MOURA
Ana Moura
1 – Moura encatada (Manuela de Freitas) 4:43
2 – Fado dançado (Miguel Araújo Jorge) 2:16
3 – Desemparo (Márcia Santos) 3:36
4 – Dia de folga (Jorge Cruz) 2:37
5 – Lilac Wine (James Shelton) 4:15
6 – Ai eu (Pedro da Silva Martins / Luis José Martins) 4:37
7 – Eu entrego (Edu Mundo) 2:44
8 – Agora é que é (Pedro Abrunhosa) 3:10
9 – Cantiga de abrigo (Samuel Úria) 3:54
10 – O meu amor foi para o
Brasil (Carlos Tê)
2:50
11 – Ninharia (Maria do Rosário Pedreira / Fado Carlos da Maia) 4:17
12 – Tens os olhos de Deus (Pedro Abrunhosa) 5:17
13 – Não quero nem saber (Kalaf Epalanga / Sara Tavares) 3:05
14 – Moura (José Eduardo Agualusa / Toty Sa’Med) 4:13
Moura
Musicien : Ana Moura
Parution
: 27 novembre 2015
Enregistré : août
– septembre 2015
Durée : 52:03
Genre
: Fado, Folk, Pop
Producteur : Larry Klein
Label : Universal Music Portugal, S.A.
Musiciens :
Ana
Moura : chant
Angelo
Freire : guitare portugaise
Dan
Lutz : basse
Dean
Parks : guitare, guitare acoustique, mandoline,
pedal-steel guitare
Pedro
Soares : nylon string guitare
Peter
Korpela : percussions
Pete
Kuzma : orgue Hammond B-3, piano, piano électrique
Vinnie
Colaiuta : batterie
Omara
Portuondo : chant sur Eu entrego
Larry
Klein : claviers
Tim
Palmer : mellotron
Thomas
Dybdahl : guitare
Mon
avis : Bon, je ne vais pas vous mentir,
malgré le fait que je sois portugais, je ne suis pas un grand spécialiste de
fado, musique traditionnelle qui est immédiatement associée a tout lusitanien
qui se respecte – un peu comme la morue, quoi que, sur ce point là, je suis
plus fin connaisseur mais ceci est une autre histoire. Quoi qu’il en soit, sans
être un connaisseur, je ne suis pas non plus un parfait néophyte de la chose
et, au cours de mon existence, j’ai eu maintes fois l’occasion d’écouter mains
interprètes, hommes et femmes, porter bien haut le fado, un style musical qui
colle si bien a la fameuse saudade typiquement portugaise – n’en déplaise a
certains qui usent du qualitatif a toutes les sauces. Mais il me manquait, du
moins sur ce blog, un album à écouter et a vous proposer, ce qui serait bien
évidement une première, et, ici, mon choix fut en fait assez facile et se porta
le tout naturellement du monde sur Moura,
dernier opus en date d’une certaine Ana Moura, sans nul doute la chanteuse de
fado la plus connue au monde de nos jours, celle dont le talent, indéniable au
demeurant, lui aura permis de conquérir un public de fidèles au-delà des
frontières du Portugal, celle qui se permit même le luxe de collaborations plutôt
prestigieuses avec Mick Jagger et Prince, ce qui, ma foi, n’est pas rien. Alors
bien entendu, avec Ana Moura, nous abordons le fado moderne et a l’écoute de
cet album, il apparait clairement que si la majorité des titres sont
parfaitement typés, il apparait néanmoins quelques titres plus rythmés, plus
pops, plus latinos dans leurs approches, quand a ceux dont les oreilles sont un
peu familiarisées au fado, ils noteront également l’omniprésence d’instruments
comme la guitare électrique et les orgues. Bref, un melting pot plutôt étonnant
mais qui n’en fonctionne pas moins, le mélange des genres étant plutôt agréable
a l’écoute, permettant également, au passage, au fado, genre musical assez
ancien, a se renouveler de fort belle manière. Naviguant au dessus des
instruments, il y a bien évidement la voix sensuelle et rauque d’Ana Moura,
excellente interprète qui brille de mille feux sur cet album, confirmant au
passage, tout le bien que l’on pouvait penser d’elle depuis quelques années. Bref,
Moura, sixième album studio d’Ana
Moura n’est peut-être pas le disque le plus connu au monde et est passé, sans
nul doute, inaperçu aux yeux du grand public, mais bien évidement, cela importe
peu : après tout, ce n’est pas la première fois que cela arrive et le plus
important, c’est que les connaisseurs, eux, se seront jeter dessus…
Points
Positifs :
- N’étant
pas un spécialiste d’Ana Moura, je n’aurais pas la prétention d’affirmer que Moura est son meilleur album, cependant,
après écoute de la chose, il apparait clairement que celui-ci est bon, très bon
même, et que, franchement, passé à coté de celui-ci, pour tout amateur de fado
ou de world music, serait un crime de lèse majestée !
-
Un fort beau mélange des genres dans ce Moura : ainsi, le fado traditionnel
côtoie allègrement la pop, les rythmes latinos et si certains titres sentent
bon la saudade lusitanienne, d’autres sont nettement plus enjoués. Ajoutons à
cela l’usage d’instruments peu communs comme les orgues et les guitares
électriques et l’on obtient, au final, un excellent condensé de ce qu’est le
fado moderne.
-
Ana Moura est indéniablement une interprète fort talentueuse, et puis, il y a
sa voix, enrouée et sensuelle, qui damnerai un saint !
-
Une pochette assez simple mais assez réussie.
Points
Négatifs :
-
Il ne faut pas se leurrer : Moura
est un album destiné a un certain public de connaisseurs, a des hommes et des
femmes qui connaissent le fado, savent l’apprécier, non pas peur de le voir
évoluer, et, au passage, n’ont rien contre le mélange des genres et la World-Music.
Cela fait beaucoup de conditions ? Certes, mais c’est toujours mieux que d’écouter
les niaiseries qui cartonnent au prêt du grand public…
Ma
note : 8/10
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