mettant en lumière toute une partie de la mythologie propre au personnage, il nous offre une histoire qui n’est certes pas incontournable mais qui n’en reste pas moins assez bonne dans l’ensemble et qui lance de bonnes pistes pour la suite. Coté dessins, pas grand-chose à dire en dehors du fait qu’Olivier Coipel fait le job, ce qui est déjà pas mal ; dommage tout de même qu’il ne dessine pas l’intégralité de la mini-série. Bref, au final, The Unworthy Thor s’avère être une réussite qui nous permet de retrouver avec plaisir un Odinson au premier plan. Curieusement, les aventures actuelles de sa remplaçante restent un cran au-dessus, mais bon, ne serais-ce que pour savoir ce qu’il advenait du fils d’Odin ces derniers temps mais aussi pour savoir pourquoi il était indigne, je pense que cette mini-série remplit parfaitement son rôle.


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver Odinson au premier plan, ce qui ne lui arrivait plus depuis longtemps désormais. Certes, il se lamente encore énormément mais même priver de Mjolnir, il reste un dieu oh combien puissant et les nombreuses scènes d’actions le montrent bien.
- Jason Aaron maitrise plutôt bien son sujet et nous le démontre une fois de plus : ainsi, que ce soit de la mythologie du personnage ou en revenant sur Original Sin, il ravira sans nul doute le fan du Dieu du Tonnerre.
- Pour ce qui est des dessins, Olivier Coipel est égal à lui-même, c’est-à-dire qu’il est plutôt bon, ce qui plaira aux fans du français.
- On sait enfin pourquoi Thor était indigne !
- Sympa justement de revenir sur les événements de Original Sin, un event injustement sous-estimé selon moi.

Points Négatifs :
- Certes, on sait enfin pourquoi Thor était indigne, cependant, on pouvait s’attendre a quelque chose de plus spectaculaire ou de plus grave…
- Dommage qu’Olivier Coipel ne dessine pas l’intégralité des cinq épisodes de la mini-série. C’est tout de même un problème récurant depuis longtemps chez Marvel.
- Un peu marre de devoir bouffer du Thanos à toutes les sauces.

Ma note : 7,5/10

samedi 28 octobre 2017

LE PIRE DE L'HISTOIRE


LE PIRE DE L'HISTOIRE

L'Histoire n'est pas un long fleuve tranquille, loin s'en faut ! Si les héros sont nombreux et leurs hauts faits louables, il faut bien reconnaître que le pire n'est pas en reste, bien au contraire ! Quand l'Histoire dérape, les événements s'enfoncent dans l'horreur, les héros côtoient les assassins, et les catastrophes historiques se succèdent. La grande Histoire aime se nourrir bien souvent des malheurs des uns et des bassesses des autres. En matière de mensonges, de massacres, de génocides, de manipulations, d'assassinats, nos livres d'Histoire dépassent la fiction ! Il était donc urgent de se pencher sur les heures noires, sanglantes et humiliantes de notre passé. Loin des mythes préfabriqués ou des légendes trop pimpantes, Luc Mary et Philippe Valode vous racontent sans fard cette Histoire qui fait mal ! Sièges de Leningrad et de Constantinople, massacre de la Saint-Barthélemy, défaites d'Azincourt, de Waterloo ou d'Alésia, manipulations lors de l'Affaire Dreyfus ou de la mort de Jules César, la liste est longue mais ô combien passionnante ! Partez pour un voyage au cœur de l'Histoire, de ses heures sombres, de ses revers et de ses lâchetés ! L'Histoire se répète, mais souvent pour le pire.


Le pire de l'Histoire
Auteur : Luc Mary, Philippe Valode
Type d'ouvrage : Essai
Première parution : 21 octobre 2015
Edition française : 21 octobre 2015
Titre en vo : Le pire de l'Histoire
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : néant
Editeur : Editions de l'Opportun
Nombre de pages : 333

Mon avis : Rien que le titre de cet essai, Le pire de l’Histoire, est à lui seul tout un programme. Il faut dire qu’en lisant celui-ci, on se dit que le contenu de cet ouvrage sera a la hauteur de nos attentes, que l’on aura droit, a la lecture de celui-ci, au pire du pire de ce que l’être humain aura été capable de commettre au court de son histoire, et, par ailleurs, il n’est nul besoin d’être un spécialiste de la chose pour savoir que, justement, sur ce point, l’homme est capable de tout, surtout du pire… Bref, un contenu oh combien alléchant pour les amateurs du genre et même si la thématique n’est pas la plus originale qui soit, une petite compilation des atrocités humaines, ma foi, pourquoi pas !? Or, d’entrée de jeu, je veux dire, dès la lecture du sommaire de cet essai, il y a comme quelques interrogations : ainsi, si l’on retrouve les nazis, les khmers rouges et autres joyeux drilles du même genre, l’on est déjà plus dubitatif quand a la présence de Jeanne d’Arc, pour ne citer que l’exemple le plus absurde ! Et, dans les grandes lignes, ce sera un peu le problème tout au long de cet essai qui alterne entre crimes de masses, batailles inutiles, complots détestables et exemples de lâchetés parmi les plus vils, mais aussi, simples évocations de certaines figures historiques ou certains faits qui, selon moi, n’ont pas vraiment leur place dans ces pages : Jeanne d’Arc, bien sur, mais aussi Roland ou les bourgeois de Callais… Bref, un résultat final mi-figue mi-raisin où le pire côtoie le meilleur, mais pas dans le sens du titre de l’ouvrage. Dommage car il y avait, selon moi, matière a faire beaucoup mieux pour un essai qui arrive à être franchement instructif par moments et terriblement désolant par d’autres…


Points Positifs :
- Un postulat de départ fort intéressant même si, il faut le reconnaitre, peu original : l’homme étant un loup pour l’homme, les exemples pullulent des pires comportements humains au court de son histoire.
- Si les crimes de masses et autres génocides occupent une place naturelle, certains exemples moins flagrants, s’intéressant davantage à des individus retors ou lâches, méritent le détour.
- Le néophyte sera indéniablement aux anges à la lecture de cet ouvrage, le spécialiste ou l’amateur, lui, un peu moins, mais dans l’ensemble, il y a matière a ravir le lecteur.

Points Négatifs :
- Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que Jeanne d’Arc vient faire là-dedans ? Et la chanson de Roland ? Et cette histoire des bourgeois de Callais ? Sincèrement, si certains exemples cités dans cet ouvrage sont discutables, ces trois là sont absurdes !
- Mais comment des individus comme Staline ou Mao sont absents de cet ouvrage ? Quid également de la traite des noirs, du sort des amérindiens, de la piraterie en Méditerranée, du génocide arménien, du sort des chrétiens en terre d’Islam et bien d’autres encore qui brillent par leur absence ?!
- Si certains chapitres sont passionnants, ce n’est pas forcément le cas de l’ensemble de cet essai. Peut-être le problème d’une écriture a quatre mains ?
- Bon, il faut reconnaitre que tout cela est tout sauf d’une grande originalité…

