HAUTEVILLE
HOUSE – EXPÉDITION VANIKORO
Gavroche,
Miss Pickford, Georges et l'un des frères Mauguy se sont réveillés avec un
sacré mal de tête, un relent de Kava au fond de la gorge. Ils ne sont pas
capables de savoir s'ils ont rêvés ou s'ils ont bien rencontré La Pérouse
vivant, dans l'étrange cité de la Tina. Tout semble pourtant bien réel. Un bateau
a été mis à leur disposition pour rejoindre l'îlot artificiel itinérant, USI
John Q. Adams. De là, ils doivent embarquer sur l'USS Kearsarge pour tenter de
traquer le sanguinaire Diable de Tasmanie, afin de l'empêcher de mettre la main
sur la fameuse Croix de La Pérouse. En effet, l'heure tourne, le destin du
monde semble compromis. N'ayant pas réussit à mettre la main sur Le Calonec,
Victor Hugo a été obligé de négocier avec le Fantôme de Paris et de lui livrer
les « 2 chandeliers » pour qu'il
organise l'évasion de sa fille Eglantine, encore emprisonnée à la Conciergerie.
Si le Diable de Tasmanie livre la Croix de la Pérouse au Fantôme, ce dernier
sera alors en possession de tous les éléments pour ouvrir la porte qui mène à
la Pierre Philosophale de Nicolas Flamel... La fin justifiant les moyens, pour
la première fois, les services secrets de Victor Hugo, de l'empereur et des
Etats Unis font alliance pour tenter d'éviter ce drame…
Hauteville House – Expédition Vanikoro
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole
Beau
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 06
avril 2011
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Tout d’abord,
premier bon point a mettre a l’actif de Expédition
Vanikoro, nouveau tome de cette sympathique bande dessinée qu’est Hauteville
House, sa couverture : franchement belle, avec ce sous marin digne
du Nautilus qui se balade au beau milieu d’un ban de méduses géantes, celle-ci
renoue de la plus somptueuse des façons avec ses devancières, toutes
excellentes – et accessoirement, l’une des marques de fabrique de la série – et
qui n’avait connu qu’un seul, mais regrettable faux pas, lors du sixième
tome : personnellement, quant on voit toutes les autres et celle
du Diable de Tasmanie (avec ce pauvre Fantôme de Paris dans sa
barque) il n’y a pas photo. Ainsi, la toute première fois que je l’avais
découverte, j’avais été ravi de constater que, au moins, pour ce qui était de
la couverture, la qualité était de retour. Mais, bien heureusement, le contenu
n’en fut pas en reste. Et la, franchement, je dois reconnaître que ce fut un
véritable régal que de retrouver Gavroche et ses compagnons dans ce que
j’appellerais l’aventure avec un grand A. Ainsi, dans cet univers Steampunk qui
ravira bien évidement les amateurs du genre, entre multiples hommages a Victor
Hugo et surtout Jules Vernes, multiples clins d’œil ma fois assez amusants
comme un certain Nadar (personnage ayant véritablement exister) qui se plait a
jouer les Yann Arthus-Bertrand, ses personnages hauts en couleurs pour certains
comme ce terrifiant Diable de Tasmanie et cet agréable et réussi mélange des
genres qui nous fait penser a 20000 lieux sous les mers, bien
évidement, ainsi qu’au mythe de Cthulhu, avec cette ancienne citée cyclopéenne
engloutie et ces créatures dignes des grands anciens, le récit est tout
bonnement un pur régal qui saura accrocher le lecteur, surtout que l’intrigue
de ce second
cycle qui c’est enfin emballée et est devenu passionnante. Alors bien sur,
tout n’est pas forcement parfait dans cet album et il serait faux de prétendre
que ce septième tome de Hauteville House n’est pas exempt de
défauts, cependant, quelque part, a bien y regarder, ce sont ceux qui sont
propres a la série en elle-même : ainsi, tout en reconnaissant que le style de
Thierry Gioux colle a merveille a cette série, force est de constater que je
n’accroche pas toujours aux dessins, que je trouve parfois brouillons, surtout
pour les personnages. De même, je ne peux que regretter que, point de vue des
protagonistes, on se tape un peu les mêmes depuis les débuts et que tous
n’aient pas le même traitement alors qu’ils mériteraient probablement d’être un
peu plus présents ; j’ajouterais également pour conclure qu’il y a eu une ou
deux situations un petit peu trop tirées par les cheveux a mon gout mais bon,
quoi qu’il en soit, tout cela ne m’a pas empêcher d’apprécier dans l’ensemble
cette Opération Vanikoro. Bonne intrigue qui décolle enfin, un coté
mystérieux qui ne peut que me plaire – entre le mystère entourant la
disparition de l’expédition de La Pérouse et le mythe de Cthulhu – et des
personnages, certes pas vraiment originaux mais assez attachants font de ce
septième tome de Hauteville House une sacrée bonne petite BD
comme je les aime.
Points
Positifs :
-
Malgré des débuts hésitants, ce second cycle de Hauteville House a désormais atteint sa vitesse de croisière et il
apparait que la lecture de celui-ci est toujours aussi captivante, surtout pour
celles et ceux qui apprécient ce genre de petites bandes dessinées sans prises
de têtes et qui mettent en avant la distraction avant toute autre chose.
-
Les nombreuses références au mythe de Lovecraft avec ces créatures et cette
cité engloutie digne de Cthulhu, celles faites a Jules Vernes, ce coté
fortement inspiré par Les Mystères de l’Ouest
et même, petite cerise sur le gâteau un poil inattendu : ce clin d’œil a Yann Arthus-Bertrand.
- Ah, le Diable de Tasmanie, un méchant comme on les
aime et qui, accessoirement, trouvera une fin digne de lui dans ce volume.
- Désormais familiers du style de Thierry Gioux,
certains apprécieront, d’autres non, mais il est évidant que celui-ci n’est pas
désagréable, surtout sur certaines planches qui font la part belle aux décors.
- Une fort belle couverture qui renoue avec les plus
belles réussites de la saga.
Points
Négatifs :
-
Toujours le même souci avec Thierry Gioux, c’est-à-dire que certains
apprécieront son style mais que d’autres resteront totalement allergiques a celui-ci.
Une affaire de gouts ? Certes, cependant, il est évidant que, par moments,
l’artiste reste un peu brouillon sur les visages.
-
Hauteville House est une sympathique
BD, j’en conviens, mais loin d’être un chef d’œuvre du genre.
Ma
note : 7,5/10
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