mercredi 29 novembre 2017

LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LES TRIBULATIONS D’UN MAGE EN AURIENT


LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LES TRIBULATIONS D’UN MAGE EN AURIENT

L'Université de l'Invisible a reçu un message de la plus haute importance venu d'Aurient : l'empereur de la Cité interdite demande un mage, ou plutôt le «Grand Maje». Chez les Hong, au pays de la grande Muraille, c'est en effet la zizanie suite à la parution d'un petit livre rouge : ce que j'ai fait pendant mes vacances. Et le seul vers qui l'on peut se tourner à Ankh-Morpork, c'est bien entendu le roi de la poisse, Rincevent. À la tête de l'armée Rouge, il devra bientôt affronter Cohen le Barbare (un mètre cinquante avec des semelles) et sa horde d'Argent (80 ans de moyenne d'âge) bien décidés à faire un casse... Rincevent, qui ne rêvait que de tranquillité après toutes ses mésaventures, va finalement devenir un héros ! Peut-être...


Les Annales du Disque-Monde – Les tribulations d’un Mage en Aurient
Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première Parution : 03 octobre 1994
Edition Française : 30 juin 2011
Titre en vo : Interesting Times
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 416

Mon avis : Le dix septième tome des Annales du Disque-Monde voit le grand retour du mage le plus incompétent de l’univers, Rincevent, que l’on avait perdu de vu depuis un bail, où plutôt depuis le déjà lointain Éric. Curieusement, si celui-ci m’avait amusé lors de la lecture des premiers tomes de la saga, je dois avouer qu’il ne me manquait pas tant que ça depuis. Après tout, entre les aventures du Guet, de la MORT et des Sorcières de Lancre, plus la mise en avant des mages de l’Université de l’Invisible, l’homme qui portait un chapeau où était écrit « Maje » finissait par apparaître légèrement terne. Forcement, ce fut donc avec une certaine perplexité que je me lançai dans la lecture de ses nouvelles tribulations. Perplexité vite oubliée car ce tome est un véritable petit bijou. Déjà le titre, hommage non dissimulé aux Tribulations d’un Chinois en Chine de Jules Verne. Et, le lieu de l’action : la Chine, où plutôt ce qui fait lieu de l’Empire du Milieu sur le Disque-Monde, le fameux continent Contrepoids d’où était originaire Deux Fleurs, le touriste optimiste des deux premiers volumes de la saga. L’histoire, plutôt amusante de bout en bout débute suite à un message parvenu à Ankh-Morpork : le Patricien demande à l’Archichancelier de l’Université de l’Invisible d’envoyer le mystérieux « Grand Maje » en Aurient. Un peu perplexe, Ridculle envoie ce pauvre Rincevent, porté disparu depuis des années et qui n’en demandais pas tant. C’est le début de l’aventure, ou des ennuis (selon que l’on soit Rincevent ou pas ?) pour notre mage incompétent qui retrouve sur place le plus grand héros du Disque, le légendaire Cohen le Barbare, accompagné cette fois ci de la Horde d’Argent, ses compagnons de fortunes, tous au moins aussi âgés que lui, qui s’apprêtent à fondre sur l’Empire Agattéen pour ce qui pourrait bien être leur plus grand coup de leur carrière. Et c’est dans un Empire, qui restitue parfaitement plusieurs périodes de l’Histoire de la Chine (Empire, Communiste), où se mêlent intrigues, complots, meurtres et révolutions que Rincevent et Cohen vont devoir jouer serrer s’ils veulent s’en sortir, surtout que leur adversaire, le sombre et machiavélique Seigneur Hong, est une espèce de Patricien local qui à des visés de conquêtes mondiales, pas moins que ça. Mais si l’on rie souvent, au cours des pages et des diverses péripéties de nos héros, la grande force de Terry Pratchett, dans cet ouvrage, est d’avoir su retranscrire avec une rare justesse la façon de vivre et de pensé d’un peuple (forcement le chinois), trop longtemps habitué à vivre sous des traditions millénaires et à l’obéissance devant l’autorité, ce qui à pu bloqué, à un moment donné de son histoire, son évolution, alors qu’il avait tout pour lui. De même, la révolution communiste n’est pas oubliée, et à divers moments de l’intrigue, on croirait presque entendre des slogans de la Révolution Culturelle. Œuvre très amusante, où les fous rires sont nombreux, Les tribulations d’un Mage en Aurient est bien plus profond qu’il n’y parait de prime abord. De même, Rincevent, qui apparaissait lassant sur le long terme (un lâche, ça marche cinq minutes, mais pas évidant de se renouveler) en sort grandi de même que l’intérêt pour ce personnage, certes sympathique et attachant, mais plutôt pathétique si l’on est objectif. Un bon Pratchett, sans contestation possible.


Points Positifs :
- Terry Pratchett retranscrit fort bien la culture et l’histoire de la Chine dans le Disque-Monde ; ainsi, du culte des ancêtres aux intrigues de palais, des seigneurs de la guerre aux simples paysans et de l’Empire du Milieu a la révolution culturelle, les références sont légions et, comme souvent avec l’auteur, fort judicieuses.
- Une intrigue qui brille particulièrement par son humour mais également par la justesse de son propos, plus profond, quand a la culture chinoise.
- Cohen et sa Horde d’Argent : un grand moment de rigolade, surtout lorsque nos héros barbares essaient tant bien que mal de ce civiliser…
- Les fans de Rincevent retrouveront avec plaisir ce dernier, toujours égal à lui-même.

Points Négatifs :
- La fin est sympa, certes, mais un poil trop rapide et le sort de certains personnages reste même en suspens. Dommage…
- Sympa de revoir Deuxfleurs, ancien compagnon de route de Rincevent, hélas, il a plutôt tendance a jouer les utilités.
- Bon, cela reste principalement un volume des Annales avec Rincevent et si ce dernier est amusant, il reste tout de même basique à force…

Ma note : 7,5/10

mardi 28 novembre 2017

FABLES – LA GRANDE ALLIANCE


FABLES – LA GRANDE ALLIANCE

La guerre contre l'Adversaire terminée, les Fables espéraient enfin trouver la paix. Un nouvel ennemi, Mister Dark, bien plus puissant que Gepetto, a fait son apparition et a même forcé les Fables à quitter Fableville. Ce n'est pas la seule mauvaise nouvelle, puisque Boy Blue est décédé. Vivant désormais à la Ferme, les Fables essaient de retrouver un semblant de vie et d'organisation, mais la puissance des pouvoirs de ce nouvel ennemi change le comportement de certains habitants. Ainsi, les disputes se multiplient entre Bigby et la Bête. Ces deux-là n'hésitent pas à reprendre leurs formes bestiales pour s'affronter ! La Belle intervient et stoppe les hostilités, mais est-ce que cela suffira à enterrer la hache de guerre ? En un autre lieu, Jack a enfin réuni autour de lui l'intégralité des Fables vivant aux rameaux d'or. Il prévient même Blanche qu'un danger menace le monde : les Littéraux. Si elle peut croire à un bluff de Jack, elle comprend bien vite que cela n'est pas un nouveau mensonge. Loin de là...


Fables – La grande alliance
Scénario : Bill Willingham, Matthew Sturges
Dessins : Mark Buckingham, Russel Braun, Tony Akins
Encrage : Andrew Pepoy, José F. Marzan Jr., Daniel Green
Couleurs : Lee Loughridge, Daniel Vozzo
Couverture : James Jean
Genre : Aventure, Conte, Féerie
Editeur : Vertigo Comics
Titre en vo : Fables – Vol 14
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 février 2010
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 12 avril 2014
Nombre de pages : 224

