dimanche 9 mars 2008

THERE WILL BE BLOOD


THERE WILL BE BLOOD

Lorsque Daniel Plainview entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire. Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison... Et le pétrole.


There Will Be Blood
Réalisation : Paul Thomas Anderson
Scénario : Paul Thomas Anderson, tiré du roman d'Upton Sinclair, Pétrole !
Musique : Jonny Greenwood
Production : Miramax Films
Genre : Drame Psychologique
Titre en vo : There Will Be Blood
Pays d'origine : Etats-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 26 décembre 2007
Durée : 158 mn

Casting :
Daniel Day-Lewis : Daniel Plainview
Paul Dano : Paul Sunday / Eli Sunday, prédicateur de l'église de la « troisième révélation »
Kevin J. O'Connor : Henry Brands
Dillon Freasier : H.W. Plainview, enfant
Ciarán Hinds : Fletcher Hamilton
Russell Harvard : H.W. Plainview, jeune adulte
David Willis : Abel Sunday, le père
Sydney McCallister : Mary Sunday, la plus jeune fille
Barry Del Sherman : H.B. Ailman
Paul F. Tompkins : Prescott
Randall Carver : Monsieur Bankside
Coco Leigh : Madame Bankside

Mon avis : Dans la série des grandes premières sur ce blog, j’ai enfin le grand honneur de vous proposer ma première critique cinématographique – il était temps vu que nous sommes déjà en mars et que Le Journal de Feanor aura bientôt un mois et demi d’existence – et, le hasard faisant souvent bien les choses, ce n’est pas n’importe quel film qui aura droit a ce privilège puisqu’il s’agit de There Will Be Blood, une œuvre, qui, comme chacun sait, a pas mal fait parler d’elle ces derniers mois… Critiques élogieuses, Oscar du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis, intrigue plutôt intéressante – l'ascension, dans le monde du pétrole, d'un homme sans scrupules et misanthrope – bref,  tous les éléments semblaient être en place pour passer un fort bon moment. Or, au final, j'ai été déçu. Pas qu’un peu d’ailleurs, j'ai été franchement déçu ! Non pas que le film sois mauvais, loin de là, mais disons que je m’attendais a autre chose, surtout au vu des nombreuses louanges que j’avais put lire a son égard. Car si, effectivement, Daniel Day-Lewis livre une belle prestation et justifie de ce fait, premièrement son Oscar, deuxièmement, la confirmation qu'il est un grand acteur, le film en lui même est, a mon avis, en deçà de mes espérances. Pourtant, There Will Be Blood débute plutôt bien : dans une cacophonie indescriptible, Daniel Day-Lewis, seul, dans sa mine, a force d'acharnement, parvient à trouver un filon. Son ascension dans le monde du pétrole se poursuit jusqu'à son arrivé dans une petite bourgade perdue au fin font de nulle part et où il va véritablement faire fortune. Et, ma foi, jusque là, tout allait bien… Cependant, et sans trop spoiler le film en rentrant dans les détails, disons que, si, logiquement, la majeure partie de l’intrigue se déroule dans cette petite bourgade de Little Boston, on s'aperçoit rapidement que celle ci, du coup, occupe quasiment l'intégralité du film. Et la, apparaissent des longueurs, rares mais néanmoins présentes – et pourtant, en temps normal, je n’ai aucun soucis avec les films que l’on peut qualifier de long… Puis, soudainement, après que l’on ait perdu pas mal de temps sur des détails, a la toute fin du film survint un saut dans le temps et l'on retrouve Daniel Day-Lewis au crépuscule de sa vie, dans un superbe manoir, pour une scène finale a mon goût ratée tant les acteurs surjouent. Et moi qui m'attendais a une véritable chronique de sa vie, je me retrouve, finalement, avec une sensation étrange, non de gâchis, mais de regrets ; j'aurais souhaité en savoir plus sur ces années occultées. Et puis, ce fameux fils, pourquoi ne pas l'avoir développé un peu plus ? Et, avant que je ne l’oublie, au passage, ça aurait été sympa de faire vieillir légèrement le prêtre à la fin, vous ne trouvez pas !? Bon, je ne souhaite pas descendre spécialement ce There Will Be Blood car dans l’ensemble, c’est tout de même un bon film, cependant, après coup, je dois admettre qu’il ne correspondait pas du tout ce a quoi je m’attendais… Bien entendu, a force d’entendre moult éloges a son égard, je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire, d’où, forcément, une certaine déception, mais bon, quoi qu’il en soit, après visionnage de la chose, il apparait clairement que There Will Be Blood n'est pas le gros truc que tout le monde annonçait… Reste, bien sur, la performance de Daniel Day-Lewis que l’on ne peut pas critiquer, cependant, avec une histoire un peu mieux ficelée, ce n’aurait pas été une mauvaise chose, non ?


Points Positifs :
- Bien entendu, s’il y a bien une chose sur laquelle il n’y a rien à redire, c’est la performance d’acteur de Daniel Day-Lewis qui est bonnement excellente ; bien sur, on connait le bougre depuis le temps et ce n’est plus vraiment une surprise, mais bon, il faut toujours rendre à César ce qui lui appartient…
- L’intrigue n’est pas vraiment mauvaise, loin de là, et je reconnais que c’est par moments plaisant à regarder.
- Bonne reconstitution historique des débuts de la ruée vers l’or noir aux Etats-Unis et de l’apparition des grandes fortunes liées au pétrole.

Points Négatifs :
- Mouais, ce n’est pas non plus ce a quoi je m’attendais : le film commence bien puis, petit a petit, commence à tomber dans les longueurs, l’intrigue ronronne, s’attarde sur des détails peu importants et, soudainement, après plus de deux heures, fait un sacré bon dans le temps pour conclure l’histoire. Un peu bof tout cela…
- Je ne suis pas un grand fan de cette mode de mettre la bande son en avant tandis que les dialogues sont par moments inaudibles ; du coup, certaines musiques sont plus stressantes qu’autre chose…
- Franchement, je m’attendais à ce que le fils de Daniel Plainview soit un peu plus développé. Tout tendait vers cela et puis, finalement, en cours de route…
- Euh, ils ne pouvaient pas maquiller un peu mieux le prêtre à la fin pour nous montrer que lui aussi avait vieilli ou alors, possédait-il le don de la jeunesse éternelle ? Qui sait, c’est peut-être cela ?!

Ma note : 6,5/10