jeudi 12 février 2015

LE VILLAGE DES DAMNÉS


LE VILLAGE DES DAMNÉS

Le village de Midwich en Angleterre est le théâtre d'un phénomène mystérieux. Tous les habitants et les animaux deviennent inconscients pendant plusieurs heures ainsi que toute personne qui pénètre dans un périmètre autour du village. Même des militaires équipés de masque à gaz s'évanouissent. La population entière se réveille au même moment sans qu'il soit possible aux autorités de trouver une explication au phénomène. Quelques mois plus tard, les douze femmes et filles du village en âge d'enfanter se retrouvent enceintes et accouchent le même jour d'enfants blonds aux yeux un peu étranges. Ces enfants vont se révéler physiquement et intellectuellement très avancés pour leur âge, avec des dons de télépathie mais vont manifester assez rapidement des intentions particulièrement hostiles à l'encontre de la population. Les autorités britanniques apprennent que des phénomènes identiques se sont produits dans différents endroits du monde. Seulement en URSS les enfants ont survécu, dans les autres pays, ils sont morts prématurément ou ont été assassinés...


Le Village des Damnés
Réalisation : Wolf Rilla
Scénario : Stirling Silliphant, Wolf Rilla et Ronald Kinnoch, adapté du roman The Midwich Cuckoos de John Wyndham
Musique : Ron Goodwin
Production : MGM
Genre : Fantastique
Titre en vo : Village of the Damned
Pays d'origine : Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 1 juillet 1960
Durée : 77 mn

Casting :
George Sanders : Gordon Zellaby
Barbara Shelley : Anthea Zellaby
Martin Stephens : David Zellaby
Michael Gwynn : Alan Bernard
Laurence Naismith : le docteur Willers
Richard Warner : Harrington
Jenny Laird : Mrs. Harrington
Sarah Long : Evelyn Harrington
Thomas Heathcote : James Pawle
Charlotte Mitchell : Janet Pawle
Pamela Buck : Milly Hughes
Rosamund Greenwood : Miss Ogle
Susan Richards : Mrs. Plumpton
Bernard Archard : Le vicaire
Peter Vaughan : P.C. Gobby
John Phillips : General Leighton

Mon avis : De temps en temps, il m’arrive d’avoir l’opportunité de revoir certains grands classiques du septième art, et, dans le cas présent, force est de constater que Le Village des Damnés, film britannique vieux de plus d’un demi-siècle, est l’un des plus beaux fleurons du cinéma fantastique. Tiré d’un roman, The Midwich Cuckoos – pour les fans de comics, vous voyez d’où Grant Morrison a tiré les célèbres sœurs Cuckoos – paru peu de temps auparavant et fortement marqué par le contexte de la Guerre Froide – on peut faire le parallèle entre ces enfants, véritables ennemis de l’intérieur, et les agents soviétiques – quoi que beaucoup moins marqué que les productions américaines de la même époque, Le Village des Damnés est un véritable petit bijou qui, certes, commence a accuser son âge, mais qui, malgré tout, garde tout son intérêt. Il faut dire qu’ici, tout est parfait, ou presque : de la longue scène d’ouverture où le héros va s’évanouir alors qu’il était au téléphone et où la caméra s’attarde ensuite sur le village où tous les habitants sont évanouis, y compris les animaux, tandis que sonne le clocher de l’église, jusqu’au final, prévisible mais néanmoins marquant, on ne s’ennui pas une seconde, surtout que la thématique, pourtant habituelle – grosso, modo, il s’agit d’une énième histoire d’invasion – sort tout de même des sentiers battus. Et ce, principalement pour ce renversement des valeurs où ce sont des enfants qui représentent la menace, des enfants que l’on nous présente inquiétants dès leur naissance, des enfants aux pouvoirs terrifiants, petites têtes blondes a qui l’ont donnerait le bon Dieu sans confession et qui pourtant… Sans qu’il y ait énormément d’effets spéciaux, bien au contraire, Le Villages des Damnés, avec ses petits cotés Hitchcockiens, réussi pourtant là où d’autres films a plus grands budgets échouent lamentablement, c’est-à-dire, à toucher le spectateur, la montée vers l’effroi allant crescendo. Mention spéciale, bien entendu, a ses enfants à l’esprit de ruche, ses envahisseurs venus d’ailleurs, et plus particulièrement au jeune Martin Stephens qui, du haut de ses onze ans, fait preuve d’un charisme incroyable à l’écran et qui sera pour beaucoup dans le succès de ce long métrage. Maintes fois copiés, Le Village des Damnés est la preuve évidente que l’horreur et le fantastique n’ont nul besoin d’une débauche de moyens pour frapper juste, mais aussi, ne l’oublions pas, que le mal est autrement plus inquiétant quant il prend le visage d’un jeune enfant blond au visage angélique… la beauté du diable, sans nul doute…


Points Positifs :
- Un chef d’œuvre du genre, tout simplement. Même cinquante-cinq ans après, ce film n’a nullement perdu de sa force et c’est toujours un pur plaisir que de le revoir, encore et encore.
- Un postulat de base qui nous narre une énième invasion de notre planète mais qui, justement, fait mouche quant au visage que prend celle-ci : des enfants. Inquiétants, certes, mais des enfants tout de même.
- Ces enfants, justement, ces fameux Cuckoos, maintes fois copiés depuis : physiquement semblables, s’habillant avec les mêmes tenues, un esprit de ruche et, surtout, des pouvoirs contre lesquels le simple quidam ne peut pas grand-chose… Bref, pas besoin d’être un monstre de trois mètres de haut pour donner des sueurs froides aux spectateurs.
- Une réalisation parfaite, une longue scène d’introduction inquiétante et une ambiance oppressante qui monte crescendo jusqu’à un final convenu mais réussi.
- Le jeune Martin Stephens qui livre une prestation éblouissante de froideur, renforcée, bien entendu, par le fait de son jeune âge.

Points Négatifs :
- Bien entendu, sortit sur les écrans en 1960, ce qui ne rajeunit personne, Le Village des Damnés commence à faire son âge et les quelques effets spéciaux font un peu… hum, comment dire… dépassés. Mais bon, il faut se remettre dans le contexte de l’époque et si vous êtes un familier des vieux films, cela ne vous posera nul problème.
- Un peu trop court, mais bon, d’un autre coté, la majeur partie des films étaient plus courts autrefois…

Ma note : 8,5/10

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