Liste des épisodes
Fables 83-85
Jack of Fables 33-35
The Literals 1-3

Mon avis : Ce quatorzième volume de cet excellent comics qu’est Fables marque indéniablement une pause dans le déroulement de la saga puisque, après la défaite de l’Adversaire puis l’arrivée d’une toute nouvelle menace dans le tome suivant, ici, dès les premières pages, le lecteur comprend que cet album ne sera pas comme les autres. En effet, dans celui-ci, Bill Willingham nous propose ce que l’on a coutume d’appeler, outre-Atlantique, un crosover, c’est-à-dire, une intrigue qui se déroule sur plusieurs séries a la fois, celles qui sont concernées dans le cas présent étant, bien évidement, Fables, mais aussi Jack of Fables, série parallèle qui met en vedette un personnage perdu de vu depuis belle lurette, le fameux – et si détestable – Jack. Le procédé, digne des grosses maisons d’éditions, peut surprendre de prime abord mais il apparait très rapidement que ce crosover est assez réussi, ne serais-ce que pour son postulat de départ où l’existence même de tous nos héros est menacée par un créateur – avatar de Bill Willingham, allez donc savoir – qui souhaiterait effacer une création qui lui a échappé… Du coup, voilà Bigby et Blanche Neige entrainés par Jack dans une course contre la montre plutôt amusante où l’humour n’est jamais très loin – ah, les diverses transformations de notre Grand Méchant Loup ! Les références, elles, sont légions, au point même que cet album est peut-être celui où celles-ci sont les plus nombreuses et, une fois de plus, le lecteur sera ravi de faire le lien avec de multiples œuvres de la culture populaire, plus ou moins connues. Coté dessins, rien à dire puisque si Mark Buckingham fait le job, ses comparses s’en sortent assez bien dans l’ensemble. Bref, un volume pour le moins étonnant que cette Grande alliance mais qui se révèle au final assez agréable. Dommage juste que ce fameux crosover dans l’univers de Fables vienne un peu casser le rythme de la série régulière ; après tout, à peine apparu que Mister Dark brille déjà par sa quasi absence…


Points Positifs :
- Un crosover plutôt sympathique entre Fables et l’un de ses spins-offs, Jack of Fables, ce qui, accessoirement, permet aux lecteurs de la série principale – et uniquement – de retrouver cet indécrottable trublion…
- Un postulat de départ plutôt intéressant – même si déjà utiliser par ailleurs, voir La Tour Sombre – où un écrivain à créer tout un univers, des personnages et pourrait, par la seule force de son imagination, les détruire, ce qui est le cas ici, l’avatar de Bill Willingham souhaitant faire table rase du passé, lassé que son histoire lui ait échappée.
- Les très nombreuses références – peut-être même plus que dans les derniers albums – a tout un tas d’œuvres diverses de la culture populaire.
- Les avatars des genres – Polar, Fantasy, SF, Comédie et les autres – franchement hilarants.
- Pour ce qui est des dessins, si Mark Buckingham reste égal à lui-même, c’est-à-dire, bon, les autres artistes qui officient dans cet album réalisent un travail plus qu’acceptable.

Points Négatifs :
- Le crosover est bon, indéniablement, mais il casse un peu le rythme de l’intrigue de la série principale ; après tout, à peine Mister Dark apparu qu’il est déjà relégué aux oubliettes.
- Mine de rien, il faut avoir pas mal de connaissances en contes de fées, œuvres littéraires, etc. afin de saisir les multiples références qui apparaissent dans cet album.
- Soyons francs : Jack est un sacré connard, vous ne trouvez pas !?

Ma note : 7,5/10

dimanche 26 novembre 2017

HORIZON ZERO DAWN


HORIZON ZERO DAWN

Aloy est une orpheline, bannie dès sa naissance par la tribu des Noras et confiée aux soins de Rost. En effet, les circonstances de sa naissance sont un grand secret des Matriarches et elle est considérée depuis lors comme une paria. Enfant, elle tombe dans les ruines d'un laboratoire et y trouve un Focus, un dispositif miniature qui lui permet d'analyser son environnement et d'accéder au système des machines antiques de l'Âge de métal. Déterminée à connaître ses origines, le seul moyen que possède Aloy est de réussir la cérémonie de l’Eclosion, pouvant la libérer de son statut de paria et forcer les Matriarches à lui répondre. Rost accepte de la préparer, l'entrainant à la chasse, l'escalade et aux techniques de survie. Le jour de la cérémonie, elle rencontre deux Oserams, Erend et Olin, et remarque que ce dernier possède un Focus. Pendant l’épreuve, Aloy surpasse les autres prétendants mais ils sont attaqués par les Carjas de l'Ombre, des Carjas renégats restés fidèles à l'ancien roi, membres de l'Éclipse, une secte guerrière qui tue tout le monde. Alors qu'elle se retrouve face à Hellis, le chef de l'Éclipse, Aloy ne doit sa survie que grâce au sacrifice de Rost.


Horizon Zero Dawn
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Guerrilla Games
Concepteur : Mathijs de Jonge
Date de sortie : 28 février 2017
Pays d’origine : Pays-Bas
Genre : Action-RPG
Mode de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS4

Mon avis : C’était bien entendu le jeu que j’attendais cette année, le jeu dont tout le monde – ou presque – parlait, celui qui me faisait saliver par avance, celui qui, a défaut d’égaler The Witcher 3 (car je pense que celui-là n’est pas prêt d’être égaler), s’en approcherait néanmoins qualitativement parlant, bref, c’était le jeu qui allait m’occuper une bonne partie de cette année 2017 et, dans les grandes lignes, ce fut le cas. Ce jeu, bien entendu, ce fut Horizon Zero Dawn, soft des néerlandais de Guerrilla Games et exclusivité Sony qui, dans un monde post-post-apocalyptique, nous ferait suivre les traces de la jeune Aloy, héroïne rouquine de la tribu des Noras, chasseuse de machines et, accessoirement, sauveuse de l’humanité – car bon, sinon, ce n’est pas drôle… Mais arriver a ce moment de ma critique, le résultat final fut-il a la hauteur de mes espérances, Horizon Zero Dawn fut-il un grand soft, quelque chose d’énorme et d’inoubliable digne de rester dans l’histoire des jeux vidéos ?! Eh bien, disons qu’on en était pas très loin, mais alors, pas vraiment, mais je vais m’expliquer… Indéniablement, Horizon est un grand jeu, un superbe jeu, magnifique, beau, long et qui vous fera passer de grands moments ainsi qu’une expérience visuelle et ludique peu commune, cependant, si on doit le comparer avec les plus grands – The Witcher 3, complètement au hasard – comment ne pas pointer du doigt quelques petits détails qui, mis bout a bout, l’empêchent d’atteindre l’excellence : ainsi, les choix de réponses dans les dialogues n’auront aucune incidence dans le déroulement du scénario, bon nombre de protagonistes secondaires brillent par leur manque de charisme, quand au choix des missions annexes, disons que certaines brillent par un manque d’originalité. Mais si Horizon Zero Dawn n’est pas dépourvu de défauts, a coté de cela, on ne peut nier que le soft de Guerrilla Games est indéniablement un grand jeu, que ce soit pour son univers, son histoire, sa beauté – peut-être un des plus beaux jeux auquel j’ai eu le plaisir de jouer – et son héroïne, Aloy, dont je n’étais pas spécialement fan au départ mais qui s’est avéré, au fil du déroulement de l’intrigue, franchement réussie. Bref, pour un coup d’essai, on peut dire que les néerlandais de Guerrilla ont réussi un beau coup de maitre, certes pas parfait mais qui, mine de rien, n’en est pas loin. Jeu de l’année a mes yeux ? Indéniablement, pour sa richesse, pour sa qualité mais aussi pour y avoir passé de très longs mois, alors, peut-être que Horizon reste inférieur a certaines légendes comme Final Fantasy 7, Metal Gear Solid ou The Witcher 3, mais bon, en toute sincérité, il n’en est pas loin et au vu du final, qui nous dit qu’un jour, on n’ai pas droit a un second épisode ?


Points Positifs :
- Un univers tout bonnement époustouflant et cette idée d’un monde post-post-apocalyptique s’avère être une excellente chose – surtout lorsque l’on apprend comment l’humanité en est arrivé là, que la faune a quasiment disparue et quelle a été remplacée par des machines.
- Horizon est probablement un des plus beaux jeux auquel j’ai joué. Il faut dire qu’entre les paysages, divers et magnifiques, les conditions magnifiques, le passage jour/nuit très bien géré, les décors, la végétation, le design des machines, les tenues des personnages et tout un tas de petits détails, c’est un véritable régal pour les yeux !
- L’intrigue principale est plutôt bien trouvée et lorsque l’on en apprend davantage au sujet du passé de la planète, cela devient passionnant.
- Aloy : une héroïne qui ne paye pas de mine au premier abord mais qui s’avère être plutôt réussie au final.
- La taille de la carte, tout bonnement colossale ; je vous laisse imaginer le plaisir de l’explorer de long en large.
- La chasse aux machines, surtout que celles-ci sont assez diversifiées.

