LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – LE FAUCHEUR
Fantômes,
Vampires, Zombis, Banshees, Croque-mitaines... Les morts vivants se
multiplient. Car une catastrophe frappe le Disque-Monde : la Mort est porté
disparu (oui. la Mort : est un mâle, un mâle nécessaire). Plus moyen de
défunter correctement. Fini le repos éternel et bien mérité ! Il s'ensuit un
chaos général tel qu'en provoque toujours la déficience d'un service public
essentiel. Et pendant ce temps-là, dans les champs d'une ferme lointaine, un
étrange et squelettique ouvrier agricole manie la faux avec une rare dextérité.
La moisson n'attend pas...
Les Annales du Disque-Monde – Le Faucheur
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 10 février 1991
Edition
Française : 07 janvier 2011
Titre en
vo : Reaper
Man
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 348
Mon
avis : Il y a de cela une dizaine d’années,
alors que j'attendais mon train a la gare de Lyon, j’avais été a deux doigts d’acheter
ce livre : le résumé de la couverture m’avait plu, le fait d’avoir la Mort
comme personnage principal avait éveillé mon intérêt mais, au dernier moment,
mon choix fut autre et se porta sur un banal roman de SF. A l’époque, je ne
connaissais le Disque-Monde
que de nom et de réputation mais j’hésitais encore à me lancer dans une série
où l'humour a une place primordiale. Cela arriva donc quelques années plus
tard, mais par ce court préambule, vous vous doutez bien que ma curiosité était
a son comble la toute première fois que je m’apprêtais a lire Le Faucheur, onzième volume de cette
excellente saga que sont Les Annales du
Disque-Monde… Or, après lecture de celui-ci, disons que le résultat ne fut
pas à la hauteur de mes espérances, loin de là. Pourtant, le synopsis de départ
avait de quoi être attirant : en effet, si la Mort n’accompli plus son
rôle sur le Disque, c'est tout simplement parce qu'il a été banni par des
puissances supérieures qui lui reprochent quelques errements depuis quelques temps.
Du coup, en attendant que tout se remette en place (en fait, qu'un remplaçant
arrive), plus personne ne meurt, ou plutôt, les âmes des décédés n’arrivent
plus a se rendre vers cet au-delà mystérieux, restants parmi les vivants, ce
qui entraîne, forcément, bien des désagréments a ceux-ci. Et parmi eux, l'on
retrouve les mages de l’Université de l’Invisible, et plus précisément Mustrum
Ridculle, le Doyen, l'Économe et les quelques autres qui nous avaient tant fait
rire dans le tome précédent, Les
Zinzins d'Olive Oued. Égaux a eux mêmes, ils seront l’élément comique
du livre, subissant les évènements plus que les maîtrisant... sauf l'un d'eux,
Vindelle Pounze, 130 ans au compteur, mort mais vivant malgré lui. Notre zombi
malgré lui va donc s’évertuer à essayer de comprendre ce qui arrive,
rencontrant au passage un club des morts vivants assez disparate composé aussi
bien de Vampires que d'un curieux Homme Garou et d'un Croque-mitaine ! De son
coté, la Mort devient donc ouvrier agricole et se met à développer de plus en
plus de sentiments humains, au point de se rapprocher de sa patronne. Cependant,
une double menace plane sur lui (inutile de revenir là-dessus) : une machine
agricole qui risque bien de remettre en cause le monde paysan et, surtout, sa
propre mortalité. Et, en fait, on en vient, par le biais des destins croisés
des deux personnages majeurs de cette œuvre, Vindelle Pounze et la Mort, aux
véritable sujets de celle-ci : la mort de chaque être vivant, inéluctable et le
progrès industrielle, qui malgré ses promesses, n’apportera pas le bonheur a l’espèce
humaine. Et si le thème de la mort est plutôt bien traité au point d'en devenir
touchant, surtout grâce a un final émouvant, celui de la révolution
industrielle est, a mes yeux, largement en deçà. Car bon, si l'idée des centres
commerciaux n’était pas à jeter, j’ai tout de même trouvé que la façon dont celle-ci
a été amenée un peu curieuse (normal me direz vous, nous sommes sur le Disque-Monde,
mais bon...) et légèrement confuse et, surtout, aurait gagné à être
approfondie... Cependant, même si j’ai été en parti déçu par ce roman, j'ai
néanmoins apprécié l’histoire en elle-même, sans oublier cet humour, toujours
présent, et qui nous vaudra quelques grands moments de fous rires – merci les
mages pour cela. Quand a la fin, assez touchante, un merci a Terry Pratchett.
Dommage tout de même que Le Faucheur
souffre de quelques imperfections car, a bien y regarder, ses thématiques sont plutôt
bonnes et fond de ce roman une œuvre plus profonde qu’on pourrait le penser de
prime abord. Mais bon, on ne peut pas avoir droit à une réussite à chaque fois !
Points
Positifs :
-
Deux thématiques se démarquent nettement dans Le Faucheur : celle de la mortalité de tous les êtres vivants,
du temps qui passe et de l’inéluctabilité de la mort, mais aussi, celle du
progrès qui peut présenter des avantages en apparence mais qui n’en possède pas
moins des inconvénients également.
-
Les mages de l’Université de l’Invisible au sommet de leur forme ! Il faut
dire que depuis que Pratchett a décidé de crée, dans le tome précédant,
quelques personnages récurrents parmi ces derniers, on ne s’ennui pas une seule
seconde et chacune de leur apparition se solde par de terribles crises de fous
rires !
-
Le final, franchement émouvant et très réussi.
Points
Négatifs :
- Curieusement,
pour un ouvrage où la Mort est le protagoniste principal, on est davantage
marqué par les mages et le club des morts-vivants. Il faut dire que les
apparitions de ces derniers sont plus intéressantes et, accessoirement, plus drôles.
-
Pas vraiment été conquis par l’idée des centres commerciaux qui jaillissent du
néant.
-
Des forces supérieures décident de se séparer de la Mort et de le remplacer,
certes, mais on comprend mal comment celui-ci retrouve grâce a leurs yeux ?!
Ma
note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire