MARGIN
CALL
Un
soir de l'automne 2008 à New York, Eric Dale, directeur de risque d'une banque
d'investissement s'apprêtant à être limogé, découvre que son entreprise possède
de très nombreux actifs toxiques, dont le montant dépasse la valeur même de sa
société. Juste avant de quitter l'entreprise définitivement (son forfait
téléphonique et son accès au bâtiment étant bloqués dès sa sortie, en raison de
la nature sensible de son poste, la gestion des risques), il confie une clef
USB contenant ses découvertes à un jeune analyste prometteur, anciennement dans
son service, Peter Sullivan. Celui-ci, ayant à peine terminé ses heures, se
lance dans l'analyse du contenu de la clef USB et complète l'étude. Frappé par
l'importance de sa découverte, il convoque son nouveau chef de service, Will
Emerson, et lui explique tout. Durant la nuit qui va suivre, l'information
remonte, jusqu'au directeur de la banque d'investissement qui, à l'aide de son
conseil d'administration, prend la décision de vendre au plus vite tous les actifs
toxiques.
Margin Call
Réalisation : J.
C. Chandor
Scénario : J.
C. Chandor
Musique : Nathan
Larson
Production : Before
the Door Pictures, Benaroya Pictures, Margin Call, Sakonnet Capital Partners et Washington Square Films
Genre : Drame,
Triller Economique
Titre
en vo : Margin Call
Pays
d'origine : Etats-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 25 janvier 2011
Durée : 109
mn
Casting
:
Kevin
Spacey : Sam Rogers
Paul
Bettany : Will Emerson
Jeremy
Irons : John Tuld
Zachary
Quinto : Peter Sullivan
Penn
Badgley : Seth Bregman
Simon
Baker : Jared Cohen
Mary
McDonnell : Mary Rogers
Demi
Moore : Sarah Robertson
Stanley
Tucci : Eric Dale
Aasif
Mandvi : Ramesh Shah
Ashley
Williams : Heather Burke
Susan
Blackwell : Lauren
Bratberg
Peter
Y. Kim : Timothy Singh
Mon avis :
L’année où j’ai
débuté ce blog, 2008, restera dans l’Histoire pour avoir été celle où
débuta une terrible crise économique, crise qui, accessoirement, et comme
chacun sait, n’est pas, au jour d’aujourd’hui, c’est-à-dire, presque sept ans
après, achevée, ce qui fait que nous en subissons encore les conséquences, et
ce, sans nul doute pour bien des années encore. En 2011, un peu dans l’indifférence
générale – le grand public préférant nettement les blockbusters hollywoodiens –
sortait sur les écrans ce Margin Call,
œuvre du réalisateur J.C. Chandor et qui revenait sur les débuts de cette
fameuse crise que l’on surnommer Crise
des Subprimes. Et justement, parfois, je me dis que le grand public est
vraiment bête de ne pas s’intéresser a des longs métrages comme ce Margin Call : bien tourné, juste,
captivant et servi par un sacré bon paquet d’acteurs, il permet en outre d’expliquer
et de revenir sur les débuts d’une crise qui aura toucher le monde entier, et
donc, ce fameux grand public ; mais bon, je pense ne pas me tromper en
affirmant qu’il ne devait pas y avoir grand monde, hier soir, devant ARTE. Et c’est dommage, mais bon, ce n’est
pas non plus une surprise, pourtant, même si j’étais pour le moins dubitatif de
prime abord, craignant d’être complètement paumé par les nombreux termes
techniques de la haute finance – bon, je reconnais qu’il me manquait de toutes façons
des connaissances du métier de trader pour bien tout saisir – force est de
constater que, passé plus ou moins la première demi-heure où l’on se demande où
veut en venir l’histoire, une fois passer ce cap, c’est un véritable régal.
Alors oui, il faut apprécier ces ambiances cloitrées car Margin Call se déroule quasiment uniquement en vase clôt, dans les
locaux de cette entreprise que l’on ne dit pas le nom mais qui est bien entendu
fortement inspirer d’un certain Lehman
Brothers de bien triste mémoire. De même, ici, pas d’action au rendez vous
et si la violence est présente, c’est plus par le biais de certains dialogues
et d’une certaine hypocrisie d’une poignée d’hommes et de femmes qui savent
parfaitement qu’ils vont plonger le monde dans la mouise mais qui, pour
certains, s’en moquent parfaitement – violence qui n’en devient, finalement,
que plus terrible que dans un vulgaire film d’action… Car oui, Margin Call, c’est bien plus qu’une
fiction, et pendant près de deux heures, vous allez plonger dans un autre
monde, un monde que vous ne comprenez pas, où vivent et travaillent des gens déconnectés
du réel et qui, par le pouvoir d’un simple clic de souris, peu décidé de la vie
ou de la mort d’une société, d’une région, d’un pays, voir… comme dans le cas
présent… du monde entier. Ce monde, ce n’est pas de la science-fiction, c’est
celui de la haute-finance et de ses responsabilités dans la crise de 2008, et
sincèrement, aussi terrifiant soit-il, y plonger dans ce Margin Call, fut un
véritable plaisir…
Points
Positifs :
- Il
n’était pas évidant de réussir à captiver le public avec un film traitant des
débuts de la Crise des Subprimes de 2008, qui se déroule en vase-clôt, sans la
moindre action et où l’on est abreuver de termes techniques souvent
incompréhensibles par les non-initiés, pourtant, J.C. Chandor y parvient, et
ce, de fort bonne manière, réussissant qui plus est à rendre la chose
franchement captivante.
-
Un bon petit paquet d’acteurs franchement excellents et, qui plus est, avec un
nombre conséquent de têtes d’affiches : Kevin Spacey est bon dans son rôle
de vieux de la vieille qui a survécu à tout, Jeremy Irons brille par son coté
implacable et, accessoirement, petite mention de ma part à Zachary Quinto que j’ai
découvert dans American
Horror Story.
-
Un bon moyen pour les non-spécialistes de comprendre un peu comment à débuter
la crise, en 2008, et ce, de manière divertissante.
Points
Négatifs :
-
Je reconnais que l’usage des termes techniques de la finance ne facilite pas
les choses et que, par moments, cela devient un peu complexe. Cependant, si
vous vous accrochez, cela passe au bout d’une demi-heure sensiblement, mais,
justement, il faut s’accrocher car ce n’est vraiment pas évidant au début…
Ma note : 8/10
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