Points Négatifs :
- Certaines quêtes annexes ne sont pas à la hauteur des autres et nous font rapidement tourner en rond.
- Aucune incidence scénaristique quand a nos choix de dialogues.
- Pourquoi être limité au cinquantième niveau ? Accessoirement, j’y suis arrivé longtemps avant la fin, ce qui m’a un peu frustrer par la suite.
- Certains personnages que l’on rencontre ne brillent pas vraiment par leur charisme.

Ma note : 8,5/10

samedi 25 novembre 2017

HAUTEVILLE HOUSE – LE PUITS DE JACOB


HAUTEVILLE HOUSE – LE PUITS DE JACOB

Zelda et Gavroche profitent de leur nouvelle vie au fin fond du Texas. Tout est bien tranquille après le repas sympathique chez leurs nouveaux charmants voisins. Il est encore tôt, aussi Zelda propose d’aller boire un pot en écoutant un peu de musique texane à Austin. Pecan Street, la 6e rue, est effectivement bien animée. C’est avec surprise que Zelda y croise Spilett, son ex-officier de liaison. Bien contente de le trouver en vie, elle peut enfin espérer avoir quelques nouvelles du président Lincoln. Hélas, elles ne sont pas bonnes. Spilett raconte le jour de la reddition. Alors que l’ultime bataille devait être la campagne d’Appomattox en Virginie, une grande partie des effectifs avait été décimée par la peste. La bataille était perdue d’avance. Lincoln avait tenu à répondre lui-même à la proposition de reddition de Jefferson Davis. Des soldats sudistes protégés par des masques à gaz apeurés par la contagion s’étaient approché. Mais le général Lee ne pouvait se retenir pour aller rencontrer Lincoln en personne. Contre toute attente, c’était pour leur délivrer un message de prudence : certains fléaux rodaient. L’homme avait l’air sincèrement dépassé et inquiet. Quelques temps plus tard, ils étaient attaqués par des monstres humanoïdes à tête de poisson…


Hauteville House – Le Puits de Jacob
Scénario : Fred Duval
Dessins : Thierry Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Nuria Sayago
Couverture : Manchu, Thierry Gioux
Editeur : Delcourt
Genre : Aventure, Steampunk
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 04 mars 2015
Nombre de pages : 54

Mon avis : Si, avec Jack Tupper, le troisième cycle de Hauteville House avait démarré de fort belle manière, force est de constater que le volume suivant, La Hague, s’était avéré être l’un des plus moyens de la série ! De quoi craindre la suite pour la suite de cette sympathique bande dessinée matinée de fantastique et de Steampunk ? Certes, un peu même si le lecteur, fidèle des aventures de Gabriel et de Zelda, sait depuis longtemps que l’œuvre du sieur Fred Duval a par moments coutume à osciller entre le plutôt bon et le franchement moyen. Fort heureusement, si La Hague avait put décevoir le fidèle de la première heure, Le Puits de Jacob relance la série de fort belle manière, et ce, en nous entrainant outre-Atlantique et plus précisément dans un continent nord-américain où le sort de la Guerre de Sécession fut tout autre, les Confédérés ayant finit par l’emporter… Ainsi, d’une entrée en matière qui nous renvoi a Alamo, quelques petits clins d’œil sympathiques au Sergent Garcia et a La petite maison dans la prairie, l’intrigue, complètement enlisée dans le tome précédant, repart du plus belle et c’est un pur plaisir pour le lecteur qui souhaiterait passer un bon moment de détente de suivre les traces de Gabriel et de Zelda qui doivent faire face a d’étranges créatures que n’aurait pas renier Lovecraft, un complot entre ces dernières et les Confédérés et ce, tandis que de très vieilles connaissances font leur retour, qu’un certain Jack Tupper s’avère être toujours en vie et que ces fameux portails mystérieux… eh bien… le sont toujours autant ! Bref, fidèle a ses habitudes, Hauteville House n’est peut-être pas parfait mais n’en reste pas moins toujours aussi plaisant a lire, et au vu de la déception du volume précédant, c’est le principal !