Ma note : 6/10

LA NOUVELLE REVUE D’HISTOIRE HS 14 – LES GUERRES DE RELIGION, TUER ET MOURIR POUR DIEU


LA NOUVELLE REVUE D’HISTOIRE HS 14 – LES GUERRES DE RELIGION, TUER ET MOURIR POUR DIEU
Printemps/Été 2017

Les Guerres de Religion, tuer et mourir pour Dieu
Editorial : Tuer et mourir au nom de Dieu
- La France du temps des troubles. Chronologie
- Charles Quint face à la dissidence protestante
- Les anabaptistes de Münster
- Prophétisme et révolte paysanne en Souabe (1524-1525)
- Les origines du conflit dans le royaume de France
- 1561 : le colloque de Poissy
- Un royaume dans le chaos des guerres civiles
- Le siège de Rouen
- La surprise de Meaux
- La disgrâce de Michel de L’Hospital
- Le massacre de la Saint-Barthélemy
- Le vandalisme Huguenot
- La marche vers le trône d’Henri de Navarre
- Le meurtre du Duc de Guise
- L’assassinat d’Henri III venge la mort d’Henri de Guise
- L’édit de Nantes rétablit la paix religieuse
- La Rochelle résiste à Richelieu
- Cromwell écrase l’Irlande catholique
- La révocation de l’édit de Nantes
- Le Midi protestant résiste : la guerre des camisards
- Louis XVI et les juifs
- L’Islam et la guerre

Mon avis : Après le numéro consacré a l’histoire du Canada puis celui qui mettait en lumière l’envers du IIIe Reich, c’est avec ce hors-série estival de La Nouvelle Revue d’Histoire, lu, comme les autres, lors de mon séjour a Prague, que j’ai enfin rattrapé mon retard plutôt conséquent pour ce qui était de cette revue. Au vu de la thématique abordée, c’est-à-dire, les Guerres de Religion, on aurait été donné de croire que j’avais laissé le meilleur pour la fin, or, a mon grand regret, il n’en est rien même si, il faut le reconnaitre, ce hors-série est loin d’être inintéressant, bien au contraire… Pourtant, les choses démarraient fort bien avec une entrée en matière qui nous entrainait du coté de l’empire de Charles Quint post-Luther : peu connue sous nos latitudes, en dehors d’un public de spécialiste, cette période laissait présager du meilleur. Hélas, la suite, elle, ne fut pas à la hauteur de nos espérances car en laissant occuper une place aussi importante aux Guerres de Religions françaises – grosso modo, les trois quarts de cette revue – j’estime que ce hors-série rate un peu son but, c’est-à-dire, traiter des conflits religieux dans leur sens le plus large possible. Du coup, et même si le cas Cromwell sera aborder, il est tout de même regrettable que la problématique islamique, pourtant oh combien importante au vue des dernières décennies, n’ait droit qu’a deux misérables petites pages. A la place, vous l’avez compris, ce hors-série est donc avant toute chose consacrée a la Guerre de Religion française, avec ses têtes d’affiches comme le Duc de Guise, Condé ou autres Henri de Navarre. Certes, le sujet est passionnant et mérite que l’on s’y attarde, mais bon, pour être tout a fait franc, pour ce qui est de l’originalité, on repassera – d’ailleurs, ce numéro de la NRH me fait penser a un des Cahiers de Science & Vie paru l’année dernière et qui souffrait déjà des mêmes défauts. Au final, si vous souhaitez en savoir davantage au sujet de la Guerre de Religion française, ce hors-série de la NRH est fait pour vous, par contre, si c’est les guerres de religions, vous risquez fortement d’être déçus…


Points Positifs :
- Toute la partie consacrée aux guerres de religions qui ensanglantèrent la France au XVIe siècle est certes pas originale pour un sou mais, et cela n’est pas anodin, l’ensemble est plutôt bien traiter et, ma foi, assez complet et fort instructif.
- La remise en cause, en certaines occasions, des responsabilités du camp catholique, trop souvent présenté comme le méchant de l’histoire ; ici, pas de manichéisme simpliste mais juste les faits.
- La partie sur Charles Quint face a la montée du protestantisme dans le Saint Empire Romain Germanique, celle sur Cromwell et, en tant qu’heureuse curiosité, celle qui nous dévoile pas mal de choses sur Louis XVI et les juifs.

Points Négatifs :
- Pour une revue dont le titre est Les Guerres de Religion, il est tout de même fort dommage que les trois quarts du contenu soient consacrés au conflit français. Du coup, les autres guerres religieuses sont soit sous traités, soit absentes.
- Hum, quelques réédites au fil des pages et un nombre plus conséquent de coquilles que d’habitude.
- Deux pages sur l’Islam ? Une véritable blague !

Ma note : 7/10