THERE
WILL BE BLOOD
Lorsque
Daniel Plainview entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit
qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter
sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où
chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par
le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur
sourire. Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus
rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent
et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les
croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril
par la corruption, la trahison... Et le pétrole.
There Will Be Blood
Réalisation : Paul
Thomas Anderson
Scénario : Paul
Thomas Anderson, tiré du roman d'Upton Sinclair, Pétrole !
Musique : Jonny
Greenwood
Production : Miramax
Films
Genre : Drame
Psychologique
Titre
en vo : There Will Be Blood
Pays
d'origine : Etats-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 26 décembre 2007
Durée : 158
mn
Casting
:
Daniel
Day-Lewis : Daniel
Plainview
Paul
Dano : Paul Sunday / Eli Sunday,
prédicateur de l'église de la « troisième
révélation »
Kevin
J. O'Connor : Henry Brands
Dillon
Freasier : H.W. Plainview,
enfant
Ciarán Hinds : Fletcher Hamilton
Russell
Harvard : H.W. Plainview, jeune
adulte
David
Willis : Abel Sunday, le père
Sydney
McCallister : Mary Sunday,
la plus jeune fille
Barry
Del Sherman : H.B. Ailman
Paul
F. Tompkins : Prescott
Randall
Carver : Monsieur Bankside
Coco
Leigh : Madame Bankside
Mon avis :
Dans la série des grandes premières sur ce blog, j’ai enfin le grand honneur de
vous proposer ma première critique cinématographique – il était temps vu que
nous sommes déjà en mars et que Le
Journal de Feanor aura bientôt un mois et demi d’existence – et, le hasard
faisant souvent bien les choses, ce n’est pas n’importe quel film qui aura
droit a ce privilège puisqu’il s’agit de There
Will Be Blood, une œuvre, qui, comme chacun sait, a pas mal fait parler d’elle
ces derniers mois… Critiques élogieuses, Oscar du meilleur acteur pour Daniel
Day-Lewis, intrigue plutôt intéressante – l'ascension, dans le monde du pétrole,
d'un homme sans scrupules et misanthrope – bref, tous les éléments semblaient être en place
pour passer un fort bon moment. Or, au final, j'ai été déçu. Pas qu’un peu d’ailleurs,
j'ai été franchement déçu ! Non pas que le film sois mauvais, loin de là, mais
disons que je m’attendais a autre chose, surtout au vu des nombreuses louanges
que j’avais put lire a son égard. Car si, effectivement, Daniel Day-Lewis livre
une belle prestation et justifie de ce fait, premièrement son Oscar, deuxièmement,
la confirmation qu'il est un grand acteur, le film en lui même est, a mon avis,
en deçà de mes espérances. Pourtant, There
Will Be Blood débute plutôt bien : dans une cacophonie indescriptible,
Daniel Day-Lewis, seul, dans sa mine, a force d'acharnement, parvient à trouver
un filon. Son ascension dans le monde du pétrole se poursuit jusqu'à son arrivé
dans une petite bourgade perdue au fin font de nulle part et où il va véritablement
faire fortune. Et, ma foi, jusque là, tout allait bien… Cependant, et sans trop
spoiler le film en rentrant dans les détails, disons que, si, logiquement, la
majeure partie de l’intrigue se déroule dans cette petite bourgade de Little
Boston, on s'aperçoit rapidement que celle ci, du coup, occupe quasiment
l'intégralité du film. Et la, apparaissent des longueurs, rares mais néanmoins
présentes – et pourtant, en temps normal, je n’ai aucun soucis avec les films
que l’on peut qualifier de long… Puis, soudainement, après que l’on ait perdu
pas mal de temps sur des détails, a la toute fin du film survint un saut dans
le temps et l'on retrouve Daniel Day-Lewis au crépuscule de sa vie, dans un
superbe manoir, pour une scène finale a mon goût ratée tant les acteurs surjouent.
Et moi qui m'attendais a une véritable chronique de sa vie, je me retrouve,
finalement, avec une sensation étrange, non de gâchis, mais de regrets ;
j'aurais souhaité en savoir plus sur ces années occultées. Et puis, ce fameux
fils, pourquoi ne pas l'avoir développé un peu plus ? Et, avant que je ne l’oublie,
au passage, ça aurait été sympa de faire vieillir légèrement le prêtre à la
fin, vous ne trouvez pas !? Bon, je ne souhaite pas descendre spécialement
ce There Will Be Blood car dans l’ensemble,
c’est tout de même un bon film, cependant, après coup, je dois admettre qu’il
ne correspondait pas du tout ce a quoi je m’attendais… Bien entendu, a force d’entendre
moult éloges a son égard, je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire,
d’où, forcément, une certaine déception, mais bon, quoi qu’il en soit, après visionnage
de la chose, il apparait clairement que There
Will Be Blood n'est pas le gros truc que tout le monde annonçait… Reste,
bien sur, la performance de Daniel Day-Lewis que l’on ne peut pas critiquer,
cependant, avec une histoire un peu mieux ficelée, ce n’aurait pas été une
mauvaise chose, non ?
Points
Positifs :
- Bien
entendu, s’il y a bien une chose sur laquelle il n’y a rien à redire, c’est la
performance d’acteur de Daniel Day-Lewis qui est bonnement excellente ;
bien sur, on connait le bougre depuis le temps et ce n’est plus vraiment une
surprise, mais bon, il faut toujours rendre à César ce qui lui appartient…
-
L’intrigue n’est pas vraiment mauvaise, loin de là, et je reconnais que c’est
par moments plaisant à regarder.
-
Bonne reconstitution historique des débuts de la ruée vers l’or noir aux
Etats-Unis et de l’apparition des grandes fortunes liées au pétrole.
Points
Négatifs :
-
Mouais, ce n’est pas non plus ce a quoi je m’attendais : le film commence
bien puis, petit a petit, commence à tomber dans les longueurs, l’intrigue
ronronne, s’attarde sur des détails peu importants et, soudainement, après plus
de deux heures, fait un sacré bon dans le temps pour conclure l’histoire. Un
peu bof tout cela…
-
Je ne suis pas un grand fan de cette mode de mettre la bande son en avant
tandis que les dialogues sont par moments inaudibles ; du coup, certaines
musiques sont plus stressantes qu’autre chose…
-
Franchement, je m’attendais à ce que le fils de Daniel Plainview soit un peu plus développé. Tout tendait vers cela et
puis, finalement, en cours de route…
- Euh, ils ne pouvaient pas maquiller un peu mieux
le prêtre à la fin pour nous montrer que lui aussi avait vieilli ou alors,
possédait-il le don de la jeunesse éternelle ? Qui sait, c’est peut-être
cela ?!
Ma note : 6,5/10
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