Points Positifs :
- La poursuite de l’intrigue sur le continent nord-américain est une fort bonne chose et permet à celle-ci de se relancer de fort belle manière, particulièrement après les errements du tome précédant, et ce, avec un scénario plutôt bien ficelé et quelques bonnes idées.
- Justement, vu ce que l’on avait appris quand on dénouement de la Guerre de Sécession dans le neuvième tome, j’avais hâte que nos héros fassent un tour en Amérique du Nord.
- Certes, ce n’est pas la première fois que les auteurs font référence a Lovecraft, mais bon, ils sont plutôt sympathiques ceux des profondeurs…
- Les petits clins d’œil au Sergent Garcia dans Zorro, à La petite maison dans la prairie, à la bataille d’Alamo.
- Sympa de revoir quelques personnages perdus de vus depuis pas mal de temps.

Points Négatifs :
- Quel dommage tout de même que le style de Thierry Gioux alterne entre le plutôt bon et le franchement raté par moments. L’artiste se démarque de manière originale, certes, mais quand on regarde certains visages, certaines planches, comment ne pas se dire qu’avec un peu plus d’application, il y avait de quoi mieux faire !?
- Hauteville House reste ce qu’elle est, c’est-à-dire, une œuvre de divertissement pur et dure, sans grande prétention, ce qui pourra déplaire a certains.

Ma note : 7,5/10

NARCOS – SAISON 2


NARCOS – SAISON 2

En cavale dans sa ville, Escobar élabore une stratégie pour ne par se faire remarquer. Il se fait alors transporter dans le coffre d’un taxi conduit par Limon, qui deviendra l’un de ses plus fidèles soldats. Pendant ce temps, le Président de la Colombie, César Gaviria, annonce en direct à la télévision qu’il ne négociera plus avec Pablo Escobar. Déterminé à en finir avec Escobar, il offre 1,4 million de dollars à quiconque donnera une information menant à sa capture.


Narcos – Saison 2
Réalisation : José Padilha
Scénario : Chris Brancato
Musique : Pedro Bromfman, Rodrigo Amarante
Production : Netflix
Genre : Drame, Policier, Thriller
Titre en vo : Narcos – Season 2
Pays d’origine : États-Unis, Colombie
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 02 septembre 2016
Langue d'origine : anglais, espagnol
Nombre d’épisodes : 10 x 52 minutes

Casting :
Wagner Moura : Pablo Escobar
Boyd Holbrook : Steve Murphy
Pedro Pascal : Javier Peña
Paulina Gaitán : Tata Escobar
Joanna Christie : Connie Murphy
Diego Cataño : Juan Diego « La Quica » Díaz
Paulina García : Hermilda Gaviria
Bruno Bichir : Fernando Duque
Raúl Méndez : César Gaviria
Manolo Cardona : Eduardo Sandoval
Cristina Umaña : Judy Moncada
Alberto Ammann : Hélmer « Pacho » Herrera
Damián Alcázar : Gilberto Rodríguez Orejuela
Eric Lange : Bill Stechner
Juan Pablo Shuk : Colonel Hugo Martínez
Stephanie Sigman : Valeria Vélez
Maurice Compte : Horacio Carrillo
Julián Díaz : El Negro « Blackie »
Juan Sebastián Calero : Navegante
Jon-Michael Ecker : El León « The Lion »
Leynar Gómez : Limón
Martina García : Maritza
Brett Cullen : Ambassador Arthur Crosby
Germán Jaramillo : Gustavo de Greiff
Alfredo Castro : Abel Escobar

Mon avis : Après l’excellente première saison de l’une des séries phares de chez Netflix, je veux bien évidement parlé de Narcos, ce fut avec un plaisir pour le moins certain et une grande impatience, bref, loin de mes appréhensions de départ, que je me suis plonger dans la suite, cette seconde saison, donc, qui, comme chacun l’avait compris – il suffit de connaitre un peu l’actualité historique de la fin du vingtième siècle pour cela – allait traiter de la descente aux enfers du plus célèbre des narcotrafiquants, ce triste sir de Pablo Escobar, et ce, jusqu’à sa mort, survenue le 2 décembre 1993. Car en effet, si dans la première saison, Escobar et le reste du Cartel de Medellin semblaient tous puissants, intouchables, même en prison – et ce, malgré quelques premiers coups du sorts vers les derniers épisodes – ici, les choses ont bien changées et si cette seconde saison débute de manière spectaculaire avec un Escobar tout juste évadé de prison – enfin, si on pouvait appeler la Cathédrale ainsi – force est de constater que, assez rapidement, ce ne sera qu’une longue et inéluctable descente aux enfers, Pablo perdant, les uns après les autres, ses sicarios, son empire, son argent et sa puissance. Tout cela, sur dix épisodes, ce qui, au vu de tous les événements survenus dans la première saison, autrement plus nombreux, peut paraitre un peu long, mais malgré ce défaut, bien réel, le spectateur, déjà conquis par la série, sera une fois de plus captiver par le destin de cet individu mégalomane et jusqu’au boutiste. Car le plus incroyable, avec du recul, et cela se confirme en regardant ces deux premières saisons de Narcos, c’est qu’Escobar ne doit, finalement, sa chute et sa mort qu’a lui-même et qu’en de multiples occasions, il disposait de multiples portes de sorties. Ce n’est pas arrivé et, pourchassé par les rivaux du Cartel de Cali, les milices paramilitaires des Pepes, les américains et le Bloc de Recherche gouvernemental, ce fut finalement par ces derniers que le patron du trafic de drogue tomba. Une bonne chose, au demeurant, même si cela ne mit pas fin au trafic, bien entendu… Quoi qu’il en soit, cette seconde saison de Narcos est le tout naturellement du monde dans la lignée de la première et tout le bien que j’avais put dire au sujet de cette série n’a pas changer le moins du monde. Reste maintenant une interrogation de taille selon moi : quid de Narcos sans Pablo Escobar ? Car bon, le Cartel de Cali, c’est sympa, mais cela reste tout de même beaucoup moins sexy que Don Pablo, vous ne trouvez pas !?


Points Positifs :
- Assister, épisodes après épisodes, a la lente descente aux enfers de Pablo Escobar a quelque chose de fascinant et, sincèrement, autant le voir au sommet de sa puissance, dans la première saison, avait de quoi captiver le spectateur, autant le voir tomber, loin des fastes d’antant, est tout aussi bon, voir plus.
- On pourra toujours protester sur une ou deux différences avec la réalité historique, mais dans l’ensemble, Narcos reste tout de même assez crédible dans l’ensemble et regarder cette série est presque comme se plonger dans un documentaire sur les barons de la drogue colombiens avec un poil de romance en plus.
- Même si Escobar apparait comme un père et un mari aimant, a aucun moment la réalité du personnage, son sadisme, sa mégalomanie et ses nombreux méfaits ne sont occultés. Du coup, lorsqu’il se fait tuer… eh bien, franchement… tant mieux !
- Encore une fois, je ne peux que m’incliner devant un casting excellent avec, bien entendu, en tête de liste, Wagner Moura terriblement crédible en Pablo Escobar. Et comme la plupart des autres acteurs ressemblent bigrement aux rôles qu’ils interprètent, cela renforce indéniablement la crédibilité de l’ensemble.
- Certes, ce n’est plus une surprise mais le choix de Netflix de faire parler la quasi-totalité des protagonistes en espagnol est une bonne chose.
- Le générique n’a certes pas changé – en dehors des présidents américains qui se succèdent – et c’est tant mieux !

Points Négatifs :
- En comparaison de la première saison, je trouve que celle-ci prend par moments un peu trop son temps, s’attarde davantage sur des détails, et ce, au détriment finalement du rythme, beaucoup plus rapide auparavant. Certes, ce n’est pas vraiment une mauvaise chose mais peut-être qu’un meilleur équilibre entre les deux saisons aurait été préférable.
- On pourra regretter quelques libertés prises avec la réalité historique, une ou deux coquilles, mais bon, comme je l’avais dit lors de ma critique de la première saison, celles-ci sont mineures, donc, ce n’est pas très grave…

Ma note : 8/10